A l’instar de la police israélienne qui a listé dans un dictionnaire -à l’usage interne de ses agents- tous les termes du jargon des criminels, il serait souhaitable qu’un lexique soit rédigé afin de nous permettre de décrypter plus facilement les allégations des politiques ou les écrits des Journalistes sur le conflit proche-oriental.
Ainsi, suite à la décision du Premier ministre Ariel Sharon de libérer 170 prisonniers ‘’Palestiniens’’ - « comme geste de bonne volonté et d’amitié adressé au Président Egyptien pour avoir libérer Azzam Azzam » -, le quotidien Le Monde nous apprend que « L'Autorité palestinienne s'est élevée contre le fait qu'elle n'ait pas été consultée sur ces libérations. Le ministre palestinien chargé des négociations Saëb Erekat a critiqué, dans une déclaration, le fait qu'Israël , ‘’ait pris une décision unilatérale sans consultation avec l'Autorité palestinienne’’ »(sic).
Faut il comprendre qu’Israël, Etat indépendant, n’a pas plus le droit d’emprisonner un individu se jouant de ses lois, fusse t-il ‘’Palestinien’’, que de le libérer lorsque cela lui complaît ???
Plus prosaïquement, il nous faudra décoder le mécontentement des dirigeants ‘’palestiniens’’ d’avoir été exclus de l’acte décisionnaire et de ses bénéfices politiques. Aurait il fallu, en conséquence, les y associer, alors que la 5000ème roquette est ‘’promise’’ pour bientôt sur l’une des localités juives de la bande de Gaza ou du territoire israélien menaçant ainsi de mort leurs habitants ?
Bien sûr que non ! Seuls ceux escomptant une mise d’Israël sous tutelle, le privant ainsi de ses prérogatives, répondront par l’affirmatif. Ceux là mêmes qui persistent, envers et contre toute évidence, dans une recherche de sa responsabilité dans le déclenchement de ce conflit et de sa culpabilité dans sa continuité.
Ainsi, Marc Henry -journaliste au Figaro- assure sans rire que « L'arrivée au pouvoir quasi certaine de Mahmoud Abbas, un modéré favorable à la fin des affrontements armés et soutenu par le président américain, a rendu caduque l'argumentation d'Ariel Sharon ». Argumentaire, rappelons le, qui soutenait que Yasser Arafat était l’obstacle majeur à toute solution négociée, et donc à une reconnaissance pleine et entière d’Israël en tant qu’Etat juif.
Faut il être borné -et/ou journaliste Français- pour n’avoir pas aperçu les communiqués récents du Hamas, du Djihad islamique ou encore de la branche armée du Fatah, refusant -« au modéré Mahmoud Abbas »- le dépôt de leurs armes, et croire que l’élection future de l’ex-Premier ministre du Raïs défunt à la tête de l’Autorité palestinienne installera instantanément et définitivement la démocratie et les valeurs des Droits de l’Homme au sein d’un ‘’peuple’’ élevé à la haine et au meurtre du Juif et à l’éradication de son pays ?
Faut il être journaliste pour ne pouvoir se rendre compte, en conséquences, que l’argumentation d’Ariel Sharon n’est en rien caduque mais d’autant plus vivace que ‘’l’Objectif Arafat’’ ne sera pas réellement combattu par son ou ses remplaçants à la tête de l’A.P. ?
‘’Objectif Arafat’’ qui n’est autre qu’une mise sous tutelle internationale d’Israël le temps de sa transformation en ‘’Isratine’’ par le retour de centaines de milliers d’étrangers en son sein, puis en ‘’Palestine’’ par l’arme démographique.
A lire les ‘’analyses’’ de certains journalistes français, on peut conjecturer aisément que cet objectif est défendu inconsciemment (au mieux ) au sein des rédactions françaises.
Que ne leur en déplaise ! Israël est un état indépendant, et entend bien choisir sa politique et son devenir.
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