Dans un rebond, publié dans le quotidien Libération et intitulé « La feuille de route d'Ariel Sharon s'enlise dans le béton », le lecteur peut, sans crainte, se demander si la pensée de l’auteur ne s'embourbe pas, encore et toujours, dans ce qu’il est convenu d’appeler le « politiquement correct ».
Ainsi, après avoir salué « l’élection présidentielle réussie » de Mahmud Abbas ( il n’est pas inutile de rappeler qu’elle s’est déroulée sous ‘’occupation israélienne’’[ ceci expliquant peut-être cela ]), il nous informe des « vielles réalités ( qui ) refont surface et, avec elles, l'improbabilité d'une issue positive à moyen terme (…) ». Tout lecteur assidu de ce journal aura, bien sûr, aussitôt discerné qu’« Au centre des difficultés figure toujours l'hostilité persistante d'Ariel Sharon à toute négociation globale avec les Palestiniens » ( sic ).
Les vielles habitudes éditoriales de ce journal sont, encore, tenaces.
A comprendre -entre les lignes- l’auteur, « l’hostilité à toute négociation globale » du Premier ministre israélien s’explique par son refus d’imaginer « l'avenir au-delà de l'évacuation de Gaza avec l'Autorité palestinienne », et donc un état de ‘’Palestine’’ viable dans les ‘’frontières de 1967’’ . Ce qui, assurément, « handicape grandement Mahmud Abbas, qui a le plus grand mal à imposer son pouvoir sur les innombrables services de sécurité créés par son prédécesseur mais aussi sur son Premier ministre, Ahmed Qoreï », tout en fournissant du « grain à moudre aux adversaires politiques (…), qu'il s'agisse du Hamas ou des factions « néo-arafatiennes » du Fatah ».
On pouvait donc croire, en conséquences des dires de l’auteur, que si Israël -pour montrer sa bonne volonté en faveur de la Paix- se désengagerait unilatéralement d’un morceau du ‘’territoire palestinien’’, évacuerait ses ‘’colons’’ et remettrait le contrôle sécuritaire à l’Autorité palestinienne, on verrait celle-ci, en échange, -et après quatre années de « guerre d’Oslo »- coopérer pleinement à l’installation d’une bonne entente entre les deux peuples, puis au lancement de la « carte routière » initiée par le Quartet pour, enfin, aboutir à la fin définitive de ce conflit.
Que nenni ! Rien de tout cela ! Et c’est là où le raisonnement de Jacques AMALRIC ‘’bétonne’’ le lecteur dans l’imbroglio de son ‘’analyse’’ proche-orientale. En effet ! A poursuivre la lecture de son texte, l’auteur nous apprend que les « stratèges israéliens (…) « planchent » sur l’hypothèse du chaos total dans lequel l'armée israélienne, en train d'évacuer par la force certaines colonies, se retrouverait sous le feu de commandos palestiniens. Parmi les solutions envisagées à ce cas de figure : une réoccupation » ( re sic).
Ainsi ce journaliste admet, que tout territoire rendu « judenrein » pourrait devenir, éventuellement, un nouveau front contre Israël. Qui peut donc, alors, reprocher aux autorités israéliennes de refuser de traiter avec une Autorité palestinienne incapable de faire respecter, par la force si besoin est, sa signature au bas d’un accord de paix ? Qu’adviendra t-il, le jour où Israël arrivera à la limite de ses concessions ? Qu’elles soient sur Jérusalem, ou bien sur « un droit de retour de réfugiés » qui n’existe que dans l’imaginaire du monde arabo-musulman ?
Faudra t-il, alors, que les stratèges israéliens envisagent, là aussi, « une réoccupation » ou, pire, l’hypothèse d’une fin de l’Etat d’Israël et les conséquences sur ses habitants ?
Jacques AMALRIC, par la grâce de sa pensée ‘’bétonnée’’, n’anticipe pas les réponses à ces questions existentielles pour ce pays. Cela lui évite, ainsi, de reconnaître toute la maturité et la modération de la politique d’Ariel Sharon, mais également l’impossibilité d’une paix rapide avec les ‘’Palestiniens’’ et le monde arabo-musulman.
Et cela ne serait pas du tout « politiquement correct » à Libé.
Ainsi, après avoir salué « l’élection présidentielle réussie » de Mahmud Abbas ( il n’est pas inutile de rappeler qu’elle s’est déroulée sous ‘’occupation israélienne’’[ ceci expliquant peut-être cela ]), il nous informe des « vielles réalités ( qui ) refont surface et, avec elles, l'improbabilité d'une issue positive à moyen terme (…) ». Tout lecteur assidu de ce journal aura, bien sûr, aussitôt discerné qu’« Au centre des difficultés figure toujours l'hostilité persistante d'Ariel Sharon à toute négociation globale avec les Palestiniens » ( sic ).
Les vielles habitudes éditoriales de ce journal sont, encore, tenaces.
A comprendre -entre les lignes- l’auteur, « l’hostilité à toute négociation globale » du Premier ministre israélien s’explique par son refus d’imaginer « l'avenir au-delà de l'évacuation de Gaza avec l'Autorité palestinienne », et donc un état de ‘’Palestine’’ viable dans les ‘’frontières de 1967’’ . Ce qui, assurément, « handicape grandement Mahmud Abbas, qui a le plus grand mal à imposer son pouvoir sur les innombrables services de sécurité créés par son prédécesseur mais aussi sur son Premier ministre, Ahmed Qoreï », tout en fournissant du « grain à moudre aux adversaires politiques (…), qu'il s'agisse du Hamas ou des factions « néo-arafatiennes » du Fatah ».
On pouvait donc croire, en conséquences des dires de l’auteur, que si Israël -pour montrer sa bonne volonté en faveur de la Paix- se désengagerait unilatéralement d’un morceau du ‘’territoire palestinien’’, évacuerait ses ‘’colons’’ et remettrait le contrôle sécuritaire à l’Autorité palestinienne, on verrait celle-ci, en échange, -et après quatre années de « guerre d’Oslo »- coopérer pleinement à l’installation d’une bonne entente entre les deux peuples, puis au lancement de la « carte routière » initiée par le Quartet pour, enfin, aboutir à la fin définitive de ce conflit.
Que nenni ! Rien de tout cela ! Et c’est là où le raisonnement de Jacques AMALRIC ‘’bétonne’’ le lecteur dans l’imbroglio de son ‘’analyse’’ proche-orientale. En effet ! A poursuivre la lecture de son texte, l’auteur nous apprend que les « stratèges israéliens (…) « planchent » sur l’hypothèse du chaos total dans lequel l'armée israélienne, en train d'évacuer par la force certaines colonies, se retrouverait sous le feu de commandos palestiniens. Parmi les solutions envisagées à ce cas de figure : une réoccupation » ( re sic).
Ainsi ce journaliste admet, que tout territoire rendu « judenrein » pourrait devenir, éventuellement, un nouveau front contre Israël. Qui peut donc, alors, reprocher aux autorités israéliennes de refuser de traiter avec une Autorité palestinienne incapable de faire respecter, par la force si besoin est, sa signature au bas d’un accord de paix ? Qu’adviendra t-il, le jour où Israël arrivera à la limite de ses concessions ? Qu’elles soient sur Jérusalem, ou bien sur « un droit de retour de réfugiés » qui n’existe que dans l’imaginaire du monde arabo-musulman ?
Faudra t-il, alors, que les stratèges israéliens envisagent, là aussi, « une réoccupation » ou, pire, l’hypothèse d’une fin de l’Etat d’Israël et les conséquences sur ses habitants ?
Jacques AMALRIC, par la grâce de sa pensée ‘’bétonnée’’, n’anticipe pas les réponses à ces questions existentielles pour ce pays. Cela lui évite, ainsi, de reconnaître toute la maturité et la modération de la politique d’Ariel Sharon, mais également l’impossibilité d’une paix rapide avec les ‘’Palestiniens’’ et le monde arabo-musulman.
Et cela ne serait pas du tout « politiquement correct » à Libé.