vendredi 30 mai 2003

Amnistie pour ISRAËL

« L'Irak, Israël et les Territoires occupés font la une de la presse, mais personne ne parle de l'Ituri, en République démocratique du Congo, alors que la menace d'un génocide y est imminente », a souligné Irène Khan la secrétaire générale d'Amnesty International, à l'occasion de la sortie du rapport annuel de l'organisation de défense des droits humains. Livre constat de toutes les outrances commises à travers la planète en 2002, et qui ôte aux touristes tout attrait de promenades sur certains rivages des cinq continents.

« Brutalités policières contre des étrangers ou nationaux d’origine étrangère; utilisation par la police de Flash-Ball arme à projectiles en caoutchouc souple et très peu létale; décisions de justice d’impunités rendues envers les policiers accusés de mauvais traitements; mort d’un ressortissant argentin lors d’un renvoi forcé en son pays; mesure et conditions d’assignation à résidence des étrangers suscitant inquiétudes pour leur intégrité mentale ou physique; racisme; antisémitisme… »

Comment se nomme ce doux pays où le juif, l’arabe et l’étranger subissent ces graves violations de leur droit ?

La FRANCE.

A traduire l’exposé annuel de l’organisation de défense des droits de l’homme, le slogan de 1968 - CRS = SS - est presque de retour et le retour de « Vichy » proche. Ne me privant pas d’user et d’abuser de mon droit de critique à l’égard de sa politique pro-arabe, et connaissant ce pays de très prêt, je puis attester de la réalité concrète des droits de l’homme en France.

Certes ! Tout n’y est pas rose. La communauté juive, pour avoir subi ces deux dernières années des actes antisémites de la part d’une partie de la communauté arabo-musulmane, peut témoigner de ces excès mais tout également de la volonté du corps politique de les combattre. La presse peut en toute quiétude continuer de parler d’Israël et « des territoires occupés », les Français et les étrangers, ne sont pas en détresse en France.

Ce qui n’est pas le cas des PALESTINIENS !!! Et oui.

Toujours selon la même source en 2002 : « 1000 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont la plupart par homicides illégaux ; 2000 habitations démolies; 3800 détenus traduits devant des tribunaux militaires appliquant une procédure non conforme aux normes d’équités internationalement reconnues ; maltraitance des prisonniers; utilisation de boucliers humains lors d’opération militaire; entrave à l’aide médicale et personnel prise comme cible; tortures et autres traitements cruels et inhumains; 158 objecteurs de conscience israéliens ont été incarcérés pour refus de servir dans les territoires; transfert forcé… »

Stop ! Trop c’est trop .

Pour admettre le concept de bien, à tout à chacun est nécessaire une référence d’où le mal est caractérisé et démontré. Quelle est donc cette référence qui autorise Amnesty international à évaluer à sa juste valeur les actes et les politiques d’une autre nation ou d’un autre peuple sans considérer précisément la situation propre à chaque état ?

Par déduction de la lecture de son rapport, seul l’analyse basée sur la théorie d’un Etat sans armée, sans police ni tribunaux et où l’étranger est presque d’office chez lui, autorise cette organisation à s’opposer et blâmer par exemple la France. La patrie des droits de l’homme est elle vraiment ce que les excès décrits plus haut, et mis bout à bout, tentent de suggérer ? L’étranger, l’arabe ou encore le juif sont ils si malheureux en ce pays qu’il nous faut leur conseiller de s’expatrier en Libye, Arabie saoudite, Egypte, Syrie …voire même dans les territoires de l’Autorité Palestinienne ( tous pays condamnés par l’organisation) ?

Cette référence n’est, aujourd'hui, qu’hypothèse. Ce qui nous autorise à douter de la sincérité des conclusions du rapport en ce qui concerne Israël.

Sans faire trop long, considérons un seul exemple : Amnesty international accuse ce dernier d’avoir des prisonniers d’opinion. Cette démocratie, qui n’hésite pas à couper le micro au Premier Ministre en poste pour abus de médias en temps de campagne électorale, aurait des prisonniers d’opinions ?!?! Qu’est-ce à dire ?

158 Israéliens ont refusé en 2002 de servir en tant que soldat dans les territoires disputés et ont été condamné à des peines de prisons. L’association, par ses références, consent à tout individu le droit de contester la défense de son pays en temps de guerre. Pas Israël, ni tout autre pays sur cette planète. Ne pas tenir compte de sa situation d’autodéfense et surtout de la nature du régime en place, c’est faire fi de bon sens et, au delà, mépriser les progrès indispensables à l’amélioration du devenir de chaque individu à travers le monde.

En 2005 (certainement beaucoup plus tard) la paix régnera sur cette région et les accusations d’aujourd’hui disparaîtront. Israël retrouvera alors d’emblée l’humanisme qu’on lui conteste aujourd’hui. Il lui restera malgré tout une police et des tribunaux qui refuseront, eux aussi, l’accès à l’étranger qui, déjà, rêve d’immigrer en ce pays tant décrié de nos jours.

Amnesty international publiera alors et par obligation, sauf à se déconsidérer, des rapports plus réalistes. .

Du moins faut il l’espérer.

dimanche 25 mai 2003

Discours et Actes de la Chiraquie

Le Président de la République Jacques Chirac, lors d’un discours dans les salons élyséens à l’occasion du 60ème anniversaire du C.R.I.F., a réitéré la position française en ce qui concerne le conflit proche oriental. A savoir la légitimité d’Israël : « l' existence d'Israël est un droit qui ne se discute pas. La reconnaissance d'Israël et son droit à la sécurité demeurent la première condition de la paix ».

En second lieu « la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer d'un État souverain. Israël existe. Le temps est venu qu'existe, à côté de lui, un État palestinien »

En l’an 2000, le Premier ministre israélien d’alors Ehud Barak - suite aux négociations de Camp David et sous pression de Bill CLINTON - avait rétrocédé aux Palestiniens la presque totalité des territoires disputés, compensé en terres israéliennes pour les implantations sauvegardées, accepté le partage de Jérusalem entre les deux parties, mais récusé l’exigence d’un droit de retour pour des descendants de réfugiés qui, d’après le droit international onusien, n’ont plus cette qualité mais sont des nationaux de leurs pays de naissance.

Jacques Chirac avait alors, suite au refus israélien, fustigé Ehud Barak pour avoir « répondu par des chars à des pierres » attribué la responsabilité de l’échec du ‘’Traité de PARIS’’ à ce dernier et conseillé Yasser Arafat dans l’intransigeance.

La pierre d’achoppement est donc sans conteste le sort des quatre millions de Palestiniens se trouvant dans les pays d’accueils riverains d’Israël

Lors du discours au C.R.I.F., Le Président Français aspire donc à nouveau à la réalisation du plan ‘’Barak’’ : Deux états pour deux peuples. Mais quid du droit de retour palestinien en Israël, ou plus distinctement sa disparition programmée par l’AP ?

Il est à noter que la diplomatie française ne s’est jamais prononcée sur ce sujet, et que bien que le discours présidentiel rappel le droit d’Israël à l’existence et à sa sécurité, il n’est fait nullement mention de son droit d’être un état juif.

Peut-on en déduire qu’au moment venu de la discussion sur ce différend, et selon les sous-entendus du projet élyséen, les israéliens devront céder et parapher la disparition de leur nation ???

De son côté, le Ministre des Affaires Etrangères Dominique de Villepin - représentant la France au sein d’une l’Europe co-partenaire de la feuille de route - débute une visite de deux jours en Israël, afin d’y rencontrer des responsables Israéliens, Palestiniens, ainsi que Yasser ARAFAT que plus personne ne présente comme homme de Paix.

Comment analyser le non sens de cette visite, qui manœuvre à contre courant de la logique de la feuille de route ? Yasser ARAFAT a initié l’Intifada armée avec son lot d’assassinats de civils innocents, pour contraindre Israël à ratifier l'inconcevable. Lui rendre une visite diplomatique, alors que la feuille de route est acceptée par le gouvernement israélien, c’est cautionner implicitement le droit palestinien d’un retour en Israël même et de rejoindre à coup sûr la case départ avec son lot renouvelé de victimes.

Il est certain que dans la conscience des pays occidentaux, le retour de quatre millions d’êtres à une vie décente est humain et colle aux valeurs des droits de l’homme. La raison israélienne, d’un état juif, parait en conséquence forcément mauvaise, voire raciste. Mais c’est oublier très vite ce que nous ont réservé pendant plus de 2000 années les pays chrétiens, et faire fi de ce que nous préparent les pays musulmans, voire l’éventuelle majorité palestinienne.

Seul un état juif est à même de protéger les différentes diasporas à travers la planète et stabiliser, voire affaiblir, la haine que les différents peuples leur portent. Les pays impatients de paix en cette région doivent contraindre les Palestiniens à renoncer à cette exigence. Toute autre alternative réduira les chances de la feuille de route, et participera au prolongement du conflit.

Est-ce cela que recherche la France chiraquienne ?

jeudi 22 mai 2003

Mea-culpa d’Hubert Védrine ?

Qui, au fait de la politique française, ne connaît pas l’ancien ministre des affaires étrangères M. Hubert Vedrine ? Celui qui, entre autre, comprenait la réaction des Pro-palestiniens des banlieues vis à vis de la communauté juive, surnommait Ariel Sharon l’insupportable, et considère toujours les USA comme une « Hyper puissance hégémonique ».

Dans un article publié dans Le Monde et intitulé « Face à Georges W. Bush, trois propositions » le ministre revient sur le désaccord qui a sévi entre Paris et Washington à propos du conflit en Irak.

Après avoir loué la diplomatie française, posé une série de questions favorisant une recherche de la place et du rôle de la France dans le monde, et suite à une sempiternelle condamnation de l’administration américaine et de son « unilatéralisme à peine tempéré par un multilatéralisme facultatif à la carte » Hubert Vedrine en vient à s’interroger sur le droit international : « (…) resterait le principal point faible du "front du refus" de la guerre [en Irak] : en se bornant - sans effet - à invoquer le droit international et le rôle de l'ONU, il a trop donné l'impression de se résigner au statu quo mondial, alors que celui-ci est contestable ».

Suite à ce constat, la première des trois propositions faites au Président américain est ni plus ni moins la modification du chapitre VII de la charte de l’ONU afin « que l'emploi de la force puisse être décidé non seulement pour préserver ou rétablir la paix ou la sécurité internationale, mais aussi pour protéger une population menacée ou persécutée, y compris par son propre gouvernement, ou des entités non étatiques ».

Voilà donc notre diplomate justifiant a posteriori la diplomatie et l’intervention américaine, bien que la raison invoquée par celle ci fut axée sur une recherche d’armes de destruction massive.

Il est incontestable que la rapidité de la guerre et les découvertes de l’armée US - charniers de quelques milliers de victimes témoignant de la réalité de crime contre l’humanité, chambres de tortures, misère du peuple et splendeur des palais, millions de dollars volés à l’Irak, et autres …- forcent le pacifiste Hubert Védrine, sous prétexte « de légaliser le droit d'ingérence et d'empêcher qu'il soit récupéré par les puissances dominantes pour cautionner des guerres préventives » à refuser d’être suspecté de complaisance envers une dictature sanguinaire.

Un adage dit qu’il faut être en avance d’une loi. Ce triste sieur a prouver, de par son opposition au conflit en Irak, son incompétence politique à ne pas prévoir les conséquences bénéfiques de l’action américaine pour le peuple irakien ainsi que pour la région toute entière

Dans sa troisième proposition, sa réflexion le mène à la découverte des régimes autoritaires du moyen orient et à percevoir l’espoir d’un grand changement parmi plusieurs peuples de cette région. Sauf un: Israël, qui -selon lui- recherche « d’innombrables préalables à la négociation » afin de « décourager l’aspiration nationale palestinienne en attendant que la colonisation, poursuivie depuis plus de trente ans, l'ait rendue définitivement irréalisable ».

Hubert Vedrine ayant démontrer son incompétence en politique étrangère, je ne lui ferait pas l’injure de lui rappeler tout l’historique des relations de voisinage de l’état hébreu, mais simplement quelques dates ? Les refus de 1948 (création de l ‘état d’Israël), de 1967 (les trois NON de la ligue arabe à Khartoum), de 2000 ( exigence d’un retour de quatre millions de Palestiniens en Israël) et des attentas qui ont eu, ont et auront encore et malheureusement lieu.

Je m’autoriserais toute fois un petit conseil : être dans l’opposition oblige à réfléchir à des fins de reconquêtes électorales. Pour t’éviter de te ridiculiser une nouvelle fois mon petit Hubert, sois toi aussi, si tu en as le don, en avance d’un projet réaliste qui permettrait aux Israéliens de croire aux intentions pacifiques des Arabes en général et des Palestiniens en particulier. A ce moment, et seulement à ce moment, tu redeviendras un ministre des Affaires Etrangères compétent et souhaité..

Dans cette attente, ta place est uniquement à l’IRIS, au coté de Pascal Boniface afin de l’aider à « critiquer Israël ».

mercredi 21 mai 2003

Triste Daniel!

Aspirant à me documenter télé-visuellement sur la situation en Israël et notamment sur le dernier attentat-suicide à Afula, j’allumais à 13 h. mon poste sur le canal de France 2 afin d’écouter le présentateur vedette de l ‘édition de la mi-journée, à savoir le sieur Daniel Bilalian.

Après moult rubriques nationales et locale, vinrent les informations internationales concernant le Proche-orient.

« Deux journalistes Palestiniens (suivent les deux noms) et travaillant pour France 2 ont été brutalisés par l’armée Israélienne pendant leur activité ».

Voilà, écrit noir sur blanc ( et de mémoire ), le dossier brûlant du jour pour la rédaction du 13 h. Rien d’autre. Les trois morts israéliens de la veille ainsi que les dizaines de blessés sont pour cette chaîne passés à la trappe. Il est vrai que le sang- juif et quotidien- importune à la longue, et risque de faire chuter l’audience par trop de répétitions.

En revanche, les souffrances palestiniennes - causées par Tsahal - ne lassent pas les spectateurs Français.

On aurait aimé au demeurant apprendre de la bouche du présentateur qui, du Journaliste ou du Palestinien, a été brutalisé ?

Pour quels motifs, quels soldats, où, quand, comment, … bref ! tout ce qui fait le charme d’une actualité bien faite et une information digne de ce nom.

Mais là, le spectateur que je fus, resta sur sa faim et s’interrogea sur les questions que tout être doué d’une certaine intelligence soulève !!!

Qu’est ce qui motive la rédaction de France 2, entre les grèves et la météo, à salir une des armées les plus humaine au monde, sans lui donner le simple droit de répliquer et, le cas échéant, d’assurer sa défense ?

De par quelle autorité, cette rédaction décide de maintenir le spectateur lambda sur la conviction que cette armée brutalise des Palestiniens et de plus des journalistes ?

Quelle loi autorise la rédaction à soustraire à ses spectateurs (clients payants par la redevance) l’information complète et honnête ?

Que doit penser le spectateur, dans le contexte actuel, sinon qu’Israël - dirigé par un ancien général de cette armée - ne cherche pas à faire la paix mais à dominer un « pauvre peuple » dont seul le désespoir de s’exploser dans les centres commerciaux arrivera à faire entendre sa voix ?

Voici, subrepticement et inlassablement, comment est justifiée indirectement la cause palestinienne et ses islamikazes. Sans accuser formellement France 2 d’intentions mauvaises à l’égard d’Israël, il ne reste plus de doutes quant à l’ambiance qui prévaut à l ‘heure actuelle dans la plus part des rédactions françaises.

Israël à dorénavant et au préalable tort, et la déontologie journalistique pour ce pays n’a plus lieu d’être. Toute accusation, à son encontre, est « assurément sincère » et toute vérification superflue.

Daniel Bilalian peut assurément poursuivre la lecture des fiches préparées par sa rédaction ; ce faisant il ne se démarquera pas de la version officielle française.

dimanche 18 mai 2003

L’Arroseur arrosé !

L’ambassadeur Français à Washington, M. Jean-David Levitte, a envoyé une lettre - avec l’accord de l’Elysée - à la Maison Blanche, au département d’Etat, au Pentagone et aux rédactions de plusieurs médias, dénonçant une «campagne de désinformation anti-française ».

Dans cette lettre, l’ambassadeur s’inquiète de l’image ternie de la France et des « méthodes employées par ceux qui propagent cette désinformation ». Pour ce faire, il cite -dans ce courrier - huit éléments prouvant cette campagne, notamment l’accusation de vente d’armes ou de composants prohibés par l’embargo de l’ONU, ou encore la délivrance de passeports à des dirigeants du régime de Saddam HUSSEIN afin de leur faciliter la fuite.

M. Donald Rumsfeld en réponse à une question sur les relations entre la France et l’Irak a déclaré : « La France a eu, historiquement, une relation très proche avec l'Irak. D'après ce que je comprends, cela a continué jusqu'au déclenchement de la guerre. Ce qui s'est passé ensuite, nous le découvrirons ».

Lorsque jour après jour des charniers de milliers de victimes sont repérés dans le désert irakien, des méthodes de tortures découvertes ou encore des banques dévalisées, le tout par le tyran et son clan, l’amitié du Président de la République envers le despote de Bagdad – qui a permis entre autre la vente de la centrale nucléaire OSIRAK plus familièrement appelée ‘’OCHIRAK’’- soutient l’accusation de ‘’complicité’’ envers un criminel coupable de crimes contre l’humanité.

Voilà donc Jacques CHIRAC compromis, alors qu’il s’est vu en Président interplanétaire et presque ‘’nominé’’ pour un prix Nobel de la Paix. Lui, qui a tout fait pour éviter par ailleurs de côtoyer Ariel SHARON - celui que l’on désigne dans la France chiraquienne comme « le criminel de guerre et boucher de Sabra et Chatila » - et qui permet aux médias depuis 31 mois de mener une campagne de dénigrement systématique de l’Etat d’Israël et une désinformation à faire pâlir les professionnels américains.

-La mort de Mohamed Al-Dura ‘’certifiée’’ par quelques images pourvues d’un commentaire d’un journaliste ne se trouvant pas à ce moment sur les lieux.

-Un réseau d’espionnage israélien aux USA découvert par des journaux français et dont le FBI cherche encore la trace.

-Le site Internet ‘’Am Israël Hai’’ qui permit d’instruire les Français sur l’extrémisme des soutiens juifs d’Israël.

-Les appels aux boycotts d’universités, de scientifiques ou de marchandises Israéliens.

-Les appuis politique aux différentes condamnations d’Israël à l’ONU.

-Les ‘’bébés colons’’ qui privent l’islamikaze désespéré de son droit de mourir de vieillesse.

-Le « massacre de Djenine » comparable à « ground zéro » avec ses milliers de morts ou ses tonnes de gravats.

-Le décompte macabre et journalier de morts qui comptabilise les meurtriers et leurs victimes.

-Les caricatures amalgamant la croix gammée et l’étoile de David.

Ou la découverte de Sara Daniel dans le Nouvel Obs. et la confirmation d’Alain Liepietz, éphémère candidat des verts à l’élection présidentielle de 2002, sur les soldats Israéliens violeurs de Palestiniens.

A la lecture de cette liste très peu exhaustive, une question fuse promptement: Pourquoi Ariel Sharon par le truchement de l’ambassadeur d’Israël en poste à Paris, n’a-t-il pas écrit à l’Elysée, à Matignon, aux députés, aux sénateurs et aux médias pour exiger l’arrêt de cette campagne indigne d’un pays démocrate et allié.

D’aucuns affirmeront que la France chiraquienne, devenue petite puissance régionale, ne compte plus guère pour les Israéliens.

D’autres assureront de la difficulté pour le gouvernement israélien de démonter la ‘’véracité’’ des accusations, et pour le reste imputeront à Ariel Sharon la campagne anti-française aux USA; car comme l’a affirmé le Ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin « les faucons américains sont entre les mains du Premier Ministre Israélien ».

Comme toujours, se sera encore de la faute des juifs.

vendredi 16 mai 2003

Feuille de Route ou de Déroute ?

Javier Solana, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, a estimé en Janvier 2003, que le « camp de la paix » a essuyé une défaite. Ce « camp de la Paix » n’est pas le camp des pays anti-guerre en Irak, mais la gauche israélienne subissant un revers électoral au dernière élections législatives.

Ce qui sous entend - par déduction - que les partis élus démocratiquement sont tout simplement par antithèse un clan anti-paix pour l’Europe.

C’est probablement pour cette bonne raison que ce diplomate prévoie de rendre visite au prix Nobel de la Paix « prisonnier de la Moukataa », quitte à affaiblir le nouveau Premier Ministre palestinien Mahmud ABBAS, et à confirmer par cette occasion l’annulation d’une rencontre avec les autorités israéliennes, par réaction à l’affirmation du mécontentement exprimé par Ariel Sharon.

Au-delà de ces péripéties européennes, d’aucuns prétendent que seul le Premier Ministre Israélien disposent de toutes les cartes pour une réussite de la feuille de route. Ce qui sous entend en avant-propos sa future responsabilité en cas d’échec.

Les conditions préalables posées aux Palestiniens, avant d’accepter la feuille de route et d’engager le pays à des « concessions douloureuses » comme annoncées depuis près d’une année, sont elles secondaires ? Arrêt de la politique de terrorisme, désarmement des groupes terroristes et suppression de la revendication du droit au retour.

Ces mêmes ‘’grands penseurs’’ nous affirment que ces exigences sont astuces pour un Premier Ministre qui n’a jamais renoncé de fait au grand Israël.

L’abandon de ce caractère préalable au processus de paix, serait il prometteur de réussite ?

Mahmud ABBAS, ne disposant pas de forces suffisantes pour juguler la terreur et maintenir les groupes terroristes, ne peut qu’espérer une trêve de la part d’associations qui ont inscrit dans leur statut l’éradication d’Israël. Cessez-le-feu qui n'encouragera pas Ariel Sharon à restituer à l’autorité palestinienne quelques territoires, sous peine d’y apercevoir le terrorisme renaître de ses cendres, et condamnera les israéliens à redouter le retour d’attentats si leur gouvernement ne cède pas aux prétentions palestiniennes.

Affirmer pour autant qu’il doit prendre ce risque pour l’installation de la Paix, sous peine de chercher l’excuse de l’échec, n’est pas réaliste et montre le peu d’estime porté – à travers sa personne - au peuple israélien, interdit de fait par cette exigence d’assurer sa légitime défense. Ariel Sharon, pas plus qu’un autre gouvernement israélien, n’acceptera de mettre en danger la vie de ses concitoyens.

Autre « condition » : l’abandon du droit au retour des réfugiés au coeur d’Israël.

Le naufrage des négociations de Camp David, en l’an 2000, est dû au seul refus d’un droit au retour de près de quatre millions de réfugiés et de l’acceptation d’une culpabilité quant à leurs départs en 1948 ; ce qui provoquerait inéluctablement la disparition de l’état juif. D’où la décision de Yasser ARAFAT d’initier l’Intifada armée ; c’est dire combien l’idée de destruction d’Israël est tenace au sein de la classe dirigeante palestinienne.

Le renoncement à l’accomplissement de cette revendication représente - pour les Palestiniens persuadés de leur bon droit - une démarche telle, que toute progression vers la Paix serait promise à l’échec au moment venu. Imposer le report de la discussion de cette question, c’est à nouveau contraindre Israël à offrir des concessions par avance et sans aucune certitude de Paix véritable en retour. Les accords d’Oslo doivent rester le modèle de négociation à éviter pour les deux peuples.

Exiger que le pouvoir israélien se ligote les mains, dans des négociations à venir, en exigeant qu’il prouve de prime abord sa bonne foi par des actes quasi irréversibles, sous peine de lui imputer une quelconque culpabilité dans un hypothétique échec, c’est par avance exempter l’AP de toutes obligations et de tous efforts quant à la réussite du processus. Abandonner les conditions préalables et reporter à plus tard leurs discussions n’est pas, comme démontré, preuve certaine de réussite.

Ariel Sharon est prêt, jusqu’à la preuve du contraire, à des « concessions douloureuses ». La ligne rouge que les Israéliens dans leur grand ensemble ne franchiront jamais – quelque soit le premier ministre en place - est la perte de la judaïté de leur état par un retour de Palestiniens. Que ces derniers admettent le droit des juifs à vivre entre eux et sur la terre de leurs ancêtres, et la Paix adviendra tout simplement ; car que les ‘’grands penseurs’’ le veulent ou non, dans ce pays c’est le peuple qui gouverne par le jeu démocratique des élections.

mardi 13 mai 2003

La ''feuille de route'' de De Villepin

Lors d’un entretien (1) relu, amendé et publié dans le quotidien Le Monde, Le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, nous instruit sur la vision française du projet de résolution pour l’administration de l’Irak. A lire entre les lignes, un conflit d’intérêt à l’ONU entre la France et les USA est possible voir probable.

Sous protection de principes fondés sur la « responsabilité et la volonté collective » pour « bâtir un ordre international stable et juste » le ministre aspire à « un rôle irremplaçable » pour le conseil de Sécurité.

En cela, et pour l'approbation de la résolution, la France insistera tout d’abord sur trois principes qui restitueront, de facto, aux cinq membres permanents du conseil de sécurité – dont la France - toutes leurs prérogatives sur le dossier irakien.

Icelui d’information et de transparence à travers des rapports réguliers tous les trois mois, celui de soumission aux règles de droit international et donc de l’ONU et enfin celui d’un calendrier rigoureux dont la prolongation sera soumise à un vote.

Pour le représentant du chef de file des ‘’anti-guerre’’, à savoir Jacques Chirac, « ces principes doivent s’appliquer dans tous les domaines ». Y compris en ce qui concerne la levée immédiate des sanctions, dont seule une suspension peut être envisagée tant que les conditions posées dans les résolutions antérieures ne seront pas prises en compte; a savoir « la certification internationale » du désarmement irakien et donc la preuve de détention d’armes de destructions massives par le régime de Saddam Hussein.

Autre domaine prioritaire pour le Ministre, celui des deuxièmes réserves mondiales de pétrole « qu’un mécanisme transparent [doit permettre d’] assurer que le peuple irakien ne sera pas dépossédé de ses richesses » et qu’aucune place ne sera laissée « aux suspicions ».

En ce qui concerne le processus politique, considérée comme « la question la plus importante », seule une légitimité conférée par les nations unies pourront assurer « la transparence et aucun arbitraire dans le choix des hommes ».

La France a-t-elle tiré les leçons du passé ?

Faut il supposer que la France possède les capacités d’imposer aux USA, à travers cette résolution, le rétablissement de la primauté du droit onusien, la remise des champs pétrolifères ainsi que la nomination du gouvernement provisoire entre les mains d’un conseil de sécurité - incapable d’imposer une quelconque loi aux tyrans - tout en exigeant la justification des accusations américaines envers l’Irak de Saddam HUSSEIN ?

Peut on croire raisonnablement que Georges W. Bush acceptera de se livrer menotté aux desiderata d’un camp anti-américain autoproclamé « camp de la Paix », et peut on souffrir une nouvelle fois que la France soit isolée de par sa politique étrangère dû au duo Chirac – Villepin ?

Il est temps d’exiger pour le bien de la France une politique autre qu’opposée aux USA.

Autre sujet abordé dans l’interview, celui du processus de paix au Proche orient à travers la feuille de route du Quartet et de la part de chemin que chaque protagoniste se doit d’accomplir : « du côté israélien, en renonçant à sa politique de colonisation, en se retirant progressivement des zones autonomes et en permettant la reprise d'une vie normale dans les territoires; du côté palestinien, en refusant la violence et en poursuivant sur la voie des réformes ».

Pour contribuer à cet objectif , Dominique de Villepin prévoit de se rendre en Israël et dans les territoires afin d’y rencontrer également « un président élu […] compte tenu de ce que représente Yasser Arafat aujourd’hui pour le peuple palestinien ».

Un président élu en 1996 et jamais réélu, et dont la politique consiste à saborder les réalisations de son Premier Ministre Mahmud ABBAS, afin de maintenir son propre peuple emprisonné dans un esprit de vengeance à l’égard des israéliens.

Ne doutons pas, ou pour le moins espérons qu’Ariel Sharon refusera de le recevoir tant que la France ne modifiera pas sa « feuille de route » et donc sa politique étrangère en ce qui concerne les intérêts des démocraties, et en premier lieu Israël.

Si pour les américains, la France chiraquienne doit payer le prix de son opposition et être maintenue à l’écart de l’administration de l’Irak, il est temps pour les israéliens qu‘elle paye le prix de son soutien à la terreur et qu’elle soit tenue à l’écart de tous processus de paix.

(1) : http://www.lemonde.fr/Il faut une administration irakienne légitimée par l'ONU.htm