Mahmoud Abbas a remis dernièrement au secrétaire général de l’Onu une demande de reconnaissance, par le Conseil de sécurité, de la « Palestine » dans les ‘’frontières de 1967’’ avec comme capitale la ville de Jérusalem-est contenant la ville sainte. Une requête qui n’a aucune chance d’aboutir si l’on tient compte du pouvoir de blocage des Etats Unis et de ses alliés au sein du Conseil, mais une revendication qui sonne comme une fin officielle des négociations entre les belligérants et donc du processus de paix.
De retour à Ramallah, Abou Mazen (nom de guerre du Président de l’Autorité palestinienne) s’est offert un bain de foule à l’instar de son prédécesseur Arafat en l’an 2000 qui avait alors affirmé publiquement « n’avoir rien cédé » au Premier ministre Ehud Barak qui, lors des négociations de Camp David lui avait offert un état de ‘’Palestine’’ sur 93% de la superficie de la Judée et la Samarie. Mahmoud Abbas, en bon élève, a promis quant à lui de ne pas reprendre les négociations tant que les constructions se poursuivraient dans les « colonies » et tant que « les frontières de 1967 » ne serviraient pas de base aux discussions. Une décision qui place tout dirigeant de l’AP présent et à venir très haut perché et sans échelle de sécurité, mais aussi les Israéliens dans le refus de toute acceptation de conditions qui ne garantiront pas même la survie de leur état au vu de l’exigence d’un droit au retour de centaines de milliers de « réfugiés » en son sein.
Une posture ‘’palestinienne’’ combattante qui, si elle n’est pas soutenue par les pays occidentaux, n’est pas systématiquement condamnée, voire, comme la France de Sarkozy le propose, reçoit la promesse d’un strapontin d’état observateur à l’Assemblée générale. Une récompense qui nuira diplomatiquement et juridiquement à l’état d’Israël en lieu et place d’une injonction à abandonner toute idée ‘’palestinienne’’ de meurtre de l’état juif par une immigration forcée.
Au vu de cet état de fait incontestable, seules restent deux solutions pour cette situation.