La lecture du discours de David Grossman, lors de la dernière cérémonie à la mémoire d’Itzhak Rabin (z’’l), me laisse une étrange impression. Il ne fait aucun doute que cet écrivain israélien célèbre à travers le monde de par ses livres, mais aussi pour ses prises de positions en faveur du « camp de la paix », aime Israël. Tout comme moi, et beaucoup d’autres, sans que l’on soit, pour autant, ‘’classé’’ dans ce camp par ceux qui ‘’détiennent’’, évidemment, la vérité.
Ce qui me chagrine dans ce texte, c’est la part de naïveté qui émerge. A vouloir à tout prix la Paix, ne finit on pas par avoir la guerre ? L’histoire récente d’Israël nous le confirme tous les jours. Mais malgré cela, David Grossman continue à croire en un partenaire au sein du monde arabe, qu’il soit ‘’Palestinien’’ ou Syrien.
Lors de ce discours, il a adjuré le Premier Ministre Ehud Olmert, aux fins de trouver une solution à la situation actuelle, à s’adresser aux « Palestiniens, par dessus la tête du Hamas, à leurs modérés qui, comme vous et moi, s’opposent au Hamas et à ses actes.(…) ».
Leurs ‘’modérés’’ sont ils majoritaires pour pouvoir croire que la solution au conflit peut être, à travers eux, ainsi trouvée ? Si oui, peut on imaginer qu’aucun Premier ministre depuis Rabin (z’’l) n’a eu la volonté d’y mettre un terme définitif ? Cela serait un peu court. Ehud Barak, par les négociations à Camp David, a t-il fait autre chose que d’encourager les ‘’modérés palestiniens’’ ? Ariel Sharon, par l’évacuation de la bande de Gaza et de quatre implantations en Samarie a t-il exacerber autant ces ‘’modérés’’ pour qu’ils élisent majoritairement à la tête de l’Autorité palestinienne une organisation crée dans l’unique dessein d’éradiquer un état souverain et légitime ?
Croire autant en la force de ces ‘’modérés’’, n’est il pas tout simplement naïf de la part d’un individu qui se veut intellectuel ?
Un autre paragraphe de ce discours me laisse interdit. Celui concernant la Syrie. « (…) Donc, si le Président Assad déclare que la Syrie veut la paix, même si vous ne le croyez pas, même si nous sommes tous méfiants à son égard, vous devez lui proposer une rencontre, et le jour même. N’attendez pas même un seul jour (…) ».
Qui peut vraiment assurer, sans totalement se ridiculiser, la réalité de la volonté de paix syrienne ? Pour parler de paix, suffit il seulement d’affirmer son intention ou faut il, pour le moins, donner des preuves concrètes de son nouvel engagement ? Faut il qu’un pays, à l’envie irrationnelle de vivre en paix, s’engage en des négociations sans avoir, auparavant, des certitudes quant aux sérieux du partenaire ?
Faut il donc, toujours, continuer à faire l’autruche et négliger l’expérience acquise ? David Grossman était, à n’en pas douter, un chaud partisan du retrait total du Liban, selon les directives onusiennes, en l’an 2.000. Six années plus tard, une deuxième guerre du Liban a éclaté pour la simple raison que l’envie d’éradiquer Israël a été plus forte que celle de construire un avenir aux enfants du sud de ce pays voisin. De par cette nouvelle confrontation, l’écrivain y a perdu son fils Uri (z’’l), et le pays que nous avons en commun, que nous aimons ardemment mais différemment, a perdu un enfant de plus. Un Juif et un Israélien que ces hordes de tarés d’Allah n’auront plus sur leur chemin du Djihad mondial.
Cela, il me semble, David Grossman ne l’a pas encore compris. Que lui faut il donc, ainsi qu’à ceux qui le suivent, pour comprendre que pour faire la paix il faut être tout simplement deux. Et qu’en attendant, Israël se doit d’imposer sa force afin de protéger, autant que faire se peut, ses citoyens. Tout autre attitude conciliante nous entraînera, malheureusement, vers d’autres deuils et non pas vers une vie meilleure pour les nôtres.
Ce qui me chagrine dans ce texte, c’est la part de naïveté qui émerge. A vouloir à tout prix la Paix, ne finit on pas par avoir la guerre ? L’histoire récente d’Israël nous le confirme tous les jours. Mais malgré cela, David Grossman continue à croire en un partenaire au sein du monde arabe, qu’il soit ‘’Palestinien’’ ou Syrien.
Lors de ce discours, il a adjuré le Premier Ministre Ehud Olmert, aux fins de trouver une solution à la situation actuelle, à s’adresser aux « Palestiniens, par dessus la tête du Hamas, à leurs modérés qui, comme vous et moi, s’opposent au Hamas et à ses actes.(…) ».
Leurs ‘’modérés’’ sont ils majoritaires pour pouvoir croire que la solution au conflit peut être, à travers eux, ainsi trouvée ? Si oui, peut on imaginer qu’aucun Premier ministre depuis Rabin (z’’l) n’a eu la volonté d’y mettre un terme définitif ? Cela serait un peu court. Ehud Barak, par les négociations à Camp David, a t-il fait autre chose que d’encourager les ‘’modérés palestiniens’’ ? Ariel Sharon, par l’évacuation de la bande de Gaza et de quatre implantations en Samarie a t-il exacerber autant ces ‘’modérés’’ pour qu’ils élisent majoritairement à la tête de l’Autorité palestinienne une organisation crée dans l’unique dessein d’éradiquer un état souverain et légitime ?
Croire autant en la force de ces ‘’modérés’’, n’est il pas tout simplement naïf de la part d’un individu qui se veut intellectuel ?
Un autre paragraphe de ce discours me laisse interdit. Celui concernant la Syrie. « (…) Donc, si le Président Assad déclare que la Syrie veut la paix, même si vous ne le croyez pas, même si nous sommes tous méfiants à son égard, vous devez lui proposer une rencontre, et le jour même. N’attendez pas même un seul jour (…) ».
Qui peut vraiment assurer, sans totalement se ridiculiser, la réalité de la volonté de paix syrienne ? Pour parler de paix, suffit il seulement d’affirmer son intention ou faut il, pour le moins, donner des preuves concrètes de son nouvel engagement ? Faut il qu’un pays, à l’envie irrationnelle de vivre en paix, s’engage en des négociations sans avoir, auparavant, des certitudes quant aux sérieux du partenaire ?
Faut il donc, toujours, continuer à faire l’autruche et négliger l’expérience acquise ? David Grossman était, à n’en pas douter, un chaud partisan du retrait total du Liban, selon les directives onusiennes, en l’an 2.000. Six années plus tard, une deuxième guerre du Liban a éclaté pour la simple raison que l’envie d’éradiquer Israël a été plus forte que celle de construire un avenir aux enfants du sud de ce pays voisin. De par cette nouvelle confrontation, l’écrivain y a perdu son fils Uri (z’’l), et le pays que nous avons en commun, que nous aimons ardemment mais différemment, a perdu un enfant de plus. Un Juif et un Israélien que ces hordes de tarés d’Allah n’auront plus sur leur chemin du Djihad mondial.
Cela, il me semble, David Grossman ne l’a pas encore compris. Que lui faut il donc, ainsi qu’à ceux qui le suivent, pour comprendre que pour faire la paix il faut être tout simplement deux. Et qu’en attendant, Israël se doit d’imposer sa force afin de protéger, autant que faire se peut, ses citoyens. Tout autre attitude conciliante nous entraînera, malheureusement, vers d’autres deuils et non pas vers une vie meilleure pour les nôtres.
1 commentaire:
Je partage vôtre avis et dans le droit fil de ce que vous énoncez, je vous adresse un édito récent de D.Grossman, dans le Yediot Aharonot
D’abord, négocions avec le Hamas
Toute l’énergie d’Israël a été accaparée par l’occupation des Territoires palestiniens, souligne l’auteur de L’Enfant zigzag. Pourtant, d’autres menaces le guettent…
Plus Israël s’enlise dans sa lutte contre le Hezbollah, plus il devient évident que le conflit avec les Palestiniens l’a épuisé et a affaibli son pouvoir de dissuasion dans des proportions intolérables. Cela a été dit à de nombreuses reprises, mais nous ne pouvons plus en ignorer les conséquences : pendant des dizaines d’années, Israël a sacrifié son sang et son économie à un conflit avec les Palestiniens qui a accaparé l’essentiel de la réflexion et des débats nationaux. Pensez à toutes ces heures qu’ont perdues les soldats à apprendre comment éloigner bébés et adolescents sanglotants avec douceur mais fermeté, au lieu d’apprendre à combattre des groupes armés comme le Hezbollah.
Je suis un homme ordinaire, ne disposant d’aucune source d’information autre que les médias classiques. Mais je suis inquiet : que ferons-nous le jour où il nous faudra vraiment nous battre, quand nous serons face à une menace plus grande et plus complexe que tout ce que nous avons connu jusque-là, et que notre armée, pour avoir consacré des décennies à l’occupation, ne sera pas prête ?
Tsahal a passé toutes ces années à se heurter aux civils palestiniens et aux colons. Toutes ces années, le pays a versé son sang pour l’occupation, ses avatars, ses illusions. L’occupation est devenue le plus grand projet national, économique et identitaire auquel Israël se soit jamais attelé.
Le conflit actuel rend plus urgente encore la signature d’un accord avec les Palestiniens. Il faut mettre fin à l’occupation, non parce que cela sera “positif pour les Palestiniens”, mais parce que c’est le seul moyen pour Israël de revenir rapidement à la politique militaire et diplomatique qui siée à un pays aussi fragile. Mais ne nous y trompons pas : cela ne nous vaudra l’amitié de personne au Moyen-Orient. Israël restera aux yeux de la plupart des pays arabes une greffe étrangère à la région.
Toutefois, un accord acceptable avec les Palestiniens apaiserait le feu dans la plupart de nos zones de conflit, permettrait à Israël de guérir ses blessures nationales et rappellerait aux Israéliens ce pour quoi il vaut vraiment la peine qu’ils se battent.
Est-il donc farfelu de pronostiquer que, si nous ne trouvons pas rapidement une solution, même partielle, au conflit avec les Palestiniens, nous finirons dans quelques années par regretter le Hamas d’aujourd’hui, un groupe avec lequel il nous est encore possible d’arriver à un accord, ce que ne cesse d’ailleurs de demander Ismaïl Haniyeh ?
Les actes de guerre cruels du Hezbollah ont conduit beaucoup d’Israéliens à penser que les deux fronts sur lesquels combattait leur pays n’étaient en fait qu’une seule et même menace sur son existence. Mais, alors que le Hezbollah se voue à la destruction d’Israël, la plupart des Palestiniens ont fini, peut-être de mauvaise grâce, par accepter l’existence de l’Etat hébreu et la nécessité de découper le territoire qu’ils partagent avec nous.
Les peuples israélien et palestinien ont dans leur grande majorité compris que leurs destins étaient indissociables. Tous deux ont clairement intérêt à trouver un accord et à s’engager sur quelques principes fondamentaux. Car il ne fait plus de doute, ni pour les uns ni pour les autres, qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit.
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