David Chemla, secrétaire européen de JCall, a publié une tribune dans le quotidien Libération au sujet de l’accord concernant Guilad Shalit. Si dans ce texte intitulé « Gilad Shalit, une libération riche en enseignements » il a bien vu une réponse du Hamas à la nouvelle popularité de Mahmoud Abbas suite à son discours à l’ONU le vingt-trois septembre dernier, il a jugé que Benjamin Netanyahou y était, quant à lui, contraint car « confronté, sur la scène internationale, à l’isolement croissant d’Israël et à la détérioration de ses positions suite à l’incapacité de son gouvernement de négocier avec l’Autorité palestinienne et, sur le plan intérieur, à un mouvement social d’une ampleur sans précédent ».
Rien de moins !
Chacun aura beau chercher ‘’l’accroissement’’ de l’isolement de l’état d’Israël causé par le manque de négociations, il n’y trouvera que la même ‘’solitude’’ dont l’état du peuple juif est coutumier depuis sa renaissance mais qui ne l’ont guère empêché, par exemple, d’avoir une économie des plus florissantes ou encore des prix Nobels enrichissant l’humanité.
Quant au «mouvement social d’une ampleur sans précédent», selon les derniers sondages effectués avant la libération de Shalit, le Likoud aurait été réélu mieux qu’aux dernières élections de 2009. Pour ce qui est du principal parti d’opposition Kadima, son avenir politique est, en revanche, bien moins certain.
Deux réflexions, donc, qui démontrent que le Premier ministre israélien n’avait d’autres préoccupations premières que de délivrer l’otage Guilad Shalit des mains d’une bande de criminels sans pour autant renier ses exigences qui étaient, d’une part, le refus de libérer les principaux condamnés exigés par le Hamas et, de l’autre, voir expulser de la région certains de ceux qu’il était prêt à libérer. Exigences qui furent respectées lors de l’accord.
De tout cela David Chemla fait table rase ! Ce qui ne l’empêche nullement ensuite ‘’d’envisager’’ l’avenir de la région.
En conclusion de son texte, le secrétaire de JCall affirme qu’il « faut profiter de cette dynamique pour relancer les négociations et donner des gages à Abbas lui permettant de faire contrepoids à la popularité dont bénéficiera le Hamas dans la rue palestinienne. Aux Européens de jouer leur rôle au sein du quartette pour être les moteurs de ce mouvement ».
Des gages qui lui permettront, entre autres, de poursuivre sa lubie d’un état de ‘’Palestine’’ sans la moindre négociation l’obligeant à des concessions, ou encore la délégitimation d’Israël que David Chemla s’empressera, alors, d’imputer à tout gouvernement de droite suite à son «incapacité de négocier avec l’Autorité palestinienne ».
S’il y a, en conséquences, bien une certitude, elle est dans le fait que le Fatah et le Hamas sont les deux principaux représentants du ‘’peuple palestinien’’ et que l’Etat d’Israël ne peut se permettre de ‘’négocier’’ avec l’un et continuer à guerroyer avec le second.