« L’affaire Dieudonné » est sur toutes les lèvres. Le microcosme intellectuel français est en effervescence. C’est, en effet, a qui stigmatisera le plus fermement les derniers propos de ‘’l’humoriste’’ qui, décidément, ne fait plus rire grand monde. Billet d’humeur, éditorial ou prise de position politique sont utilisés afin de faire connaître la répugnance inspirée par le ‘’cas d’école’’ Dieudonné, voire les dangers qui menacent la société si rien n’est entrepris à l’encontre d’un phénomène qui tend à se généraliser.
Propos d’une manifestation d’une haine de l’autre qui alarme, tout autant, en dehors des frontières hexagonales. Entre autre, le rapporteur du Comité onusien pour l’élimination de la discrimination raciale en charge du rapport de la France, M. Linos-Alexandre Sicilianos, qui regrette clairement « les dernières «sorties» de MM. Le Pen et Dieudonné concernant les récentes commémorations de la libération des camps de concentration de la seconde guerre mondiale ».
Regrets et dénonciations qui témoignent que des lignes rouges ont été franchies et, ainsi, l’intolérable atteint. Ce qui, de fait, réinstalle, dans la collectivité, quelques limites à cette liberté d’expression revendiquée par tous les tenants de l’antisémitisme. Limites dues, bien involontairement, au ‘’bouffon de la République’’ qui n’avait guère prévu une telle fin à son ‘’programme politique’’. Limites qui lui vaut quelque part, sauf à être un ingrat, un petit remerciement de la part des défenseurs des valeurs universelles.
D’autant plus, lorsque ces derniers apprennent que Dieudonné légitime son action par un antisionisme revendiqué. Ce qui démontre là encore, sans appel, le bien-fondé de la pensée du Pasteur Martin Luther King lorsqu’il attestait, déjà dans les années 60, que l’antisionisme n’est rien d’autre que l’équivalent de l’antisémitisme. Constat qui oblige donc au souvenir de tous ceux qui participèrent, peu ou prou, aux tristes actions ‘’antisionistes’’ du clown.
Et singulièrement ces célébrités qui, lors d’une soirée au Zénith de Paris devant près de 5.000 spectateurs, montèrent sur la scène afin d’encourager ‘’l’humoriste’’ « qui dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas » tel le mentor de l’extrême droite fétide Jean Marie Le Pen.
Ces personnalités, aussi, qui l’installèrent comme leader et porte-voix d’une liste Euro-palestine, dont l’Europe n’avait que faire et l’un des supporters, Alain Soral, pris en flagrant délire antisémite par les caméras de France 2.
Celles, encore, s’auto-désignant « témoins de moralité » du pitre lors des dix-sept procès intentés à son encontre. Tel Robert Ménard, le secrétaire général de R.S.F., qui s’empressa d’apporter par ailleurs, au Liban, son soutien personnel à une chaîne Al-Manar revendiquant un antisionisme primaire, et qui fut interdite de diffusion satellitaire française et européenne pour cause d’antisémitisme avérée.
Et enfin, sans être exhaustif, celles qui le soutinrent devant la salle de l’Opéra -tel Mouloud Aounit, secrétaire général du M.R.A.P.- dans son affirmation d’un « complot sioniste » l’interdisant d’exercer librement son métier de ‘’comique’’ et son droit à la parole. Ce qui à contrario lui aurait évité de se retrouver dans cette situation plus que pitoyable, et démontre parallèlement le peu de pouvoir de toutes ces organisations sionistes qui, paraît il, « gouvernent la France », mais aussi le monde.
Corrélativement à ce petit inventaire de personnalités ‘’troubles’’, cette triste réalité interpelle le quidam épris de valeurs universelles et l’interroge quant à savoir si Dieudonné et ses supporters ne sont autres que les purs produits de cette société française gouvernée par la Chiraquie. Ce système de gouvernance « d’en haut » qui sélectionne très attentivement et exclusivement, pour le besoin de sa politique mercantile « pro-arabe », l’Israélien anti-Sharon ‘’expliquant’’ au bon peuple la «politique de ce Sharognard », ou bien encore le Français d’une quelconque origine juive qui condamne le Juif Français -fier de l’être- pour cause de soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël quelque soit son gouvernement, y compris ceux d’Ariel Sharon. Gouvernements dont l’accalmie actuelle et l’espoir renaissant d’une fin de conflit prouve tout le sérieux de ses démarches militaires et politiques.
Constat amer, donc, pour les gardiens des valeurs universelles qui leur permet, aujourd’hui, d’initier un bilan de ces dernières années quant aux attitudes des uns et des autres en regard de l’antisémitisme, et du droit légitime de la démocratie israélienne à se défendre contre la barbarie arabo-musulmane.
Bilan établi patiemment et qui leur servira contre l’oubli, voire à réclamer Justice au moment opportun.