L’ancien garde des sceaux socialiste
Robert Badinter s’inquiète, dans une interview donnée au journal Le
Parisien, du ‘’fascisme’’ qui gangrène petit à petit la France :
« C’est la première fois depuis la fin de l’Occupation que l’on entend
hurler dans les rues de Paris "Dehors les Juifs"». « Après
la guerre, on n’osait plus tenir ce genre de propos. J’ai vécu adolescent la
nuit de l’Occupation. Je sais ce que signifient la haine des juifs et le cri
‘’dehors les juifs’’ ».
A considérer l’expérience
personnelle et politique de l’ancien ministre, la situation est donc vraiment grave
pour les Juifs de la République Française. Tout un chacun est donc en
droit de s’interroger quant à l’inaction de cet homme publique envers la
progression de l’antisémitisme ?
Voire pour son refus de le combattre !
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Il a fallu attendre la
manifestation unitaire sous l’égide du Crif du 07 avril 2002 réunissant
plusieurs dizaines de milliers de marcheurs pour que la collectivité nationale prenne
enfin conscience de la montée du mal vivre des Juifs de France. Robert
Badinter sénateur, comme ses amis politiques du gouvernement pluriel de Lionel
Jospin, niait alors cette nouvelle réalité résultant de la dénonciation
systématique des faits et gestes de l’Etat d’Israël. Un pays géré par
des Juifs et dont chaque geste est étudié à la loupe par les antisémites afin
de justifier la haine de celui-ci.
Jusqu’à cette date, Robert
Badinter était alors resté silencieux afin de ne pas gêner ses alliés
politiques.
Décidant finalement de se joindre
à la manifestation du sept avril, il a cependant défilé à l’écart et aux côtés
de La Paix Maintenant, évitant, de la sorte, le cautionnement des slogans
choisis par le Crif : « rejet des actes antisémites et du
terrorisme, solidarité avec le peuple israélien, pour la paix et sa
sécurité ».
L’une des banderoles soutenue par
l’ancien Ministre de la Justice indiquait, pour sa part, simplement : « Non
à l'antisémitisme et à tous les terrorismes ». Celui d’Israël
compris évidemment ! Ce qui fut, à n’en pas douter, d’un grand réconfort
pour les Juifs Français subissant l’antisémitisme renaissant car jugés ‘’complices’’
de l’état juif !
Faut-il rappeler que le seul mois
de mars 2002 a vu plus de cent-quarante Israéliens, dont grand nombre de femmes
et d’enfants, lâchement assassinés dans des bus, des restaurants ou lors de la
fête de la pâque juive au Park Hôtel de Netanya par des
terroristes palestiniens ?
Il est vrai que face à ce véritable
carnage, le ‘’massacre de Djénine’’ a fait illusion. A tel point que le
Ministre des Affaires étrangères socialiste Hubert Védrine s’était alors
empressé de voter la condamnation de l’Etat d’Israël au Conseil des
Droits de l’Homme pour ce massacre imaginaire. Ce qui a permis à
l’antisémitisme de continuer paisiblement à croître en cette belle patrie des
droits de l’homme !
On pourrait allonger indéfiniment
la liste des amis politiques de Robert Badinter ayant, peu ou prou,
contribué à la situation actuelle. Stéphane Hessel, par exemple, qui a
rendu visite au Premier Ministre du Hamas à Gaza et reçut
(comme récompense ?) un éloge funèbre national.
Bertrand Delanoë accueillant en sa Mairie de Paris Salah Hamouri, condamné par Israël à la prison pour terrorisme. Ou encore l’ancienne Ministre de la Justice Elisabeth Guigou qui est en faveur du boycott des produits manufacturés dans les « colonies ».
Bertrand Delanoë accueillant en sa Mairie de Paris Salah Hamouri, condamné par Israël à la prison pour terrorisme. Ou encore l’ancienne Ministre de la Justice Elisabeth Guigou qui est en faveur du boycott des produits manufacturés dans les « colonies ».
Les autres partis politiques
formant naturellement la majorité plurielle de la gauche n’étant évidemment pas
en reste ! Robert Badinter, mais pas seulement, restant à chaque
fois muet !
Un silence qui permit à l’hostilité
des Juifs de prospérer sous couvert de ‘’pro-palestianisme’’ et un mutisme qui
a servi la soupe au fascisme brun-rouge- vert.
Robert Badinter n’est donc
plus qualifié pour oser prétendre combattre ce fléau après avoir préférer la
politique politicienne au bon sens. Discrédité comme tous ceux qui
affirment que la détestation d’Israël n’est pas la cause de ce nouvel
antisémitisme.
2 commentaires:
Tout est dit et fort bien dit.
Bien que jeune à l'époque, je me souviens également de son invective lors du cinquantième anniversaire de la rafle du Vel d'hiv, les sifflets qui accueillirent Mitterrand devant son refus de reconnaitre la responsabilité de l'état français. J'ai honte a-t-il dit. C'est aujourd'hui qu'il devrait avoir honte, d'avoir si mal choisi ses amis.
J'étais là moi aussi sur les lieux de l'ancien Vel d'Hiv lorsque l'homme à la francisque a été sifflé par les jeunes Juifs du Tagar et du Betar. J'ai vu avec quelle haine Badinter s'est adressé à eux. Hors ces jeunes savaient que le matin même Mitterrand avait fait fleurir comme tous les ans la tombe de pétain. On ne l'a jamais depuis vu se mettre en colère contre l'antisémite Védrine (et pas seulement antisioniste), contre Hessel qui ne s'indignait que contre Israël ou contre Dieudonné et ses complices.
Bref Badinter nous a fait honte, qu'il retourne à son isolement... Michel Akerman Israël
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