lundi 3 février 2014

Robert Badinter disqualifié pour dénoncer l’antisémitisme

L’ancien garde des sceaux socialiste Robert Badinter s’inquiète, dans une interview donnée au journal Le Parisien, du ‘’fascisme’’ qui gangrène petit à petit la France : « C’est la première fois depuis la fin de l’Occupation que l’on entend hurler dans les rues de Paris "Dehors les Juifs"». « Après la guerre, on n’osait plus tenir ce genre de propos. J’ai vécu adolescent la nuit de l’Occupation. Je sais ce que signifient la haine des juifs et le cri ‘’dehors les juifs’’ ».

A considérer l’expérience personnelle et politique de l’ancien ministre, la situation est donc vraiment grave pour les Juifs de la République Française. Tout un chacun est donc en droit de s’interroger quant à l’inaction de cet homme publique envers la progression de l’antisémitisme ? 

Voire pour son refus de le combattre !

Inscrivez-vous pour recevoir par courriel les nouvelles publications du blog.

Il a fallu attendre la manifestation unitaire sous l’égide du Crif du 07 avril 2002 réunissant plusieurs dizaines de milliers de marcheurs pour que la collectivité nationale prenne enfin conscience de la montée du mal vivre des Juifs de France. Robert Badinter sénateur, comme ses amis politiques du gouvernement pluriel de Lionel Jospin, niait alors cette nouvelle réalité résultant de la dénonciation systématique des faits et gestes de l’Etat d’Israël. Un pays géré par des Juifs et dont chaque geste est étudié à la loupe par les antisémites afin de justifier la haine de celui-ci.

Jusqu’à cette date, Robert Badinter était alors resté silencieux afin de ne pas gêner ses alliés politiques.

Décidant finalement de se joindre à la manifestation du sept avril, il a cependant défilé à l’écart et aux côtés de La Paix Maintenant, évitant, de la sorte, le cautionnement des slogans choisis par le Crif : « rejet des actes antisémites et du terrorisme, solidarité avec le peuple israélien, pour la paix et sa sécurité ».

L’une des banderoles soutenue par l’ancien Ministre de la Justice indiquait, pour sa part, simplement : « Non à l'antisémitisme et à tous les terrorismes ». Celui d’Israël compris évidemment ! Ce qui fut, à n’en pas douter, d’un grand réconfort pour les Juifs Français subissant l’antisémitisme renaissant car jugés ‘’complices’’ de l’état juif !

Faut-il rappeler que le seul mois de mars 2002 a vu plus de cent-quarante Israéliens, dont grand nombre de femmes et d’enfants, lâchement assassinés dans des bus, des restaurants ou lors de la fête de la pâque juive au Park Hôtel de Netanya par des terroristes palestiniens ?

Il est vrai que face à ce véritable carnage, le ‘’massacre de Djénine’’ a fait illusion. A tel point que le Ministre des Affaires étrangères socialiste Hubert Védrine s’était alors empressé de voter la condamnation de l’Etat d’Israël au Conseil des Droits de l’Homme pour ce massacre imaginaire. Ce qui a permis à l’antisémitisme de continuer paisiblement à croître en cette belle patrie des droits de l’homme !

On pourrait allonger indéfiniment la liste des amis politiques de Robert Badinter ayant, peu ou prou, contribué à la situation actuelle. Stéphane Hessel, par exemple, qui a rendu visite au Premier Ministre du Hamas à Gaza et reçut (comme récompense ?) un éloge funèbre national.

Bertrand Delanoë accueillant en sa Mairie de Paris Salah Hamouri, condamné par Israël à la prison pour terrorisme. Ou encore l’ancienne Ministre de la Justice Elisabeth Guigou qui est en faveur du boycott des produits manufacturés dans les « colonies ».

Les autres partis politiques formant naturellement la majorité plurielle de la gauche n’étant évidemment pas en reste ! Robert Badinter, mais pas seulement, restant à chaque fois muet !

Un silence qui permit à l’hostilité des Juifs de prospérer sous couvert de ‘’pro-palestianisme’’ et un mutisme qui a servi la soupe au fascisme brun-rouge- vert.

Robert Badinter n’est donc plus qualifié pour oser prétendre combattre ce fléau après avoir préférer la politique politicienne au bon sens. Discrédité comme tous ceux qui affirment que la détestation d’Israël n’est pas la cause de ce nouvel antisémitisme.

2 commentaires:

  1. Tout est dit et fort bien dit.
    Bien que jeune à l'époque, je me souviens également de son invective lors du cinquantième anniversaire de la rafle du Vel d'hiv, les sifflets qui accueillirent Mitterrand devant son refus de reconnaitre la responsabilité de l'état français. J'ai honte a-t-il dit. C'est aujourd'hui qu'il devrait avoir honte, d'avoir si mal choisi ses amis.

    RépondreSupprimer
  2. J'étais là moi aussi sur les lieux de l'ancien Vel d'Hiv lorsque l'homme à la francisque a été sifflé par les jeunes Juifs du Tagar et du Betar. J'ai vu avec quelle haine Badinter s'est adressé à eux. Hors ces jeunes savaient que le matin même Mitterrand avait fait fleurir comme tous les ans la tombe de pétain. On ne l'a jamais depuis vu se mettre en colère contre l'antisémite Védrine (et pas seulement antisioniste), contre Hessel qui ne s'indignait que contre Israël ou contre Dieudonné et ses complices.
    Bref Badinter nous a fait honte, qu'il retourne à son isolement... Michel Akerman Israël

    RépondreSupprimer

Merci de bien vouloir choisir un pseudo. Aucun message anonyme ne sera ni considéré ni diffusé

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.