L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, a décidé de mener une charge politique publique « pour interpeller directement le président américain avec un livre en forme de signal d'alarme ». Dans une entrevue au journal Le Devoir.com intitulée « Une paix encore possible, mais... » il précise sa vision pessimiste du futur si rien n’est entrepris pour imposer la paix.
Selon lui, « Le plus frustrant dans le conflit palestinien, c'est que la solution est évidente et qu'on la connaît presque dans les moindres détails. (…) Trente ans de négociations ont préparé le terrain ». (Trente ou seize années ?)
Quelle est donc, à ses yeux, cette « solution évidente » qui fut refusée, jusqu’à ce jour, par tous les protagonistes passés et présents du conflit ? Y compris par ses amis politiques lorsqu’ils étaient au pouvoir.
« On sait qu'il faudra rétrocéder pratiquement 100 % de la Cisjordanie, en ne gardant que quelques blocs de colonies en échange de territoires israéliens. On sait qu'il faudra diviser Jérusalem selon le principe énoncé par Clinton: ce qui est juif à Israël, ce qui est arabe aux Palestiniens. On sait qu'il n'y aura pas de retour massif des réfugiés palestiniens, que ce sera réglé par une compensation et peut-être un nombre symbolique de retours sur une base humanitaire. On sait que l'État palestinien sera démilitarisé et qu'il faudra négocier avec les Syriens et concéder le Golan. Enfin, une Convention palestinienne devra proclamer immédiatement l'État palestinien qui sera aussitôt reconnu par la communauté internationale. Cela rendra toute occupation illégitime. Tout cela est bien connu.»
Cette solution est si ‘’évidente’’ qu’elle interpelle pourtant, sur plusieurs points, tout quidam un tantinet impatient d’un règlement juste et durable.
Il est inutile de s’étaler ici sur le pourcentage qui sera cédé au nouvel état de ‘’Palestine’’. La très grande majorité du peuple israélien a, depuis fort longtemps, intégré le fait d’une cessation. Quitte, pour cela, échanger des territoires 1 pour 1. La véritable question est plutôt de savoir si l’état en devenir sera ou non Judeirein. Droit de l’homme juif oblige.
Pour ce qui est de Jérusalem, notez que l’ex-ambassadeur garde le silence total sur la vielle ville. A croire que sur ce point, la solution n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Si beaucoup d’Israéliens sont prêts à se séparer de ses quartiers arabes, une toute petite minorité est prête à sacrifier la cité de David, et donc le premier lieu saint du judaïsme, sur l’autel d’une paix à tout prix. Elie Barnavi en fait il partie ?
Mais là n’est pas encore le plus surprenant.
Ce qui interpelle principalement est le fait, ingéré par ce dernier et ses amis politiques, d’un retour programmé d’un nombre de ‘’réfugiés’’ au sein même d’Israël sur, dit-il, une ‘’base humanitaire’’. Faut-il vraiment, pour être considéré comme geste humanitaire, que ce retour soit une obligation faite au pays hôte lors de la signature d’un traité de paix ? Doit-il être également quantifié avant la signature de cette Paix ? Les noms des ‘’réfugiés’’ doivent ils être négociés et précisés ?
Mais au-delà de toutes ces questions très terre-à-terre, Israël est il tenu d’accepter cette exigence ? Pour ce qui concerne la très grande majorité des Israéliens c’est non ! La création d’un état de ‘’Palestine’’ devant servir à cela.
Sans oublier pour autant, que cette acceptation formelle d’un ‘’retour humanitaire’’ quantifié sera, à n’en pas douter, considérée par la partie adverse comme une reconnaissance de la faute originelle de la renaissance d’Israël. Ainsi, sera oublié et enterré définitivement le refus arabo-musulman de 1948 de deux états côte à côte.
Autre point Barnavien ‘’évident’’, mais qui soulève pourtant quelque interrogation côté arabe. « L’état palestinien sera démilitarisé ». C’est ce qu’exige également le Premier ministre actuel Benjamin Netanyahou. Il ne semble pas cependant que l’Autorité Palestinienne soit enchantée à l’énoncé de cette exigence incontournable !
Pour Elie Barnavi, « tout cela est bien connu ». Ces quelques points et d’autres qui, à ce jour, n’ont nullement permis la signature d’un traité de paix définitif.
Mais à qui la faute ?
Est-ce celle d’Itshak Rabin (z’’l) pour avoir signé les accords d’Oslo ? De Shimon Pérès prenant sa suite ? Celle d’Ehud Barak, prêt -lors des discussions à Camp David- à toutes ces concessions ? Celle, peut-être d’Ehud Olmert accompagné de Tsippi Livni prêts, tous deux, à de « douloureuses concessions », y compris à Jérusalem, lors des négociations d’Annapolis ?
Et si la faute était due tout simplement aux ‘’Palestiniens’’ refusant, jusqu’à ce jour, de reconnaître le droit du peuple juif à s’autodéterminer sur sa terre ancestrale ?
De tout cela, on ne peut conclure que tant que des Israéliens célèbres à travers la planète, désireux de vendre leur ‘’création philosophique’’ tiendront un tel discours, aucune paix ne pourra être acceptée par les adversaires d’Israël. De même tant que des organisations israéliennes, financées par l’étranger, imposeront des condamnations systématique de leur pays.
Pourquoi les ‘’Palestiniens’’ se priveraient-ils d’une telle aide ?
Selon lui, « Le plus frustrant dans le conflit palestinien, c'est que la solution est évidente et qu'on la connaît presque dans les moindres détails. (…) Trente ans de négociations ont préparé le terrain ». (Trente ou seize années ?)
Quelle est donc, à ses yeux, cette « solution évidente » qui fut refusée, jusqu’à ce jour, par tous les protagonistes passés et présents du conflit ? Y compris par ses amis politiques lorsqu’ils étaient au pouvoir.
« On sait qu'il faudra rétrocéder pratiquement 100 % de la Cisjordanie, en ne gardant que quelques blocs de colonies en échange de territoires israéliens. On sait qu'il faudra diviser Jérusalem selon le principe énoncé par Clinton: ce qui est juif à Israël, ce qui est arabe aux Palestiniens. On sait qu'il n'y aura pas de retour massif des réfugiés palestiniens, que ce sera réglé par une compensation et peut-être un nombre symbolique de retours sur une base humanitaire. On sait que l'État palestinien sera démilitarisé et qu'il faudra négocier avec les Syriens et concéder le Golan. Enfin, une Convention palestinienne devra proclamer immédiatement l'État palestinien qui sera aussitôt reconnu par la communauté internationale. Cela rendra toute occupation illégitime. Tout cela est bien connu.»
Cette solution est si ‘’évidente’’ qu’elle interpelle pourtant, sur plusieurs points, tout quidam un tantinet impatient d’un règlement juste et durable.
Il est inutile de s’étaler ici sur le pourcentage qui sera cédé au nouvel état de ‘’Palestine’’. La très grande majorité du peuple israélien a, depuis fort longtemps, intégré le fait d’une cessation. Quitte, pour cela, échanger des territoires 1 pour 1. La véritable question est plutôt de savoir si l’état en devenir sera ou non Judeirein. Droit de l’homme juif oblige.
Pour ce qui est de Jérusalem, notez que l’ex-ambassadeur garde le silence total sur la vielle ville. A croire que sur ce point, la solution n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Si beaucoup d’Israéliens sont prêts à se séparer de ses quartiers arabes, une toute petite minorité est prête à sacrifier la cité de David, et donc le premier lieu saint du judaïsme, sur l’autel d’une paix à tout prix. Elie Barnavi en fait il partie ?
Mais là n’est pas encore le plus surprenant.
Ce qui interpelle principalement est le fait, ingéré par ce dernier et ses amis politiques, d’un retour programmé d’un nombre de ‘’réfugiés’’ au sein même d’Israël sur, dit-il, une ‘’base humanitaire’’. Faut-il vraiment, pour être considéré comme geste humanitaire, que ce retour soit une obligation faite au pays hôte lors de la signature d’un traité de paix ? Doit-il être également quantifié avant la signature de cette Paix ? Les noms des ‘’réfugiés’’ doivent ils être négociés et précisés ?
Mais au-delà de toutes ces questions très terre-à-terre, Israël est il tenu d’accepter cette exigence ? Pour ce qui concerne la très grande majorité des Israéliens c’est non ! La création d’un état de ‘’Palestine’’ devant servir à cela.
Sans oublier pour autant, que cette acceptation formelle d’un ‘’retour humanitaire’’ quantifié sera, à n’en pas douter, considérée par la partie adverse comme une reconnaissance de la faute originelle de la renaissance d’Israël. Ainsi, sera oublié et enterré définitivement le refus arabo-musulman de 1948 de deux états côte à côte.
Autre point Barnavien ‘’évident’’, mais qui soulève pourtant quelque interrogation côté arabe. « L’état palestinien sera démilitarisé ». C’est ce qu’exige également le Premier ministre actuel Benjamin Netanyahou. Il ne semble pas cependant que l’Autorité Palestinienne soit enchantée à l’énoncé de cette exigence incontournable !
Pour Elie Barnavi, « tout cela est bien connu ». Ces quelques points et d’autres qui, à ce jour, n’ont nullement permis la signature d’un traité de paix définitif.
Mais à qui la faute ?
Est-ce celle d’Itshak Rabin (z’’l) pour avoir signé les accords d’Oslo ? De Shimon Pérès prenant sa suite ? Celle d’Ehud Barak, prêt -lors des discussions à Camp David- à toutes ces concessions ? Celle, peut-être d’Ehud Olmert accompagné de Tsippi Livni prêts, tous deux, à de « douloureuses concessions », y compris à Jérusalem, lors des négociations d’Annapolis ?
Et si la faute était due tout simplement aux ‘’Palestiniens’’ refusant, jusqu’à ce jour, de reconnaître le droit du peuple juif à s’autodéterminer sur sa terre ancestrale ?
De tout cela, on ne peut conclure que tant que des Israéliens célèbres à travers la planète, désireux de vendre leur ‘’création philosophique’’ tiendront un tel discours, aucune paix ne pourra être acceptée par les adversaires d’Israël. De même tant que des organisations israéliennes, financées par l’étranger, imposeront des condamnations systématique de leur pays.
Pourquoi les ‘’Palestiniens’’ se priveraient-ils d’une telle aide ?
4 commentaires:
la tristesse de voir l'ex-ambassadeur suivre les traces de l'ex-president de la knesset tient surtout dans sa vision des israeliens, etres irresponsables qui ne savent pas ce qui leurs feraient du bien... et l'appelle a l'amerique comme sujet etrangers plus conscient des actions à entreprendre que les israeliens eux-memes.
sauf que en cas d'eureure ce snt les israeliens ° en payer les frais.
C'est cette vision abetissante d'un pauvre pays irresponsable qui fait mal à voir dans les yeux de barnavi. Il est tombé bien bas, gageons qu'avec ces positions, il gagneras plein de trés interessants passages à la radio et la Tv.
de la trsitesse de devoir se defendre des palestiens, des arabes, des perses, de l'extreme gauche, de l'antisémitisme et.... des juifs renegats
super analyse comme d'habitude !!
mais correction :céder implique cession et non cessation .
shalom
@Anonyme,
Effectivement! Triste ambassadeur.
@Emmanuel
Merci pour la correction
La véritable question est si nous est-il clair oui ou non que nous sommes en guerre. Et que cette guerre est contre un ennemi bien identifié qu’on appelle couramment le III Totalitarisme des temps modernes, un nom qui n’est autre que la structuration d’une idéologie fasciste-religieuse hissée au niveau de régime dans le monde musulman : l’islamisme radical. Si ce point ne nous est pas clair, le discours s’arrête ici et on passe en revue à la page historique depuis la période hitlérienne et de sa montée en terre arabe. Si en revanche nous avons bien présent tout ça et que en plus nous nous rappelons que les choses se sont terriblement corsées depuis le 11 septembre 2001, alors nous avons la bonne perspective pour juger de nos chances de paix. Cette paix inévitablement passe par une autre question qui est d’ailleurs au cœur du livre d’Elie Barnavi : est-il raisonnablement pensable, acceptable, que les quelques colons juifs et ce petit morceau de terre qui est Israël soit à la fois la seule et unique raison d’un gigantesque mouvement de soumission fasciste-religieuse qui vise depuis des décennies le monde entier, en commençant par les 1.3 milliards d’arabes et qui se donne pour objectif le débordement partout ailleurs ? Si oui, alors j’invite ces « optimistes descendus avec la pluie » à regarder l’étendue de leur monde et de la terre d’Israël, de compter la totalité de leur population en la rapportant à celle juive. Cette dernière fait : 0.005% du total ! Donc, il n’est pas raisonnable. Si en revanche c’est non, comment peut-on à ce point accepter ce qui nous dit Elie Barnavi : « Ce qui me semble plus inquiétant est l’évolution des mentalités, des deux côtés de la barricade : l’évidente confessionnalisation du conflit, autrement dit sa transformation en un affrontement d’essence religieuse ». Ce n’est pas possible car ce conflit est depuis longtemps en cours de façon unilatérale, celle qui conduit l’islamisme radical. Donc cette formulation est fausse.
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