jeudi 5 octobre 2006

L’idéologie de Charles Enderlin

Ceux qui espèrent un mea-culpa, ou tout simplement un débat public sur l’interprétation du conflit proche-oriental de Charles Enderlin en seront pour leurs frais. Bien au contraire ! Ce dernier s’est fait « (je me suis fait) une peau d’éléphant » en se confrontant, bien malgré lui, à tous les contradicteurs qui cheminent, ces dernières années, le long de ses reportages.

A l’occasion de la sortie de son film sur France 2, « Les années de sang », le journal Télérama a interviewé celui que beaucoup surnomment ‘’Scoopy’’ tant sa soif de reconnaissance internationale est grande. Dans cet entretien, beaucoup de choses ont été dites. Et, surtout, redites.

Comme, par exemple, cette question de la rédaction de cette publication : « Au moment où France 2 diffuse votre nouveau film, bizarrement, voilà que resurgit l’affaire du petit Mohamed Al Dura, dont votre cameraman palestinien avait filmé la mort sous les balles israéliennes, à Gaza le 30 septembre 2000... ».

Ces affirmations péremptoires, assénées au sein d’une question, n’étonneront point ces mêmes détracteurs que France 2 n’a pas hésité à poursuivre en Justice pour diffamation pour avoir douté de la véracité des rushes filmés par son caméraman ‘’palestinien’’ et des commentaires s’y rattachant. Ces contradicteurs se souviennent, entre autre, du doute émis, lors d’un entretien sur la fréquence juive française, par Arlette Chabot la directrice de la rédaction de France 2, au sujet de la nationalité des assassins de cet enfant.

Quant à la position du magazine, ils n’en seront pas plus déconcertés, car ils savent que la controverse sur cette ‘’mort’’ a été tut volontairement aux lecteurs, ainsi que le refus de la chaîne française de mettre les rushes à la disposition du public.

Le reste de l’article est à l’avenant. Mais là n’est pas le plus intéressant de l’entretien, bien que la réponse de Charles Enderlin à cette ‘’question’’ vaut le détour.

Beaucoup conjecturaient sur l’idéologie soutenue depuis toujours par l’envoyé permanent en Israël. A lire l’interview entre les lignes, le lecteur pourra définitivement y apposer l’étiquette appropriée qui éclaircira, sans erreur, ses attitudes passées.

Notamment avec cette allégation : « Quelques journalistes israéliens très courageux, Amira Haas, Gideon Lévy, Danny Rubinstein, tous trois de Haaretz, Shlomo Arad, de la chaîne 10, continuent d’aller sur place ».

Quel est l’individu qui peut attester du ‘’courage’’ d’Amira Haas sachant que cette dernière s’affiche communiste et a pris fait et cause pour les ‘’palestiniens’’ en vivant au milieu d’eux ? Evidemment, celui qui partage la vision de cette dernière.

Quel est celui encore, sinon le même, qui peut louer le ‘’courage’’ de Gidéon Lévy, sachant que ce dernier, invité de la chaîne franco-allemande Arte en 2003, a déploré en direct l’annulation de la diffusion du documentaire « Djenine, Djenine » de Mohamed Bakri pour cause de procès en Israël ? (documentaire qui fut interdit de projection par la justice israélienne -car l’objectif n’était autre que de servir la propagande ennemie- et dont les contrevérités, les dissimilations et les artifices ont été dévoilés dans le film de Pierre Rehov « La route de Djenine ». Film qui fut, bien évidemment, refusé de diffusion par Arte).

Avec de tels ‘’ héros courageux ’’, il ne demeure plus aucun doute quant à l’idéologie partisane et nauséeuse qui dirige les pensées et les écrits de Charles Enderlin. On comprend mieux dorénavant son acharnement à ‘’prouver’’ -quitte à mentir, déformer, interpréter- le ‘’mal’’ qui sied au sein d’Israël.

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