Du 4 au 11 mars va être organisé la «
sixième semaine annuelle contre l’apartheid israélien ». Une semaine remplie, selon le
programme annoncée «
de conférences, d’ateliers, de projections de films et d'évènements culturels » afin de «
familiariser les participants avec les enjeux du conflit israélo-palestinien ainsi que pour donner de l'ampleur à l'élan grandissant de la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre l'apartheid israélien ».
Un programme étalé sur 7 jours qui, le 10 mars, comprendra comme sujet parmi d’autres: «
Entre l'oppression et l'autonomisation: citoyens palestiniens d'Israël sous l'apartheid ». Interviendra ce jour le «
Palestinien-israélien » (présenté tel quel par le programme) -député-membre de la Knesset-
Jamal Zahalka qui ne risque, à son retour au pays des ‘’ségrégationnistes’’ que… l’opprobre de ses pairs et de ses concitoyens juifs. Preuve incontestable de racisme envers un individu sensé être de ‘’second rang’’.
D’autres preuves irréfutables de ‘’l’apartheid’’ israélien, telles la réaction ci-dessus, pullulent en ce pays. Il est bon ici d’en dresser une toute petite liste.
Ainsi, les autres députés ‘’Palestiniens-israéliens’’ (mais pas seulement) ne sont pas épargnés par ce ‘’fléau typiquement israélien’’. L’élu
Saïd Nafaa est accusé d’avoir eu des contacts avec l’ennemi en terre de
Syrie sous le couvert d’un voyage religieux organisé en 2007 pour 280 notables druzes. Cela, malgré l’interdiction qui lui avait été notifiée par le ministre de l’Intérieur de l’époque. Comme sanction, la Commission parlementaire du parlement israélien s’est réunie pour approuver, à la majorité, la levée de l’immunité de cet élu. Depuis, toujours libre de ses mouvements et rémunéré par l’état, il attend d’être jugé. Dans l’attente, il n’a cependant pas décidé d’aller prêter main forte à son collègue
Zahalka à
Montréal ! Son identité de ‘’victime du racisme juif’’ aurait fait, pourtant, un tabac à cette réunion annuelle !
Autre exemple.
Azmi Bishara est un ex-député qui a préféré en avril 2007 prendre la fuite sans l’annoncer auparavant, car soupçonné par les autorités d’avoir fourni des informations au
Hezbollah pendant la deuxième guerre au
Liban (juillet-août 2006), d’avoir reçu de l’argent en contrepartie, mais aussi d’avoir enfreint l’interdiction de financement d’une organisation terroriste. En répression, le gouvernement avait décidé de le destituer de sa nationalité mais aussi de sa pension d’ex-député.
Demandes toutes deux rejetées par la cour suprême d’
Israël, comme l’ont déjà été les poursuites engagées à son encontre pour avoir fait l’éloge, depuis
Damas, de la ‘’résistance populaire’’ ou pour l’organisation de voyages d’Arabes israéliens en
Syrie.
Le parlementaire
Taleb A-sana, quant à lui, a marqué à sa manière le premier anniversaire de l’opération «
plomb durci » en prêtant le canal de son téléphone portable à un
Ismaël Hanieyh saluant la présence des «
Palestiniens des territoires de 1948 venus pour exprimer leur solidarité » avec les habitants de la bande de Gaza. «
Nous nous retrouverons à la mosquée d’Al Aksa et à Jérusalem qui sera toujours arabe et islamique ». Exhortation inscrite dans la charte du
Hamas qui a pour seul objectif la destruction de «
l’entité sioniste ».
Taleb A-Sana risque pour cette collaboration…rien, sinon le dégoût de ses concitoyens juifs.
D’autres dirigeants arabo-israéliens subissent, eux aussi, ‘’l’apartheid’’ de ce régime sioniste «
en voie de disparition » comme le proclament tant ‘’d’autorités morales’’ de par le monde.
Mohammed Barakeh, chef du parti communiste à la
Knesset, doit être jugé pour quatre accusations de voies de fait contre des agents de sécurité lors de manifestations.
Raed Salah, chef du Mouvement islamique, a été condamné, quant à lui, à neuf mois de prison pour avoir été déclaré coupable d'avoir craché sur un policier lors d'affrontements près de la mosquée Al Aqsa en 2007. On ne badine pas avec l’honneur des ‘’Afrikaners proche-orientaux’’.
Ces quelques exemples démontrent, s’il en était besoin, que les représentants de la minorité arabe israélienne ne sont guère inquiétés de leurs faits et gestes, et donc que nulle comparaison valable ne peut être soutenue entre le régime ségrégationniste
d’Afrique du Sud d’alors et le régime parlementaire israélien en place depuis 1948.
Que les députés ou dirigeants nationaux arabo-israéliens prêtent leur main à cette accusation sordide ou l’affirment sans sourciller est dans leur logique des choses. Leur combat, sous prétention démocratique, pour un état de ‘’tous ses citoyens’’ les conduit à prêter main forte à ceux qui, comme leurs frères ‘’palestiniens’’, ne souhaitent rien d’autre que la disparition du seul état juif de la planète et donc seul refuge de ce peuple en cas de nécessité. Ce qui aura pour conséquence première de réexpédier les Juifs dans des ghettos, sur des terres d’accueil pas forcément affables et ayant des lois d’exceptions.
Tout un programme d’apartheid.