samedi 28 janvier 2006

Espoirs et désespoirs

La couleur verte a empli l’espace de ce que l’on nomme communément de nos jours les « territoires palestiniens ». Un vert qui dans nos régions laïques symbolise l’espoir mais qui, brandit par l’Islam radical prôné par des Imams rigoristes et fondamentalistes, matérialise pour d’autres une déconvenue complète.

C’est le cas, par exemple, de Marwane Barghouti -dépeint par les journaux francophones ‘’impartiaux et objectifs’’ ( tels Le Monde, Libération ou encore Le Nouvel Obs ) comme le ‘’Nelson Mandela palestinien’’ incontournable pour toute discussion de paix- qui se voit, du fait de l’élection du 25 janvier et par la volonté du peuple qu’il s’imaginait gouverner dès sa libération forcée, jeté aux oubliettes des prisons israéliennes et condamné à purger les cinq peines de prisons à perpétuité méritées pour les crimes de guerre et contre l’humanité qu’il commandita contre des civils innocents.

Autre espoir anéanti également, celui des Israéliens qui se trouveront face à un partenaire ‘’palestinien’’ dûment mandaté, non pas pour négocier une paix définitive, ou tout au moins pour ramener un calme qui évitera toute victime de part et d’autre, mais plutôt pour exécuter un programme depuis si longtemps inscrit dans une charte mais non réalisé à ce jour.

Désespoir pour les uns, Démocrates rêvant en une fin pacifique et définitive du conflit, mais espoirs comblés pour les autres. Islamistes, antisionistes, antisémites et autres ‘’Palestiniens’’ aux cerveaux lobotomisés par la propagande arafatienne. Espoir déçu lorsque l’on imagine le Hamas, groupe terroriste répertorié comme tel dans le monde civilisé, recevoir les clefs du ministère des finances de l’Autorité palestinienne et des coffres-forts qui s’y trouvent. Fonds qui, certes, lui permettront de parfaire ses œuvres charitables en faveur de sa clientèle, mais aussi de pouvoir disposer d’un budget annuel pour équiper ses propres forces d’un matériel de guerre qu’il ne disposait pas jusqu’à présent.

Pour continuer à rire (jaune) de la situation caricaturale qui s’impose en cette région, il suffit encore d’imaginer ce groupe de ‘’résistances à l’occupation’’ recevoir les clefs du Ministère de l’Intérieur, et donc le commandement des 50.000 hommes en armes, chargés, selon les accords d’Oslo, de la sécurité de la population. Un endoctrinement aux ‘’vérités’’ du Hamas, complété par un encouragement financier conséquent, bien appréciable en ces temps difficiles, annihileront les maigres espoirs de paix qui pouvaient faire encore illusion.

Le comique de la situation s’accroît, lorsque l’on conçoit la nomination des nouveaux représentants de la ‘’Palestine’’ dans les chancelleries occidentales, et particulièrement les européennes. Des délégués ayant comme mission relationnelle de défendre, certes, les intérêts à l’étranger du ‘’peuple palestinien’’ mais surtout d’explication du programme du gouvernement démocratiquement élu, de surcroît, sous la surveillance d’observateurs internationaux. Projet hamassien contenant, ni plus ni moins, l’éradication d’Israël et la déjudaïsation du Proche-Orient. Le cocasse de cette situation étant de voir Leila Shahid défendant publiquement, enfin, un programme si difficilement camouflé pendant toutes ces années de délégation, ou alors de la voir rentrer au pays afin de vêtir l’habit destiné aux femmes par un tel régime. A savoir la burkha.

Il est inutile, sauf à assombrir le tableau, de décrire l’espoir comblé des « activistes » hamassiens lors de la prochaine réception du Ministère de l’Education et des Sports. Ministère que l’on peut rebaptiser immédiatement, sans se tromper, Ministère des Martyrs, chapeautant du même coup, pourquoi pas, celui des vices et des vertus.

Vertus que ne possède plus, apparemment, le système démocratique qui a permit un tel viol de ses valeurs. Car, aurait on imaginer, partout ailleurs, une quelconque pression politique pour qu’un quelconque Hitler, d’âme et de cœur avec l’ancien Adolphe et de surcroît secondé par une armé de S.A., puisse faire valoir un programme qui a comme objectif la guerre et le malheur des peuples alentours ? Bien sûr que non.

Si donc, reste un seul espoir de voir une conclusion intelligente à ce qui s’avère être désormais une nouvelle tragédie malheureuse pour cette région, c’est celui de percevoir les démocraties ne plus jamais faire pression pour une candidature à des élections libres de groupes, ou d’individus, n’ayant pas la mesure des valeurs communes à notre civilisation, mais, au contraire, pour leur en interdire l’accès.

vendredi 27 janvier 2006

La mollahcratie au service de la barbarie

( Article paru dans le bi-mensuel francophone israélien L'Enjeu du 27 janvier 2006 )

Le régime iranien exige l’obtention de la maîtrise complète de la filière atomique pour un objectif déclaré civil. Les puissances économiques et militaires se refusent à le croire et prennent le chemin d’une confrontation ayant comme objectif le respect des accords signés par les mollahs, notamment le Traité de Non Prolifération (TNP). Cela empêchera t-il l’Iran de voir aboutir sa quête et ainsi menacer l’équilibre régionale ? Les paris sont ouverts.

L’Iran compte t-il, encore, comme un pays signataire de la charte de l’ONU malgré sa demande publique d’éradication d’un de ses membres mais aussi pour avoir menti effrontément sur ses recherches nucléaires vieilles de dix-huit années ? A observer les réactions de la communauté internationale, ce pays mène, pour l’instant, ses objectifs sans craindre apparemment de véritables représailles de sa part. D’où ce sentiment d’impunité qui permet à Mahmud Ahmadinejad, le président iranien, de délégitimer publiquement l’Etat d’Israël en proposant que l’Allemagne et l’Autriche attribuent quelques provinces leur appartenant pour en faire un état juif. « Les pays européens affirment qu'Hitler a tué et brûlé des millions de Juifs.(…) Même si tout cela était vrai, cela serait à l'Allemagne de réparer. Il n'y a pas de raison que les Palestiniens payent le prix de l'oppression des Juifs par Hitler ». Déclaration suivie, quelques jours plus tard, d’une assertion quant à la réalité de la Shoah la qualifiant de « mythe » mais aussi d’une proposition d’un séminaire de travail sur le sujet afin « d’examiner la dimension de cette question et ses conséquences » (sic).

Devant l’évidence de la conclusion que les ‘’scientifiques’’ choisis seront amenés à exprimer, le parallèle avec une certaine époque qui a vu le malheur s’abattre sur le peuple juif s’impose. Faudra t-il alors, comme en 1981 pour la centrale nucléaire irakienne de Tammuz, qu’Israël envoie son armée de l’air anéantir cette farouche volonté iranienne de disposer d’armes de destruction massive (ADM)?

Devant cette éventualité devenant, jour après jour, de plus en plus concrète, le Premier ministre par intérim, Ehud Olmert a demandé, lors de ses toutes premières déclarations de politique étrangère, la saisine du Conseil de sécurité de l’Onu «afin que des mesures soient prises pour empêcher l'Iran de se doter d'une capacité nucléaire». Exigence rationnelle si l’on considère que les missiles continentaux Shahab 3, développés à partir de modèles nord-coréens, installent déjà Israël à la portée destructrice de l’Iran et modifient totalement la balance stratégique du Moyen-Orient. Politique agressive des mollahs qui préfigure, sans nul doute, leur ambition de voir des vecteurs plus sophistiqués étendre le rayon d’action de leurs futurs ogives nucléaires vers l’Europe.

Risque pris très au sérieux par Mohamed Elbaradeï, prix Nobel de la Paix 2005 et directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui, au cours d’un interview accordé au journal Newsweek, a affiché ses fortes suspicions quant au programme pacifique iranien malgré trois années d’intensives vérifications sur le terrain. Défiance totale envers le régime de la république islamique qui l’a contraint de préciser son refus d’être abusé et son rappel de l’utilisation de la force dans le cas où la diplomatie viendrait à échouer.

L’intention iranienne étant établie ainsi de façon quasi certaine, la Troïka UE-3 (la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne) a, enfin pourrait on dire, pris la décision de demander la convocation d’une réunion extraordinaire du Conseil des 35 Gouverneurs de l’AIEA les 2 et 3 février prochains, afin qu’ils se prononcent sur une saisine du Conseil de Sécurité, seul organisme habilité à imposer des sanctions politiques, économiques et/ou militaires. Sanctions qui seront jugées comme humiliations et atteintes à l’idéologie islamiste, et qui provoqueront, à n’en pas douter, l’ire des mollahs malgré leurs postures actuelles contraires affichant sereinement la menace du rôle essentiel de leur pays dans l’approvisionnement mondial du pétrole et la fixation de son prix. Ce qui s’avère être plutôt une fiction si l’on en croit le peu de réactions à la hausse des marchés pétroliers, suite à leurs dernières déclarations provocatrices, mais aussi la décision de l’OPEP d’une recherche de l’adéquation entre l’offre et la demande mondiale. Ce qui peut être considéré comme une certaine confirmation de leur isolement international sur le sujet.

Le régime iranien va t-il, en conséquences, changer de cap et se résoudre à une capitulation face à ce qu’il nomme « les Juifs et les croisés » et ainsi autoriser une fin pitoyable du projet de l’Ayatollah Khomeyni ? A savoir, l’exportation de la révolution islamique à l’ensemble des pays de la communauté musulmane pour ainsi permettre à l’Islam de diriger le monde. On peut à juste titre en douter. Mais affirmer, par ailleurs, que l’Iran peut se permettre de se mettre à dos les puissances militaires et économiques de la planète est irréfléchis. Tout au moins, tant que Les USA, l’Europe, la Chine et la Russie seront unis sur ce dossier et son traitement. Ce qui aura pour conséquences de voir la mollacratie accepter, après moult contorsions, l’offre de la Russie sur l’enrichissement de l’uranium. Option qui éloignera, certes, l’échéance d’une maîtrise parfaite et complète de la filière nucléaire, mais qui n’empêchera en rien l’acquisition de la matière hautement enrichie par des voies détournées, singulièrement dans le bloc de l’ex-URSS, pays gangrené par les trafics d’armes en tous genres. Supposition attestée par le comportement passé du gouvernement iranien et qui fait craindre que tous les moyens seront employés pour parvenir à cette fin et disposer, finalement, de l’arsenal nucléaire islamique.

En attendant ce triste moment pour l’humanité, les délires négationnistes concernant la Shoah, la délégitimation de l’état d’Israël et les responsabilités européennes dans les souffrances de leurs ‘’frères palestiniens’’ continueront d’être livrés aux masses frustrées de la Oumma afin de maintenir intacte leur leadership et l’espoir Khomeyniste d’un monde musulman. Quant à la paix entre Israéliens et ‘’Palestiniens’’, la République islamique n’y est absolument pas prête.

lundi 23 janvier 2006

Un programme commun à toutes les listes

Le 28 mars prochain, se tiendront en Israël des élections législatives qui seront, à n’en pas douter, déterminantes pour tout ce qui concerne ce qui a trait au conflit israélo-arabe et aux moyens d’atteindre la paix. Plusieurs listes se présentent aux suffrages des électeurs et toutes, ont un plan pour y arriver. Mais faut il être si clairvoyant pour connaître, à l’avance, à quelle sauce vont être ‘’assaisonnés’’ les Israéliens ? Il suffit, pour faire certaines prédictions rationalistes, de réaliser qu’Israël, état de droit et de raison, s‘appuie sur ses actes passés pour définir, plus ou moins, les actes futurs qui s’inscriront, à leur tour, dans une continuité. Et cela, quel que sera le gouvernement choisi.

Si l’on remonte, par exemple en 1948, les Juifs palestiniens acceptèrent le partage de la rive ouest du Jourdain en deux états. L’un Israélien, et l’autre pour les arabes palestiniens. Seule la volonté destructrice de la communauté musulmane empêcha la réalisation pleine et entière de la résolution 181 et permit, du coup, à Israël d’asseoir sa nouvelle existence, de consolider quelque peu ses frontières et de voir diminuer le nombre de ses concitoyens arabes devant vivre en son sein.

En 1967, suite à la guerre des six jours et sa victoire rapide, Israël se vit répondre par la ligue arabe trois fois non à sa proposition de rendre les territoires conquis contre une paix définitive. Trois non qui induisirent un quatrième qu’on oublie souvent de rappeler. Celui imposé par les « frères » aux arabes palestiniens quant à la création de leur propre pays, décidé cependant par l’ONU. Israël, quant à lui, ne s’y serait pas opposé car voyant dans cette création une reconnaissance implicite de la résolution onusienne du partage de 1947 et, par ricochet, de son existence.

Le 13 septembre 1993, sur le gazon de la Maison Blanche, la poignée de main entre Itshak Rabin (z’’l) et Yasser Arafat indiqua au monde entier, là encore, l’accord d’Israël à la création d’un état de Palestine. L’assassinat du signataire des accords d’Oslo et les attentats-suicides du Hamas eurent pour conséquences de repousser de quelques années les négociations d’une résolution définitive du conflit.

En l’an 2.000, Ehud Barak négocia, à Camp David au nom du gouvernement israélien, le retrait quasi total des territoires conquis en 1967, le partage de Jérusalem entre les deux parties et un retour symbolique de ‘’réfugiés’’ en son sein. Le voleur Yasser Arafat, comme dénommé par le Premier Ministre d’alors, amené à la porte de la maison juive (comme le dit l’adage) démontra au monde entier son refus de l’existence d’Israël en enclenchant, sous un prétexte fallacieux, la guerre d’Oslo. Affrontement utilisant le moyen de crimes de guerre et contre l’humanité et faisant quelque peu illusion en Europe quant au ‘’désespoir des victimes de l’occupation’’.

En l’an 2005 Ariel Sharon, alors Premier ministre en exercice, décida, faute d’un partenaire fiable et sincère, un retrait unilatéral de la bande de Gaza, causant le départ de près de 8.000 israéliens de ces terres, arides à leurs arrivées et fertiles à leurs départs. Israéliens, pour une bonne partie, toujours à l’heure actuelle en situation précaire de logement et d‘emploi. Un retrait qui n’a vu, à ce jour, aucune réalisation concrète allant dans le sens d’un développement de la nation palestinienne et d’un début de relations pacifiques avec leur voisin israélien.

Après ce petit rappel succinct, peut on imaginer d’autre solution politique qu’une évacuation quasi-totale de la Judée et Samarie, quel que soit le parti au pouvoir ? Evacuation au mieux négociée et au pire unilatérale, imposant ainsi la continuation de l’édification de la clôture de sécurité, évoluant au fil du temps en frontière est israélienne, et une séparation totale entre ces deux peuples. Divorce rêvé par la grande majorité des Israéliens, las de cet état de guerre perpétuel voulu par le monde musulman.

Il est donc très difficile d’imaginer un parti responsable et en quête de pouvoir proposer un autre programme que celui attendu par le peuple qu’il entend gouverner. Projet ne promettant nullement une paix définitive, mais mettant à mal aux yeux du monde l’excuse musulmane affirmant la spoliation juive de la terre palestinienne.

D’autant plus si sera affirmé, enfin, ouvertement le refus de reconnaître l’Etat d’Israël dans les frontières reconnues. Israël saura, dans ce cas, faire valoir son droit à la défense. Certainement secondée par toutes les puissances que comptent la planète. Européennes comprises.

vendredi 13 janvier 2006

Le débat démocratique assassiné

(Article paru dans le bi-mensuel francophone israélien L'Enjeu )

Le 25 janvier prochain verra, peut être, la consultation législative du « peuple palestinien ». L’analyse des faits et gestes des différents groupes armés dans les territoires soulève l’interrogation de la qualité du résultat du scrutin, et par là, de celle de la nouvelle majorité sortie des urnes. La participation du Hamas, et de ses clones, préfigure de tristes lendemains pour toute la région. Election, donc, à suivre de très près.


« Le monde qui nous appelle à organiser des élections démocratiques doit nous aider pour que ces élections se déroulent dans les mêmes conditions que dans les autres pays ». C’est l’appel désespéré lancé par le Premier Ministre de l’Autorité palestinienne, Ahmed Quoreï, envers la communauté internationale en faveur des élections législatives qui devraient se tenir le 25 janvier 2006. Exhortation justifiée à l’étude de la situation actuelle des territoires sous contrôle de son gouvernement qui dénote, sans égal, l’inculture démocratique des habitants de ces territoires, usuellement nommés « peuple palestinien ».

Une inculture bénéficiant politiquement aux hommes armés, et principalement au Hamas, groupe terroriste reconnu comme tel par Israël, l’Europe ou encore les USA. Une ignorance, des us et coutumes du système démocratique, résultant en grande partie de la volonté d’un Yasser Arafat plus sensible, de son vivant, aux sirènes d’un pouvoir absolu nommant arbitrairement les candidats à la députation d’un parlement aux pouvoirs politiques, de fait, fantoches. Postes, cependant, aux salaires et avantages en natures très appréciables. D’où la lutte sans merci des membres du Fatah lors de la primaire voulue par Mahmud Abbas, un président désireux de croire en une vertu n’existant pas encore dans la population qu’il tente de guider, mais aussi pour répondre aux critiques accusant de corruption la vieille garde du mouvement.

Ces élections, qui devaient se tenir initialement quelques jours avant le désengagement de la bande de Gaza, ont été reporté au début de l’année 2006 suite à l’inquiétude de voir le Hamas être auréolé, par les urnes, pour « sa victoire » proclamée sur « l’entité sioniste » après le désengagement unilatéral de la bande de Gaza. Peur, semble t-il, qui se renouvelle à l’approche de la date choisie, si l’on se réfère aux sondages accordant entre 35% et 50% des 132 places à pourvoir pour la nouvelle législature. Crainte des députés sortants et des membres du Fatah, notamment les jeunes cadres, de ne pouvoir compter sur une réélection, ou sur un groupe parlementaire suffisamment fort pour contrer l’arrivée des islamistes et les voir subtiliser, par la loi, le pouvoir et les fonds de l’Autorité palestinienne.

C’est ainsi que l’on a pu apercevoir, lors des primaires, des militants des Brigades des martyrs d'Al-Aksa ( mouvement issu du Fatah ) pénétrer, armes en mains, dans plusieurs bureaux de votes, en exigeant le report des élections législatives, ou envahir le siège de la commission électorale de Gaza en tirant des coups de feu en l’air. D’autres, encore, saccageant les bureaux, détruisant des ordinateurs et menaçant de perturber le déroulement des élections si de nouvelles primaires ne sont pas organisées au sein du Fatah.

Des attitudes de militants politiques dans la normalité des mœurs actuels de cette région n’ayant rien à envier aux revendications, plus terre à terre, d’autres ‘’brigadistes’’ prenant, par exemple, le contrôle de bâtiments publics, dans le sud de Gaza, pour réclamer du travail. Ou encore la revendication de quelques 300 autres, occupant la mairie de Bethléem pour exiger le paiement de subventions de la part de l'Autorité palestinienne.

Doléances claniques qui en rappelle d’autres, souvent peu charitables. Comme l’attaque, d’hommes armés appartenant à l’un des plus grands clans de la bande de Gaza, du principal complexe hébergeant les organes de sécurité, la prison, et le bureau du Ministre de l’Intérieur Nasser Youssef, afin d’abattre un détenu accusé d’avoir tué un de leurs proches.

Bref ! Des scènes apocalyptiques, devenues quasi quotidiennes qui ne rappellent en rien un débat démocratique digne de ce nom. Débat dévié également par des petits arrangements juridiques entre les tenants du Fatah. Parti qui a vu sa jeune garde, conduite par Marouan Bargouthi (emprisonné par Israël pour avoir été condamné à cinq peines à la perpétuité), se séparer du mouvement, puis revenir après avoir obtenu quelques concessions majeures. Ce qui, en conséquences, obligea la Cour électorale suprême palestinienne à autoriser la réouverture des bureaux d’inscription des candidatures afin de permettre la fusion des deux listes concurrentes du Fatah, malgré l’expiration du délai imparti.

Tout ce désordre ne serait que broutille, s’il ne ferait presque oublier le conflit israélo-arabe, et le désir de tous ces hommes armés, sans exception, d’éradiquer définitivement Israël de la surface du globe. Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a ainsi annoncé, après avoir inscrit ses candidats, qu'il oeuvrerait en faveur d'une dénonciation des accords de paix conclus en 1993 à Oslo, que le Fatah a soutenus.

Des sources proches du Hamas ont rapporté, quant à eux, que ce mouvement alignerait notamment, comme candidats, la veuve d'un terroriste tué par les Israéliens ou encore des chefs détenus dans des prisons israéliennes, voire quelques ‘’Palestiniens’’ chrétiens alliés au groupe.

La radio israélienne a, pour sa part, affirmé que les autorités ‘’palestiniennes’’ ont autorisé 15 terroristes du Hamas recherchés par Tsahal à revenir dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah. Parmi eux, un des fondateurs du groupe. Pas moins.

A cette litanie sans fin des actes guerriers des groupes politiques et armés composant l’entité ‘’palestinienne’’, il faut y rajouter les tirs incessant de roquettes « artisanales » Quassam sur le territoire israélien, les assassinats de soldats aux checkpoints et les attentats suicides contre des civils innocents, véritables crimes contre l’humanité.

Actes belliqueux contraires à tout esprit d’ouverture et de dialogue entre les parties adverses, et qui ont, dans un premier temps, encouragé le gouvernement israélien à empêcher l’élection législative dans les quartiers arabes de Jérusalem. Ce qui fit dire à Mahmud Abbas, avide d’une solution lui sauvant la face tout en lui permettant d’annuler ces élections vraisemblablement perdues pour le ‘’camp de la paix’’ qu’il se targue de représenter, que : « Si nous ne pouvons organiser des élections démocratiques à Jérusalem, il sera difficile de le faire dans d’autres zones. A ce niveau Israël sera responsable du blocage du processus démocratique en Palestine ».

Responsabilité que le gouvernement israélien, semble t-il, devrait décider d’endosser pour tenter d’éloigner au maximum le Hamas du suffrage universel et des postes de décisions de l’Autorité Palestinienne, et ainsi tenter de sauver la frêle démocratie ‘’palestinienne’’ des griffes du terrorisme, mais aussi de l’islamisme.

Il est donc permis de se demander si, au soir du 25 janvier, élection ou pas, Israël disposera d’un partenaire pour la paix, impatient d’honorer les termes inscrits dans la carte routière menant, notamment, à une reconnaissance explicite du droit de son existence. D’aucuns en douteraient.

lundi 9 janvier 2006

Il survivra

On le croyait sur le chemin de l’au-delà. Mais tel qu’en lui-même, Général et Politicien chevronné, il est entrain de gagner encore une bataille. Probablement la plus cruciale de sa vie, car le concernant directement. Allons nous le voir dans les jours prochains, sinon présider le gouvernement depuis l’hôpital, organiser une conférence de presse nous racontant, par le détail et sourire en coin, sa victoire sur cette traîtresse qu’est la maladie ?

Si l’on peut l’espérer, il est une chose que l’on peut déjà lui faire dire. Il n’est pas sorti brusquement de son coma artificiel pour sourire à ses visiteurs en leur serrant la main, comme l’aurait fait -si l’on en croit Leila Shahid- Yasser Arafat lors de la visite de Jacques Chirac à son chevet à l’hôpital militaire Percy. Il est vrai que le Raïs ‘’palestinien’’ était lui dans un coma très profond de stade 4 qui permet, comme chacun sait, la séparation du corps et de l’esprit. Séparation d’autant plus facilité par une proximité bien heureuse des fêtes d’Halloween et de la Toussaint.

S’il est une autre chose que l’on peut faire dire au Premier Ministre Israélien, c’est qu’il ne fut pas empoisonné par les services secrets ‘’palestiniens’’ ou ‘’frères’’. A la rigueur, une petite indigestion causant aigreurs envers ceux qui le virent mort et déjà enterré, lui fut gênant. Mais rien qui ne nécessite une autopsie, ou des déclarations fracassantes dans les médias malveillants à l’égard du Hamas, du Djihad ou du Fatah. Pas même une enquête orientée dont la finalité servirait, en premier lieu, à mettre en doute l’objectif déclaré d’éradication de ces associations de bienfaisances envers l’entité sioniste. Rien de tout cela. Qu’on se le dise, Ariel Sharon n’a pas été empoisonné, et l’ex-déléguée de la Palestine en France en est le témoin impartial et privilégié.

S’il est encore une chose que l’on peut lui faire dire, sur la foi des centaines de journalistes étrangers présents à l’hôpital Hadassa, c’est que nul ne s’est précipité dans la chambre du malade afin de négocier, au mieux, ses intérêts dans le partage des sommes détournées de l’état d’Israël et de ses citoyens. La fouille de sécurité étant de règle à l’entrée de chaque bâtiment public israélien, les lingots d’or et autres babioles de ce genre auraient été vite décelés dans les poches du patient.

Les choses que l’on pouvait lui faire dire étant dites, il ne nous reste plus qu’à attendre impatiemment les date et heure de sa conférence de presse. Sinon pour l’entendre ou le voir, avec espoir, en bon état, mais pour au moins le remercier chaleureusement de sa dévotion envers notre pays, Israël, et notre peuple. Le bénir d’avoir consacré sa vie à l’édification de notre rêve en commun qui nous fait répéter, année après année, l’an prochain à Jérusalem. Ou encore le couronner roi d’Israël aux côtés des David, Moshé, Golda, Isthak et autre Menahem.