Théo Klein a fait publier sur le site du Crif une tribune libre intitulée « Ne pas se replier sur soi ». Le ton général de son texte est habituel. C'est-à-dire pour la Paix à tout prix. Une paix qui affirme d’emblée que « (…) le problème d’Israël est celui de son intégration dans le Moyen-Orient ou, plus précisément, le Proche-Orient ». On comprend donc, à la lumière entre autre de cette affirmation, que l’ancien Président du Crif propose sa solution politique après avoir décrié le gouvernement actuel « (…) qui n’a pu trouver sa majorité que dans les partis extrêmes politiques ou religieux qui vivent la politique dans le confort de Dieu et dans l’enseignement de Jabotinsky. ». Des partis non nommés, Shass et Israël Beiteinou, qui siégeaient cependant dans le gouvernement d'Ehud Olmert. Lequel, selon l’auteur, menait des négociations qui « (…) étaient sur le point d’aboutir ». Des partis qui ne dérangeaient point, à l’époque, ce tribun.
On n’approfondira pas ici sur son manque de curiosité quant à l’échec de la signature d’un traité de paix (le fautif n’étant jamais selon les écrits de ce ‘’pacifiste’’ l’Autorité palestinienne) mais plutôt sur sa proposition : « Le Parlement de l’État d’Israël pourrait offrir la solution d’un gouvernement entre les trois partis politiques qui ont acquis l’expérience de la direction du gouvernement depuis la création de l’État. En effet, Likoud, Kadimah et Avodah représentent, sauf erreur de ma part, 68 députés à la Knesset, c’est-à-dire assez largement la majorité. Un tel gouvernement pourrait présenter un projet commun et donner à ce projet la solidité des expériences acquises. »
Passons ici sur le fait que les politiques suivies par les partis Travailliste et Kadima, alors respectivement à la tête du gouvernement israélien, ont mené dans les dernières années -par leur politique de conciliation- à une Intifada armée en l’an 2000, à une deuxième guerre du Liban en 2006 et à une opération sur Gaza dénommée ‘’Plomb durci’’ en 2009, mais interrogeons plutôt le « projet commun » hypothétique qui conduira vers la paix et que l’alliance de ces trois partis présenteront à l’AP.
Si la grande partie des soixante-huit députés représentant cette ‘’nouvelle majorité’’, secondée par ceux d’autres partis siégeant au parlement, signeront un texte approuvant à peu près des frontières basées sur la ligne d’armistice de 1949, corrigées de façon à englober les implantations, combien d’entre eux s’accorderont sur l’exigence du monde musulman de se retirer de la veille ville et principalement du Mont du Temple, premier lieu saint du Judaïsme ? Le ‘’projet commun’’ ne pouvant être pour les Israéliens un renoncement de soi, il est à parier qu’au minimum les 27 députés du Likoud se refuseront à cette idée, et ainsi la majorité requise ne sera pas atteinte. Que peut donc valoir un tel projet, d’autant plus lorsque l’on sait que la communauté musulmane, dans son ensemble, se refuse à reconnaître le lien entre le Judaïsme et le peuple juif ?
Autre sujet épineux que le gouvernement dessiné par Théo Klein devra éclaircir : ‘’le droit au retour’’ de dizaines de milliers d’étrangers, dits ‘’réfugiés’’, au sein même d’Israël, reconnaissant ainsi, par ce fait, une faute morale et première quant à la renaissance du refuge du peuple juif. Là encore, aucune majorité ne s’esquissera pour ce faire.
Au final, deux dossiers oubliés par tous les Théo Klein de la planète, et qui n’ont d’autres objectifs que de réduire à rien le caractère juif de l’état d’Israël et son lien avec la terre ancestrale. Deux exigences de l’Autorité palestinienne qui démontrent à tout quidam, un tant soi peu impartial, que seule l’éradication lente mais sûre du refuge juif apportera la paix des cimetières à cette région.
Théo Klein, par sa tribune, n’est en fait que le porte-voix d’une partie de l’opinion internationale qui ne voit la ‘’paix juste et durable’’ au Proche-Orient que par le dépeçage du seul état juif et non pas par l’affirmation forte que ce dernier doit être et demeurer un refuge pour tous les Juifs contraints, le cas échéant, de fuir leur environnement hostile. Tous ces bons ‘’samaritains’’ n’imaginent pas une seconde une pression sur le monde arabo-musulman de peur de vivre un nouvel embargo pétrolier, un retrait des pétrodollars du circuit financier ou faire face à la violence de cette société de plus en plus installée en milieu occidental.
Il est plus aisé, pour ces derniers, d’affirmer que le Premier ministre Benjamin Netanyahou est l’homme à abattre car empêchant la planète de ‘’pactiser’’ tranquillement sur le dos israélien. Les exigences de son gouvernement imposant un état de ‘’Palestine’’ démilitarisé, une suppression pure et simple du ‘’droit au retour des réfugiés’’, une Jérusalem israélienne une et indivisible, ainsi que la reconnaissance du caractère juif de l’état n’améliorent pas les possibilités d’un ‘’arrangement pacifique’’. En revanche, un gouvernement où les députés de Kadima et d’Avoda seront majoritaires reprendra les négociations où elles s’arrêtèrent, fignoleront le retour d’un certain nombre de réfugiés au sein même d’Israël, des dédommagements, et une partition de la capitale.
Un programme qui n’est nullement dans la tête de la très très grande majorité du peuple israélien.
On n’approfondira pas ici sur son manque de curiosité quant à l’échec de la signature d’un traité de paix (le fautif n’étant jamais selon les écrits de ce ‘’pacifiste’’ l’Autorité palestinienne) mais plutôt sur sa proposition : « Le Parlement de l’État d’Israël pourrait offrir la solution d’un gouvernement entre les trois partis politiques qui ont acquis l’expérience de la direction du gouvernement depuis la création de l’État. En effet, Likoud, Kadimah et Avodah représentent, sauf erreur de ma part, 68 députés à la Knesset, c’est-à-dire assez largement la majorité. Un tel gouvernement pourrait présenter un projet commun et donner à ce projet la solidité des expériences acquises. »
Passons ici sur le fait que les politiques suivies par les partis Travailliste et Kadima, alors respectivement à la tête du gouvernement israélien, ont mené dans les dernières années -par leur politique de conciliation- à une Intifada armée en l’an 2000, à une deuxième guerre du Liban en 2006 et à une opération sur Gaza dénommée ‘’Plomb durci’’ en 2009, mais interrogeons plutôt le « projet commun » hypothétique qui conduira vers la paix et que l’alliance de ces trois partis présenteront à l’AP.
Si la grande partie des soixante-huit députés représentant cette ‘’nouvelle majorité’’, secondée par ceux d’autres partis siégeant au parlement, signeront un texte approuvant à peu près des frontières basées sur la ligne d’armistice de 1949, corrigées de façon à englober les implantations, combien d’entre eux s’accorderont sur l’exigence du monde musulman de se retirer de la veille ville et principalement du Mont du Temple, premier lieu saint du Judaïsme ? Le ‘’projet commun’’ ne pouvant être pour les Israéliens un renoncement de soi, il est à parier qu’au minimum les 27 députés du Likoud se refuseront à cette idée, et ainsi la majorité requise ne sera pas atteinte. Que peut donc valoir un tel projet, d’autant plus lorsque l’on sait que la communauté musulmane, dans son ensemble, se refuse à reconnaître le lien entre le Judaïsme et le peuple juif ?
Autre sujet épineux que le gouvernement dessiné par Théo Klein devra éclaircir : ‘’le droit au retour’’ de dizaines de milliers d’étrangers, dits ‘’réfugiés’’, au sein même d’Israël, reconnaissant ainsi, par ce fait, une faute morale et première quant à la renaissance du refuge du peuple juif. Là encore, aucune majorité ne s’esquissera pour ce faire.
Au final, deux dossiers oubliés par tous les Théo Klein de la planète, et qui n’ont d’autres objectifs que de réduire à rien le caractère juif de l’état d’Israël et son lien avec la terre ancestrale. Deux exigences de l’Autorité palestinienne qui démontrent à tout quidam, un tant soi peu impartial, que seule l’éradication lente mais sûre du refuge juif apportera la paix des cimetières à cette région.
Théo Klein, par sa tribune, n’est en fait que le porte-voix d’une partie de l’opinion internationale qui ne voit la ‘’paix juste et durable’’ au Proche-Orient que par le dépeçage du seul état juif et non pas par l’affirmation forte que ce dernier doit être et demeurer un refuge pour tous les Juifs contraints, le cas échéant, de fuir leur environnement hostile. Tous ces bons ‘’samaritains’’ n’imaginent pas une seconde une pression sur le monde arabo-musulman de peur de vivre un nouvel embargo pétrolier, un retrait des pétrodollars du circuit financier ou faire face à la violence de cette société de plus en plus installée en milieu occidental.
Il est plus aisé, pour ces derniers, d’affirmer que le Premier ministre Benjamin Netanyahou est l’homme à abattre car empêchant la planète de ‘’pactiser’’ tranquillement sur le dos israélien. Les exigences de son gouvernement imposant un état de ‘’Palestine’’ démilitarisé, une suppression pure et simple du ‘’droit au retour des réfugiés’’, une Jérusalem israélienne une et indivisible, ainsi que la reconnaissance du caractère juif de l’état n’améliorent pas les possibilités d’un ‘’arrangement pacifique’’. En revanche, un gouvernement où les députés de Kadima et d’Avoda seront majoritaires reprendra les négociations où elles s’arrêtèrent, fignoleront le retour d’un certain nombre de réfugiés au sein même d’Israël, des dédommagements, et une partition de la capitale.
Un programme qui n’est nullement dans la tête de la très très grande majorité du peuple israélien.
2 commentaires:
Bravo pour votre analyse lucide eu égard à la naïveté de T Klein dont les idées ont déjà été ,hélas , expérimentées .
Votre concept de "refuge" pour l'Etat d'Israël me parît bien réducteur . Cette composante est certes importante mais l'émancipation nationale d'un peuple n'est-il pas la combinaison de facteurs plus complexes ?
Le fait qu’à ce point soit l’administration américaine à vouloir renforcer le
gouvernement Fayyad pour un règlement rapide du conflit arrive au même de ce que vous dites, Victor, sauf qu’ici ne sont plus des babioles. Ils parlent désormais d’un Etat de Palestine et ils le préparent pour 2011 envisageant même une coopération stratégique, économique e militaire à tout camp et au dos d’Israël e de son gouvernement. Si tout ça se dessine et se prépare pour se déclarer comme un fat inéluctable et accompli, je prévois des jours sombres et pleins de ressentiments, et on sait où tout cela pourrait mal mener. J’espère seulement de me tromper.
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