Le Secrétaire américain John
Kerry a accordé à la chaîne israélienne Aroutz 2 une
interview concernant principalement les négociations entre les
Israéliens et l’Autorité palestinienne (AP). Si le ton général était
conciliateur voire moralisateur, se voulant rassembleur et faiseur de paix, il
n’en reste pas moins que quelques vérités ont été dites de façon plus que
subliminale.
Ce qui n’est probablement pas
tombé dans l’oreille d’un sourd mais plutôt dans celle des dirigeants de l’AP.
« Si vous dites que vous
travaillez pour la paix et que vous voulez la paix en Palestine, et toute la
Palestine concerne les gens qui y vivent, comment pouvez vous dire que vous
apprêtez à construire sur un territoire qui, au final, sera la Palestine ?
Cela fait passer un message que, peut-être, vous n’êtes pas sérieux ».
Inscrivez-vous pour recevoir par courriel les nouvelles publications du blog.
John Kerry est-il lui-même
sérieux lorsqu’il dessine les frontières de la « Palestine »
sans que l’Etat d’Israël ait son mot à dire ? Est-il sérieux lorsqu’il
voit en les « colonies » des villes illégitimes plutôt que d’inclure
« les gens qui y vivent » comme d’éventuels futurs
citoyens de cet état ? Est-il un bon médiateur lorsque, disant tout ceci,
il incite l’Autorité palestinienne à l’intransigeance et vers une exigence
rappelant un temps inique précédant de peu la renaissance de l’Etat du peuple
juif ? Est-il conscient qu’il place ainsi, par la bande, le Mont du
Temple, premier lieu saint du Judaïsme, entant que propriété de la « Palestine »
car situé au-delà des « frontières de 1967 » ?
En un mot, pense t-il que le
peuple israélien acceptera à ses côtés un état interdisant toute présence juive
en son territoire et des lieux saints hors de leur patrimoine et de leurs libres
accès ?
Il faut craindre que oui si l’on
réfléchit à ce qu’il dit quelques phrases plus loin !
« Est-ce qu’Israël veut
une troisième intifada ? (…) Si l’on n’ouvre pas les différents entres les
Palestiniens et les Israéliens, si l’on ne trouve pas un moyen de faire la
paix, l’isolement d’Israël grandira, la délégitimation d’Israël grandira ».
Au vu de la liste des exigences
intangibles des ‘’Palestiniens’’, refuser cette capitulation serait donc à ses
yeux une justification d’une action armée et d’une campagne internationale contre
la légitimité du seul état juif.
A n’en pas douter, les Israéliens
en tremblent d’avance !
On aurait pourtant tant aimé
entendre, dans cet entretien, ce représentant de la première puissance mondiale
intimer publiquement l’ordre au monde musulman d’oublier leur chimère d’un « droit
de retour des réfugiés » au sein même du seul état du peuple juif !
On aurait tant aimé entendre
cette puissance imposer l’idée qu’Israël soit son propre garant de sa
sécurité en maintenant quelques bases de Tsahal sur les frontières
du nouvel état pendant quelques décennies !
On aurait tant aimé entendre l’administration
US rejeter l’idée d’une « Palestine » judenrein, rappelant en
cela une bien triste époque !
On aurait tant aimé entendre les
USA, tant amie semble t-il d’Israël, exclure toute idée de partition d’une
ville qui n’eut jamais d’importance dans l’Islam avant sa reconquête par
le peuple juif en 1967 !
On aurait tant aimé entendre John
Kerry refuser de courber l’échine devant la pression internationale et d’une
propagande digne de Goebbels !
On aurait tant aimé entendre les
USA défendre encore des valeurs, la logique et le bon sens !
2 commentaires:
Obama veut faire oublier aux musulmans que c'est un apostat,il est le 1er président des USA à abandonner ses alliés (Egypte,Arabie Saoudite,etc) il ne vaut rien et je me demande pourquoi le peuple et le congrée Américain ne bouge pas,quand à kerry il ne vaut pas grand chose lui aussi.
Il faut qu’Israël TIRE LES CONSÉQUENCE.
J. Kerry ne peut pas dire des choses contraires à ce qui est admis par la communauté internationale. Les négociations sont là pour "améliorer" les données.
Mais pour négocier, il faut que les deux parties y trouvent leurs comptes.
Norbert
Enregistrer un commentaire