mardi 27 février 2007

Tous des Munichois

Avez vous remarqué que tous les sondages font l’impasse sur le souhait des Français quant à la politique étrangère ? Tout est fait comme si le « domaine réservé » du Président de la République Française était devenu son « domaine secret » et que nul, en la matière, n’a son mot à dire ? Ainsi, il est difficile, voire impossible, de connaître les positions des différents candidats face aux périls qui s’annoncent hormis de vagues menaces de sanctions internationales qui frappent plus les peuples que leurs dirigeants.

En revanche, on lit et on entend facilement des compliments, des éloges et/ou des encensements sur l’attitude de la France face à la volonté des USA en 2003 de faire chuter Saddam Hussein, celui qui nargua la communauté internationale douze années durant. Années de galères pour le peuple irakien mais pleines de profits pour sa classe dirigeante et pour tous ces bons ‘’samaritains’’, Français notamment, organisant et/ou favorisant, la main sur le cœur, des convois de boucliers humains ou des manifestations de ‘’pacifistes’’ à travers la planète.

Le candidat François Bayrou, lui, ne se dissocie pas de l’attitude de Jacques Chirac. Lors de sa prestation dans l’émission de TF1 « J’ai une question à vous poser » il s’est dit « Très fier de ce que la France a fait au moment de la guerre en Irak », et considère que l'intervention américaine a été une « très grave faute historique ». Et d'ajouter : « Ce qui se passe, se prépare au Moyen Orient est un souci pour tout le monde. Je vois des nuages très lourds, tout ce que nous voyons et tout ce que nous n'apercevons pas, notamment les conflits internes à l'islam ».

Face à ce constat réaliste, aucun téléspectateur n’apprendra quelles seront les mesures prises par ce dernier dans le cas d’une présidence. Ou plutôt, le téléspectateur lambda sait, par déduction, que la force armée française ne sera pas employée. Ou d’une façon marginale. Ainsi pour l’exemple, si l’Iran, qui possède déjà la technologie des missiles intercontinentaux, fabrique quelques bombes nucléaires, il ne lui restera que l’espoir d’une intervention militaire américaine, secondée par toutes ces démocraties qui ont comme modèle W. Churchill.

Bayrou, Royale, Le Pen ou Buffet, voire même Sarkozy qui se dédit quant à son inclinaison atlantiste ont, eux, un penchant munichois prêts à signer toutes paix pourvues qu’elles leurs assurent un semblant de tranquillité.

On connaît tous ce qu’il advint du pacte de Munich. Mais tous n’en ont pas tiré les enseignements.

vendredi 9 février 2007

Réflexion d’un ‘’naïf’’

A la suite d’un interview accordé par Jacques Chirac au Nouvel Observateur, Vincent Jauvert, journaliste de l’hebdomadaire, pose la question suivante à quelques ‘’experts’’ : « Si l'Iran avait la bombe ». « Que se passerait-il si l'Iran parvenait à se doter de l'arme atomique ? Et si Téhéran déclenchait une frappe nucléaire contre Israël ? Quels pays du Proche et du Moyen-Orient pourraient être tentés de se doter à leur tour de la puissance nucléaire si l'Iran en disposait ? ».

A ces questions le journaliste apporte les réponses des « principaux spécialistes des questions stratégiques ». C’est dire tout le crédit que le lecteur se doit de leur accorder. Tout au moins à certains d’entre eux.

Selon ‘’l’expert’’ Hubert Védrine, « Un pays qui possède la bombe ne s'en sert pas, explique l'ancien ministre des Affaires étrangères. Il entre automatiquement dans le schéma de la dissuasion et ne prend pas de risque absurde ». Selon François Heisbourg, Président de l’Institut international d'Etudes stratégiques de Londres, « Le danger primordial, ce n'est pas un Iran nucléaire - s'il attaquait, il commettrait un suicide - mais bien, comme Jacques Chirac l'a dit, la prolifération des armes atomiques ».

Moi, qui ne suis nullement expert en ce sujet, de me poser la question suivante : en quoi la prolifération des armes atomiques est elle dangereuse si le pays qui possède la technologie nucléaire militaire « (…) ne s’en sert pas (car) Il entre automatiquement dans le schéma de la dissuasion et ne prend pas de risque absurde » ? Dixit ‘’l’expert’’ Hubert Védrine.

Selon ce ‘’ spécialiste des questions stratégiques ’’, on serait donc dans une équation où le nucléaire se révèlerait inoffensif car neutralisé par les uns et les autres.

-Sauf, évidemment, si certains états voyous propageraient, incognito, des bombes sales à travers le globe afin d’imposer à d’autres contrées leurs propres intérêts.

-Sauf, évidemment, si un état est doté d’un régime théocratique inspiré par la folie d’une foi en attente de la venue d’un imam caché.

-Sauf, évidemment, si la haine ressentie à l’égard d’un autre peuple dépasse la considération que tout régime se doit au peuple qu’il dirige.

Par ces quelques exceptions, il me semble reconnaître les atours d’un pays qui fait actuellement la une de la diplomatie internationale. A savoir l’Iran. Peut-on, en conséquences, imaginer un instant qu’une ou deux bombes atomiques entre les mains de ce pays ne seraient pas un danger pour son environnement immédiat, voire plus lointain, comme l’ont affirmé le Président français, Hubert Védrine et ses clones, « principaux spécialistes des questions stratégiques » ?

A mon humble avis, qui n’est pas celui d’un expert mais d’un résident ‘’naïf’’ d’un pays que quelques dizaines de millions de barbus tarés souhaitent éradiquer, le péril représenté par un Iran nucléarisé est à un niveau équivalent à celui de la bêtise des élites françaises plus soucieuses de profits mercantiles que de la défense de nos valeurs universelles.

Mais c’est, seulement, mon expertise.

mercredi 31 janvier 2007

Le bla-bla de Douste-Blazy

Le Ministre des Affaires étrangères de la République française nous a gratifié, dans le quotidien Le Monde, d’un point de vue sur la façon de recréer les conditions d'une stabilisation de la région moyen-orientale. Car pour lui, « Il est urgent d'agir au Moyen-Orient ».

Et sa « toute première urgence aujourd'hui est de se concentrer sur ce qui est toujours le "centre nerveux" des crises au Moyen-Orient : le conflit israélo-palestinien. Bien entendu, toutes les tensions ne disparaîtront pas avec lui comme par un jeu de dominos. Mais le conflit israélo-palestinien est depuis soixante ans une plaie ouverte et douloureuse, un abcès qui cristallise les frustrations et nourrit les extrémismes ».

Malheureusement, et toujours selon son propre constat : « (…) Les termes d'une solution sont connus. Ce qui fait défaut, c'est le courage, la force de la volonté politique (…) ».

Il est navrant, que lors de ce point de vue, Philippe Douste-Blazy n’ait pas répertorié minutieusement les « termes connus » pouvant permettre le dénouement réel de ce conflit. Cela aurait, alors, incontestablement interdit à ses lecteurs du moment de présumer une responsabilité équivalente des protagonistes mais plutôt celle de la communauté arabo-musulmane et renseigné, par ailleurs, ceux qui ne comprennent toujours pas les raisons de sa poursuite.

Il est plus que douteux, cependant, que le Ministre aurait listé les dispositions pouvant amener véritablement le peuple israélien à jouir, enfin, pleinement de son droit à l’autodétermination et de la paix sur une parcelle de ce qui fut la terre de ses ancêtres. Comme son exigence, par exemple, d’avoir l’assurance, avant tout retrait définitif futur, que les individus y résidant possèdent la volonté sincère d’y vivre en bon voisinage. Ce qui suppose, sans conteste, une reconnaissance de l’Etat d’Israël comme état juif.

Il est très improbable, également, de voir figurer dans cette liste la ville de Jérusalem comme seule Capitale d’Israël, même séparée de la plupart de ses quartiers arabes. Ville faisant partie intégrante du patrimoine du peuple juif depuis des millénaires, ignorée par le Christianisme au temps de sa domination et non citée dans le Coran.

Il est invraisemblable, aussi, d’imaginer un instant, que cette liste aurait inclus la négation de tout « droit au retour » de ‘’réfugiés palestiniens’’ n’ayant jamais mis les pieds sur le sol israélien.

C’est à la seule évocation de ces quelques dispositions manquantes, certainement, dans le recensement du Ministre que l’on doit comprendre le « défaut de courage et de volonté politique » avoué par Douste-Blazy. Qualité définissant une communauté internationale plutôt soucieuse de son ravitaillement pétrolier et de la récupération maximum des pétrodollars qu’une défense ferme des valeurs universelles.

Après analyse de ce point de vue, on peut légitimement se demander quels sont donc « les termes connus » de Douste-Blazy pouvant faciliter l’éradication du « centre nerveux des crises au Moyen-orient ». Seraient-ils qu’une lente, mais sûre, disparition de l’état juif par un ‘’droit de retour’’ compensant une « juste solution au problème des réfugiés palestiniens » comme l’a énoncé Jacques Chirac lors de son discours à l’ONU ? Ainsi, ‘’ la plaie ouverte et douloureuse, l’abcès qui cristallise les frustrations et nourrit les extrémismes ’’ serait effectivement refermé pour toujours.

Cette solution exigée par la communauté musulmane, intégrant lentement mais sûrement les mentalités européennes, est absolument refusée par les Israéliens et le peuple juif de diaspora. Ce qui, on l’aura compris, permettra au conflit de perdurer et au Ministre de bla-blater sur des solutions inenvisageables.

samedi 27 janvier 2007

Les dangers des médias

La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Mais doit elle, pour autant, n’avoir aucune limite et ne pas s’arrêter là où commence celle d’autrui ? C’est la question que doit se poser tout démocrate désireux de voir se poursuivre le régime démocratique et les droits de l’homme. De tout homme. Y compris s’il est président d’un état, modèle de démocratie. Israël en l’occurrence.

Un sondage est paru dans le quotidien israélien Maariv du 25 janvier, concernant les accusations portées à l’endroit du Président Moshé Katsav. A savoir, viol, harcèlement sexuel et corruption. La question était : « Est-ce que le Président est coupable, selon vous, des charges retenues contre lui ? ». A 41.7% les sondés ont répondu par l’affirmatif ; à 21.8% par la négative ; à 6.9% coupable sur une partie des imputations ; quant aux 29.6% restant des sondés ils ne savent pas.

Peut on imaginer, un seul instant, que les sondés ont obtenu un exemplaire du dossier judiciaire incriminant Moshé Katsav et répondu après sa consultation et réflexion ? Evidemment que non. Leur seul avis se repose, en fait, sur ce qu’ils ont lu, entendu ou vu sur leurs médias préférés. C’est très peu pour se faire une opinion objective. Imaginons, pour la poursuite de notre réflexion actuelle, qu’un jury populaire, ayant pour mission de juger le Président des crimes imputés, sois choisi dans le panel des sondés le jugeant, d’ors et déjà, coupable. Où se situerait donc la Justice ? Les Droits de l’homme et de la défense ? Pas au bon endroit! C’est à ce petit détail, mais oh combien important, que l’on peut juger les méfaits des médias et, évidemment, leur pouvoir dans les sociétés démocratiques.

Un quatrième pouvoir qui a contraint, par sa force de persuasion, des élèves d’une classe de cm2, âgés donc de 10 et 11 ans, à retirer la photo de leur classe de celui qui est encore, n’en déplaise à leurs professeurs, le Président de l’Etat d’Israël. Et qui somme toute, n’a pas encore été jugé par la Justice de son pays.

Un quatrième pouvoir qui a ‘’obligé’’ Amram Mitzna, éphémère candidat travailliste au poste de Premier ministre en 2003 et actuel maire de Yerouham, à affirmer au photographe du Maariv ( qui passait, sans doute, par là par hasard ) qu’il décroche le cadre du Président « parce qu’il a honte du Président et qu’il ne veut plus le voir lorsqu’il travaille dans son bureau ».

Condamné sans appel. Qu’on le pende sans plus tarder !

Cette situation dramatique me fait penser à un autre cas, symptomatique du pouvoir des médias dans le monde occidental, voire au delà.

L’accusé, que dis-je, le coupable n’est autre qu’Israël. Son crime ? Avoir ‘’assassiné’’ un enfant de 12 ans et manqué de peu son père qui le protégeait. Un ‘’meurtre prémédité’’, filmé et diffusé gratuitement à la planète entière. Un ‘’infanticide’’ israélien qui a largement contribué au déclenchement de la ‘’guerre d’Oslo’’ et à la résurrection de l’antisémitisme à travers la planète. Un ‘’crime’’ qui a largement légitimé l’assassinat d’Israéliens, mais aussi de Juifs de la diaspora. Un acte horrible, les médias internationaux vous l'assurent, et qui a contribué -dans une large part- à l’opinion de 60% d’Européens dans la menace planétaire que représente Israël.

Condamné. Que l’ONU l’éradique !

Le hic dans cette sentence, c’est que nul européen convaincu de la responsabilité d’Israël ne peut prétendre avoir eu entre les mains les preuves de cet assassinat. Seules quelques images bien choisies et le commentaire de l’envoyé permanent en Israël, Charles Enderlin, non présent sur les lieux du ‘’crime’’, attestent de cette véracité.

Une responsabilité du ‘’meurtre’’, cependant, mise en doute en catimini sur la fréquence juive par Arlette Chabot, directrice de la rédaction de France 2, suite à la pression de quelques ‘’extrémistes de droite’’, forcément ! Des ‘’jusqu'au-boutistes’’, néanmoins, poursuivis en Justice par ce même média pour empêcher toute tentative de faire la lumière et, ainsi, rendre Justice à l’Etat d’Israël qui, depuis six années, est traîné dans le déshonneur.

Un média secondé en cela par le silence complice de ses confrères. Une caste à part qui manipule l’opinion selon ses besoins alimentaires et qui diffusera ce que « l’Air du temps » imposera.

Et nous autres, pauvres consommateurs d’informations que nous sommes, avalerons, tant que rien ne se sera entrepris contre ceci, toutes leurs couleuvres.

vendredi 5 janvier 2007

Réparer les omissions volontaires de Jean Marguin

Jean Marguin se présente, lors de la publication -dans Libération- de son texte intitulé « Palestine, réparer les préjudices », comme ‘’ chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique’’. A lire sa ‘’prose’’, on se demande vraiment ce que peut être un ‘’ chargé de recherche ’’ qui omet autant de réalités tangibles !!! Des vérités absentes qui modifient, incontestablement, la conclusion de son texte qui se veut analyse. Des oublis que chacun peut apercevoir et lui permettre de désigner cet individu de thuriféraire du palestinisme, voire, de l’anti-israélisme.

Dès le début de son pamphlet, il installe la cause du conflit comme étant « le problème des réfugiés palestiniens ». Oublié le refus permanent du monde musulman du renouveau d’un état juif en sa terre ancestrale. Y avait il, en 1948, lors de l’invasion des armées arabes de l’état d’Israël -tout juste proclamé- un ‘’problème de réfugiés palestiniens ’’ ? Bien sûr que non.

Mais à le lire, évidemment : « L'exode des Palestiniens a commencé avec l'adoption du plan de partage de la Palestine, voté par l'Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre 1947. La guerre israélo-arabe qui s'en est suivie a accentué cet exode qui n'a pas cessé depuis, et s'est même renforcé avec l'occupation en 1967 de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et, plus récemment, avec la construction du mur de séparation ».

Vous ignoriez tous de ces exodes hormis celui de 1948 voulu par la Ouma ??? Vous voilà informés !!! En revanche la volonté farouche de ces mêmes ‘’Palestiniens’’, et de leurs ‘’frères arabes’’, de poursuivre, jusqu’à ce jour de 2007, le vœu de leurs parents d’éradiquer l’état d’Israël, Jean Marguin ne vous en parlera point !!! Et ce n’est pas par ignorance mais par choix, je vous l’assure.

Apitoyer le lecteur est dans la logique de chaque auteur afin de le gagner à sa cause :

« Plus de quatre millions de Palestiniens ont quitté leur terre, de gré ou de force, et vivent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans divers pays du Moyen-Orient. Un tiers de ces réfugiés vivent dans des camps. Ils subsistent dans des conditions plus que précaires grâce à l'aide internationale dont la majeure partie est gérée par l'Unwra, agence de l'ONU créée en 1949 ».

On est heureux d’apprendre, involontairement bien sûr et par déduction, que deux tiers de ces mêmes ‘’réfugiés’’ vivent, eux, dans des conditions humaines et non à la charge de la communauté internationale. Pour le tiers restant, en revanche, on se demande ce qui empêche les gouvernements respectifs des pays hôtes de les intégrer comme l’a fait Israël avec le million de Juifs devenus apatrides lors de leurs expulsions des pays arabes ?!?! On se demande, également, ce qui a obligé les autorités libanaises (pour ne parler que d’elles) à voter près de 70 lois interdisant aux ‘’réfugiés’’ une vie décente ?!?! Est-ce le désir de perpétuer le conflit et, ainsi, entretenir l’espoir d’une victoire sur Israël ? Pour un ‘’chargé de recherche ’’ de la vérité, cela ne fait nul doute. Pour le ‘’chargé’’ d’une obscure fondation, sûrement pas.

« La résolution 194 de l'ONU (11 décembre 1948) reconnaît aux réfugiés palestiniens le droit au retour sur leurs terres et le droit à indemnisation pour les biens qu'ils ont perdus ».

Sans jamais indiquer que cette résolution a été voté par l’Assemblée générale et non par le Conseil de Sécurité, ce qui démontre clairement son coté non contraignant, notre ‘’chargé’’ de propagande oublie de nous rappeler l’exigence de ce même texte du devoir des ‘’réfugiés’’ de « vivre en paix avec leurs voisins ». Vous en connaissez beaucoup, parmi ces derniers, désireux de vivre en harmonie avec les Israéliens, dans un état juif avec l’étoile de David sur le drapeau, la Tikva comme hymne et l’hébreu comme langue nationale ? Moi, non ! Qui peut, en conséquences, exiger sérieusement de l’état juif de modifier radicalement sa nature afin de devenir un énième pays à dominance musulmane ?

Alinéa 11 de la résolution 194 :

« 11. Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables ».

Viennent, ensuite, la recherche des responsables de l’origine de ce conflit. ‘’Responsables’’, toujours selon la vision de Jean Marguin.

« Les responsabilités ? On a tort de faire porter sur les Israéliens la totalité des responsabilités de l'expropriation des Palestiniens, car les faits générateurs remontent aux années 30 et surtout à l'extermination des Juifs par le régime nazi. Si les Juifs se sont installés sur des terres palestiniennes, c'est aussi et principalement par la volonté des puissances de l'époque, spécialement de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, et dans une moindre mesure, des Etats-Unis et de la Russie. Avec le jugement critique que nous portons désormais sur notre ère coloniale, cette reconnaissance de responsabilité devrait être implicitement acquise. Il serait sans doute préférable, pour l'issue du conflit, qu'elle soit officielle ».

Exit, donc, la présence millénaire des Juifs sur leurs terres ancestrales, et leur DROIT -comme chaque peuple sur cette planète- à l’indépendance. Exit, aussi, le retour des premiers pionniers, Juifs de la diaspora, vers la fin du 19éme siècle, bien avant la nouvelle atrocité commise envers le peuple juif au cours du 20éme siècle. Exit, toujours, le refus de la puissance mandataire, l’Angleterre, de permettre la libre immigration des rescapés de la Shoah en Terre Sainte. Tout se résumant, selon cette satire, à une basse histoire de colonialisme et de dette morale payée, sur le dos d’autrui (les ‘’Palestiniens’’), au peuple juif. Mahmud Ahmadinejad ne dit pas autre chose. Des ‘’colons’’ qui, pourtant, fondèrent, entre autres, la superbe cité dénommée Tel-Aviv en 1909, ou Netanya en 1929. Des dates avérées et vérifiables qui défont, imperturbablement, les dires de ce triste individu.

Les extraits de ce pamphlet nous permettent de vérifier combien est aisée, si l’on ne prend garde, la distorsion de la réalité des faits. Il nous permet aussi de voir ce qui est perfide lorsqu’un ‘’intellectuel’’ se met au service d’une propagande malsaine. Celle qui suinte de cette tribune -anti-israélienne, voire antisémite, car expurgeant les droits les plus élémentaires du peuple juif- et qui s’installe dans l’esprit commun jusqu’à en polluer un journal en quasi faillite en lieu et place d’une recherche d’un lectorat élargi. Une propagande qui appelle, indirectement, à l’éradication de l’état d’Israël par l’afflux d’étrangers en son sein.

On est donc sûr d’une chose. Le ‘’chargé de recherche ’’ et le quotidien ne sont pas en quête de moyens pour pacifier le conflit proche-oriental. L’un perdrait une raison primordial d’écrire, l’autre le maigre lectorat qui lui reste.

mercredi 27 décembre 2006

Mon pauvre Michel Rocard !

Lire du Rocard devient aussi dur pour l'entendement que de l’écouter parler. Est-ce l ‘âge ou bien le gauchisme ? Je ne saurai le dire. Mais il est temps, quoi qu’il en soit, qu’il cède sa place à d’autres afin qu’une compréhension honnête du conflit proche-oriental se fasse, enfin, dans l’esprit de ceux qui suivent, en toute confiance, les leaders du PS.

Dans une interview au journal Al-Ahram Hebdo, lors de son dernier passage au Caire, le rapporteur du Parlement européen sur « les réformes au monde arabe » affirme, au nom des membres de l’assemblée européenne : « Nous faisons très attention à nos relations avec la Palestine » !!!

S’il est, dorénavant, d’usage pour le débat public de dénommer les territoires de l’Autorité palestinienne du nom de « PALESTINE », de quelle autorité cet homme politique, étranger aux peuples en conflit, s’attribue le privilège de confirmer ce nom ? Attribuer ce nom au seul arabes de Palestine, n’est-ce pas voler une part d’histoire millénaire des Juifs de Palestine, devenus, depuis, Israéliens ? Il semblerait que Michel Rocard n’en a cure.

La suite de l’entretien est d’un meilleur cru pour les amateurs de discours politique peu ragoûtant. La réponse à la question du journaliste vaut d’être lu dans son intégralité :

Al-Ahram Hebdo: « L’Espagne, la France et l’Italie ont récemment lancé une initiative de paix au Proche-Orient qui appelle notamment à la tenue d’une conférence internationale. Mais Israël a rejeté cette initiative alors que Washington y a réservé un accueil glacial. Pourquoi l’Etat hébreu exprime-t-il toujours de fortes réticences à l’égard des initiatives européennes ? »

Michel Rocard : « Les Israéliens se sont surarmés et en faisant cela, ils font la même faute que les Américains, celle de ne pas avoir compris les leçons de la deuxième guerre mondiale, car il n’y a jamais rien de bon à attendre d’une guerre. Et la force peut détruire, elle ne peut jamais rien construire, surtout pas la paix. Le fait d’être ivre de puissance et d’être seul à l’avoir, si vous n’êtes pas très cultivé, enfant d’une longue histoire et grande pratique, vous allez toujours croire que vous pouvez imposer votre vision. Israël vit encore cette illusion, les Israéliens sont probablement dans la période où ils sont en train de comprendre leurs limites. C’était Sharon le premier général qui s’est retiré de la bande de Gaza car il ne pouvait plus la tenir. Et malheureusement, la tragédie est que le peuple palestinien, au moment où Israël se trouve acculé, ne peut plus tenir à cause du chômage et des conditions de vie insupportables. Il vit une crise humanitaire. Il a voté pour le Hamas qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël et à cause de cela toute possibilité de négociation reste bloquée en ce moment. Quant au rôle de l’Europe dans cette question, il faut dire que nous avons contribué à ce que se négocie ce partage de tâches élaboré par ce qu’on appelait le Quartette (Etats-Unis, UE, Onu et Russie). Pour le moment, le Quartette limite son rôle à essayer que le conflit ne s’étende pas à la région et moins encore au monde entier. Les propositions européennes s’inspirent de cela. Mais évidemment cela n’ira pas très loin aussi longtemps qu’Israël n’y croit pas. Reste que nous sommes toujours tenus par notre partage de rôles et dans celui-ci, c’est l’Europe qui pour 55 % finance la communauté palestinienne. Et nous avons l’impression en faisant cela de rendre un service, non seulement au peuple palestinien, mais même à la possibilité de la paix ».

Faut il vraiment répondre à ce tissu d’inepties ? Peut on croire que l’ex-Premier Ministre Français ne connaît pas, au mieux, les tenants et aboutissants de ce conflit ?

-Si l’on croît à cette possibilité, cela est triste pour la France, mais surtout pour l’Union Européenne dont il est un membre influent.

-Si l’on ne croît pas à cette possibilité, alors seule la haine et/ou le mépris d’Israël peut lui faire tenir ce langage. Rappelons nous que lors d’un précédent passage en Egypte, et lors d’une allocution, il y affirma, à peu près, que « la création de l’état d’Israël fut une erreur ».

A toutes fins utiles il faut savoir que le fait que « Les Israéliens se sont surarmés » ne les a jamais rendus « ivres de puissance » afin d’imposer « leur vision ». On demande les preuves du contraire. Des faits avérés, vérifiés et vérifiables, et non pas des gestes de tel ou tel plaqués indûment sur le dos d’un peuple en son entier comme le font, régulièrement, les ‘’experts’’ auto-désignés du conflit. La liste est, ardemment, attendue. En revanche, la Paix plus qu’honorable avec l’Egypte et la Jordanie sont des contre-exemples du discours tenu par ce triste personnage .

Quant aux ‘’Palestiniens’’ de la bande de Gaza, la crise humanitaire qu’ils subissent depuis le retrait unilatéral israélien est le fait d’avoir élu aussitôt des dirigeants préférant la poursuite de la lutte contre Israël jusqu’à son éradication complète et définitive, à la place de gestionnaires pour un territoire appelé à s’ouvrir à la paix et la prospérité. Ignorer ce « détail » c’est faire ouvertement le jeu des nazislamistes. On sait maintenant, précisément, à quel jeu joue Michel Rocard.

Avec de tel parlementaire européen, l’on comprend donc, aisément pourquoi Israël a toujours eu « de fortes réticences à l’égard des initiatives européennes ». Et, ajouterai-je, à l’égard des initiatives françaises. Car, la somme de la haine des Juifs, du mépris de leur droit à disposer d’un état régi selon leurs seuls desiderata, et des intérêts mercantiles procurant de substantiels profits a toujours été nocive à la défense des valeurs universelles et de celles des Droits de l’Homme qui régissent la société israélienne depuis son renouveau.

Le Juif et surtout l’Israélien, n’ayant pas -ou plus- ‘’vocation’’ à être le tribut de quiconque au service d’une idéologie partisane ou d’intérêts particuliers, gênent le déroulement d’un ‘’bon commerce’’. Qu’il soit dit qu’ils gêneront longtemps encore ces tristes individus.

samedi 16 décembre 2006

Science fiction ou testament ?

On fait tous le parallèle entre la période de la seconde guerre mondiale et l’époque présente. Si, jour après jour, cette comparaison se justifie, alors ceux qui connaissent l’histoire savent ce qui attend l’islamisme et particulièrement l’Iran nazie. Si la fin de ce régime honni réjouira tous les démocrates, cependant les temps qui nous attendent ont de quoi faire frémir les plus optimistes d’entre nous.

Ainsi, si nous serons des Israéliens ‘’chanceux’’, ma famille et moi-même passeront, en un instant, de l’état de touristes béats sur les plages de la Cote d’Azur ou de Miami à l’état d’apatrides à la recherche d’un toit dans un nouveau pays d’accueil. Une seule bombe nucléaire est, paraît il, nécessaire à la destruction de mon pays et de six millions de Juifs Israéliens. Chiffre fatidique, il semblerait.

Si nous seront des Israéliens moins ‘’chanceux’’, alors peu nous importera l’état de la Perse et de tout autre pays ayant signé un « pacte d’amitié » avec ses dirigeants. Par ce fait, l’occasion sera ainsi donnée à la planète entière de vérifier si l’Etat d’Israël possède ou non la technologie nucléaire complète. Ce que chaque Israélien, en son for intérieur, espère bien évidemment.

Au vu de ce cataclysme qui s’annonce, les ‘’bien pensants’’ se tourneront, alors, vers les ‘’alliés’’ et leur demanderont pourquoi ont ils permit à un régime nazi de se doter de ces moyens guerriers, en se souvenant de leur refus, déjà, de bombarder les rails menant à Auschwitz dans les années 40 ? Ils s’indigneront de ces puissances, France en tête, qui préférèrent la défense de leurs intérêts mercantiles à celle des valeurs universelles et hurleront, à nouveau, « plus jamais ça ». La belle jambe que cela nous fera.

Les Juifs de la Diaspora devront, quant à eux, se préparer à leur nouvel état de citoyen de seconde ordre, et devront endurer les nouvelles lois scélérates qui ne manqueront pas d’apparaître ici et là, souffrir les expulsions, les conversions forcées, les pogroms, les autodafés, les vols, les viols etc.… Jusqu’au moment où le « machin », qui aura d’ici là un nouveau nom, les autorisera, par une résolution et dans l’objectif d’apaiser la mauvaise conscience internationale suite à un massacre ‘’hors norme’’, à faire renaître l’Etat d’Israël sur la terre de leurs pères. Car, il est une évidence, le peuple juif est têtu et continuera à répéter, à chaque occasion, « l’année prochaine à Jérusalem ».

Ce texte peut être une fiction et la déraison d’un auteur en mal de sensations. Mais au vu des faits et gestes de la communauté internationale, le sixième sens (qui affecte presque chaque juif de par l’expérience acquise au travers de l’histoire de son peuple) interpelle ce qui sert à réfléchir. L’analyse qui en sort affirme la certitude d’une catastrophe internationale si rien n’est entrepris pour l’éviter.

Y a t-il un espoir ? Rien n’est moins sûr.