Le 20 avril dernier, en vertu d’un arrêté du 26 février 2004, le nouveau Ministre de l’Intérieur -Dominique de Villepin- ordonne l’expulsion en « urgence absolue » de l’imam salafiste Bouziane, dit Imam de Vénissieux, pour cause de justification dans le magazine Lyon Mag de « la lapidation de la femme adultère au nom du coran ».
Le 23 avril, la justice suspend l’exécution de l’arrêté d’expulsion ministériel et le16 mai l’imam obtient son visa de retour avant d’atterrir, le 22 mai, en France.
Retour en conséquence à la case départ pour y être convoqué chez le juge, le 03 juin, en vue d’une mise en examen pour « apologie de crime ». Ce dont, par ailleurs, a déjà été inculpé le directeur du mensuel.
Pourtant, le risible de la situation n’est pas dans ce tapage politico-médiatique mais plutôt dans les procédés.
Ainsi, la lecture du dossier judiciaire nous apprend que l’imam connaissant peu l’exactes valeurs des mots français, l’intervieweur du mensuel lui donna une définition erronée du terme « lapidation » : « Il est vrai que j’ai dû expliquer le sens du mot lapidation. A savoir que je lui ai dit qu’il s’agissait de battre sa femme, sans autre précision ». C’est ce qu’a déclaré le journaliste devant l’enquêteur de la police judiciaire le 23 avril, soit deux jours après l’expulsion de « l’accusé ».
Pour ceux qui savent l’exacte définition de ce terme, à savoir « tuer à coups de pierres », la méthode laisse dubitatif…
Tout comme nous laisse médusé la précipitation du Ministre de l’Intérieur quant à la décision d’expulsion prise, de surcroît, sans contrôle sérieux de la crédibilité de l’accusation reprochée. Un empressement qui lui coûta un cinglant désaveu de la part de la Justice.
A l’aune de ces comportements médiatiques et politiques, peut on y voir une « méthode française » généralisée à d’autres sujet tel, par exemple, le conflit israélo-arabe ?
Est il utile de rappeler que les précédentes fonctions de Dominique de Villepin n’étaient autres que celles de Ministre des Affaires étrangères particulièrement actif dans la politique pro-arabe de la France et incluant -de fait- des condamnations sévères à l’égard d’Israël à satisfaire le plus ‘’radical’’ des nazislamistes ?
De la participation active à toutes les condamnations onusiennes, à la hâte de la démonisation systématique des actions de défenses d’Israël, Dominique de Villepin développa cette politique sans fausse honte.
Condamnation de la neutralisation de commanditaires d’assassinats de civils israéliens, à celle de la clôture de sécurité, en passant par icelle blâmant l’action préventive à l’encontre des bombes humaines ‘’palestiniennes’’….
Toutes opérations, cependant, prouvant leurs efficiences quant à la cessation des démocides en Israël et, au-delà, des représailles à l’encontre de ceux qui détériorent quotidiennement la vie du ‘’peuple palestinien’’.
Condamnations, pour autant, jamais contre-balancées par une exigence française d’une fin du terrorisme arafatien inscrite, noir sur blanc, dans la « Carte routière ».
Est il concevable l’espoir d’une Justice internationale, digne de ce nom, infligeant à cette politique malsaine -pour l’histoire et les générations à venir- un nouveau cinglant désaveu ?
C’est à souhaiter mais toutefois largement utopique.
Pour ce qui est de la méthode journalistique, il est superflu -comme chacun sait- de mentionner un quelconque nom précis de média écrit, radiophonique ou visuel tant ils sont nombreux à médire Israël en usant d’analyses tronquées, voire de faits avérés faux.
Viols soldatesques de femmes ‘’palestiniennes’’ à des fins d’exécutions lavant l’honneur familiale, saccage de la Basilique de la Nativité, assassinat de Mohamed Al-Dura, complot d’espionnage aux Etats Unis, nazification de l’état juif ou encore, pour les fines bouches et sans que la liste soit exhaustive, le meurtre d’un prêtre catholique Italien.
Toutes ‘’dépêches’’ ayant participé, néanmoins, à la promotion de leurs auteurs.
Procédés, donc, portant le discrédit sur les autorités politiques et médiatiques françaises (qui ont un temps défendu les valeurs universelles des Droits de tous les Hommes) et s’apparentant à une véritable lapidation d’Israël comme le fantasment des millions d’arabo-musulmans fanatiques à travers la planète.
S’il fut un temps où le Juif fut, parfois, lapidé en tant que tel, il est certain aujourd’hui que l’Israélien fait peu cas de tout ce qui provient de l’ex patrie des Droits de l’Homme. Il est donc conseillé à la France de se méfier de l’effet boomerang qui peut se révéler dévastateur si elle n’y prend garde.
La lapidation des certitudes, ça tue.
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