La Ministre israélienne de la
Justice Ayelet Shaked a présenté au Conseil des Ministres un
texte de loi contraignant les Ongs, recevant plus de cinquante pourcent de dons
d’entités étatiques, à mentionner dorénavant l'identité et l'adresse de leurs
donateurs dans leurs déclarations financières aux organismes publics
israéliens.
Le projet de loi impose également aux membres de ces Ongs de porter
des badges lorsqu'ils se présenteront devant des comités parlementaires, comme
c'est déjà le cas pour les membres de lobbies.
Outre qu’il n’est fait mention
nulle part que seules les associations de gauche sont contraintes à cette publication,
l’initiative est vécue comme une chasse aux sorcières dans les rangs de la
gauche israélienne, mais aussi à l'étranger.
« C'est une avancée
préoccupante dans les efforts de la droite pour délégitimer ces organisations
et les réduire au silence » s'insurge le quotidien Haaretz. Le
texte « porte un rude coup à la liberté d'expression » estime
encore ce journal.
L’association La Paix
Maintenant qualifie le texte de « crime odieux contre la démocratie »
qui n'a « rien à voir avec la transparence et tout avec la
délégitimation des organisations qui critiquent les politiques gouvernementales » !
En quoi dévoiler ses sources de
financement serait une ‘’atteinte à la démocratie’’ et une ‘’délégitimation’’
de certaines ongs ?
La question vaut d’être posée !
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Si strictement rien de ce projet
de loi ne met en danger la liberté de chacun de critiquer toute action
gouvernementale, l’irritation ressentie par la gauche ne peut venir que de la
diffusion imposée sur les donateurs. Une publicité qui mettrait sans doute à
mal la légitimité et la pertinence des actions de ces organisations dites non
gouvernementales aux yeux des citoyens israéliens, voire du peuple juif
dans son ensemble.
Une communication qui gênerait
également certains pays dits ‘’alliés’’ et ‘’amis’’ de l’Etat d’Israël !
S’apercevoir, pour exemple, que l’association
Briser le Silence est payée, voire soudoyée par des pays peu amicaux envers
le libre choix des électeurs et à la politique contraire aux intérêts israéliens,
afin de fournir des ‘’preuves’’ pour des rapports onusiens, dont chacun sait d’avance
la finalité, serait du plus mauvais effet auprès de l’opinion israélienne mais
aussi vis-à-vis de leurs propres populations.