En cette rentrée de vacances ( ou en cette fin d’année 5764 c’est selon ) l’interrogation qui se grève intellectuellement, autour des relations diplomatiques de plus en plus tumultueuses entre la France et Israël, n’est autre que le sujet de la composition de la communauté juive française.
Est elle assemblée majoritairement de « Français de confession israélite », ou au contraire de « Juifs de France » ? De « Français juifs » soucieux en premier lieu -voire seulement- des intérêts de la France, ou de « Juifs de France » attentifs au bien être de leur pays d’adoption et s’autorisant, n’en déplaise, une double allégeance en faveur de l’état d’Israël et ses priorités sans pour autant se considérer ‘’traîtres’’ à leur patrie européenne ?
De la réponse à cette question essentielle, dépendront les prises de positions politiques futures des institutions représentatives de la communauté ainsi que leurs attitudes envers les autorités israéliennes.
Devront elles être calquées sur la sensibilité politique de la composante de « Français juifs » ? De ceux qui se rangent -volontairement ou non- aux côtés des positions politiques souvent néfastes à celles librement et démocratiquement consenties par le seul peuple au monde qui les recueillera sans rechigner le jour du besoin, et cela quelles que soient leurs attitudes passées.
Cet incroyable ‘’Joker’’ offert, qui autorise Théo Klein -parmi d’autres-, par ses chroniques radiophoniques, de conclure systématiquement toutes ses ‘’analyses’’ du conflit israélo-arabe par une condamnation sans appel d’Ariel Sharon, cependant soutenu par la grande majorité de son peuple ; à Gisèle Halimi de qualifier le chef terroriste Marwouane Barghouti, condamné à la prison à la perpétuité pour sa responsabilité dans le meurtre de citoyens Israéliens, de « Combattant de la liberté » ; ou encore, sans être exhaustif, à Rony Brauman d’imaginer librement un état d’Israël binational au détriment de la volonté de la quasi totalité du peuple Israélien ; etc.
Ou le positionnement des instances communautaires devra-t-il être plutôt l’expression politique de ces « Juifs de France » qui exigent de la part des autorités françaises qu’elles considèrent leurs soutiens aux choix politiques de leurs frères Israéliens, d’autant plus que ces derniers ne transgressent nullement les valeurs démocratiques de la République française (ou d’ailleurs) ni les Droits Universels de l’Homme ?
Expression de ces « Juifs de France » qui n’ont pas hésité le 07 avril 2002 à manifester, seuls, contre l’antisémitisme renaissant mais aussi pour un soutien indéfectible à l’Etat d’Israël, démontrant ainsi par leur nombre qu’ils sont la composante majoritaire de la communauté, alors que les « Français juifs » se marginalisèrent en se réunissant à l’écart ce même jour, évitant ainsi tout risque démonstratif d’intérêt à l’égard de l’état d’Israël.
Ces « Juifs de France » encore, qui ont répondu massivement présent lors de la journée de « l’Amitié franco-israélienne » dans les salons de la Porte de Versailles à Paris.
Par ces deux simples observations, mais aussi par les soirées organisées en faveur de Tsahal, les actions pour les déshérités d’Israël et autre destination touristique (quasi exclusive) israélienne, il est loisible de constater que la très grande majorité de la communauté est composée de « Juifs de France » qui revendiquent ce droit à une double allégeance et condamnent sans appel la politique internationale de la « Chiraquie », cette ‘’France’’ qui bafoue les valeurs républicaines et méprise les Droits des peuples soumis aux diktats de leurs potentats locaux. Irak, Syrie, ‘’Palestine’’ etc.…
Il est donc logique de s’attendre à ce que la représentation de la communauté juive française s’aligne, sans retenue , aux côtés de la majorité de ses adhérents, sous peine de se voir, tôt ou tard, concurrencer par d’autres institutions politiques.
Le C.R.I.F. se doit donc, lors de son prochain dîner annuel, (envié par tous les Dieudonné de France), de se dissocier fermement de la politique internationale de cette « Chiraquie » qui condamne Israël contre tout bon sens, sauf -de bien entendu- celui du commerce.
Passer outre cette attente, signifierait à contrario un appui à cette politique honteuse. Les « Juifs de France », alors, aviseront.
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