La Secrétaire d'Etat
américaine Hillary Clinton a estimé, à quelques jours de quitter son poste
et lors d’une interview télévisée, que les dernières élections législatives israéliennes ‘’ouvraient
les portes’’ pour une reprise du processus de paix avec les ‘’Palestiniens’’ :
« Cette élection ouvre les portes plutôt qu'elle ne les ferme ».
Elle a relevé que le résultat des
législatives du 22 janvier avait montré « qu'un pourcentage
significatif de l'électorat israélien avait exprimé le besoin de
prendre un chemin différent, à la fois sur la scène intérieure et vis-à-vis du
processus de paix au Proche-Orient ». « Je sais que le
président Obama et mon successeur qui sera bientôt secrétaire d'Etat, John
Kerry, vont poursuivre dans cette voie et chercher toutes les ouvertures
possibles », a-t-elle ajouté.
A bien réfléchir, on recherchera
en vain ce « besoin », cette ‘’exigence’’ quant à une reprise
du processus de paix exprimé par l’électorat israélien !?
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Les partis Likoud et Israël
Beiteïnou sont les mêmes que l’on retrouve après les élections dans le
parti Likoud Beiteïnou. Idem pour les partis Shass et Yaadout
Hatora. Habayit Hayehudi ne voit aucun inconvénient à ce que
processus reprenne son cours sachant d’avance le peu d’expectative qu’il a de
celui-ci. Le parti Yesh Atid de Yaïr Lapid, bien qu’ayant surpris
tous les observateurs, a été plébiscité d’abord pour aider à résoudre les
problèmes internes à la société. Pour ce qui est du parti Travailliste,
la campagne de Shelly Yachimovich ne l’a pas même évoqué !
Seule Tsipi Livni en a
fait un sujet principal de sa campagne. Six mandats lui ont été attribués. Un
vrai succès ! Il est vrai que le parti Meretz, par une
campagne similaire, a doublé ses représentants au parlement israélien. Trois
élus de plus !
En y ajoutant les onze députés
des partis arabes, les mêmes qu’avant l’élection, on peut assurer, sans se
tromper, que le « besoin » exprimé par les israéliens, quant à
une reprise d’un processus auquel ils n’y croient plus, se chiffre en gros à
une petite trentaine de supporters au sein de la Knesset. Pas de quoi
véritablement y voir « l’ouverture » si chère à la Secrétaire
d’état américaine et qui confirmerait à contrario l’opposition du précédent
parlement à ces mêmes pourparlers.
Mais au-delà de ces spéculations,
la seule question qui se pose réellement concerne la vision de l’administration
américaine actuelle sur le conflit proche-oriental.