Il y aurait trop à redire sur le discours du 29 novembre à l’Assemblée générale de l’Onu du Président de
l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour perdre son temps ici à le
décortiquer. Mensonges, omissions et mauvaise foi y paradent librement. Il est
en revanche intéressant de s’arrêter sur sa profession de foi quant aux
négociations et à la paix qu’il propose.
« Nous adhérons à la
possibilité de négocier une solution durable au conflit, conformément aux
résolutions de la légitimité internationale. Ici, je déclare que l'OLP est
prête à retourner immédiatement à la table des négociations sur la base des
termes de référence adoptés basés sur la légitimité internationale et une
cessation complète des activités de colonisation ».
En clair, les pourparlers devront
tourner autour d’un retrait aux lignes d’armistice de 1949 dénommée abusivement
« frontières de 1967 » et d’un arrêt total du développement
des implantions existantes qui, au final, deviendront israéliennes sur le
papier. Ceci sans oublier l’exigence d’un abandon de la ville sainte de Jérusalem,
renoncement inimaginable aux yeux du peuple juif dans sa quasi totalité.
Seuls les plus naïfs attendront donc
la reprise de ces négociations !
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Le plus grotesque n’est pourtant pas
sur ce point.
« L'objectif du peuple
palestinien est la réalisation de ses droits nationaux inaliénables dans son
État indépendant de Palestine, avec Jérusalem-Est comme capitale, sur tout le
territoire de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et la bande de Gaza,
occupée par Israël pendant la guerre de juin 1967, en conformité avec les
résolutions de la légitimité internationale ainsi que la réalisation d'une solution
juste et convenue à la question des réfugiés palestiniens conformément à la
résolution 194, tel que stipulé dans l'Initiative de paix arabe, qui a présenté
la vision consensuelle arabe pour résoudre le cœur du conflit israélo-arabe et
de parvenir à une paix juste et globale ».
Non content de réclamer « la
réalisation des droits nationaux inaliénables dans l’état de Palestine »,
il lui faut également une « solution juste sur la question des réfugiés »
basée sur une résolution onusienne non contraignante et, de surcroît, ne
mentionnant nullement le terme ‘’palestinien’’. Chacun comprendra, par cette
exigence, que l’Etat du peuple juif devra, au nom de cette ‘’Paix’’,
solutionner ce ‘’problème’’ à ses dépens. Un problème qui n’en serait pas un
s’il ne s’agissait pas d’incorporer, non pas les véritables réfugiés de 1948
maintenant quasiment disparus, mais des centaines de milliers de leurs descendants.
Un problème consciencieusement entretenu par le monde musulman (et la
communauté internationale) dans l’objectif unique de submerger l’état juif par
la démographie et, ainsi, obtenir ce qu’il n’a pu obtenir par les moyens de la
guerre.
A savoir la fin d’Israël transformé
en un énième état musulman.