lundi 31 mai 2010

Analyse d’un communiqué de JCall

Le 30 mai, les organisateurs de « l’Appel à la raison » ont publié un communiqué criant ‘’victoire’’. Rien n’y manque. Ni le nombre de signataires, 6.000, ni l’affirmation d’une « large couverture médiatique (…) dans beaucoup de pays, de la Turquie au Canada, ou de la Tunisie aux États-Unis, et évidemment aussi dans la plupart des pays européens et en Israël ». Ni non plus l’« éclairage médiatique (qui) culmine ce week-end avec la une et les 3 pages que nous consacre Libération ». Le seul bémol de cette une médiatique, nous disent-ils, ne serait autre « que le raccourci de son titre pourrait laisser croire que nous nous attachons à critiquer Israël, alors qu’il s’agit bien de la politique de son gouvernement dont il est question ».

Outre les faits que l’on recherche ardemment quelques traces de cette couverture médiatique internationale, et celui que les médias non communautaires qui s’y intéressent les voient comme des contempteurs de l’état d’Israël, ainsi est confirmé noir sur blanc que l’objectif de leur manifeste est de pouvoir critiquer librement l’actuel gouvernement, démocratiquement choisi par les citoyens israéliens, pour cause de couleur politique différente de la leur.

Un gouvernement de droite opposé à l’idéologie de gauche et au politiquement correct et que JCall affirme être « dangereux ». Un gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahou qui, pourtant lors d’une interview récente au Figaro, « n’a pas mis en cause la légitimité des juifs européens à prendre position par rapport à la politique israélienne », mais a jugé, comme la très grand majorité du peuple juif signataire de la contre pétition « Raison Garder » (plus de 10.000 parapheurs), que ces derniers ‘’s’égarent’’. Une perte de la raison qui leur fait affirmer, tout de même, que ‘’l’ouverture au débat existe au sein de la société israélienne’’, y compris donc au sein de ce gouvernement exécré.

Ce qui questionne sérieusement quant au besoin de leur appel !

Il n’en est pas moins comique de lire également dans ce communiqué que les organisateurs « continuerons à rechercher le débat avec tous nos contradicteurs parce que nous sommes convaincus qu’il est nécessaire, voire même conforme à l’esprit du sionisme auquel nous sommes attachés ». « D’ailleurs ce droit de nous immiscer dans ce débat nous est reconnu par un certain nombre de personnalités israéliennes qui signent ces jours-ci un texte en soutien à JCall ». Si l’on imagine aisément les noms de ces personnalités ainsi que celui du média qui publiera ce texte de soutien, ce ‘’débat’’ s’avère être jusqu’à présent un monologue pour cause d’une censure systématique à l’encontre de ces dits ‘’contradicteurs’’. Ce qui arrange bien, si l’on ne s’abuse, les membres directeurs de JCall. Aucun d’entre eux, en effet, n’a encore, sur un média publique national européen, ni israélien, eut cette ‘’chance’’ de débattre.

Au final, à lire entre les lignes de ce communiqué, aucun argument sérieux ne laisse à penser que l’influence politique de JCall ira en s’élargissant. Si quelques médias, organisations et personnalités largement politisés à gauche et à son extrême lui apporteront encore leurs soutiens, il n’en restera pas moins que les signataires resteront largement minoritaires au sein même du peuple juif et encore plus au sein du peuple israélien.

Ce qui pose le constat certain que le gouvernement de Benjamin Netanyahou est plus que légitime et que la politique de gauche, tant adulée par les JCalliens, n’a plus d’avenir en Israël.

Pour le moins, tant que l’esprit de paix ne régnera pas au sein du monde musulman.

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vendredi 28 mai 2010

JCall bouge encore

Michel Zaoui et Patrick Klugman ont publié dans le quotidien Le Monde une opinion au sujet de manifeste JCall (European Jewish Call for Reason). Un texte intitulé « Repenser les liens Israël-diaspora » où le lecteur ne relèvera guère plus que le constat de la division de la diaspora juive initiée par les organisateurs de l’« Appel à la raison » et le manque de débat dans les pages de ce quotidien. En effet ! La contre pétition « Raison garder » n’a pu y trouver cette même liberté d’expression comme, entre autres, les deux individus précités, tous deux membres de la direction de JCall et classé ‘’politiquement correct’’ par la rédaction. Cela, malgré un écart, à ce jour, de plus de quatre mille signatures en leur défaveur. Une information importante que l’on ne trouvera ni dans ce texte ni dans le quotidien.

Un écart significatif qui explique, peut-être, la raison de ce texte ainsi que son ton. C’est ainsi que cette contre-pétition est qualifiée, dès l’introduction, de « brutale » alors que leur appel est désigné de « réussite » pour avoir « (…) ému une partie de la diaspora (…) puisque le débat est enfin lancé ».

Mais quel débat ?

Celui, à les lire, qui assure que « les signataires de cet appel ne veulent plus de cette chape de plomb qui les contraint à opposer le bien (Israël) au mal (tous les autres) ».

Et pour être plus clair, ils affirment que : « le pays doit d'autant plus faire attention à ses actes. Il ne saurait y avoir d'implantations ou de colonies sauvages. A cet égard, parler de "faute morale" est à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre d'un pays "hors normes" et qui a toujours voulu affirmer ses positions éthiques. Pour les autres, Israël est simplement une démocratie. Dans ce cas, il est également comptable des actes qu'il peut être amené à commettre. Les juifs de la diaspora doivent alors légitimement pouvoir émettre un jugement ».

A lire cet extrait, nul ne doute de leur exigence d’être libéré du carcan qui les retient d’émettre librement leur jugement. Mais qui, quoi, les en empêche ? S’en sont ils privés jusqu’à ce jour ? Que leur arrivera t-il s’ils émettent un avis négatif sur Israël et ses soutiens ? Hormis le mépris justifié d’avoir cédé au politiquement correct, il ne leur arrivera RIEN !

Une exigence, donc, qui, selon eux, permettrait, enfin, aux Juifs de la diaspora d’émettre librement leur jugement sur les faits, forcément ‘’atroces’’, qu’Israël commet !

De prime abord, chacun s’interrogera sur les ‘’faits atroces’’ que les Israéliens commettent et dont la justice de leur pays couvre. Des faits que chacun aura du mal à lister.

Ensuite, chacun est amené à s’interroger sur le penchant politique de ceux qui affirment être bâillonnés. De BHL, Cohen Bendit et Finkielkraut à Michel Zaoui ou Patrick Klugman , conseiller PS de la mairie de Paris, l’idéologie de gauche est leur raison. Celle qui affirme ‘’l’innocence’’ des ‘’Palestiniens’’ pour cause de ‘’colonisation’’ israélienne par « ces gouvernements qui espèrent gagner du temps en donnant raison aux colons brandissant d'une main une mitraillette Uzi et de l'autre la Torah ».

Ainsi est donc à leurs yeux l’image de l’israélien qui cause tant de tracas à ces bobos juifs de gauche. Une minorité qui assure pourtant que « la diaspora ne saurait faire silence », alors que leur appel est une faute morale à l’égard du peuple juif qu’ils disent défendre mais aussi une faute de goût que très peu d’Israéliens et Juifs de diaspora ont apprécié.

Un texte qui se révèle être vraisemblablement un sursaut de JCall et qui signe probablement sa fin. Une mort peu glorieuse qui ressemblera à celle des « accords de Genève » disparus dans les oubliettes de l’histoire ou à celle de « La Paix maintenant » que chacun baptise ironiquement ‘’la paix à tout prix’’.

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mardi 25 mai 2010

Message d'Israël à l'intention de la Flotte de la honte

Ygal Palmor, le Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, a proposé aux organisateurs de la balade maritime à destination de la bande de Gaza de faire passer leurs cargaisons par la voie terrestre.

Proposition rejetée. L'on comprend mieux ainsi l'objectif final. A savoir, une aide politique au hamas.

Ci-dessous, une vidéo d'Ygal Palmor en anglais confirmant cette proposition.



« Des bateaux qui forcent le passage pour entrer à Gaza ne font rien pour y aider les gens. Il existe des passages terrestres plus que suffisants pour répondre à leurs besoins. Les organisation d’aide internationale et le secteur privé de Gaza s’assurent que toute la nourriture, les médicaments et les vêtements nécessaires entrent dans la Bande de Gaza depuis Israël.

Au cours d’une semaine type 15.000 tonnes de biens entrent à Gaza. Des camions de viande, de volaille, de poisson, de produits laitiers, de fruits, de légumes, de lait en poudre, de nourriture pour bébés, de blé, entre autres arrivent quotidiennement à Gaza. Des matériaux de construction y sont également envoyés sous le contrôle d’organisations internationales pour qu’ils ne soient pas réquisitionnés par le Hamas pour servir à fortifier des bunkers.

Depuis le cessez-le-feu de janvier 2009 c’est bien plus d’un million de tonnes de biens humanitaires qui sont entrés à Gaza depuis Israël. Ce qui fait près d’une tonne d’aide pour chaque homme, femme, enfant de la Bande de Gaza.

Les passages terrestres restent ce qu’il y a de plus efficace pour transférer des biens à Gaza et les organisateurs de cette flottille le savent très bien. Ils savent que depuis décembre 2008 leurs bateaux n’ont pas la permission d’entrer.

Israël a invité les organisateurs de la flottille à utiliser les passages terrestres comme le font toutes les organisations internationales valables.

Mais ce qui les intéresse, ce n’est pas tant apporter une aide qu’assurer la promotion de leur programme radical, faisant le jeu du Hamas. Bien qu’ils se drapent dans des habits humanitaires, leur propos est politique et non pas caritatif ni destiné à aider les Palestiniens.

Si ces organisateurs avaient vraiment à cœur d’apporter une aide humanitaire, et non pas à se lancer dans des coups publicitaires, ils utiliseraient les voies appropriées pour s’assurer de la livraison de biens. »

lundi 24 mai 2010

La Flotte de la honte

Neuf navires, sans compter les embarcations individuelles amies, transportant « 5000 tonnes de matériaux de reconstruction, des fournitures scolaires, du matériel médical ainsi que 800 personnes de 50 nationalités différentes », sous la bannière « Flotte de la liberté » se dirigent vers la bande de Gaza afin de soulager, selon l’objectif proclamé, le peuple gazaoui du ‘’sort qui est le leur’’.

Si l’on ne peut qu’applaudir à cette manifestation de sollicitude, on reste quand même sur sa faim lorsque l’on médite sur le sort de tous les peuples éparpillés sur la planète, totalement ignorés par cette « Flotte de la Liberté » et ses sponsors, et souffrant des guerres régionales, des régimes dictatoriaux, ou des privations de leurs droits élémentaires, comme celui à s’autodéterminer sur leur propre terre. Darfour, Zimbabwe ou Kurde pour ne citer que quelques exemples.

Seul, donc, le sort des ‘’Palestiniens’’ serait important aux yeux des organisateurs. Ainsi, le fait que les chrétiens de cette région soient spoliés, violés dans leurs droits de croyants et/ou assassinés, celui que les opposants politique au régime en place soient emprisonnés ou jetés du haut d’un immeuble, ou encore parmi tant d’autres celui qu’un otage croupisse depuis près de quatre années dans une cave sans droits humains ne laissent pas, peut-on croire de prime abord, insensibles les planificateurs de cette balade maritime !

Est-ce vraiment le cas ? Peut-on affirmer sans sourciller que la fin de ces atrocités coutumières commises par le Hamas sur le peuple gazaouis soit l’objectif premier à atteindre par ces « 800 personnes de 50 nationalités différentes » naviguant sur les eaux de la Méditerranée ? Si tel était le cas, la défense des valeurs universelles et des droits de l’homme aurait contraint cette flottille à se diriger non pas vers le port réhabilité pour la circonstance de Gaza mais vers les ports d’Ashdod ou de Haïfa, en Israël, afin que les autorités de ce pays fassent parvenir, au plus tôt, la cargaison aux véritables destinataires sans que les dirigeants criminels de cette bande de terre en tirent un quelconque profit.

Là, évidemment, n’est pas l’objectif final de cette armada, mais plutôt celui d’un accueil chaleureux et politique de la « Flotte de la Liberté » par les dirigeants du Hamas sous l’œil des caméras du monde entier ainsi que la réception de matériaux de constructions interdits par Israël aux fins de réduire au minimum les risques d’une reprise du conflit et donc de pertes humaines dans les deux camps.

Une interdiction louable lorsque l’on sait que le projet unique du Hamas est un état islamique du Jourdain à la Méditerranée prenant la place du seul refuge du peuple juif. Un dessein qui autorise chacun à qualifier en conséquence cette flotte de celle de la « honte » et ses 800 voyageurs d’individus anti-israéliens et non pas de pro-‘’palestiniens’’ comme ils se présentent. Lorsque que l’on sait qu’être anti-israélien c’est être contre un état démocratique aux valeurs universelles mais surtout être hostile au peuple juif, on ne peut douter des réelles intentions de ceux qui participent directement ou indirectement à cette opération se révélant n’être qu’un acte médiatique et rien d’autre. Une opération appelant à une pression politique et diplomatique internationale sur l’état d’Israël afin qu’il lève le blocus interdisant au Hamas les moyens de sa haine mortelle à son égard.

Devant ce triste tableau, nul doute que la marine nationale israélienne arrêtera dans les eaux internationales, par la force si besoin, cette tentative de supporter cette organisation terroriste. De ‘’belles’’ images seront prises, des témoignages recueillis. Le tout diffusé sur des ondes et colonnes amis, toujours aux premiers postes du lynchage médiatique de cet état quelque soit ses faits et gestes. Même quand ils sont des plus logiques et rationnels.

Cette flotte qui affirme apporter un vent de liberté aux ‘’Palestiniens’’ de la bande de Gaza n’est en fait qu’un convoi sinistre soutenant des criminels n’ayant aucun sens commun des droits de l’homme et de la femme. Une Flotte de la honte pour les ‘’démocrates’’ qui la soutiennent, une Flotte au parfum mortuaire et funeste pour ceux subissant le joug du Hamas.

Bref ! Une flottille peu reluisante pour les véritables démocrates.

dimanche 9 mai 2010

Je suis Juif

Sans prétention mais de tout coeur je chante avec eux. Et vous ?






Voici la traduction:

Je suis Juif

Je suis un peu séfarade, un peu Ashkenazi,
Un peu israélien, une gouttelette exilique
Peut-être que je suis religieux, peut-être laïque,
Mais entre moi et moi, je suis un Juif,
C'est mon caractère unique,
Pas mieux que les autres, pas pire
Simplement Juif.
Parfois soldat, parfois étudiant,
J'ai un grand passé, et vois aussi l'avenir
Parfois opposé, parfois d'accord
Peut-être spirituel, matérialiste peut-être,
Mais je suis Juif et que c'est ça d'être Juif
Pas pire, ni meilleur, un peu différent, Simplement Juif
Tout à coup, je suis revenu de loin, Pour que nous puissions être ensemble, ici,
que je puisse être plus en securite et recommencer à rire, que je peux vivre en paix et sans peur
Parce que je suis un Juif, et c'est mon caractère unique
Pas mieux, ni pire, simplement un Juif.
Mon frère, rien ne réussira à me briser,
Mon âme est le cadre d'une lumière éternelle supérieur
Pour réparer le monde est ma réalité,
Voilà comment je suis né, je suis un Juif
Simplement un Juif, tout comme dans les autres religions
J'ai des fetes, des Shabbatot, les coutumes et les mitsvot.
Bien que tout le monde est convaincu de sa justesse,
En fin de compte nous sommes tous des juifs devant le trône de Son Honneur.
J'aime mon Pays, j'aime mon Peuple
J'ai été ici et là et dans le monde entier
J'ai deux avis sur ce que vous me demanderez Et aussi un troisième,
Parce que je suis un Juif et c'est mon caractère unique
Pas pire, pas mieux, un peu different
Simplement Juif.

Pour ceux désirant consulter une édition sous-titrée en anglais c'est ici:

http://www.youtube.com/watch?v=2Zw7Kico7Oo&feature=player_embedded

mercredi 5 mai 2010

Les premiers effets négatifs de JCall

On se souvient que Pascal Boniface a publié en 2003 un livre intitulé « Est-il permis de critiquer Israël ». Livre s’élevant principalement contre la qualification des critiques de ce pays comme, au mieux, antisionistes, au pire antisémites. L’auteur, depuis la sortie de cet ouvrage, n’a pas changé d’opinion. Voire, démontre grâce à la pétition de JCall combien Israël peut et doit être critiqué et ses contempteurs de ‘’nobles analystes’’.

Dans un article paru sur le site Rue89 et intitulé « L'Appel à la raison » du J-Call : un texte universaliste », il salue, avec enthousiasme, cet ‘’Appel à la raison’’ qui n’est pas, selon lui, « un texte communautaire mais un texte universaliste » et que « L'intérêt de ne le faire signer que par des personnalités juives est, paradoxalement, de montrer que le conflit et son appréciation sont politiques et non religieux ou ethniques ».

On est amené à comprendre que si des Juifs, de surcroîts s’affichant publiquement pro-israéliens, critiquent Israël il est logique que « (…) des non juifs qui diraient la même chose que ce qui est dans ce texte ne soient pas de nouveau accusés d'être des antisémites masqués ». Ou sinon, rajoute t-il dans un même élan, « (…) il faudrait que les signataires de cet appel à la fois généreux et réaliste expliquent pourquoi ils refusent à d'autres d'utiliser les mêmes arguments ».

C’est ce que l’on peut appeler ‘’l’effet JCall’’.

Des signataires qui seraient, selon le Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), « (…) d'horizons politiques divers. Certains ont soutenu sans réserves la guerre de Gaza, d'autres avec une certaine gêne, et d'autres encore l'ont soutenue initialement pour en demander ensuite l'arrêt. D'autres enfin, l'ont condamnée dès le début ». D’autres encore « (…) refusent d'assimiler la critique d'Israël à l'antisionisme et plus encore à l'antisémitisme, tandis que d'autres pratiquent cet amalgame ». Certains, ajoute t-il, « dénonçaient comme un antisionisme, ou un antisémitisme masqué, le fait d'appeler l'Europe ou les Etats-Unis à faire pression sur Israël. On ne peut que se féliciter qu'ils se rendent à l'évidence aujourd'hui, face au blocage de la situation ».

Bref ! De quoi innocenter toute ‘’critique’’ passée, présente et à venir.

Pascal Boniface n’est pas idiot et comprend tout l’avantage à tirer d’une telle pétition. Des signataires qui ouvrent un boulevard à la condamnation tout azimut de l’état juif et qui donne un blanc-seing aux véritables antisémites se camouflant derrière le paravent de l’antisionisme. Un antisionisme qui disparaît grâce aux bons soins des amis du mouvement d’extrême gauche la Paix maintenant, devenu aux yeux des citoyens israéliens la ‘’Paix à tout prix’’.

Ce que ne dit pas, en revanche, cet auteur prolixe dans son texte, est le peu de signatures recueillies par cette pétition malgré tout le tapage médiatique dont elle bénéficie. Mais surtout, qu’une autre pétition -Raison garder- , circulant uniquement sur le net, recueille plus de voix juives, démontrant, par cela, que les signataires qui lui plaisent tant se sont encore une fois trompés de combat.

La pétition JCall sera supportée pas tous ceux qui ont intérêt à sa couverture. Ils sont nombreux dans ce cas. Mais ce qui est sûr, est qu’ils n’auront pas la satisfaction de voir les Israéliens se sentir coupables de leurs actes, ni de voir leurs soutiens de par le monde et particulièrement d’Europe, honteux de leurs faits et gestes ni de leur combat contre l’antisionisme et l’antisémitisme.

Un combat réel et qui continue. N’en déplaise à Pascal Boniface.

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lundi 3 mai 2010

De la part d’un Israélien à Georges Bensoussan

On s’interrogeait quant aux raisons d’Alain Finkielkraut, de B.H. Levy ou autre Georges Bensoussan de signer l’« Appel à la raison ». On le sait, plus ou moins, maintenant par la réponse de ce dernier : « (…) le point crucial de ce texte : alerter contre l’Etat unique qui se profile parce que c’est le piège tendu par nos ennemis. ».

Un état unique où « (…) seuls les Israéliens, et par ricochet les dernières judaïcités de la diaspora, paieront l’addition de cette fumisterie qui a échoué partout. S’insurger contre cet Etat relèvera demain de l’“ethnisme” et probablement du “racisme” ». Ce qui serait tout à fait exact si les Israéliens accorderaient un crédit à cette hypothèse suicidaire. Ce qui est loin d’être le cas. Quant à obliger ces derniers à accorder leur nationalité à plusieurs millions de ‘’Palestiniens’’, on voit mal qui pourrait les forcer concrètement à ceci et au nom de quoi ! Ce postulat n’est donc là que pour faire peur et pour forcer à la négociation.

Mais laquelle ?

Pour Georges Bensoussan, c’est sous « condition de négocier en vue de séparer les deux peuples que l’on pourra mettre sur la table toutes les questions. Des plus connues aux moins dites, des manuels scolaires aux cartes des Atlas par exemple. Y compris la question des réfugiés ? Surtout celle des réfugiés, et même de tous les réfugiés ».

Rappelons que cette liste dressée à minima à dessein contient le statut de Jérusalem et le droit du peuple juif à la Veille Ville et particulièrement le Mont du Temple ; la reconnaissance du caractère intrinsèque juif de l’état d’Israël, et autre peu de confiance dans les instances internationales quant à la sauvegarde de la paix et donc l’obligation d’une présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain pendant au moins une génération. Sans oublier la déclaration de fin de conflit et de toutes revendications ultérieures. Tous sujets de discorde ‘’négligés’’ par l’historien dans son explication.

Au-delà de cet ‘’oubli’’ masqué par la seule préoccupation de l’éventuel état binational, rappelons toutefois que pour négocier il faut être deux et que tous pourparlers impliquent des concessions de part et d’autres. C’est à ce stade que Georges Bensoussan se perd dans ses commentaires.

A lire ceux-ci, on y trouve guère la mauvaise foi ‘’palestinienne’, et au-delà celle de la communauté musulmane internationale, refusant toutes exigences juives sur la terre ancestrale y compris l’autodétermination du peuple juif. Un refus caractérisé ostensiblement, par exemple, par l’exigence d’un droit de retour de ‘’réfugiés’’ en son sein, par celle d’un abandon des lieux saints, et de toute présence juive, y compris militaire, dans l’état en devenir.

On y trouve, en revanche, matière à décréter aux seuls Israéliens l’abandon de toutes leurs revendications légitimes pour éviter ‘’la pire des catastrophes’’. A savoir : « l’état unique ». A légitimer cette seule attitude dans des négociations, le gouvernement israélien se prédisposerait à passer par les désidératas de ses ennemis, de ceux de la communauté internationale mais non ceux de son peuple. Ce qui serait très peu démocratique.

Par ailleurs, avec cet état d’esprit, on voit mal comment Israël résistera aux groupuscules n’ayant pas signé la ‘’paix’’, ni comment les forces internationales interviendront pour la sauver. Ni, d’ailleurs, quelle seront leurs compositions !

Bref ! De quoi inquiéter quant à l’avenir de l’état juif dans cette région. Etait-ce l’objectif de l’appel de JCall ? Si l’on ne souscrit guère à cette idée, on ne peut douter que les signataires se sont fourvoyés au nom du bien. Il est donc temps qu’ils se reprennent avant d’être complice du pire à l’encontre d’Israël et de ses citoyens.

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dimanche 2 mai 2010

‘’L’art’’ de Laurent Zecchini

Le correspondant actuel du quotidien Le Monde à Jérusalem publie dans la rubrique Opinions un texte qu’il qualifie d’« Analyse » et qu’il intitule « Israël et Proche-Orient : les menaces s'accumulent ». Le lecteur s’attend donc à y lire une réflexion murie, argumentée et proche de la réalité quand bien même elle serait non-objective car diffusée par ce journal.

Si l’on veut lui chercher querelle pour quelques broutilles de langage, cependant instruisant quant à sa réflexion, il suffirait de moquer l’introduction de son texte : « l'anniversaire de l'indépendance d'Israël a été célébré, (…) dans une atmosphère festive mêlée d'une sourde inquiétude. Comme si, soixante-deux ans après sa création en 1948, l'existence de l'Etat juif était de nouveau menacée ». Franchement ! Qui peut sérieusement croire qu’une liste impressionnante de pays et d’organisations militaires ayant leurs armes pointées vers ‘’l’entité sioniste’’ existe réellement ? Un correspondant sérieux utiliserait-il cette formulation interrogative s’il n’avait un doute quant à cette réalité ?

Mais le plus triste du texte n’est pas ici mais dans l’affirmation suivante :

« L'isolement international d'Israël, dû à l'opprobre que lui a valu le comportement de son armée lors de la guerre de Gaza, et à son intransigeance pour faire avancer le processus de paix avec les Palestiniens, est sans précédent ».

Quelques mots dont le sens dévoilent beaucoup.

De prime abord, on est étonné d’apprendre qu’Israël est isolé après la seule guerre défensive « Plomb durci » de 2008-2009 et non pas suite à une pression diplomatique internationale de ses ennemis depuis quelques décennies exercée par des menaces financières et/ou d’embargos pétroliers ! Quand ce n’est pas par la peur du terrorisme.

Des belligérants occupés à obtenir une capitulation de ‘’l’entité sioniste’’ plutôt qu’un traité de paix juste et durable pour la région. Un isolement qui n’en est pas un mais plutôt une mise à l’index perpétuelle dont ce rédacteur ainsi que son journal sont des prometteurs de choix.

Le deuxième point soulevant la consternation est l’allégation que le comportement de Tsahal est cause d’opprobre. A ce stade, aucune enquête sérieuse n’a fournie de preuves quant à une volonté délibérée des instances dirigeantes de l’armée ou gouvernementales d’attenter aux droits de l’homme ‘’palestiniens’’. Aucun soldat n’a, à ce jour, été dénoncé par une quelconque Ong à la justice israélienne, ni jugé pour crime de guerre.

A ce jour, seul le rapport Goldstone affirme cette ‘’attitude honteuse’’ de l’armée sans pour autant valoir, aux dires de son propre auteur, judiciairement. Et cela suffit à ce correspondant pour étayer son ‘’analyse’’. C’est bien peu pour le créditer de rigueur déontologique et pour confirmer ses élucubrations.

Le dernier point, de la phrase citée, n’est pas moins burlesque. A savoir, l’intransigeance israélienne à faire avancer le processus de paix avec les ‘’Palestiniens’’ ! Faut il rappeler ce que l’’actuel gouvernement, dirigé par Benjamin Netanyahou, a fait depuis son installation à la tête du pays ?

Acceptation publique du principe de ‘’deux peuples, deux pays’’, levées de barrages installés par les précédents gouvernements ou encore, fait sans précédent, gel d’une durée de dix mois de toutes constructions dans les implantations de Judée et Samarie. Sans oublier son acquiescement à des négociations directes ou indirectes mais immédiates.

De quoi, effectivement, pousser le président de l’Autorité palestrinienne Abou Mazen à se percher sur l’arbre le plus haut du territoire qu’il administre afin d’obtenir encore plus sans aucune négociation.

Que dire face à ce manque de raison, de logique et de cette ‘’vérité’’ ? La date du procès de l’état d’Israël n’est pas encore fixée que tous les médias écrits, audio et visuels connaissent déjà le verdict : le juif forcément coupable. Cela rappelle tristement le début du siècle précédent sauf qu’alors quelques médias sauvèrent l’honneur de la profession.

S’il est une morale à soutirer de la lecture de cette ‘’analyse’’, elle n’est pas faite pour la défense du journalisme. Cette participation au lynchage -il n’y a pas d’autre mot- du peuple israélien, alors que cette population a démontré par de nombreuses fois, par le passé, sa volonté de paix, son respect de la vie, de la veuve et de l’orphelin, sa détermination à construire et non pas détruire, ou encore l’éthique de ses actions, ne peut rassurer. Qu’un journal à grand tirage comme Le Monde, mais aussi la plupart de ses confrères, s’incline devant le politiquement correct et l’air du temps préfigure d’autres abandons sur les valeurs universelles.

L’’’art’’ des Zecchini & Co en sera en grande partie responsable.