Le sommet du groupe des 20 pays industrialisés et émergents s’est
achevé et le Président Français a tenu une conférence de presse à son issue.
Parmi plusieurs questions, la réponse à une d’entre elles, posée par un journaliste de l’AFP, vaut le
détour.
« (…) l'hypothèse d'une frappe préventive sur l'Iran
est nouvelle à l'ordre du jour. Est-ce que vous en avez parlé avec le Président
OBAMA et est-ce que c'est une perspective qui vous inquiète ? »
Voici la réponse de Nicolas Sarkozy :
« Frappe préventive, je ne sais même pas ce que cela
veut dire. Le comportement de l'Iran et cette volonté obsessionnelle
d'acquisition du nucléaire militaire est en violation de toutes les règles
internationales. Et la France condamne, mais condamne fermement le non-respect
par l'Iran des règles internationales. Frappe préventive, vous y allez vite !
Cela ne se passe pas comme cela ! Il y a le dialogue, quand le dialogue
n'aboutit pas, il y a les sanctions, quand les sanctions ne suffisent pas, on
fait encore des sanctions (…)» (sic).
Et après la deuxième série de sanctions…une troisième ?
Il est vrai que l’Iran n’est pas la Côte d’Ivoire ni la Lybie,
pays où la France est intervenue et dont nul n’osera vanter leurs
qualités militaires ! L’Iran en revanche, bien que pays en quête
permanente du nucléaire militaire représentant un danger certain pour la
planète, est une théocratie gorgée d’or noir, qui n’aura aucune hésitation à
fermer ses puits, à enflammer le détroit d’Ormuz où passe près de trente
pourcent du commerce mondial du pétrole, les puits des pays voisins et, voire,
à expédier quelques dizaines de tarés d’Allah au sein des peuples qui oseront
venir le freiner dans ses démarches.
Face à ce constat, l’aveu de faiblesse de Nicolas Sarkozy
est un encouragement pour les Ayatollahs à poursuivre leurs recherches nucléaires
et à faire fi des bravades françaises. Chacun connaît leurs inefficacités à
démettre un dictateur de son poste. L’exemple de l’Irak de Saddam
Hussein narguant les instances internationales entre 1991 et l’intervention
militaire des USA en est la plus belle démonstration !
La France se contentera donc de sanctions jusqu’à
plus soif.
Sauf, nous dit la suite de sa réponse, « si Israël était
menacée dans son existence, la France ne resterait pas les bras croisés, parce
que nous considérons que l'existence d'Israël, après ce qui s'est passé pendant
la Seconde Guerre mondiale, c'est un fait politique majeur du XXe siècle, et
nous ne sommes pas prêts à transiger ».
Si les Israéliens apprécient cette sollicitude, ils
ne peuvent cependant négliger que la France, de droite comme de gauche,
s’est inscrit et s’inscrit encore en permanence dans les instances
internationales en contre de leur état et de leurs intérêts défiant ainsi
toutes logiques. Ils n’oublient pas, non plus entre autre, que la résolution 1701
-devant mettre un terme à la deuxième guerre du Liban de 2006 et rédigée
de surcroît à l’initiative de ce pays, devait interdire toutes présences du Hezbollah
en dessous du fleuve Litani et garantir son désarmement. Nul n’ignore à
ce jour que ce groupe terroriste n’a jamais été mieux armé que depuis ce
conflit, ni que des dizaines de dépôts d’armes se situent aujourd’hui à
quelques encablures de la frontière internationale israélo-libanaise malgré la
présence de plusieurs centaines de militaires français au sein de la Force
Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).
Une présence qui lorsqu’elle fut attaquée directement par le
Hezbollah vit le Président français menacer… d’en retirer
ses troupes !
Une ‘’menace’’ particulièrement instructive pour le parti de
D… qui saura comment agir au moment qu’il jugera opportun.
En conclusion, on ne peut douter que Nicolas Sarkozy
est, comme tous ses prédécesseurs, dans une posture politique « disproportionnée »
par rapport aux volontés et capacités réelles de son pays. Une attitude qui
encourage vivement Israël à faire fi, lui aussi, des vantardises
françaises et à ne compter que sur ses propres forces.
4 commentaires:
Victor,
Votre article est empreint de justesse et dénote bien de la "volonté - non volonté" de l'international de s'investir réellement face à cet état qui ne cesse pour sa part de faire la nique à l'occident. N'hésitez pas à aller "flâner" du côté de mon dernier roman "Et si..?"(Edilivre) où ces pieds de nez iraniens de-même que des exemples allant jusqu'à une folie flagrante sont décrits.Merci.
Un seul mot: plaisanterie.
Oui Nicolas Sarkozy sera garant de la sécurité d'Israël, le jour où on n'aura plus besoin de pétrole.
Il faut pas oublier la position de la France - une capitulation à Munich et en suite le gouvernement de Vichy.
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