Sur le site Rue89, ‘’l’expert’’ de l’IRIS, a examiné la déclaration de Nicolas Sarkozy émise lors de la Conférence annuelle des ambassadeurs. Une ''analyse'' intitulée « Diplomatie : Sarkozy retrouve les rails de Chirac ». Au vu du titre, on ne peut douter que Pascal Boniface est satisfait de ce constat. A lire son texte, la tournure de sa pensée démontre son contentement. Ainsi, affirme t-il, le pragmatisme du Président français « le conduisait à (…) donner au conflit israélo-palestinien un caractère central dans les relations internationales -contrairement aux amis les plus inconditionnels d'Israël, qui plaident pour le qualifier « de portée limitée et régionale », et dont le règlement n'était donc pas une urgence ».
Il est vrai, il faut le reconnaître, que les « plus inconditionnels » du monde musulman ont conduit, eux, le monde occidental -sous la menace d’embargos de pétrole et de terrorisme, mais aussi de chantage à la guerre de civilisation- à se défaire autant qu’il se peut de ses valeurs centenaires afin qu’il admette la vision que ce conflit réglé, rien d’autre n’empêchera la planète de tourner rondement. Une reconnaissance publique fortement soutenue par le mercantilisme de ce monde occidental ainsi que par des banlieues de plus en plus islamisées.
Une ‘’centralité’’ qui ne pourra guère satisfaire tout quidam curieux de trouver le lien entre les guerres d’Irak, d’Afghanistan, du cachemire, du Darfour, de Tchétchénie etc.…et celle du Proche-Orient !
Autre passage de ‘’l’analyse’’ citée :
« Pour ce conflit, au moment où Israël essaye de gagner du temps, il (Nicolas Sarkozy) a martelé que « le temps n'était pas notre allié mais notre juge » et il a émis le souhait qu'il y ait « un gel précis et complet de la colonisation » et une relance de la négociation, indiquant que cela serait une erreur de penser que l'on peut poursuivre la colonisation et espérer la paix, en rappelant que la création d'un Etat palestinien était un axe fort de la politique française ».
Si l’on peut se moquer éperdument de l’appréciation de Boniface quant au temps ‘’gagné’’ par Israël, on ne reste pas moins perplexe quant à l’affirmation qu’un « gel précis et complet de la colonisation » fera avancer le processus de paix. Dans l’hypothèse où Israël se retirerait unilatéralement de tous les territoires conquis en 1967, Jérusalem compris, le Président pense t-il que ce pays devra accepter le droit de retour de millions d’étrangers (héritiers grâce aux bons soins de l’Onu du statut de réfugiés de leurs pères) en son sein et ainsi forcer le peuple juif à renoncer à son droit à l’autodétermination ? A lire son silence à ce sujet dans toutes ses interviews, conférences et prises de positions, on ne peut douter que la raison du plus grand nombre l’oblige à regarder le doigt et non la lune qu’il indique.
Tout expert sérieux du conflit proche-oriental affirmera, au contraire de Pascal Boniface et des dirigeants de l’Europe, que la centralité du malaise entre l’Occident et le monde musulman réside dans le fait qu’Israël est vu comme une partie du monde occidental honni et qu’après Samedi viendra Dimanche.
Continuer, en conséquence, à alléguer que la ‘’colonisation’’ est l’obstacle majeur à tout règlement définitif de ce « conflit central » autorise le commerce avec ceux qui détiennent le pétrole, les pétrodollars et la paix du monde, fait le jeu des antisémites rêvant de l’éradication du foyer juif, accroît l’animosité du monde musulman et, forcément, assure des lendemains sans honneur et probablement dans la guerre.
Pascal Boniface, par ses nombreuses interventions superficielles, facilite cet engrenage maléfique, et le Président Nicolas Sarkozy ne fait qu’assurer sa futur réélection. Mais aucun des deux, à l’instar de Jacques Chirac, ne pourra prétendre, pour l’un, à voir son nom associé à un début de processus de paix digne de ce nom, et pour l’autre à voir son nom en tête ‘’d’analyses’’ qui n’appellent pas d’aussi âpres rappels à la réalité.
Il est vrai, il faut le reconnaître, que les « plus inconditionnels » du monde musulman ont conduit, eux, le monde occidental -sous la menace d’embargos de pétrole et de terrorisme, mais aussi de chantage à la guerre de civilisation- à se défaire autant qu’il se peut de ses valeurs centenaires afin qu’il admette la vision que ce conflit réglé, rien d’autre n’empêchera la planète de tourner rondement. Une reconnaissance publique fortement soutenue par le mercantilisme de ce monde occidental ainsi que par des banlieues de plus en plus islamisées.
Une ‘’centralité’’ qui ne pourra guère satisfaire tout quidam curieux de trouver le lien entre les guerres d’Irak, d’Afghanistan, du cachemire, du Darfour, de Tchétchénie etc.…et celle du Proche-Orient !
Autre passage de ‘’l’analyse’’ citée :
« Pour ce conflit, au moment où Israël essaye de gagner du temps, il (Nicolas Sarkozy) a martelé que « le temps n'était pas notre allié mais notre juge » et il a émis le souhait qu'il y ait « un gel précis et complet de la colonisation » et une relance de la négociation, indiquant que cela serait une erreur de penser que l'on peut poursuivre la colonisation et espérer la paix, en rappelant que la création d'un Etat palestinien était un axe fort de la politique française ».
Si l’on peut se moquer éperdument de l’appréciation de Boniface quant au temps ‘’gagné’’ par Israël, on ne reste pas moins perplexe quant à l’affirmation qu’un « gel précis et complet de la colonisation » fera avancer le processus de paix. Dans l’hypothèse où Israël se retirerait unilatéralement de tous les territoires conquis en 1967, Jérusalem compris, le Président pense t-il que ce pays devra accepter le droit de retour de millions d’étrangers (héritiers grâce aux bons soins de l’Onu du statut de réfugiés de leurs pères) en son sein et ainsi forcer le peuple juif à renoncer à son droit à l’autodétermination ? A lire son silence à ce sujet dans toutes ses interviews, conférences et prises de positions, on ne peut douter que la raison du plus grand nombre l’oblige à regarder le doigt et non la lune qu’il indique.
Tout expert sérieux du conflit proche-oriental affirmera, au contraire de Pascal Boniface et des dirigeants de l’Europe, que la centralité du malaise entre l’Occident et le monde musulman réside dans le fait qu’Israël est vu comme une partie du monde occidental honni et qu’après Samedi viendra Dimanche.
Continuer, en conséquence, à alléguer que la ‘’colonisation’’ est l’obstacle majeur à tout règlement définitif de ce « conflit central » autorise le commerce avec ceux qui détiennent le pétrole, les pétrodollars et la paix du monde, fait le jeu des antisémites rêvant de l’éradication du foyer juif, accroît l’animosité du monde musulman et, forcément, assure des lendemains sans honneur et probablement dans la guerre.
Pascal Boniface, par ses nombreuses interventions superficielles, facilite cet engrenage maléfique, et le Président Nicolas Sarkozy ne fait qu’assurer sa futur réélection. Mais aucun des deux, à l’instar de Jacques Chirac, ne pourra prétendre, pour l’un, à voir son nom associé à un début de processus de paix digne de ce nom, et pour l’autre à voir son nom en tête ‘’d’analyses’’ qui n’appellent pas d’aussi âpres rappels à la réalité.