Il y aurait beaucoup à dire sur
le discours du Président Français du 20 janvier dernier concernant ses vœux au Corps
diplomatique étranger. Par exemple
lorsqu’il affirme que « Les chrétiens d'Orient sont une des richesses
de l'Orient. (…) La France sera de façon
déterminée à leurs côtés. (…) La France veille sur son territoire à ce que
chacun puisse vivre son engagement religieux et le transmettre à ses enfants. (…)
la France entend que sur tous les territoires du monde, il puisse en aller de
même pour toutes les minorités religieuses. C'est un sujet considérable qui
touche absolument le cœur de nos convictions ».
Où était la France de Sarkozy
lorsque les Coptes et les Chrétiens d’Irak se firent assassinés, ainsi
que leurs lieux de cultes détruits, ou encore ceux sous juridiction de l’Autorité
palestinienne (AP) et celle du Hamas obligés d’immigrer ailleurs ?
Où se cachait alors la France ?
A n’en pas douter, très loin d’eux !
Autre perle : « En
Syrie, nous ne pouvons pas accepter la répression féroce menée par les
dirigeants syriens contre leurs peuples, répression qui conduit tout droit le
pays au chaos ». Le chaos est bien là et la France toujours
absente ! Officiellement parce que la Russie s’oppose à toute
intervention militaire.
La France, puissance militaire ?
En ce qui concerne l’Iran,
c’est cette dernière qui s’oppose, cette fois-ci, à une intervention militaire.
Malgré que, dixit Sarkozy, « L'AIEA a révélé les progrès
réalisés par le régime iranien dans sa course insensée vers la bombe nucléaire.
La base militaire de Qom commence à produire de l'uranium hautement enrichi.
Les dirigeants iraniens ont menti, pas une fois ; les dirigeants iraniens ont
menti de façon continue et à tout le monde ».
Nonobstant ceci nous dit-il, « Tout
doit être fait pour éviter une intervention militaire » (sic). Les
ayatollahs en sont surement tout ragaillardis !
Par ces trois petits échantillons
prélevés dans ce discours qui se veut orientation politique, on s’aperçoit
rapidement que la France n’est autre que vent quant à la défense des
valeurs de la civilisation occidentale et de la paix de la planète.
Quel poids accorder en conséquence
à l’assurance que donne le Président Français quant à la sécurité d’Israël ?
« La position de la
France est claire. Nous n'accepterons jamais que soit mise en cause la
sécurité d'Israël. Nous le disons à chacun. Israël n'est pas seul. La naissance
d'Israël, au tournant de la moitié du XXème siècle, est un fait politique
majeur de l'Histoire du monde, au lendemain de la tragédie de la Shoah. Ceux
qui menacent l'existence d'Israël doivent savoir que nous n'accepterons jamais
la disparition, la mise en cause de l'intégrité de ce pays. »
Quelle considération octroyer à
cette promesse si l’on se souvient que lors d’une réunion de cabinet, le 27
septembre 2011, le président français rentrant de New York, où il avait
participé à l’Assemblée générale des Nations Unies, avait déclaré qu’« Il
est ridicule de parler d'un État juif
(…) Ce serait comme de dire que cette table est catholique. Il y a deux
millions d'Arabes en Israël ».
Le monde musulman partage ce même
avis mais pas sur la pérennité de l’Etat d’Israël entant que refuge
du peuple juif à majorité juive et état héritier de la culture juive !
Est-ce cela qui est ridicule et
nocif à la paix ou bien l’exigence d’un droit au retour de centaines de
milliers de « réfugiés » au sein même de l’état juif ?
La France viendra t-elle
alors au secours des Juifs devenus minoritaires dans leur propre pays par
l’arme de la démographie alors qu’elle ne fit et ne fait rien pour les « chrétiens
d’Orient » si chers, paraît-il, à son cœur ?
Qui peut soutenir une telle hypothèse ?