Les responsables de la gauche israélienne -Yossi Beilin (ancien ministre de la Justice), Amram Mitzna ( président démissionnaire du parti travailliste), ainsi qu’Avraham Burg (ancien président de la Knesset) et Amos Oz (écrivain) entre autres -ont négocié en secret (sous les auspices du ministère des affaires étrangères suisse et sur une durée de deux années) des accords dit « Accords Suisse » avec les anciens ministres palestiniens -Yasser Abed Rabbo, Hicham Abdel Razek, et Nabil Qassis- représentant de l’Autorité palestinienne et donc de son Président-élu-démocratiquement-à-vie Yasser Arafat.
L’hôtel Movenpik, sur les bords de la mer morte côté jordanien, a abrité dimanche 12 octobre les dernières entrevues entre les deux délégations en vue d’un protocole d'accord -sur les dossiers épineux tels que Jérusalem, les ‘’colonies’’, les prisonniers ainsi que le mur de séparation érigé par Israël- qui devrait être paraphé symboliquement, lors d’une cérémonie officielle à Genève, d’ici un mois.
Le conflit actuel ayant déjà trois ans d’âge, il est évident à tous -et naturellement aux hommes politiques (ou presque)- que l’Intifada armée a comme objectif premier l’éradication d’Israël comme abri pour le peuple juif. Il serait donc cohérent de voir s’affirmer haut et fort, par les membres de cette délégation israélienne auto-proclamée, le refus du gouvernement israélien, du peuple israélien et de la diaspora juive à travers la planète de tout nouveau plan de paix qui ne conduirait pas en premier lieu à l’arrêt de mort du Hamas, Djihad, FDPLP, FPLP et autres associations antisémites et terroristes, ce qui permettrait par ailleurs aux modérés palestiniens d’activer réellement la ‘’Palestine’’.
Sans pénétrer les méandres de ces ententes, est-il vraisemblable qu’elles énoncent clairement ce que le despote palestinien a refusé à ses deux premiers ministres successifs, Abou Mazen et Ahmed Quoreï ? Peu de chances ! Car sinon, que temporise t-il pour intimer l’ordre d’éradication du terrorisme ? L’échec de la « carte routière » en est une preuve flagrante.
A la lecture de l’expérience des « accords d’Oslo », est-il loisible à un homme politique (de surcroît de gauche) de remettre aux calendes grecques cette exigence vitale à la survie des israéliens, et de renouveler une confiance en cette Autorité palestinienne ?
Qui a donc mandaté ces députés à une telle négociation secrète ? Que pourrait obtenir la délégation de la gauche israélienne, que le gouvernement actuel ( représentatif d’une très large majorité du peuple) ou tout autre -régulièrement élu- ne puisse obtenir d’un véritable associé de la paix ? Quelle est donc cette ‘’gauche’’ qui se dit (et se veut) ‘’humaniste’’ et qui, par son action illégitime, démontre l'inanité des élections législatives, établi de fait la ‘’responsabilité’’ pleine et entière de l’état d’Israël dans la poursuite de la ‘’guerre d’Oslo’’, et affaiblit le gouvernement d’Ariel dans des négociations légales à venir entre les deux peuples.
La recherche à tout prix d’un programme politique pour ‘’le camp de la paix’’ (sic) permet elle ces outrances ? A t-elle par ailleurs démontré la qualité de partenaire pour la paix de l’AP ? Toute affirmation à cette prétention ne serait que stupidité.
Les responsables palestiniens -tel Yasser Abed Rabbo perpétuel ministre de l’information (et de propagande)- ont prouvé leurs expériences à manipuler cette ‘’gauche’’ en participant à des négociations qui ne peuvent que redorer l’image d’une Autorité Palestinienne corrompue et dans une impasse militaire et diplomatique.
Il est affligeant de percevoir que des élus, ou des personnalités, n’imaginent le devenir d’Israël que par leur ego et leur réussite professionnelle personnelle.
Il est temps que les Israéliens se réveillent et exigent leurs marginalisations, voire leurs condamnations.
Pour le bien et le futur du pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire