A l’heure où tant ‘’d’amis’’ de l’Etat
d’Israël poussent à la Paix, peu ou prou, autour des paramètres Clinton,
il est temps d’examiner quels sont les droits de ce pays selon les lois
internationales. Non pas pour se positionner en contre à un futur accord entre
les deux belligérants, mais plutôt pour jauger les solutions proposées et faire
la part de choses entre la propagande et la réalité.
Après deux mille années de présence
minoritaire et ininterrompue, de prières tournées vers Jérusalem, le
gouvernement britannique, puissance mondiale du début du XXème siècle, a le 2
novembre 1917, par la lettre Balfour, accédé à
la demande du peuple juif.
« Le gouvernement de Sa Majesté
envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer
national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour
faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne
sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civiques et religieux des
collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut
politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays »
Reste à connaître les frontières de
cette Palestine. C’est chose faite suite aux accords Sykes-Picot.
La Palestine du mandat britannique s’étendra
de la méditerranée jusqu’à la frontière avec l’Irak et servira de pays
pour y instituer un foyer
national pour le peuple juif.
Sauf que ce territoire commença aussitôt
à servir de monnaie d’échange pour la Grande Bretagne. Malgré la Conférence
de San-Remo du 25 avril 1920 accordant un mandat pour organiser la
renaissance de l’état juif, celle-ci décide rapidement de n'appliquer la déclaration
Balfour qu'à l'ouest du Jourdain, la partie orientale étant confiée
à Abdallah, l'un des fils du Chérif Hussein. Le 2 mars 1921
celui-ci parvient à Amman avec ces troupes et le 1 avril suivant il est
reconnu émir de Transjordanie par les Britanniques.
Totalement en contradiction avec l’objectif
du mandat qui fut confié.
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Ce n’est que le 16 septembre 1922 que
les textes
de lois sont mis en conformité avec la réalité du terrain. Régularisation
qui légalise de fait un foyer national pour les arabes de cette région à l’est
du Jourdain qui se dénommera Transjordanie, mais aussi un foyer national
juif sur la totalité de territoires situés à l’ouest de la rivière.
Foyer national contesté depuis très violemment
par le monde arabo-musulman !
Violences en 1929 qui impressionnent le
mandataire jusqu’à réduire les certificats d’immigrations accordés jusqu’alors,
ou encore la révolte arabe de 1936 à 1939 qui oblige la Grande Bretagne
à limiter la vente de terres aux Juifs, à contingenter l’immigration de cette
population à soixante-quinze mille sur cinq années, et, finalement, à déclarer que « Le gouvernement de Sa Majesté déclare aujourd’hui sans équivoque
qu’il n’est nullement dans ses intentions de transformer la Palestine en un
État juif ». « Le gouvernement de Sa Majesté [a le] désir […] de
voir s’établir finalement un État de Palestine indépendant ».
Un état palestinien unitaire à majorité
arabe, cela va de soi ! La violence a payé !
Après la deuxième guerre mondiale, par
la résolution 181 l’Assemblée générale de l’Onu vote un partage entre un état
juif et un état arabe. Cette résolution non contraignante fut rejetée par le
monde arabe le jour de la déclaration d’indépendance du tout jeune Etat d’Israël,
faite le15 mai 1948. Les frontières, alors tracées par l’Onu, en ont perdu
toutes leurs valeurs.
Depuis cette date, il est coutumier
d’entendre « frontières de 1967 », « peuple
palestinien » dépossédé de son pays la « Palestine »
et de son « troisième lieu saint de l’Islam », « colonisation »,
« expulsions des colons », « droit de retour des réfugiés »
au sein de l’état du peuple juif.