« Les dirigeants du
régime sioniste savent mieux que quiconque quelles sont les conséquences
dangereuses d'une opération militaire contre nous ou d'une évocation de cette
idée ». Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des
affaires du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, Hussein Amir Abdallahin,
a rajouté que les propos de Benjamin Netanyahou à l’AIPAC « ressemblent
plus à des cris de détresse qu'à une action concrète », « Israël
a très peur du printemps arabe ».
Partir en guerre n’est jamais,
pour les démocraties, une partie de plaisir, mais pour celles n’ayant pas démissionné
face à l’adversité, ne rien faire contre des menaces explicites, tangibles ne
fait qu’encourager l’ennemi dans sa folie.
Certaines se prévaudront, pour
justifier leurs décisions, des effets positifs à venir des sanctions si l’on
leur en laisse suffisamment le temps. D’autres, comme l’affirme le ministre des
Affaires étrangères Français Alain Juppé, ne nourrissent aucun espoir
sur l’aboutissement du nouveau round de négociations qui doivent se tenir prochainement
entre les grandes puissances et l’Iran mais attirent l’attention d’Israël
sur les conséquences que pourrait entraîner une attaque militaire israélienne !
A n’en pas douter, une attaque de
l’état hébreu sur les installations nucléaires iraniennes aura des effets.
Quels seront-ils ?
A y réfléchir, l’armée de l’air
iranienne n’est guère équiper pour survoler l’Irak, la Jordanie,
combattre l’armée de l’air israélienne, reconnue comme l’une des meilleures au
monde, puis faire demi-tour pour regagner ses bases et se ravitailler. La Syrie
prêtera t-elle les siennes et son concours ? A voir !
L’armée de terre aura-t-elle les
permissions requises pour traverser les territoires irakiens, puis guerroyer
face à « l’entité sioniste » sur le front jordanien, syrien
voire les deux ? Seuls ceux adeptes de la science fiction répondront par l’affirmative.
A peine les frontières internationales traversées l’état juif prendra les
devants pour réduire à très peu de choses ces intentions belliqueuses.
La marine devra quant à elle
contourner l’Arabie Saoudite, traverser le Canal de Suez pour se
positionner face au territoire israélien. De quoi laisser le temps aux avions israéliens
de les couler soit dans la mer rouge ou la mer d’Oman, à une ou deux heures
de vol environ de leurs bases.
Seule la solution des missiles
peut être envisagée sérieusement. Le hic est qu’ils rencontreront les anti-missiles
israéliens sur leur route. Par ailleurs, cela serait faire injure à l’intellect
israélien de ne pas imaginer qu’un bombardement de la plupart des bases de
lancement sera également envisagé au moment propice !
Le combat direct est donc peu
envisageable pour des raisons pratiques. Il ne restera aux iraniens, alors, que
le plaisir d’envenimer la situation internationale.
Ainsi, les bases US et alliées
proches de leur territoire seront directement menacées militairement. Le détroit
d’Ormuz où transit près de 35 % de
la consommation mondiale du pétrole sera lui aussi un objectif iranien tout
comme les puits des pays voisins. Le terrorisme international fera partie de sa
panoplie.
En fait, des moyens militaires déclarant
simplement la guerre au monde entier, ou presque, conduisant immanquablement au
suicide du régime en place. Est-il aussi fou ? Plus que douteux !
La solution la plus intelligente
à ses yeux sera de combattre par l’intermédiaire du Hamas et du Hezbollah.
Deux groupes terroristes qui savent que cela sonnera le glas de leurs activités antisémites.
En conséquence, tout soutien de leur part a déjà été écarté
publiquement. Quand bien même, leurs participations seraient loin d’être
une réelle menace existentielle et leurs éradications totales pas hors de
portée israélienne.
Par le biais de la Syrie ?
Difficile à croire car le boucher de Damas n’est pas plus suicidaire que
ses alliés de Téhéran. D’où son probable refus de louer ses aéroports,
de peur de les voir réduits à peu de chose, ni de participer à un front commun
contre l’ennemi haï.
Restera alors la question des peuples
syrien, jordanien et égyptien. Seuls à même d’inquiéter directement Israël
mais non pas, là encore, à le mettre en danger. C’est la seule inconnue à
ce jour !
S’il n’est pas ici de dire que
les conséquences dues à un assaut israélien seront nulles, ou quasiment, pour lui-même, il est évident qu’elles ne seront pas catastrophiques pour le reste de
la planète comme le laissent entendre tous les cassandres. Si le prix du brut s’envolera,
plus par la panique des clients que par une réelle intimidation sur la production,
si quelques victimes seront à dénombrer de part et d’autres, ce bilan sera ridicule
face au risque de laisser les ayatollahs se nucléariser.
Le gouvernement de Benjamin
Netanyahou l’a très bien compris, le ministre de la défense Ehud Barak
ayant estimé les pertes israéliennes à moins de cinq cent personnes. Gageons qu’il
agira dès lors qu’il verra Barak Obama face à l’échec prévu des négociations
à venir et du faible résultat attendu des sanctions.
1 commentaire:
Victor,
Merci pour ce moment bienvenu de reflexion profonde,loin des commentaires mortiferes de l'europe en pleine decheance morale et economique...
Trump
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