Pour ou contre, l’essentiel dans le domaine du sondage est l’effet d’annonce. Ainsi en est il du dernier en date sur « l’Initiative de Genève ». Le quotidien Haaretz a publié les résultats d’une enquête concernant l’opinion des Israéliens : 38% des sondés y sont opposés et 31% en faveur. Tous les médias se sont empressés de communiquer sur cet excellent résultat, comme pour mieux appuyer sur le ‘’refus sharonien’’, et de ses partisans, de toutes paix.
Ramené à un chiffre parlant et retentissant, cela fait à peu près 2.000.000 sur un total de 6.200.000 d’Israéliens prêts à suivre Yossi Beilin dans sa quête genevoise. Ce qui est, il est vrai, de bonne augure pour la suite.
Mais si l’on se fait plus précis, et l’on retranche les quelques 1.200.000 arabes israéliens, il ne reste qu’environ 800.000 juifs, soit 16% de la population réellement concerné (soit 5.000.000) par la fin du conflit et la signature d’un traité définitif. Ce qui est toutefois un bon début également.
Si l’on creuse un peu plus les résultats du sondage, on note que 45% des sondés affirment n’avoir pas reçu par la poste la copie de l’initiative. Ce qui ramène à 3.400.000 le nombre d’israéliens connaissant le contenu. Lorsque l’on y transpose le pourcentage favorable à l’accord, les 31% ne personnifient plus alors que 1.000.000 d’individus ou 16% de la population totale du pays.
Si l’on approfondit encore plus ces mêmes résultats, seuls 18% des sondés, ayant reçu l’envoi de Yossi Beilin, sont persuadés de la justesse du pacte genevois. Soit 612.000 personnes, arabes israéliens compris. Peut-on alors concevoir que seuls ces derniers y sont favorables ?
Le chiffre de 612.000 exprimé en pourcentage, et ramené à la population globale, ne fait plus alors que le score passable de 10%, soit le tiers du résultat proclamé par le sondage.
Par l’étude de cette enquête d’opinions, tout individu correctement équipé mentalement, en viendrait sûrement à rechercher les Juifs Israéliens en faveur de « l’Initiative de Genève » et les arabes israéliens contre l’état de « Palestine ». Ce qui est, l’on en conviendra, guère encourageant pour la suite.
Ce n’est cependant pas ce que les médias européens, nous ont laissé percevoir.
Mais l’important, n’est il pas l’effet d’annonce favorisant l’intérêt convoité ?
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