C’est l’interrogation biographique -quant au passé de Yasser Arafat- qui prévaut, pour l’heure, dans les médias. Le Raïs a t-il été un Nationaliste ou un Terroriste ? Et pour tenter d’y répondre, d’aucuns de nous proposer, en exemple, le passé légendaire de Jean Moulin ou encore celui des Juifs palestiniens sous occupation anglaise. Deux modèles ayant, paraît il, employer la ‘’terreur arafatienne’’ afin d’obtenir la libération de leur patrie respective !?!?
Cette juxtaposition est elle appropriée ? Ces références ont elles, un tant soi peu, menacer directement des civils -qu’ils soient hommes, femmes ou enfants- de préférence à des cibles militaires ? Des civils vaquant uniquement à leur occupations habituelles et, de plus, dénués de toutes armes leur permettant une défense à l’encontre d’une quelconque tentative d’atteinte à leur intégrité physique ? Il est évident que non ! Et nul fait d’arme, vérifié et vérifiable, ne peut corroborer cette fâcheuse corrélation médiatique.
En revanche, quant à rechercher à tout prix une image personnifiant -au plus près- le parcours ‘’nationaliste’’ du porteur de Keffieh, il nous faut plutôt nous remémorer le ‘’nationalisme’’ de ces soldats allemands qui, pour plaider leur ‘’cause’’, prirent -entre autres faits d’armes- les habitants d’Oradour-sur-Glane en otages, les emprisonnèrent dans l’église du village et les firent mourir… à petit feu. Les massacres des civils chrétiens du Liban dans les années 70, et les assassinats d’Israéliens qui ont jonché sa ‘’carrière’’ jusqu’à nos jours sont plus conforment à l’œuvre de cette idéologie nazie qu’à une lutte de libération de territoires occupés, que les exemples de bravoures susmentionnés incarnent parfaitement.
Mais pour être complète, cette controverse se doit de s'adosser aussi sur les réponses à une deuxième interrogation. L’invité du moment de la Chiraquie a t-il été, oui ou non, un résistant à ‘’l’oppresseur’’ israélien ? Un résistant tel que l’imaginaire collectif nous les dépeint ? Un résistant digne que le pays, enfin libéré, s’emploiera à glorifier ?
Seul l'examen de quelques uns de ses propres faits d’armes peut nous instruire sur le sujet.
En l’année 1959, il crée au Koweït un mouvement nationaliste ‘’palestinien’’ nommé Fatah, signifiant victoire. Courant 1964, il le fédère à l’Organisation de Libération de la Palestine ( du Jourdain à la mer comme indiqué dans la charte constitutive ). Le 31 décembre de la même année il provoque la première opération militaire contre Israël et le 1er janvier 1965 la revendique au nom de son mouvement.
Est il alors, par cette guérilla, ce résistant que beaucoup se plaisent à désigner ? Cherchait il, alors, à libérer les territoires occupés et /ou annexés par les ‘’frères’’ Jordaniens et Egyptiens, ou à défaire le foyer juif autorisé et légalisé par la communauté internationale ? La réponse est plus qu’évidente.
Autre fait d’arme incontestable. En l’an 2000, à Camp David, il ‘’résista’’ à l’offre du Premier ministre israélien Ehud Barak -qui consistait en la création d’une ‘’Palestine’’ ( entièrement déjudaïsée [sic]) sur la quasi totalité des territoires (occupés suite à la guerre de légitime défense de 1967 ) et ayant pour capitale Al-Qods- puis lança la « Guerre d’Oslo » afin d’obtenir par la force le « droit au retour » de centaines de milliers d’étrangers au sein d’Israël afin, par l’arme démographique, détruire -là encore- le droit à l’autodétermination du peuple juif.
Comme on le constate, par cette succincte analyse, il est impossible de qualifier un tant soi peu Mohammad Abdel Raouf Arafat al-Qoudwa al-Husseini de nationaliste et encore moins de résistant. Seule l’image décrite par ces médias, qui se doivent pourtant de nous informer selon la déontologie du métier mais qui s’y refusent obstinément, nous impose cette inversion de valeurs.
Il est évident, par l’exposé non exhaustif de ses faits de violences, que Yasser Arafat est à l’opposé de ce que représentent, pour la mémoire collective, Jean Moulin -qui n’a jamais recherché quant à lui la disparition définitive de l’Allemagne en tant que pays- et les Juifs Palestiniens d’alors qui ne désiraient- là encore- que le départ des forces anglaises du pays de leurs ancêtres et non la fin du régime démocratique anglais.
Georges W. Bush, qui a été réélu triomphalement ( n’en déplaise à tous les ‘’Kerrystes’’), a recommandé l’âme d’Abou Amar au Bon D…
Il ne nous reste plus qu’à souhaiter, le moment venu, qu’Allah ne la laissera pas s’échapper afin qu’elle puisse reposer en paix au côté de celle de son oncle, le Mufti de Jérusalem allié d’Adolphe Hitler dans la « solution finale ».
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