dimanche 25 décembre 2005

L’Europe et Israël : un mauvais roman

(Article publié dans le bi-mensuel israélien l'Enjeu du 23 décembre 2005)

Introduction page de une

Soumis au dictat idéologique de la Ligue arabe, l’Europe a récemment émis un rapport sur Jérusalem, prétendant régler de façon définitive le statut de la capitale d’Israël. L’Europe outrepasse ses droits et s’immisce de façon partisane dans un conflit que seuls Juifs et Arabes doivent régler – ou ne pas régler, tout dépend en fait de la bonne volonté de ces seconds. L’Enjeu analyse le contenu de ce rapport et démontre sa partialité.

Article

Un rapport sur la politique israélienne concernant la capitale d’Israël existe, mais ne sera pas officiellement publié. Des fuites organisées ont permis au gouvernement israélien d’avoir accès à ce rapport, mais Israël ne peut y répondre explicitement. L’Enjeu a voulu réfléchir à cette attitude inamicale de la part de l’Union européenne qui réclame à cors et à cris un rôle dans le règlement du conflit proche-oriental. Faut-il y souscrire?

Un état d’esprit qui définit la nature des relations

Il est inutile de rappeler ici les relations tumultueuses de ces dernières années entre l’Europe et Israël. Des subventions attribuées à l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat – détournées de l’objectif premier sans qu’aucun rapport européen sérieux ne s’en alarme – aux condamnations d’Israël dans les différentes instances internationales, l’Europe n’a nullement ménagé ses efforts pour complaire au monde musulman afin de remplir un seul objectif : protéger ses intérêts politiques, commerciaux et financiers. A un point tel, qu’Ariel Sharon fut obligé, un moment, de rappeler qu’Israël ne sera jamais une Tchéquie, contrainte de céder sur ses intérêts vitaux pour calmer les exigences d’un monde arabo-musulman persuadé d’avoir fait courber l’échine israélienne. Ce qui fut un électrochoc salutaire, et ramena, quelque peu, l’Europe à la raison.

Entendement ne signifiant nullement, pour autant, un blanc-seing aux droits du peuple israélien à dessiner une frontière sûre et reconnue comme l’impose la résolution 242 du Conseil de Sécurité, modifiant en cela le tracé de la ligne d’armistice de 1949, appelée aussi Ligne verte. Ni, non plus, un consentement à l’universalité de Jérusalem sous une juridiction permettant, définitivement, une libre pratique religieuse de toutes les différentes communautés peuplant la ville sainte. Ce que permet, sans conteste, la démocratie israélienne. Pour les instances européennes, il semble donc que les frontières et la capitale de la ‘Palestine’ en devenir soit connues précisément. Et cela, sans qu’Israël n’ait aucun droit d’objecter à ces dispositions. Voire, l’obligation d’accueillir un certain nombre de ‘réfugiés’ dans un souci humanitaire ou pour satisfaire à la paix de la région. C’est, donc, dans cet esprit, que l’Union européenne a produit un rapport très critique sur la politique israélienne dans le quartier Est de Jérusalem. Rapport rédigé par des diplomates à Jérusalem-est et Ramallah observant les actes de l’administration israélienne à l’aune des desiderata de la pression internationale en vue du règlement final du conflit. Cela, sans pour autant considérer la légalité israélienne des décisions prises, ni les revendications de l’état d’Israël s’appuyant, entre autre, sur le vœu bimillénaire des Juifs de diaspora de retourner, l’an prochain, en la citadelle du roi David, ville sanctifiée et berceau du Temple saint.

Un rapport cousu de fils blancs

C’est ainsi, que le document fait état d’une véritable désapprobation à faire pâlir de jalousie le pire des Etats renégats. Réquisitoire, cependant, non publié officiellement (dans l’intérêt bien compris des Européens à rester en bons termes avec le gouvernement Sharon) mais adroitement communiqué aux véritables destinataires que sont l’Autorité palestinienne, les groupes terroristes et tous ceux qu’Israël peut compter comme adversaires dans le projet d’unification de Jérusalem. L’art européen de commercer avec le monde musulman, sans se mettre pour autant à dos l’Etat hébreu, frileux à toute participation de l’Europe dans le processus de paix en marche.

Condamnations et accusations, parmi d’autres, enregistrant l’«expropriation de terres dans et autour de Jérusalem-est, à la faveur de la construction de colonies et de la barrière de séparation (…) entre Israël et la Cisjordanie». Ou bien encore, que «les activités d’Israël à Jérusalem sont en violation à la fois de ses engagements pris dans la Feuille de route et de la loi internationale». Que «cette annexion de facto de terres palestiniennes sera irréversible sans une évacuation forcée à grande échelle de colons et un nouveau tracé de la barrière». Et qu’«une fois la construction de la barrière achevée, Israël contrôlera les accès de Jérusalem-est, coupant la ville de Bethléem et Ramallah, et de la Cisjordanie au-delà». Actes qui auront «(…) des répercussions économiques, humanitaires et sociales sérieuses pour les Palestiniens. En appliquant des politiques strictes concernant les cartes de résidence et d'identité, Israël sera en fin de compte en mesure de compléter l'isolement de Jérusalem-Est». Ouf !

Outre ces critiques, ce document ‘confidentiel’ recommande, par exemple, de rouvrir l’Orient House, la Maison d’Orient qui abritait les bureaux de l’OLP à Jérusalem, et qui fut fermé sur ordre du gouvernement après l'attentat sanglant perpétré en août 2001 dans le restaurant Sbarro et qui fit 15 morts, dont cinq d’une seule et même famille. Les parents et trois de leurs enfants.

Condamnations et recommandations qui autorisent finalement le rapport à conclure que la politique israélienne «réduit les perspectives d'aboutir à un accord sur le statut final de Jérusalem qui soit acceptable par les Palestiniens», et qui «radicalisent une population palestinienne de Jérusalem qui était jusqu'à présent relativement paisible». Population arabe vivant, cependant, dans une ville réunifiée par une loi votée à la Knesset en 1981 et refusant, par l’expression de différents sondages, de ne plus être rattachée aux bienfaits de la société israélienne.

Marc Otte, le représentant spécial de l'UE pour le processus de paix au Proche-Orient, a tenu, néanmoins, à minimiser la portée du document : «Il n'a rien d'exceptionnel. Ce n'est pas comme si les ministres des Affaires étrangères avaient passé toute la nuit à plancher sur un rapport sur Jérusalem-Est. Ils ont déjà des tas de rapports ». Mais pourquoi donc la rédaction de ce brûlot diplomatique, alors que les faits et gestes de la politique israélienne sur la capitale réunifiée sont connues et annoncées publiquement? Quel est donc le crédit que l’on peut accorder à un tel document si, au final, il n’est pas publié ouvertement mais sous le manteau, empêchant, ainsi, Israël d’y répondre officiellement pour ainsi corriger les abus que l’on peut trouver, ordinairement, dans de tel dossier? A ces questions troublantes, l’Union européenne n’a pas prévu de rapport enquêtant sur l’objectif recherché. Tout le monde l’aura compris. Il s’agit de continuer le commerce avec le monde musulman. Et même si, pour cela, Israël doit en payer le prix.

lundi 5 décembre 2005

Épouvantables impressions après un démocide

Quelles peuvent être les réflexions d’un individu, nouvel habitant d’une ville qui vient de subir un attentat suicide ? Plus précisément un crime contre l’humanité.

A vous répondre franchement, la première réaction est de rechercher, mentalement, l’emplacement géographique de vos proches pour, ainsi, vous rassurer.

La seconde est de vous remémorer votre dernière visite sur les lieux de cet assassinat collectif et de remercier chaudement le seigneur pour avoir conseillé au barbare un autre moment pour aller rejoindre les 72 vierges qui lui ont été promises par quelques tarés d’Allah.

Après ces considérations mesquines, mais naturelles, vous vous concentrez sur les reportages en direct et prêtez attention aux différente images, commentaires et témoignages des blessés. Mais aussi de leurs parents, affolés à l’idée de perdre cet être, si précieux à leurs yeux.

Témoignages divers qui ne peuvent vous laissez insensibles si vous appartenez à la race humaine. Notamment celui d’une femme, blessée elle même, s’étant aperçu de la présence du terroriste, ayant averti les vigiles et n’ayant pu arrivé à temps pour lui retirer sa main du sac qu’il tenait fermement contre lui. Leçon de courage ou d’inconscience ?

Celui d’un homme âgé qui, après l’explosion, n’a pensé qu’à retrouver sa femme saine et sauve, malgré ses blessures légères. Ce qui fut le cas.

Ou d’autres encore vous faisant prendre conscience de votre impuissance à arrêtez ces démocides.

Comme un zombi, vous entendez les commentaires des personnes autorisées, vous regardez les images de sacs blancs étalés sur le trottoir et vous concevez que le drame est là. Chaque sac représentant un monde écroulé et un paquet de larmes qui coulent ou qui vont couler. Un sac de douleurs, de peines inqualifiables. Et un nombre de vies, sinon écroulées, réduites au strict minimum pour une période assez longue.

Vous émergez de ce drame en direct avec une impression de haine, et vous n’avez qu’une envie, celle de qualifier cette bête inhumaine de tous les noms d’oiseaux inimaginables et inventés pour l’occasion.

Ensuite, vous tentez de reprendre le cours de la vie et répondez au téléphone qui ne cesse de sonner. Tant bien que mal vous rassurez ceux qui s’inquiètent de votre santé en tentant d’escamoter vos émotions étranges et contradictoires qui s’amplifient lorsque vous allez chercher vos enfants à l’école. C’est alors que votre fille aînée vous dis : « papa, je t’ai appelé ce matin à la maison car je me suis inquiété pour toi ».

C’est là, à la découverte de son angoisse, que l’envie de pleurer vous saisit. Vous noue la gorge. Vous empêche de parler et vous incite à saisir votre enfant, vos enfants très fort dans vos bras. Comme pour vous prouver que vous êtes vivants et heureux de l’être.

Après vous êtes ressaisi, vous recherchez anxieusement dans la liste de noms des tués si le nom de proches et de connaissances s’y trouvent, dans l’espoir sordide de n’en trouver aucun et que ces noms appartiennent à d’autres.

A d’autres !!! C’est à ce moment que les remords vous saisissent car vous vous rendez compte que ces « autres » appartiennent au peuple juif, votre peuple.

Autrement dit, ma famille

samedi 3 décembre 2005

Un mal incurable français

Il semblerait, que la cinquième république française souffre, depuis toujours, d’un trouble qui semble incurable. Un mal nommé, de nos jours, désinformation et mal-information qui transforme le débat démocratique en une pensée unique partagée par les différentes forces vives du pays.

Déjà, sous la présidence du Général De Gaule, existaient la fonction du ministre de l’information mais aussi celle de ‘’braves’’ journalistes qui, lors des conférences de presse, posaient les bonnes questions qui ne fâchaient guère. Malgré la libéralisation des fréquences et la multiplication des médias, décidées par François Mitterrand dès 1981, il est facile de nos jours, ( bien que sérieusement contesté ) de constater que, tous médias confondus, la pensée unique bat son plein et réduit le débat public à sa plus simple expression. Cette liberté tant attendue, alors, est dévoyée à tel point que les Français -lors d’un sondage européen- purent affirmer, à près de 60%, qu’Israël est la principale menace pour la paix mondiale. Pays pourtant largement reconnu pour la grande qualité de sa démocratie et sa défense des valeurs des Droits de l’Homme mais, cependant, précédant dans ce sondage des pays comme l’Iran ou la Corée du Nord, théocratie et dictature communiste en quête d’armements nucléaires.

Résultat obtenu sur des sondés abreuvés quotidiennement d’images télévisuelles, d’articles et de dossiers explicitant, dans la très grande majorité des médias, le conflit israélo-arabo-musulman d’une manière manichéenne où la soldatesque israélienne ‘’emprisonne, martyrise et assassine le peuple palestinien’’ et où le pouvoir juif égale le troisième Reich dans sa bestialité

Si les médias français se défendent de toutes critiques concernant leur flagrant parti pris, et n’hésitent pas à accuser les soutiens d’Israël de mauvaise foi, il est aisé -à quiconque le souhaite- de vérifier que les ‘’Palestiniens’’ bénéficient, par contre, d’un traitement particulier de la part de cette presse hexagonale. Il est en effet difficile, voire impossible, de trouver dans ses colonnes une transcription régulière de la corruption des dirigeants du ‘’peuple palestinien’’, de leur double langage politique, de leur justice expéditive, de leur éducation scolaire ignorant l’Etat d’Israël et ses droits, de leurs prêches religieux appelant à la libération de la ‘’Palestine’’ du nord au sud et du Jourdain à la Mer Méditerranée ou, encore et sans exhaustivité, les clips musicaux télévisuels glorifiant les « martyrs » meurtriers d’innocents israéliens vaquant à leurs occupations.

En revanche, les faits israéliens sont analysés et disséqués à la loupe grossissante, quand ils ne sont pas tronqués et transformés dans l’objectif de calomnier. Pour en être persuadé, il suffit de se remémorer quelques abus devenus célèbres depuis « la Guerre d’Oslo » appelée l’Intifada Al-Aqsa par le milieu journalistique français.

A commencer par l'allégation, par la rédaction de France 2, de ‘’l’assassinat’’ sadique, le 30 septembre 2000, de l’enfant ‘’palestinien’’ Mohamed Al-Dura par les soldats israéliens sans avoir d’autre preuve réelle que le témoignage visuel de leur caméraman, lui-même ‘’palestinien’’. Affirmation encore soutenue de nos jours, bien que les rushes -ayant servi à l’accusation- restent soigneusement cachés des téléspectateurs, absolument convaincus de ce ‘’meurtre’’ virtuel.

On peut aussi se souvenir de cette photo d’un soldat, matraque à la main et hurlant, se dirigeant d’un pas alerte en direction d’un civil, assis au sol, au visage ensanglanté, victime -selon la légende du quotidien Libération- de la barbarie israélienne. L’enquête de journalistes étrangers scrupuleux démontra, alors, que le soldat israélien était un druze accourant au secours d’un étudiant juif américain victime de la barbarie ‘’palestinienne’’. Enquête qui sombra dans les profondeurs de l’oubli et laissa le lectorat de ce quotidien dans la quasi ignorance du mensonge écrit.

Et pour compléter ce petit panel très succinct, on retiendra aussi la condamnation pour antisémitisme du quotidien Le Monde suite à la publication d’un pamphlet de trois intellectuels, très en vogue dans les salles des rédactions parisiennes, affirmant « que les Juifs prennent plaisir à humilier les Palestiniens ». Opinion largement justifiée, on en conviendra, par les fausses accusations précédentes de ‘’meurtre’’ et de ‘’sauvagerie’’ israélienne.

Par cette critique permanente, arbitraire et sans appel, on cherche vainement les raisons logiques de la détestation quasi unanime de ce petit pays de six millions d’âmes juives et d’environ 20.000 km². Raisons qui ne s’expliquent absolument pas rationnellement, sauf à y rattacher des intérêts particuliers et/ou politiques.

La première cause de cette haine est, bien sûr, l’antisémitisme dissimulé derrière le paravent de l’antisionisme. Fléau éternel n’épargnant nul milieu, y compris celui des journalistes, pourtant, réputés être des intellectuels. Alain Ménargues en est une parfaite illustration. Mais se contenter de cette raison serait faire fi de la réaction rapide de ses collègues, réclamant, suite à ses délires, son départ urgent de la station de radio à laquelle il collaborait.

Une autre raison explicative est l’idéologie des extrêmes, de droite comme de gauche, qui fut à l’origine de bien des malheurs de la planète. Mais il serait difficile de reprocher cette haine doctrinal -constatée en leur sein à l’encontre d’un état qui défend ( par la force si nécessaire ) sa culture, ses frontières et son drapeau- à des journaux centristes n’hésitant pas à faire valoir ces mêmes valeurs pour leur pays.

Un troisième prétexte à cette diabolisation permanente serait la quête du lectorat arabo-musulman, nettement plus important en nombre que celui de la communauté juive. Mais si l’argent est une composante importante pour les médias, cette cause se vérifie uniquement pour les médias audio-visuels. Les journaux, quant à eux, ne peuvent compter augmenter leur tirage dans cette population préférant, plutôt, une information facile et immédiate que celle obtenue par un effort de lectures et de compréhensions.

Si ces trois raisons se complètent pour donner une explication logique à la haine d’Israël, il en est une autre qui fédère quasiment tous les médias audio-visuels et écrits. Celle de l’argent des contribuables distribué sous la forme de redevances, d’aides ( maquillées ou non ) et/ou de commandes de l’état aux grands groupes possédant les médias privés.

Le choix entre une probité intellectuelle et un renflouement des caisses, souvent vides, explique, alors, le peu d’empressements des journalistes à réprouver la politique étrangère du Président de la République Française. Une politique, continuatrice des présidences précédentes, qui l’a aperçu se prétendre donneur de leçons de morale, mais aussi juge et parti dans la condamnation perpétuelle de ce petit « pays dominateur et sûr de lui » dans sa guerre de légitime défense. Réprobation annonciatrice d’une aggravation d’une politique arabe de la France frôlant, à plusieurs fois, l’incident diplomatique entre ces deux pays, pourtant appartenant tous les deux au camp occidental.

Il y a donc plusieurs ‘’bonnes’’ raisons journalistiques de vilipender l’Etat d’Israël. Des raisons mercantiles très souvent conjuguées à des raisons idéologiques. Toutes cadrant parfaitement avec la politique pro-arabe, souvent abjecte, de l’Etat français. Il est donc difficile aujourd’hui, et plus encore demain, de trouver des médias indépendants préférant informer que distiller une propagande nauséeuse. Ce qui préfigure d’un mal être français s'accroissant.

vendredi 25 novembre 2005

Le poids d’un passé

Article paru dans l'hebdomadaire francophone et israélien L'Enjeu du 25 novembre 2005

Katerine Himmler, petite nièce d’Heinrich Himmler -bras droit d’Adolphe Hitler et numéro deux du parti nazi-, est mariée à un Juif Israélien. De cette union est né un fils, âgé aujourd’hui de six ans, âge où les questions fusent. Katerine craint l’instant où, il faudra lui expliquer pourquoi la moitié allemande de sa famille a voulu effacer de la surface de la terre l'autre moitié juive.

A l’occasion du soixantième anniversaire du procès de Nuremberg, mais surtout soucieuse des futures interrogations de son fils sur les actes horribles de son arrière grand-oncle Heinrich Himmler, Katerine Himmler a publié en Allemagne un livre d’histoire familiale intitulé « Les frères Himmler ». Un livre faisant le joint entre les descriptions d’Heinrich le désignant comme un homme aimé et respecté par ses proches et son rôle de chef d’orchestre de « la solution finale ». Un manuscrit détaillé qui n’omet pas de décrire l’attitude de ses frères Ernest (grand-père de Katerine) et Gebhard, complices silencieux, profiteurs du système et dénonciateurs de ‘’non aryens’’, qu’elle souhaite faire connaître, le moment venu, à son enfant afin de l’aider à mieux saisir les contours du passé réel et néfaste de ses ascendants.

Un passé pesant dont elle prit conscience à l’âge de onze ans, après avoir visionné le film Shoa de Claude Lanzmann dans lequel le nom d'Himmler revient à maintes reprises. Un passé douloureux qui l’accabla lorsqu’elle décida d’épouser, par amour, un Juif. Un Israélien, fils de rescapés du ghetto de Varsovie ( entièrement détruit et brûlé par des soldats obéissant aux ordres de son grand-oncle ), ayant survécu à l’aide de faux papiers les désignant comme citoyens polonais aryens. Une survie qui leur permit de voir Heinrich Himmler, une fois prisonnier des américains, opter pour le suicide à l’aide d’une capsule de cyanure, plutôt qu’un procès équitablement rendu.

C’est de cette union insolite que naquit cet enfant désiré, mais également cause d’angoisse pour sa mère du fait de sa part de judaïté, tant honnie et meurtrie par ses aïeux. Une angoisse légitime et conçue aisément, dès lors qu’est imaginé le désir normal et prévisible de cet enfant de connaître la fin tragique des membres juifs de la famille paternelle restés, depuis la deuxième guerre mondiale sans sépultures, pour avoir été incinéré dans des fours crématoires après avoir subi les spasmes terribles de l’asphyxie par le gaz. Une anxiété accrue, entre autre, après la lecture de l’interview accordée au quotidien anglais The SUN par le fils du dignitaire nazi Martin Bormann. Entretien affirmant que le grenier privé d’Heinrich Himmler était un « (…) musée témoin de la barbarie du troisième Reich ». « S’y trouvait une chaise dont les pieds étaient composés d’ossements humains ; un parasol fait de peau humaine ; et un exemplaire du programme nazi « Mein Kampf » recouvert de peau humaine ».

‘’Collection’’ qu’il fut invité à découvrir à l’âge de quatorze ans et qui lui font conclure cet interview en assurant qu’« Il est très important de continuer d’en parler, de se souvenir de ce qui se passa, et d’enseigner aux enfants pour que cela ne se reproduise pas une seconde fois ». Témoignage d’un homme, filleul d’Hitler, devenu, depuis cette période, un prédicateur chrétien refusant toutes mansuétude et compréhension envers les actes abominables commis par son propre père. Une posture qui lui valut d’être désigné comme ‘’traître’’ par les nazis survivants, mais qui lui permit, également, de combattre les fantômes qui le hantent encore de nos jours.

S’il est bien sûr inconcevable de faire supporter aux descendants les fautes de leurs parents proches ou éloignés, il n’est pas moins sûr que cet enfant, issu d’un couple mixte israélo-allemand au passif historique si chargé, sera passablement choqué lorsqu’il découvrira la résolution, sans faille, de la partie ‘’aryenne’’ de sa famille à vouloir solutionner le ‘’problème juif’’ de l’autre composante familiale.

Traumatisme accru d’autant, lorsqu’il constatera que certains ‘’fous d’Allah’’, véritables héritiers spirituels de ses propres ancêtres, ambitionnent -de nos jours- de s’occuper de son présent en rayant de la carte du monde le pays de son père, peuplé (simple coïncidence ?) de près de six millions de Juifs.

dimanche 20 novembre 2005

Le pouvoir néfaste des médias

Patrick Saint Paul, journaliste du Figaro connu pour ses prises de positions partisanes, vient de commettre, dans le quotidien qui l’emploie comme envoyé spécial en Israël, un nouvel article qui ne peut laisser indifférent ceux qui défendent les valeurs des Droits de l’Homme et qui se refusent à perdre leur bon sens.

Ce n’est pas tant le texte de son papier intitulé « Israël : Sharon et Peretz vont aux urnes » qui pose problème, mais sa conclusion qui certifie qu’« (…) il est improbable qu'une véritable percée ( pour la paix nda ) aura lieu si Sharon est réélu à la tête du Likoud ». Allégation assurée sur le ton de ‘’l’expert’’ connaissant les méandres du conflit, mais pourtant pris à maintes reprises en flagrant délit de ‘’politiquement correct’’, et donc de propagande.

Posture qui lui interdit d’être incontestable par de nombreux lecteurs particulièrement attentifs aux faits du conflit israélo-arabo-musulman. Notamment celui de la forte opposition à Ariel Sharon, dans sa décision d’évacuation unilatérale de la bande Gaza, terre aride rendue fertile par le labeur de milliers d’Israéliens. Opposition ferme provenant essentiellement du Likoud, manifestant son rejet catégorique de toute prise de risques sécuritaires, mais aussi son refus d’abandonner -sans contrepartie-cette terre, monnaie d’échange dans l’hypothèse d’une véritable négociation de Paix. Opposition décriée, faut il se le rappeler, par ces mêmes ‘’experts’’ qui n’hésitèrent pas à prédire une prochaine « guerre des Juifs ». Qui n’eut pas lieu, à leur grand dépit.

Bref ! Des lecteurs appréciant et saluant, à leurs justes valeurs, les risques endossés par le Premier ministre israélien dans l’unique objectif de la relance de la « carte routière », mais aussi saisissant le diktat du politiquement correct, propagé par ce monde médiatique si souvent oublieux de la critique quant à l’absence de l’Autorité palestinienne dans la recherche de cette paix si désirée. Un diktat qui permet d’affirmer, haut et fort, tout le pouvoir maintenu entre les mains de ces ‘’experts’’, et donc le danger qu’ils représentent.

Avis, aujourd’hui, partagé publiquement par un de leur confrère -connu du monde télévisuel par son émission du dimanche « Arrêt sur image »- assurant en conclusion d’un rebond paru dans le quotidien Libération « (..) qu’ils sont le pouvoir ». Accusation, de Daniel Schneidermann, étayée -dans sa chronique hebdomadaire intitulée « Ce que révèlent les émeutes »- par des faits précis des rédactions de France Télévision, notamment celle de France 2 dirigée par Arlette Chabot. Des actes indignes d’une rédaction honnête vis à vis de ses téléspectateurs et défendant son indépendance informationnelle. Des actes tels la diffusion d’images de policiers en train de frapper un homme à terre uniquement après les avoir montré au ministère de l’Intérieur. Ou encore la censure de ces mêmes images de son site Internet…

Des choix qu’un média aux ordres d’une république bananière n’aurait pas désavoué. Des préférences qui remettent, au goût du jour, l’accusation de diffusion d’une mise en scène ayant entraîné et accentué la mise au ban de l’Etat d’Israël. Un faux célébré dans de nombreuses capitales de dictatures arabo-musulmanes, ayant comme objectif l’éradication définitive de cet état. Un mensonge, devenu étatique par l’impossibilité de rétablir LA vérité. A savoir, qu’il n’existe aucune preuve filmée de ‘’l’assassinat’’ de Mohamed Al-Dura, ni de son agonie pourtant assurée par l’envoyée permanent de France 2, à Jérusalem, Charles Enderlin.

Dysfonctionnements intolérables se passant en France, pays qui se veut phare pour le reste de la planète, et qui devraient inquiéter tout démocrate soucieux que ce quatrième pouvoir ne reste pas sans contrôle.

Les défenseurs de l’Etat d’Israël ont été parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Il est à souhaiter qu’ils soient rejoins, très rapidement, par le plus grand nombre.

lundi 7 novembre 2005

Quelques réflexions à propos de l’Islam de France

Dalil Boubakeur, président du CFCM -le Conseil français du culte musulman- et recteur de la mosquée de Paris, a été invité à Matignon, par le Premier Ministre Français Dominique de Villepin, pour converser sur les évènements qui‘’enflamment’’ les banlieues françaises et mettent les autorités françaises, d’habitude donneuses de leçons, en grande difficulté.

Invitation en solo qui soulignera, avec force, l’absence de tout autre dignitaire de religion différente, et ainsi révèlera la reconnaissance implicite du gouvernement quant à la religion des émeutiers qui mettent la France à mal et ne rêvent que guerre de civilisation sous couvert de revendications, par ailleurs, légitimes. Aveu qui écarte, de ce fait, toutes les distorsions médiatiques françaises permettant à la ‘’pensée chiraquienne’’ de camoufler l’origine du danger, à savoir l’interprétation guerrière de l’Islam.

Une invitation, donc, qui permit à Dalil Boubakeur, au sortir de Matignon, de réclamer -sans fausse honte- attendre « de toutes les autorités, de M. Nicolas Sarkozy, de M. le Premier ministre et d'autres hautes personnalités de ce pays, (…) des paroles de paix ». « Nous pensons que ces paroles apaisantes sont tout à fait nécessaires actuellement », car selon lui, les ‘’jeunes’’ ressentent « une espèce de mal de vivre, de mal être » qui ne saurait toutefois « en aucune manière expliquer les destructions qui s'opèrent et les dégâts qu'ils produisent actuellement ».

Déclarations qui souligneront, avec force là encore, l’absence d’excuses du représentant de l’Islam de France -en nom et place des casseurs, ouailles de sa paroisse- envers, entre autre, les propriétaires de véhicules incendiés -souvent en fin de parcours et donc très mal remboursés-, ou encore envers les employés des entreprises carbonisées mis, de fait, au chômage technique. Pertes financières pour des gens modestes qui ne pourront qu’envenimer un peu plus les relations interconfessionnelles dans ce pays.

On restera, par ailleurs, interloqué par l’exigence de « paroles de paix », alors que le Recteur de la mosquée de Paris est, à ce jour, toujours silencieux quant aux déclarations du président de l’Iran appelant à la destruction de l’Etat d’Israël. Appel qui sous-entend une nouvelle éradication de six millions d’Israéliens et permet la mesure, par le silence, de la complicité du monde musulman dans sa quasi totalité et l’absence affligeante, dans le combat politique, de musulmans dits modérés.

Une carence préjudiciable à la paix car permettant aux islamistes, mais aussi à leurs simples sympathisants, d'accroître le fossé qui sépare les différentes civilisations. Une déficience qui autorise, pour l’instant, le démenti quant à l’équation Islam « religion d’amour et de paix ».

samedi 29 octobre 2005

L’Islam est le danger

Ainsi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad -élu récemment par une élection parodiant celles de nos démocraties- a déclaré, lors d’une conférence intitulée « Le monde sans sionisme », qu’Israël doit être « rayé de la carte (…) comme l’a dit l’imam Khomeyni » ; « La nation musulmane ne permettra pas à son ennemi historique de vivre en son cœur même ».

Son ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a renchéri en affirmant qu’« Israël est un état illégitime qui doit disparaître de la carte du monde, et la condamnation internationale des propos du président ne servent qu'à couvrir les crimes perpétrés par l'Etat hébreu contre les Palestiniens ».

Mais qu’ai je donc fait, moi qui suis nouvellement installé en Israël, pour être condamné à devenir ( comme mes pères ) apatride et en quête de nouvelle terre d’accueil ?

Qu’a donc fait mon fils âgé seulement de six ans, mais aussi tous ses camarades d’écoles, pour mériter le même sort, alors que le caveau des patriarches, le tombeau de Joseph, la tombe de Rachel ou, encore mieux, le Mur des Lamentations -vestige du Temple saint du Judaïsme- sont les preuves ( parmi d’autres ) intangibles de la présence de ses aïeux en cette terre mais aussi de la culture qui la marque à tout jamais ?

Faut il, parce que conquit par la force (déjà !), que le peuple juif renonce à ses droits historiques sur cette terre face à l’exigence musulmane ?

Il est donc temps que le monde des lumières -celui de la Liberté, l’Egalité et la Fraternité pour tous les hommes- comprenne que l’Islam EST le danger -présent et à venir- pour avoir enfanter l’islamisme. Doctrine sectaire qui, après avoir combattu les Juifs, se retournera contre les Chrétiens, les Protestants, les Bouddhistes, les Mécréants et autres Laïques.

Il est temps, également, que les musulmans modérés, si ils existent, bataillent contre cette guerre de civilisation qui s’annonce, mais aussi qu’ils épurent du Coran tous les versets sataniques s’y trouvant jusqu’à le réduire à sa plus simple expression. A savoir l’amour du prochain quel qu’il soit.

Dans l’attente de ce temps, qui prendra un certain temps -voire un temps certain vu les lâchetés et les intérêts mercantiles des uns et des autres-, j’appuierai de toutes mes forces les décisions du gouvernement israélien, quel qu’il soit, de foutre une belle claque à tous ces tarés d’Allah avant même qu’ils finissent de préciser leurs menaces.

Cela sera de la légitime défense, n’en déplaise à tous les thuriféraires médiatiques de l’Islam.

************************************************************************

Sur le même sujet, voir cette vidéo : Qui a peur de l'Islam ?