Nicolas Sarkozy a été interviewé par l’hebdomadaire L’Express. Notamment sur le conflit proche-oriental. Il est donc intéressant d’analyser la position française actuelle qui soulève de nombreuses interrogations malgré une lecture assez correcte du conflit.
« Premièrement, c'était une erreur de mettre la fin de la colonisation comme préalable à la discussion entre Israël et la Palestine ».
Outre qu’il s’agit d’une belle peau de banane glissée sous les pieds de Barak Obama, ce n’en est pas moins un quitus pour Benjamin Netanyahou qui refuse de négocier sous conditions. On s’étonnera par ailleurs de n’avoir pas entendu alors le Président français, ni son gouvernement, appeler à une reprise immédiate du processus de paix bloqué par l’Autorité palestinienne !?
« (…) qu'on sait très bien qu'au terme de la négociation, certains territoires pourraient revenir à Israël, d'autres à la Palestine, dans le cadre d'un échange agréé ».
Autre point accordant à Israël les blocs d’implantations que lui refuse l’AP.
« (…) je vais parler cette semaine à Benjamin Netanyahou ; il doit, selon moi, dire plus clairement que les Palestiniens ont droit à leur État et agir en conséquence ».
Si l’on se souvient du discours à l’université de Bar-Ilan reconnaissant la solution de deux états pour deux peuples, Nicolas Sarkozy n’a pas à ce jour exigé des ‘’palestiniens’’ la reconnaissance d’Israël comme état du peuple juif ! Condition exclusive de toutes autres pour la fin du conflit.
«La France attend de lui qu'il prenne le risque de la paix».
Selon l’adage les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Nul, en conséquence, ne parviendra plus à convaincre le peuple israélien à prendre des risques si le sentiment d’une paix éphémère persiste. La Judée et la Samarie étant situées au cœur de l’état juif, toutes les précautions et la méfiance envers un partenaire peu fiable seront requises du Premier ministre israélien quel qu’il soit.
«(…) mais il n'y aura pas de sécurité pour Israël sans un Etat palestinien viable, démocratique et moderne ».
Autre signe de bon sens qui étonne au vu du silence de la France sur le manque de démocratie au sein de la société ‘’palestinienne’’.
Suite à sa lecture du conflit, Nicolas Sarkozy en vient à ses propositions.
«La France veut que le processus de paix soit relancé avant le rendez-vous difficile de septembre à l'ONU ».
La seule solution à cette demande reste un retour de Mahmoud Abbas à la table des négociations sans aucunes conditions préalables. Ce qui reste, à l’heure actuelle, de la fiction.
« Si, à l'inverse, le processus de paix est toujours au point mort en septembre, la France prendra ses responsabilités sur la question centrale de la reconnaissance de l'Etat palestinien ».
Ce qui incite d’ors et déjà l’Autorité Palestinienne à l’intransigeance et au refus de négociations sans conditions et démontre les contradictions de la politique des ‘’amis’’ autoproclamés d’Israël.
En effet ! Quid, suite à une reconnaissance de l’état ‘’palestrinien’’ à l’Onu, des négociations concernant « certains territoires (qui) pourraient revenir à Israël, (et) d'autres à la Palestine, dans le cadre d'un échange agréé » ?
Quid des « risques de la paix » qu’Israël se verrait ainsi empêché de prendre ?
Quid du fait qu’« il n'y aura pas de sécurité pour Israël sans un Etat palestinien viable, démocratique et moderne » ? Est-ce que le passage en force à l’Onu concrétisera la ‘’Palestine’’ en une véritable démocratie ?
A un moment donné de l’interview, Nicolas Sarkozy affirme que « La question des frontières entre les deux États est donc fondamentale ». La ligne d’armistice de 1949, appelée abusivement « frontière de 1967 » est-elle la frontière sure qu’Israël et la résolution 242 refusent et que les ‘’Palestiniens’’ exigent ?
En conclusion, le Président Français assure que « Le devoir des amis d'Israël est de lui dire la vérité ». Il reste donc aux amis de la France de faire de même à son encontre et de lui indiquer que la Paix ne viendra que lorsque le monde musulman acceptera l’idée un état juif sur sa terre ancestrale, que lorsque le « droit de retour des réfugiés » s’effectuera uniquement en ‘’Palestine’’, que si ce nouveau pays sera démilitarisé, que lorsqu’il acceptera l’idée de concitoyens juifs ayant la double nationalité l’israélienne et la ‘’palestinienne’’, et que lorsque les amis d’Israël -tel que la France- décideront de l’aider dans sa quête d’une paix juste et durable.
Il est donc évident que la résolution de l’Assemblée générale onusienne qui sera votée en septembre prochain ne fera que compliquer toutes solutions au conflit. En cas de résolution soutenue par la France, les électeurs de ce pays et amis d’Israël devront prendre leurs responsabilités lors de l’élection présidentielle de 2012 à venir.
Un premier tour est perdu à si peu de choses !
2 commentaires:
Si N.S persistait en septembre à voter ou s'abstenir pour un etat palestinien, il perdrait les voix qui l'ont élu comme président.
Il ferait le lit du front N.ou de la gauche
" le Président Français assure que « Le devoir des amis d'Israël est de lui dire la vérité »."
Lui qui ment aux Français détiendrait la vérité donc la vérité sur Israël?
Son grand-père juif, qui l'a accueilli et entretenu avec toute sa famille alors que le père les a abandonnés, doit se retourner dans sa tombe!
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