Lorsque l’on veut
assassiner son animal, on affirme l’excuse qu’il a la rage. Pour assassiner l’idée du Juif libre sur sa terre, Shlomo Sand, soutenu par le site d’extrême
gauche systématiquement hostile à l’Etat du peuple juif (d’autres diraient
antisémite), s’attèle à démontrer l’inéquation entre antisionisme et antisémitisme
affirmée par le Président Emmanuel Macron.
Dans une lettre ouverte
et intitulée « L’historien
israélien Shlomo Sand remet en place Macron concernant son amalgame entre
“anti-sionisme” et “antisémitisme” », l'ancien professeur d’histoire
contemporaine à l’Université de Tel Aviv [qui a démontré dans le passé un
certain talent pour mélanger l’histoire et le folklore, notamment sur la réalité
historique de la tribu Khazar juive ignorant l’écrasant consensus historique
qu’elle n’avait jamais existé (dixit le Professeur Moshe
Sluhovsky, président du département d’histoire et de l’école d’histoire
de l’Université hébraïque de Jérusalem)], tient à prouver à « l’inculte
Macron » qu’existent de nombreux Juifs antisionistes pas antisémites.
Mais quid d’une ‘’démonstration’’
sans d’abord une attaque contre le Premier ministre israélien, légitime représentant
de la majorité israélienne et donc du peuple juif ?
« Pour être
tout à fait franc, j’ai été plutôt agacé par le fait que vous ayez invité
Benjamin Netanyahou, qui est incontestablement à ranger dans la catégorie des
oppresseurs, et ne saurait donc s’afficher en représentant des victimes d’hier ».
Nul n’aurait, évidemment,
demandé à Sand ou à Plenel de représenter, en cette triste commémoration
de la rafle du Vel d’Hiv, le peuple juif ! Pour un ‘’historien’’
désireux d’asseoir son raisonnement, mélanger politique et histoire déconsidère
d’avance ses propos si avides de déconstruire l’équation présidentielle « L’antisionisme…
est la forme réinventée de l’antisémitisme » qu’ils
qualifient facilement l’auteur.
« Chacun de nous
peut se prononcer sur le point de savoir si le projet de créer un Etat juif
exclusif sur un morceau de territoire ultra-majoritairement peuplé d’Arabes, est
une idée morale ».
C’est bien cette ‘’immoralité’’
que le monde musulman dénonce et que les antisémites reprennent à leur compte.
La ‘’moralité’’ de Sand & Co se serait contentée de voir les Juifs
apatrides ou dhimmis sur la terre de leurs ancêtres.
« Un enfant
né d’un viol a bien le droit de vivre, mais que se passe-t-il si cet enfant
marche sur les traces de son père ? ».
Ainsi, la renaissance de
l’état du peuple juif sur une toute petite partie de la Palestine mandataire
serait un « viol » ! Être contre le droit à l’autodétermination
du peuple juif tout en étant farouchement en faveur de l’indépendance d’un
peuple que nul n’avait, alors en 1948, recensé, n’est-il pas simplement de l’antisémitisme ?
Oublier, par ailleurs, que ce même peuple d’arabes a reçu 80% du mandat anglais,
soit plus de cinq fois ce que reçut le peuple juif en 1948, c’est faire montre
soit d’une profonde inculture soit d’une omission intéressée.
L’intérêt de celle-ci
est évident !
« traces de son
père » ? Cet enfant aurait-il dû avoir honte du désir de celui
qui le mit à l’abri des nombreux antisémites qui sévirent alors, mais aussi
renoncer à se défendre face aux multiples agressions des antisémites que Shlomo
Sand défend aujourd’hui ? Où serait cet enfant de nos jours, et Shlomo
Sand lui-même, si les amis de ce dernier l’avaient emporté ?
Il est vrai qu’à la ‘’charge’’
de cet enfant, celui-ci n’a pas, contrairement à Sand, remplacé sa
fierté d’être pleinement Juif et Israélien par une idéologie fétide !
« Et vint
l’année 1967 : depuis lors Israël règne sur 5,5 millions de Palestiniens, privés
de droits civiques, politiques et sociaux ».
Ce ‘’règne’’ s’est-il
fait sur simple décision israélienne ? L’Egypte, la Syrie et
la Jordanie n’avaient-ils pas comme projet antisémite de jeter les
Juifs à la mer ? L’Etat d’Israël n’avait-il pas demandé au roi de la
Transjordanie de ne pas prendre part dans ce sinistre projet ?
Quant aux « droits
civiques, politiques et sociaux » dont les arabes dits ‘’palestiniens’
seraient privés, il faut être sacrément antisioniste pour ignorer que ceux-ci n’ont
jamais posséder la nationalité israélienne et ne dépendent que de l’Autorité
palestinienne.
Par ailleurs, quelle sorte d’historien peut oublier, si
aisément, les trois non de Khartoum de la Ligue arabe, ainsi que
le double refus de 2000 et 2008 de l’Autorité palestinienne à la
paix et donc à la création d’un pays pour ce peuple inventé en 1967 ?