Il est évident que chacun est,
dans nos pays, libre de penser et de dire ce qu’il veut sur le sujet qu’il
désire tant qu’il reste dans le cadre de la loi. Néanmoins, certains n’ont-ils
pas un devoir de réserve eu égard à la profession qu’ils exercent ? Les
journalistes sont-ils affranchis de ce devoir face à l’information objective qu’ils
doivent délivrer à leurs consommateurs ? Par ailleurs, la
déontologie du métier ne leur a t-elle pas enseigné l’obligation de vérifier
les faits avant de les diffuser, quand bien même ils le sont par des
moyens particuliers ?
Quoi qu’il en soit, Charles Enderlin est un
journaliste qui se dit professionnel et que ses pairs reconnaissent comme tel. Ce
qu’il écrit est donc supposé être la réalité débarrassée de toutes fioritures
idéologiques et de parti-pris.
Sans remonter jusqu’à l’affaire Mohamed
A-Dura, dont on sait aujourd’hui qu’il ne possède aucune preuve de la mort
de l’enfant ni que les Israéliens en seraient les responsables le cas échéant, par
deux écrits récents il démontre que l’éthique du métier n’est véritablement pas
son fort.
Dans un article publié dans son blog
et intitulé « Obama:
pourquoi pas la Palestine » il écrit : « Bien sur, John Kerry va tenter de relancer un processus
de négociations avec les palestiniens. Son but est d’abord de trouver le moyen
de surmonter les conditions israéliennes acceptées par son patron, le
chef de l’exécutif. Pas de gel de la colonisation et reconnaissance d’Israël
comme état juif ».
Ainsi, l’on apprend que ce n’est
plus l’Autorité palestinienne (AP) qui pose ses conditions pour la
relance des négociations mais Israël ! Une totale inversion de la
réalité.
Comment en est-il arrivé à cette
conclusion ? Seule sa propre lecture du conflit donne l’explication. La Judée
et la Samarie étant des territoires ‘’occupés’’ par Israël selon
la Convention de Genève de 1949, ce pays est donc en infraction
internationale et doit arrêter toutes constructions puis s’en retirer au plus
tôt.
Ainsi, c’est donc l’état juif qui,
par son ‘’exigence’’ de construction, freine la reprise du processus de paix !
On en rigolerait presque !
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Le hic de cette ‘’logique’’ est
que Charles Enderlin, est incapable d’apporter la moindre preuve légale
ou même historique que ces dits territoires appartiennent un tant soi peu aux ‘’Palestiniens’’ démontrant
ainsi qu’il s’agit de régions ‘’occupées’’ !
La deuxième ‘’condition’’ posée
serait la reconnaissance d’Israël comme état juif !
Sauf, que cette revendication n’est
pas installée comme préambule aux pourparlers, qu’il s’agit de la
reconnaissance d’Israël comme état national du peuple juif et rien d’autre,
qu’elle doit intervenir en toute fin de négociations et qu’il ne s’agit pas d’une
condition mais d’une exigence qui consolidera la Paix.
Dans le même texte il poursuit
sur la même longueur d’onde : « N’importe quel visiteur se rendant
en Cisjordanie ne peut que constater l’importance de la colonisation.
Danny Dayan, l’ancien directeur général du Conseil des implantations est
certainement très près de la vérité lorsqu’il se répand en proclamant qu’avec
350 000 israéliens habitant les colonies - sans parler des 200 000 habitants
des nouveaux quartiers juifs de Jérusalem Est - la création d’un état
palestinien indépendant est quasi impossible ».
Que cela fut dit ou non, Charles
Enderlin ne se prive pas de le répéter sans pour autant réfléchir à sa
réelle portée ! C’est donc 550000 israéliens qui rendent impossible la
création d’un deuxième état de « Palestine » (la première
étant la Jordanie) !
Qui peut croire sincèrement que
les 200000 Israéliens vivant dans les limites géographiques de la ville de Jérusalem
une et indivisible rendent non viable un éventuel état ‘’palestinien’’ ?
Idem avec la très grande majorité des 350000 ‘’colons’’ vivant dans les trois grands
blocs d’implantations qui feront partie intégrante du territoire israélien lors
de tout accord de paix.
Ne reste donc que la situation de
quelques dizaines de milliers d’individus, éparpillés sur l’ensemble de la Judée
et la Samarie, à régler. Est-il inimaginable de les voir, pour une bonne
partie d’entre eux, prendre la double nationalité et vivre au sein d’une ‘’Palestine’’
vivant en paix au côté d’Israël pays du peuple juif ayant en son
sein près de vingt pourcent d’arabes ?
En fait, Charles Enderlin
n’imagine la paix que passant par les oukases de l’AP. Un retrait total
jusqu’aux ‘’frontières’’ de 1967 comprenant l’abandon de Jérusalem-est et
de la ville sainte, et un rapatriement de tous « colons » rendant
la Judée et la Samarie telles qu’Hitler l’avait rêvé pour l’Europe.
Vide de toutes présences de Juifs !
Une paix que certains qualifient
de paix des cimetières d’autant plus lorsque s’y rajoute l’exigence d’un « droit
de retour des réfugiés » !
Autre écrit de Charles Enderlin. Celui-ci vient de rédiger un livre publié aux éditions du Seuil et intitulé « Au nom du Temple, Israël et
l'irrésistible ascension du messianisme juif (1967 - 2013) ».
Un livre se voulant « document d’enquête » et ‘’expliquant’’ l’échec
de la solution de deux états pour deux peuples par la « colonisation »
israélienne.
Sur la quatrième de couverture il
est écrit : « Plongeant ses sources dans la haute antiquité
biblique, le fondamentalisme messianique juif a pris son essor en juin 1967,
après la conquête de la Cisjordanie et, surtout, du Haram Al-Sharif, le
troisième lieu saint de l’Islam - là où se trouvent aussi les ruines du
Temple d’Hérode, là où le patriarche Abraham avait prétendu
sacrifier son fils Isaac ».
Le premier terme qui choque est l’adverbe
« surtout » voulant appuyer sur l’importance de la prise. Un « troisième
lieu saint de l’Islam » qui n’est pas même cité dans le Coran. C’est
dire !
Par ailleurs, l’importance du Haram
Al-Sharif est inversement proportionnelle, pour Charles Enderlin et
sa maison d’édition, aux « ruines du Temple d’Hérode » qui n’est
lui-même que la reconstruction du temple du Roi Salomon détruit environ cinq
siècles plus tôt. Une destruction qui fait que depuis près de vingt-cinq
siècles les juifs du monde entier se tournent vers ce lieu à chaque prière et rêvent
de se voir l’an prochain à Jérusalem.
Un lieu devenu au fil du temps,
sauf apparemment pour Charles Enderlin, le premier lieu saint du Judaïsme !
Pour ce dernier il ne s’agit que de « ruines » !
Mais le plus risible est sans
doute l’affirmation qu’Abraham a « prétendu » avoir
sacrifier son fils Isaac sur ce lieu. Sans doute pour piquer le Haram
Al-Sharif aux musulmans ? Grotesque !
Il ne leur reste plus dorénavant qu’à
annoncer que ce n’est pas Isaac mais Ismaël qu’Abraham
avait voulu sacrifier sur le Mont Moriah !
Au train où vont les affirmations
cela ne saurait tarder !
A l’aune de cette démonstration,
nul ne peut plus douter que Charles Enderlin est un vrai pro…pagandiste
au service du narratif et des intérêts des ‘’palestiniens’’. Voilà donc l’individu
que France 2 a embauché en 1981 pour ‘’informer’’ ses téléspectateurs sur
le conflit proche-oriental !
5 commentaires:
Victor,
Article (dont voici le lien) sur rue 89 est une illustration du journalisme malhonnête à la française, un chef d'oeuvre de propagande et de déformation des faits , nons dits , présentation fallacieuse, description biaisée , bref un exemple condensé de la perversité de nos médias et la complicité de l'hypocrisie de la justice française.
Voir les commentaires égalemlent, on est dans une autre planète, la pravda c'était du biscuit à côté...
Rue 89"Affaire al-Dura : Philippe Karsenty essaye de prouver sa bonne foi"
Bader,
Ce genre de papier démontre surtout l'état mental de la France qui accepte et ne dit mot.
Je n'ai pas trouvé le lien dont parle Bader, et j'aimerais savoir de quoi vous parlez en mentionnant l'état mental de la France.
Justine
Justine,
Voici le lien:
http://www.rue89.com/2013/01/17/affaire-al-dura-philippe-karsenty-essaye-de-prouver-sa-bonne-foi-238691
La France accepte dorénavant comme normale toute critique d'Israël quelle qu'elle soit ! D'où son triste état !
Je trouve personnellement que la France n'accepte pas toutes les critiques, toutes les opinions.
Comme dans d'autres pays, les lois vont bientôt nous dire comment on peut penser.
Liberté ? Liberté !
Justine
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