Lors d’un entretien (1) relu, amendé et publié dans le quotidien Le Monde, Le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, nous instruit sur la vision française du projet de résolution pour l’administration de l’Irak. A lire entre les lignes, un conflit d’intérêt à l’ONU entre la France et les USA est possible voir probable.
Sous protection de principes fondés sur la « responsabilité et la volonté collective » pour « bâtir un ordre international stable et juste » le ministre aspire à « un rôle irremplaçable » pour le conseil de Sécurité.
En cela, et pour l'approbation de la résolution, la France insistera tout d’abord sur trois principes qui restitueront, de facto, aux cinq membres permanents du conseil de sécurité – dont la France - toutes leurs prérogatives sur le dossier irakien.
Icelui d’information et de transparence à travers des rapports réguliers tous les trois mois, celui de soumission aux règles de droit international et donc de l’ONU et enfin celui d’un calendrier rigoureux dont la prolongation sera soumise à un vote.
Pour le représentant du chef de file des ‘’anti-guerre’’, à savoir Jacques Chirac, « ces principes doivent s’appliquer dans tous les domaines ». Y compris en ce qui concerne la levée immédiate des sanctions, dont seule une suspension peut être envisagée tant que les conditions posées dans les résolutions antérieures ne seront pas prises en compte; a savoir « la certification internationale » du désarmement irakien et donc la preuve de détention d’armes de destructions massives par le régime de Saddam Hussein.
Autre domaine prioritaire pour le Ministre, celui des deuxièmes réserves mondiales de pétrole « qu’un mécanisme transparent [doit permettre d’] assurer que le peuple irakien ne sera pas dépossédé de ses richesses » et qu’aucune place ne sera laissée « aux suspicions ».
En ce qui concerne le processus politique, considérée comme « la question la plus importante », seule une légitimité conférée par les nations unies pourront assurer « la transparence et aucun arbitraire dans le choix des hommes ».
La France a-t-elle tiré les leçons du passé ?
Faut il supposer que la France possède les capacités d’imposer aux USA, à travers cette résolution, le rétablissement de la primauté du droit onusien, la remise des champs pétrolifères ainsi que la nomination du gouvernement provisoire entre les mains d’un conseil de sécurité - incapable d’imposer une quelconque loi aux tyrans - tout en exigeant la justification des accusations américaines envers l’Irak de Saddam HUSSEIN ?
Peut on croire raisonnablement que Georges W. Bush acceptera de se livrer menotté aux desiderata d’un camp anti-américain autoproclamé « camp de la Paix », et peut on souffrir une nouvelle fois que la France soit isolée de par sa politique étrangère dû au duo Chirac – Villepin ?
Il est temps d’exiger pour le bien de la France une politique autre qu’opposée aux USA.
Autre sujet abordé dans l’interview, celui du processus de paix au Proche orient à travers la feuille de route du Quartet et de la part de chemin que chaque protagoniste se doit d’accomplir : « du côté israélien, en renonçant à sa politique de colonisation, en se retirant progressivement des zones autonomes et en permettant la reprise d'une vie normale dans les territoires; du côté palestinien, en refusant la violence et en poursuivant sur la voie des réformes ».
Pour contribuer à cet objectif , Dominique de Villepin prévoit de se rendre en Israël et dans les territoires afin d’y rencontrer également « un président élu […] compte tenu de ce que représente Yasser Arafat aujourd’hui pour le peuple palestinien ».
Un président élu en 1996 et jamais réélu, et dont la politique consiste à saborder les réalisations de son Premier Ministre Mahmud ABBAS, afin de maintenir son propre peuple emprisonné dans un esprit de vengeance à l’égard des israéliens.
Ne doutons pas, ou pour le moins espérons qu’Ariel Sharon refusera de le recevoir tant que la France ne modifiera pas sa « feuille de route » et donc sa politique étrangère en ce qui concerne les intérêts des démocraties, et en premier lieu Israël.
Si pour les américains, la France chiraquienne doit payer le prix de son opposition et être maintenue à l’écart de l’administration de l’Irak, il est temps pour les israéliens qu‘elle paye le prix de son soutien à la terreur et qu’elle soit tenue à l’écart de tous processus de paix.
(1) : http://www.lemonde.fr/Il faut une administration irakienne légitimée par l'ONU.htm
Sous protection de principes fondés sur la « responsabilité et la volonté collective » pour « bâtir un ordre international stable et juste » le ministre aspire à « un rôle irremplaçable » pour le conseil de Sécurité.
En cela, et pour l'approbation de la résolution, la France insistera tout d’abord sur trois principes qui restitueront, de facto, aux cinq membres permanents du conseil de sécurité – dont la France - toutes leurs prérogatives sur le dossier irakien.
Icelui d’information et de transparence à travers des rapports réguliers tous les trois mois, celui de soumission aux règles de droit international et donc de l’ONU et enfin celui d’un calendrier rigoureux dont la prolongation sera soumise à un vote.
Pour le représentant du chef de file des ‘’anti-guerre’’, à savoir Jacques Chirac, « ces principes doivent s’appliquer dans tous les domaines ». Y compris en ce qui concerne la levée immédiate des sanctions, dont seule une suspension peut être envisagée tant que les conditions posées dans les résolutions antérieures ne seront pas prises en compte; a savoir « la certification internationale » du désarmement irakien et donc la preuve de détention d’armes de destructions massives par le régime de Saddam Hussein.
Autre domaine prioritaire pour le Ministre, celui des deuxièmes réserves mondiales de pétrole « qu’un mécanisme transparent [doit permettre d’] assurer que le peuple irakien ne sera pas dépossédé de ses richesses » et qu’aucune place ne sera laissée « aux suspicions ».
En ce qui concerne le processus politique, considérée comme « la question la plus importante », seule une légitimité conférée par les nations unies pourront assurer « la transparence et aucun arbitraire dans le choix des hommes ».
La France a-t-elle tiré les leçons du passé ?
Faut il supposer que la France possède les capacités d’imposer aux USA, à travers cette résolution, le rétablissement de la primauté du droit onusien, la remise des champs pétrolifères ainsi que la nomination du gouvernement provisoire entre les mains d’un conseil de sécurité - incapable d’imposer une quelconque loi aux tyrans - tout en exigeant la justification des accusations américaines envers l’Irak de Saddam HUSSEIN ?
Peut on croire raisonnablement que Georges W. Bush acceptera de se livrer menotté aux desiderata d’un camp anti-américain autoproclamé « camp de la Paix », et peut on souffrir une nouvelle fois que la France soit isolée de par sa politique étrangère dû au duo Chirac – Villepin ?
Il est temps d’exiger pour le bien de la France une politique autre qu’opposée aux USA.
Autre sujet abordé dans l’interview, celui du processus de paix au Proche orient à travers la feuille de route du Quartet et de la part de chemin que chaque protagoniste se doit d’accomplir : « du côté israélien, en renonçant à sa politique de colonisation, en se retirant progressivement des zones autonomes et en permettant la reprise d'une vie normale dans les territoires; du côté palestinien, en refusant la violence et en poursuivant sur la voie des réformes ».
Pour contribuer à cet objectif , Dominique de Villepin prévoit de se rendre en Israël et dans les territoires afin d’y rencontrer également « un président élu […] compte tenu de ce que représente Yasser Arafat aujourd’hui pour le peuple palestinien ».
Un président élu en 1996 et jamais réélu, et dont la politique consiste à saborder les réalisations de son Premier Ministre Mahmud ABBAS, afin de maintenir son propre peuple emprisonné dans un esprit de vengeance à l’égard des israéliens.
Ne doutons pas, ou pour le moins espérons qu’Ariel Sharon refusera de le recevoir tant que la France ne modifiera pas sa « feuille de route » et donc sa politique étrangère en ce qui concerne les intérêts des démocraties, et en premier lieu Israël.
Si pour les américains, la France chiraquienne doit payer le prix de son opposition et être maintenue à l’écart de l’administration de l’Irak, il est temps pour les israéliens qu‘elle paye le prix de son soutien à la terreur et qu’elle soit tenue à l’écart de tous processus de paix.
(1) : http://www.lemonde.fr/Il faut une administration irakienne légitimée par l'ONU.htm
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