Ce n’est pas au singe Stephane Juffa, rédacteur en chef de la Metula News Agency, que l’on va montrer comment monter à l’arbre. Il y monte très bien tout seul dès que le sujet du jour se trouve être les citoyens israéliens vivant en Judée et Samarie. Des concitoyens qu’il nomme « edennistes » tels que d’autres les désignent comme « colons » et donc indubitablement ‘’fauteurs de guerres’’.
A lire son dernier pamphlet intitulé «Une décision erronée que nous allons payer cher » et qui ne ferait en rien rougir le journal de référence des bobos de gauche, Haaretz, il nous est donné de lire une fois de plus toute son antipathie envers des individus qui refusent le nettoyage ethnique qui leur est proposé au nom de la paix. A savoir, une ‘’Palestine’’ située sur le cœur de la terre ancestrale mais judenrein. Une ‘’paix’’ que seuls les extrémistes de gauche et les ’’pacifistes‘’ accompagnent. Les autres, tous les autres s’interrogent sur l’empêchement d’une minorité juive au sein de l’état à naître !?
Stéphane Juffa se fait fort habituellement, le long de tous ses articles, de démontrer qu’il connaît le dossier traité. Ainsi, il est donc étonnant que dans celui-ci (mais pas seulement) plusieurs assertions soulèvent l’interrogation et l’incrédulité du lecteur.
Ainsi, en préambule, il nous indique que « vingt-cinq pourcent de la population israélienne exulte autour de la fin du moratoire sur les constructions dans les implantations, les autres, comme pris en otages, se divisent entre les sceptiques, les inquiets, les anxieux et les révoltés ».
Tout doué en calcul comprendra aisément que les soixante-quinze pourcent restant composent ceux qui ’’n’exultent pas’’. D’où tient-il ces chiffres ? Nul ne le saura ou n’en a entendu parler !
Il en est de même lorsqu’il assure que « Les réjouissances qui ont lieu depuis hier dans les implantations edennistes, (qui) concernent 100 000 des 300 000 Israéliens demeurant en Cisjordanie (…) ». Outre ces chiffres absurdes sortis on ne sait d’où, on notera l’emploi de l’appellation « Cisjordanie » tel un reporter d’une chaîne francophone au politiquement correct ‘’affiné’’.
La suite promet tout autant. Voici quelques citations burlesques.
« La non-extension du gel vient nous rappeler brutalement que c’est une coalition de droite, d’extrême droite et d’Edennistes qui détient le pouvoir à Jérusalem ». C’est pourtant exactement la même majorité qui a décidé ce même moratoire pour une durée de dix mois ! Oubli compréhensif si l’on sait tout ‘’l’estime’’ qu’il porte aux actes voire aux élus de droite eux-mêmes quels qu’ils soient.
Une animosité si puissante qui lui fait dire, sans fausse honte, que la discussion actuelle ne serait qu’« (…) un objet de litige ne recélant pas la moindre importance stratégique ». Chacun comprendra ici que la ligne d’armistice de 1949 est devenue, à ses yeux, frontière et que batailler pour obtenir des concessions en échange est peine perdue.
Autre assertion forte en couleur : « Ce gouvernement ne fera pas la paix ». Constat que l’on peut accoler sans retenues à tous les autres précédents gouvernements pourtant d’obédiences politiques différentes. Des administrations ayant eu la faveur du ‘’stratège’’ de Metula et nous ayant rapporté, en échange de gestes de paix gratuits, plusieurs confrontations militaires faute, là encore, de partenaires réels pour la paix.
Le reste est à l’avenant. Telle cette affirmation : « C’est la victoire, que l’on voudrait éphémère, de ceux qui entendent bâtir des maisons juives vides, au cœur des conurbations arabes bondées (…) ». Ici, la ‘’stupidité’’ du lecteur est fortement quémandée en support. Surtout lorsque la suite de la phrase est portée à sa connaissance : « (…) dans le but de s’assurer que toute solution de cohabitation paisible demeurera impraticable. C’est le triomphe de ceux qui prônent la guerre sans fin, mais qui nous laisseront la faire, car, dans leur écrasante majorité, ils refusent de porter l’uniforme » !!
Porté par ces divagations insultant l’intelligence de tout quidam normalement constitué, Stéphane Juffa nous imagine l’avenir d’Israël résultant des décisions prises par Benjamin Netanyahu qui « est tout sauf un grand homme ». En conséquence, l’état de ‘’Palestine’’ existera de facto « dans trois ans », et les grandes puissances en décideront « les termes » et transformeront l’état juif « en une relique de ce que nous sommes, à peine plus étendue que le territoire d’Hong-Kong. C’est cela qu’ils ont en tête ». Sans oublier bien sûr « le risque d’une recrudescence de violence palestinienne spontanée (non suscitée par l’AP) ».
Suite à cette petite analyse de l’un des articles de la Mena sur le sujet, il ne fait pas de doute que la raison, la logique, le bon sens et les connaissances ont déserté la réflexion et cédé la place à la passion qui tue. Celle qui assure que les ‘’partenaires’’ Abbas et Fayad sont des « leaders aussi bien disposés et cohérents » alors qu’aucun des deux n’est prêt à reconnaître Israël comme foyer du peuple juif, voire à cosigner une déclaration commune avec un mandataire israélien où il est écrit « deux états pour deux peuples ». Autrement dit, reconnaître tout simplement la résolution 181 des Nations unies de novembre 1947.
Au final, l’écrit de Stéphane Juffa s'avère être qu’une tirade de plus animée par une idéologie nauséeuse, défaitiste qui ne voit la paix en cette région qu’au travers la capitulation israélienne. On aurait cru le rédacteur en chef de cette agence mieux inspiré.