On ne présente plus le Directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques ( I.R.I.S ) Pascal Boniface. Non pour cause d’une notoriété méritée de par ses analyses géopolitiques sur la plupart des conflits de la planète, mais nettement plus pour celle de ses aversions anti-américaine et surtout anti-israélienne. Sa dernière diatribe, commise dans les pages « Débats & Opinions » du Figaro et intitulée « La bonne initiative de Tony Blair », en atteste aisément. Il s’agit, en celle-ci, de confirmer tout le ‘’mal’’ qu’il y a dans le ‘’royaume d’Israël’’ et donc indirectement en celui de Georges W. Bush.
Et pour ce faire chaque mot, chaque assertion comme chaque oubli volontaire participent pleinement en cet objectif. Ainsi, il situera dans son pamphlet -par deux fois- l’administration israélienne à Tel-Aviv. Pourquoi ne pas l’avoir installer à Haïfa ? Beer-shev’a ? voire Eilat ??? Ou tout simplement à Jérusalem ?, ville plus de trois fois millénaire, construite par et pour les Juifs et actuellement capitale de l’Etat d’Israël reconstitué depuis 1948 sur la terre ancestrale, et libre de ses choix !!!
Pour le fin stratège qu’il prétend être, réclamant par ailleurs à cors et cris le ‘’Droit à la critique d’Israël’’ ( et rien d’autre nous rassure t-il ), cela fait plutôt -avouons le- ‘’désordre’’ sur son curriculum vitae d’honnête expert.
‘’Droit à la critique’’ -plus que douteux- qui lui permet de se saisir, sans rougir, de « l’argument » israélien et américain du « prétexte Arafat » pour ne pas avoir à négocier la paix. Et si, nous rappelle t-il, « (…) on ne choisit jamais ses adversaires ni ses partenaires. Que c'est toujours avec son ennemi que l'on fait la paix (…) », il oubliera singulièrement de nous indiquer le refus éternel de cet « ennemi » à vouloir faire la paix en acceptant, principalement, la spécificité juive de l’Etat d’Israël, celui de modifier les livres scolaires ne mentionnant pas ce pays, ou encore de stopper l’éducation à la haine dans les ‘’jolies colonies de vacances’’ de Gaza.
Fâcheuses carences qui ne lui interdisent toutefois pas de s’étonner du refus américain de « parler avec l'un des rares dirigeants arabes élus démocratiquement en 1996, au cours d'élections jugées satisfaisantes par les observateurs internationaux ». Etonnement qui n’ira pas, toutefois, jusqu’à évoquer ‘’l’oubli’’ du Raïs de se représenter, à l’échéance de son mandat, face à ses électeurs tel tout dictateur qui se respecte !!!
‘’Droit à la critique d’Israël’’ vomitif donc, suivi d’un ‘’Droit aux conseils’’ de même acabit.
Ainsi, s’il assure que le « retrait de Gaza est un facteur positif », que le gouvernement israélien « ne doit plus faire dépendre la reprise des négociations de l'arrêt total des violences » (sic), ou encore que « Le retrait de Gaza doit être suivi de celui de la Cisjordanie (…) », ce ‘’fin’’ stratège accompagne son ‘’plan de paix’’ d’un volet de sanctions à l’encontre d’un Israël retors à icelui. Si les Etats Unis « devront exercer des pressions sur le gouvernement israélien », les Européens -quant à eux- disposent d’« outils politiques et économiques » et « doivent pouvoir (…) mener une politique d'incitation à la réussite et de sanctions par rapport à un échec éventuel » (re sic ).
Quant à l’exigence ‘’palestinienne’’ du droit au retour, éradiquant -de ce fait- Israël de la carte du monde, Pascal Boniface n’en souffle mot, tel un problème mineur n’ayant guère d’importance en ce conflit !!!
On ne sait trop, à la fin de la lecture de cette satire, si l’on doit s’esclaffer de cette attitude systématiquement anti-israélienne, ou -au contraire- afficher un dédain envers un individu qui mène, somme toute, le même combat qu’un « activiste » du Hamas ou du Djihad islamique.
Ce qui est sûr, c’est que l’on est toujours étonné de voir des rédactions parisiennes ouvrir leurs colonnes à de telles ‘’Opinions’’ qui radicalisent tout ‘’Débat’’ sérieux.
Sauf si l’on se souvient qu’en Chiraquie, le politiquement correct est de mise.