C’est « Une grande
tristesse de vous voir conclure une si magnifique carrière par ce qui, plus
qu'une erreur, est une faute, morale et politique ». C’est le constat adressé à Juliette Gréco, qui donne un concert à Tel-Aviv le
quatre mai prochain, par une obscure porte-parole de l'association « Sortir
du Colonialisme » et membre de la campagne « Boycott -
Désinvestissement – Sanctions » France.
Ce bilan s’adossant, évidemment,
sur une conduite israélienne ‘’condamnable’’, condamnée et ‘’sans appel’’. Un procès construit autour et à
partir d’un narratif mensonger inversant les rôles de victimes et d’agresseurs,
voire concevant une société israélienne qui ne peut que perturber chacun.
Quid des milliers de roquettes
tirées sur les civils israéliens ? Quid du nombre de terroristes éliminés
et contenus dans le chiffre annoncé ?
Quid de l’intention affichée par le
gouvernement israélien et Tsahal de minimiser les dégâts collatéraux, volonté
avérée que nul ne peut nier ?
Et enfin, quid de l’agression établie du Hamas
et du Djihad islamique envers les civils israéliens en cet été 2014 ?
Au nom de quoi tous ces renseignements
sont tus à l’artiste ? Quelles raisons impliquent une analyse éliminant d’emblée
ce qui justifie la réaction israélienne ?
Y-a-t’il une autre déduction que
la haine du peuple juif ?
« Ainsi, ni la nature profondément
raciste de cet État, ni l'ethnocide pratiqué, ni la violence de
l'occupation ne vous semblent des raisons suffisantes pour ne pas l'honorer
par votre présence ».
« Racisme » ?
Quid, entre tant d’autres musulmans israéliens, de l’honneur fait récemment à Lucy Aharish, journaliste arabo-israélienne ayant allumé l’un
des douze flambeaux débutant la cérémonie officielle du soixante-septième
anniversaire de l'indépendance de l’Etat d’Israël ?
« Ethnocide » ?
Quid de la chaîne nationale israélienne diffusant divers programmes pour la
minorité musulmane du pays ?
« Violence de l’occupation » ?
Quid de la bestialité du ‘’peuple palestinien’’ refusant à ce jour toute
reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple juif sur une partie de la
terre ancestrale ? Quid, par ailleurs, de son manque de passé sur ce même territoire,
confirmant ainsi son invention afin de devenir une arme devant légitimer l’éradication
de l’Etat d’Israël, seul refuge du peuple juif ?
« (…) vous jouerez devant
un public ségrégué, que plusieurs millions de Palestiniens, sous le
contrôle militaire d’Israël ne pourront pas assister à votre concert ».
Les ‘’Palestiniens’’ ont-ils
portes ouvertes dans l’état souverain israélien ? De quel droit se
prévalent ces ongs antisémites pour certifier une telle ‘’ségrégation’’ ?