L’émission de France Inter du 27 novembre, intitulée « Rendez- vous avec X », animée par le journaliste Patrick Pesnot est, à elle seule, un exemple parfait de l’air du temps qui court en France mais aussi en Europe. Un air du temps qui occulte, pour le moins, le bon sens, l’intelligence, l’honnêteté et développe l’animosité envers tout soutien d’Israël. Air du temps authentifié par un certain X accordant, lors de cette diffusion, son avis ‘’éclairé’’ sur l’affaire Mohamed A-Dura, cet enfant qui fut « assassiné » selon France 2 par les soldats israéliens.
Dès le début de l’émission l’animateur précise pour les auditeurs ce qu’il a vu et entendu dans ce fameux reportage de quelques secondes, filmé le 30 septembre 2000 par Talal Abou Rahmé, le caméraman officiel de la chaîne française pour la région de Gaza.
Ainsi, il atteste que Mohamed A-Dura « (…) gît à terre(…). Il est touché à l’abdomen. Le bras gauche est replié sous son ventre. On voit une blessure sur l’avant-bras droit du père. L’enfant bouge brièvement puis s’immobilise. Le père, prostré, est adossé au mur ».
Selon cette description, le père est blessé à l’avant-bras droit. Mais selon le commentaire de Charles Enderlin, repris par Patrick Pesnot, « Jamal et son fils Mohammed sont la cible de tirs venant de la position israélienne. Mohammed a douze ans. Son père tente de le protéger. Il fait des signes… Mais une nouvelle rafale. Mohammed est mort et son père gravement blessé. ». Singulière contradiction !
Chacun admettra qu’il existe des blessures plus graves que celle occasionnée par un projectile sur un avant-bras. Une ‘’blessure’’ qui n’explique nullement cependant l’évacuation de Jamal A-Dura vers un hôpital jordanien quelques jours plus tard. Patrick Pesnot nous confirme donc, bien involontairement, être incapable de dénombrer les autres blessures du père et que tous les doutes, à ce sujet, sont largement justifiés.