Philippe Karsenty a perdu
son dernier procès en Cour d’Appel de Paris alors qu’il avait été relaxé
en 2008. Une relaxe cassée par la Cour de cassation en 2012 car la Cour
d’Appel n’avait pas alors, selon son jugement, le pouvoir d’exiger de France
2 la remise des rushs tournés par Talal Abou Rahmeh le 30 septembre
2000. Des rushs qui auraient dus, selon tout entendement, être publics et ainsi
démontrer la bonne foi de cette chaîne et de son personnel.
Deux cours d’appels, deux
jugements opposés ! C’est tout le charme de la Justice française.
Mais là n’est pas l’important !
Suite au dernier verdict, Charles
Enderlin a diffusé sur son blog un post de victoire : « Cet
arrêt de la cour d'appel est très clair : les juges n'ont pas cru en la
bonne foi de Monsieur Karsenty. Ils ont totalement rejeté ses
affirmations. La vérité est établie et ce n'est pas la sienne. Il faut
espérer que tous ceux qui préfèrent les fantasmes à la réalité et
participent à de telles campagnes de harcèlement de journalistes reçoivent et
comprennent bien ce message envoyé par les juges ».
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Chacun comprendra donc que « LA
VERITE » a été établie par le tribunal et que l’affaire Charles
Enderlin/France 2 est close. Gare donc à tous ceux qui continueront à crier
leurs contestations, ils risquent de subir le même sort que Philippe
Karsenty.
Ainsi, nul ne doute plus que France
2 et son envoyé permanent à Jérusalem, forts du jugement, vont exiger
de la part d’Esther Shapira et de la chaîne allemande ARD, sous
peine de menaces judiciaires, la fin de toutes publications des deux documentaires
dans lesquels est démontré, pour exemple, que l’enfant filmé à la morgue n’est
pas le même que celui des images des rushs, ou dans lesquels encore sont présentés
des murs, sur lesquels s’adossaient l’enfant et son père, vierges de toutes
traces de sang.
Nul ne doute également que l’exigence
du retrait du rapport israélien sera présentée au gouvernement israélien. Un rapport
dans lequel est écrit, entre autres petites choses, que rien dans les images
tournées ne permet à France 2 et Charles Enderlin d’affirmer la
mort de Mohamed A-Dura et les blessures de son père. Un rapport qui ose
également s’interroger sur l’enfant vivant à la fin de la séquence alors que le
journaliste parlait « d’agonie atroce coupée au montage ». Une
‘’agonie’’ inexistante évidemment !
Des documentaires, nullement
diffusés en France, et un rapport qui n’ont jamais reçu à ce jour de
réponses de la part de ces ‘’détenteurs de la vérité’’ ! Tout comme le livre
de Gérard Hubert « Contre-expertise d’une mise en scène »
publié en 2003. Ou encore, mais la liste n’est pas exhaustive, le témoignage du
Dr Yehuda DAVID, le chirurgien qui a opéré Jamal A-Dura, assurant
que les cicatrices qu'avait exhibées celui-ci ne provenaient pas de tirs
effectués en 2000 mais d'une opération qu’il avait lui-même effectuée quelques
années auparavant.
Mutisme complet de France 2 sur
tout ce questionnement ! Mais pas sur la dernière sentence du tribunal.