Quand un pays falsifie sans
vergogne le discours d'un chef d'état étranger parce qu'il ne lui convient pas,
on ne peut que convenir de sa banale capacité à mentir. Les traducteurs, chargés
de retranscrire en direct et en persan le discours du président égyptien Mohamed
Morsi contre le régime de Bachar el-Assad lors du sommet des
non-alignés à Téhéran, ont remplacé le nom de la Syrie par celui
de Bahreïn.
Qu’attendre donc d’autre de l’Iran
au sujet de son programme nucléaire ?
Le dernier rapport de l’Agence
internationale de l’énergie atomique (AIEA) accuse ce pays d'entraver
son travail de vérification ainsi que d’avoir doublé le nombre de ses
centrifugeuses. Selon le pointage de ce rapport, les ayatollahs auraient
augmenté la quantité d’uranium enrichi à vingt pourcent. De quoi pousser à la
faute l’Etat d’Israël directement visé par les diatribes antisémites et
les menaces existentielles du régime persan.
Le chef d'état-major interarmes
de l'armée américain, le général Martin Dempsey, a, quant à lui, déclaré
à The Guardian qu'une telle attaque « retarderait clairement,
mais ne détruirait pas le programme nucléaire de l'Iran », ajoutant « je
ne veux pas être complice si ils choisissent de le faire ».
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Le doute étant souvent mortel, Israël
n’a donc d’autres choix que celui de prévenir toutes intentions belliqueuses
nucléaires en attaquant, seul s’il le faut, les installations iraniennes.
Outre la guerre qui s’en suivra inéluctablement,
ainsi sera ‘’légitimé’’ le désir iranien de posséder la bombe nucléaire. La
justification officielle sera l’agression de « l’entité sioniste »
« assoiffée de sang », commettant « des crimes contre les
Palestiniens » et « un terrorisme d'Etat dans la région »
dixit Ali Khamenei lors de ce même sommet des non-alignés.
Israël deviendra ainsi,
par la lâcheté du camp occidental, l’excuse qui aura ‘’contraint’’ les tarés d’Allah
à fabriquer l’arme dont, paraît-il, ils ne voulaient pas !
L’AIEA n’aura plus alors aucune
fonction dans ce débat et les sanctions deviendront inutiles faute d’avoir démontré
précédemment une quelconque efficacité. Restera l’interrogation de savoir s’il
faudra officiellement compter avec un pays de plus ayant la bombe atomique, de
surcroît dirigé par un régime fanatisé ?
S’il est inutile de rappeler que l’Etat
juif ne pourra jamais coexister avec un chantage existentiel, il est intéressant
de réfléchir dès maintenant sur l’attitude des puissances de ce monde et
principalement occidentales ?