Je vous avais précédemment instruit, dans l’article ‘’Droit et Justice onusiens’’, de la reconnaissance et la compréhension officielles de l’ONU -par la voix de son secrétaire général Kofi Annan- envers « l’humiliation, la colère et le désespoir partagés par le monde musulman » dus en grande partie par les conditions de vie et les souffrances des réfugiés Palestiniens.
Reconnaissance et compréhension faites lors d’une déclaration lue par son représentant spécial pour l’Afghanistan, M.Lakhdar Brahimi, durant la réunion de l’OCI en Malaisie le 15 octobre dernier.
Par la lecture d’un rapport de la FIDH de mars 2003 intitulé « Les réfugiés Palestiniens : discriminations systématiques et désintérêt total de la communauté internationale » nul ne pourra plus faire abstraction de la litanie de leurs difficultés et des maux s’y rattachant.
Cette étude, réalisée par M. Mohamed MOUAQIT du 4 au 8 septembre 2002, se fonde sur les informations recueillies auprès des Palestiniens et sur un travail de recherche de documentations juridiques.
" Les réfugiés de Palestine (…) sont parmi les plus désavantagés de tous. Ils ne bénéficient que d'un accès limité aux services offerts par l'État, et ils doivent compter presque exclusivement sur l'Office pour l'éducation de base, les services de santé, les services de secours et les services sociaux. Les autorités(…) ont continué d'interdire toute construction dans certains camps de réfugiés, et dans d'autres l'entrée de matériaux de construction est restée soumise à l'approbation des autorités militaires, qui n'est pas toujours accordée. Les réfugiés de Palestine(…) ont de mauvaises conditions de vie, ils sont mal logés, leur liberté de mouvement est soumise à des restrictions et beaucoup d'entre eux sont au chômage "
Qui pourra, à l’avenir, rester insensible à ce bilan dramatique ? Qui refusera de dénoncer, voire combattre, ces violations des droits de l’homme ? Surtout lorsque le procès-verbal de la FIDH affirme que « Constitutionnalisée, la peur (…) justifie désormais non seulement les entraves administratives et les pratiques répressives(…), mais désormais aussi une législation ouvertement discriminatoire, l'objectif, non avoué mais avéré, étant de leur rendre la vie plus insupportable qu'elle ne l'est déjà et les pousser à quitter le territoire (…) »
Comment méconnaître toutes ces douleurs, de surcroît raffermies par une préférence nationale et ses restrictions au droit du travail, décrété par un arrêté ministériel en date du 15 décembre 1995 énumérant une liste de fonctions salariées et de métiers indépendants interdits aux réfugiés Palestiniens « couvrant environ 72 métiers et professions selon les uns et 46 selon les autres »?
Palestinien cependant qui, lorsqu’il travaille, « (…) demeure néanmoins sans protection sociale en dépit des cotisations qu’il verse (…)».
A l’obstruction d’exercer certains métiers, s’ajoute -depuis la loi du 3 avril 2001- l’interdiction à toute « (…) personne ne portant pas la nationalité d'un État reconnu » ou « dont l'accès à la propriété est en contradiction avec les dispositions de la Constitution (…) d'acquérir des droits réels de quelque nature que ce soit " »
A tous ces interdits, s’additionne l’absence d’une liberté de circulation vers l’étranger, faute d’une certitude d’un visa de retour en leurs terres, ce qui dissuade les « (…) pays tiers de leur accorder un visa de travail (comme c’est le cas des pays du golfe) ».
Pour ces ‘’bannis’’ de la société, les restrictions à un procès équitable complètent la panoplie d’injustices envers ceux « n’ayant pas les moyens de se payer les services d’un avocat pour les défendre », ce qui -par ce manque de représentation juridique- permet « qu’un réfugié passe plus de temps qu’un autre accusé en détention préventive ».
Mais quel est donc ce pays qui décrète ces lois ségrégationnistes qui remémorent une autre époque concernant un autre peuple, et que la planète n’a pas encore mené au pilori ? Que fait l’ONU et le secrétaire général, hormis d’afficher leurs soutiens moraux aux ‘’frères’’ dans une conférence islamique ?
D’après le rapport de la FIDH, « ce pays est celui qui, parmi les pays arabes ayant accueilli sur leur sol des réfugiés palestiniens, fait subir à ces derniers le plus mauvais sort ».
Son nom ?
Le LIBAN
On aurait pu, par habitude et/ou lassitude, croire à un énième rapport sur les activités politiques et militaires, forcément malveillantes, de l’état d’Israël.
On a aujourd’hui une évidence sous le nez et établie par un organisme hostile à ce dernier.
Il est préférable d’être un arabe israélien qu’un palestinien installé chez son ‘’frère’’ de la oumma, quoique puissent dire les antisionistes et les antisémites.
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