mardi 18 mars 2014

Pourquoi Abbas pense que l’État juif est un ‘’mythe délirant "

Ci-dessous un article d’Itamar Marcus, responsable du site PALWATCH qui est un observatoire des médias palestiniens. 

Merci à Jean-Pierre Ledo pour la traduction Google améliorée.

Lire l’article en version anglaise « Why Abbas thinks Jewish state is a 'delusional myth'»

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La demande de Netanyahu et le refus de l'Autorité palestinienne (AP) de reconnaître Israël comme un Etat juif ne sont clairement pas juste un bémol sur la sémantique.

Suite à la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahou, le refus du Président de l'AP Mahmoud Abbas de reconnaître Israël comme un Etat juif est un obstacle majeur qui bloque tout progrès vers un accord entre Israël et l'Autorité palestinienne. Le Jerusalem Post a rapporté cette semaine que le Secrétaire d'Etat américain John Kerry pense que la demande d'Israël est une erreur. La question est : Pourquoi les deux côtés sont préoccupés par ce qui est déjà internationalement accepté ?

Dès 1917, la Déclaration Balfour a appuyé la création d'un ‘’foyer national pour le peuple juif ". En 1922, la Société des Nations avait confirmé le mandat britannique d'établir « un foyer national juif », et la résolution 181 de l'ONU en 1947 avait recommandé la création d'un « État juif ».

Tant d'années après la fondation d'Israël, conséquence de ce processus international qui anticipa l’Etat juif, pourquoi Israël demande-t-elle et l'Autorité palestinienne refuse-t-elle la reconnaissance d’une telle évidence ?

Une déclaration récente par Abbas jette la lumière sur la raison pour laquelle la reconnaissance de l’A.P est essentielle pour une paix authentique et pourquoi le président de l'AP refuse de la lui accorder. Dans un discours prononcé au Maroc, Abbas définit l'histoire juive à Jérusalem comme un « mythe délirant » et affirme qu'Israël essaie d'inventer une histoire juive " par la force brutale. " (PA officiel TV 17 Janvier 2014).

Abbas a une longue tradition de négation de  l'histoire juive. Dans un autre entretien, il décrit l'histoire juive à Jérusalem comme « illusions et légendes » et désigne le Temple juif à Jérusalem comme un «  prétendu Temple », expression que l’AP utilise pour nier qu'il ait jamais existé. (Al -Hayat Al- Jadida , le 22 Août 2012).

Le refus d'Abbas de reconnaître l'Etat juif n'est pas seulement son problème personnel, car il est un élément fondamental de la politique de l’AP  qui consiste à nier l'histoire juive, en particulier à Jérusalem.

À de nombreuses occasions quand les découvertes archéologiques avec des symboles juifs et des textes en hébreu ont été découverts, illustrant divers moments de l'histoire juive en Israël, l'Autorité palestinienne se hâta de dire aux Palestiniens qu'Israël avait inventé l'histoire, l’avait déformé, voire même avait introduit ces éléments découverts. Lorsque par exemple, les archéologues israéliens découvrirent l'année passée des objets en or avec des symboles juifs, comme une menorah et un shofar, trouvé à 50 mètres du Mur Occidental à Jérusalem (dit ‘’Mur des Lamentations’’), l'ancien Premier ministre PA Ahmed Qoreï en nia immédiatement l'authenticité à la télévision officielle de l'AP : « Je pense que tout cela est un faux, falsification de la vérité. C'est tout une tentative de faire des réclamations. Ils n'ont rien trouvé ». (PA TV officielle, 11 Septembre 2013).

Que faut-il comprendre, sinon que la reconnaissance d’Israël comme un Etat juif par l'Autorité palestinienne n'est pas une simple formalité, car elle est en fait le fondement d'une politique globale visant à refuser des milliers d'années d'histoire juive en Israël, et à nier ainsi le droit d'Israël à exister. Et même si avec les accords d'Oslo en 1993 l'OLP a reconnu l'existence d'Israël, l'Autorité palestinienne fait le distinguo entre la ‘’reconnaissance qu'Israël existe’’ et le ‘’droit d'Israël à exister’’.

L'ambassadeur de l'Autorité palestinienne en Inde, Adli Sadeq, a expliqué que les Israéliens qui croient que le PA reconnaît le droit d'Israël à exister se font des illusions: « [les Israéliens] se trompent, en supposant que le Fatah les accepte et reconnaît le droit de leur État d'exister ... Il n'y a pas deux Palestiniens qui sont en désaccord sur le fait qu'Israël existe, et la reconnaissance de celle-ci est redire des évidences. Mais la reconnaissance de son droit à exister, c'est autre chose, bien différent de la reconnaissance de son existence ». (Al -Hayat Al- Jadida, le 26 Novembre 2011).

Les enfants palestiniens sont également sensibilisés à la distinction entre l'existence et le droit d'exister d’Israël. Comme un manuel scolaire officiel de l'AP l’enseigne : « La guerre de Palestine [en 1948 ] s'est terminée par une catastrophe sans précédent dans l'histoire , lorsque les bandes sionistes ont volé la Palestine ... et établi le soi-disant Etat d'Israël ». (Langue arabe, de l'analyse, de la littérature et de la critique, 12e année, publié par le ministère de l'Éducation PA) .

Et la TV palestinienne enseigne aux enfants de 8 ans que tout Israël est « terres occupées » depuis 1948 - et cette situation n'est que temporaire : « Nous n'oublierons jamais que nous avons des terres qui ont été occupées en 1948 qui nous reviendront un jour ». (PA TV officielle, le 23 Février, 2013).

Le refus d'Abbas de l'histoire juive et le refus de reconnaître Israël comme un Etat juif sont les fondements idéologiques pour les enseignements de l’AP pour qui l'existence de l'Etat d'Israël constituant un vol de « gangs sionistes » ne peut être que temporaire. Cette  rhétorique n'est pas celle de l'OLP à l'époque pré-Oslo. Il s’agit là de l'éducation et de l'endoctrinement actuels émanant de l’AP et ceci est l’obstacle le plus grave à un véritable processus de paix.

La demande de Netanyahu et le refus de l'Autorité palestinienne de reconnaître Israël comme un Etat juif ne sont clairement pas juste un bémol sur la sémantique, et la demande de Netanyahu est en fait une demande minimaliste. Toute reconnaissance de la part de l’AP – pour avoir un 'impact sur la paix - doit inclure la reconnaissance qu'Israël est la continuation de milliers d'années d'histoire juive et donc Israël a le droit d'exister. En outre, pour que ces déclarations soient plus que de simples embellissements à un nouvel accord sincère, elles doivent être immédiatement intégrées dans l'éducation des enfants PA et le discours public. Sans cela, la reconnaissance d'Abbas de l'Etat juif serait comme la reconnaissance d'Arafat d'Israël en 1993 : un ornement de sens pour un processus de paix trompeur régulièrement cité par l'AP pour créer une façade de sincérité.

La reconnaissance publique par l’AP et l'éducation de ses citoyens à voir Israël comme un Etat juif avec une histoire et le droit d'exister sont des nécessités absolues dans le cas où il existerait une population palestinienne acceptant Israël comme voisin et cherchant vraiment la paix. Insuffisante pour influer vers ce changement, la reconnaissance d'Abbas sur le plan diplomatique serait néanmoins une première étape nécessaire dans la bonne direction.

14 commentaires:

Marc a dit…

Israël continue et amplifie la colonisation et donc prouve qu'il ne veut pas aller plus loin dans les négociations. Inutile donc de parler d'autre chose. C'est fini.
Quelles possibilités maintenant ?
Marc

Victor PEREZ a dit…

Marc,

Depuis quand des bâtiments empêchent-ils le tracé de frontières ?

Ces bâtiments pourront devenir "palestiniens", restés israéliens dans un état "palestinien", voire même détruits.

En revanche, l'AP se refuse encore à reconnaître Israël comme étant l'état du peuple juif. Et tant que cette reconnaissance ne se fait pas, inutile de parler d'autre chose. Comme de la "colonisation" qui n'est qu'un prétexte de la propagande antisémite.

Anonyme a dit…

Bien sûr, les bâtiments ne sont pas peuplés, ils sont juste posés là. Ils servent à rien, c'est pour ça qu'Israël les a construit. Pour décorer.
La présence de ces populations ne changera rien à rien, bien entendu. Le poids des partis pro colon est une invention des nazislamistes.

L'extension territoriale et le peuplement par des israéliens de territoires n'appartenant pas à Israël est une propagande antisémite car il y avait des juifs en Judée il y a 3000 ans. (juif, Judée même origine)

L'encerclement de Jérusalem par des colonies en extension est une invention du fils d'Hitler.

Les frontières ne sont absolument pas une source d'achoppement. Ca aussi c'est de la propagande antisémite. Surtout pour Jérusalem. Ca ne pose aucun problème. Tout le monde est déjà d'accord.

Par contre si l'AP reconnait Israël comme "état du peuple juif", et non comme état légitime, la paix sera signée dans l'heure. Le Hamas, le djihad islamique et Tsahal feront pousser ensemble des fleurs dans le désert pour se les offrir, le miel coulera à flot et Ismail Hanniyeh deviendra apiculteur.

Franchement Marc, vous pourriez vous renseigner sur le conflit avant de faire le jeu des idiots utiles des antisémites islamo-fascistes qui font une nouvelle Shoah avec le nucléaire iranien.

antimarc

Marc a dit…

La colonisation n'est pas réelle ? Ce n'est que de la propagande antisémite ?
Ah ? C'est nouveau ! Il faudrait que j'aille voir sur place.
Marc

Victor PEREZ a dit…

Marc,

Par la même occasion, allez demander aux "palestiniens" leurs titres de propriétés afin qu"ils prouvent qu'ils ne colonisent pas eux aussi ces territoires nommés depuis des siècles mais aussi par la résolution 181 Judée et Samarie.

Et d'une pierre deux coups, poussez les à reconnaître le droit basique du peuple juif à disposer d'un état à eux. Ce droit que vous ignorez et qui gène votre réflexion toute faite.

Victor PEREZ a dit…

Antimarc,

Je ne sais pas ce que Marc aurait dû faire, mais pour ce qui vous concerne, vous auriez dû vous informer sur l'histoire, la vraie et non celle que vous avez apprise dans le livre de chevet du parfait idiot utile.

Il y avait des Juifs en Judée et en Samarie pas seulement il y a 3000 ans mais jusqu'en 1948. Date du nettoyage ethnique des Juifs par les Jordaniens.

Cela vous aurait évité d'être repris aussi facilement.

Quant au reste...Je n'ai pas de temps à perdre.

Marc a dit…

Victor, vous tournez en rond. Les habitants de la Cisjordanie doivent aussi avoir des droits.
Pour le reste, ça ne m'intéresse pas.
Marc

Victor PEREZ a dit…

Marc,

J'avais remarqué que les droits des Juifs ne vous intéressent pas !

Il était inutile de le préciser !

Anonyme a dit…

Mais bien entendu qu'il y a toujours eu des juifs en Judée et Samarie. En permanence. Dire que la majorité a été convertie de force à l'Islam pendant les occupations arabes et ottomanes ou que les sépharades y ont été accueillis au XV° siècle est une invention d'Hitler également.
Ceux qui osent dire que lors des croisades par exemple il n'y avait quasiment pas de juifs sur cette terre suite aux conversions et persécutions sont des antisémites patentés.


Alors imaginez donc si un historien osait compiler toutes ces recherches et d'autres comme la genèse des ashkénazes, il faudrait le brûler vif avant qu'il ne déclenche une nouvelle Shoah.

Ca doit être un truc comme ça que Marc a lu. Sinon il ne parlerait pas de colonisation mais de retour sur la terre ancestrale guidé par Dieu, l'Histoire, la morale et la légalité du mandat sui generis babylonien de -1919.
Terre qui était déserte en 48 quand des européens sont revenus recréer Israël sur la terre de leurs ancêtres.

Voilà la vraie histoire. Je me demande pourquoi la propagande télévisuelle ne relate pas ces faits pourtant si simples à comprendre par n'importe qui.

Je comprends pas pourquoi les arabes ne veulent pas admettre ça comme vérité toute pure. Alors que ça signerai la fin de tous les conflits de l'univers connu et inconnu.

antiantisémite

Victor PEREZ a dit…

Anti(anti)sémite, (il y a un nanti de trop),

Par votre commentaire vous confirmez qu'il y avait des Juifs sans discontinuer sur cette terre.

Merci ! je vous cite:

"Dire que la majorité a été convertie de force à l'Islam" (ce qui reste à prouver. Le dire c'est bien, le démontrer c'est mieux).

Ce qui laisse entendre, de toute façon, qu'il en restait encore.

"il n'y avait quasiment pas de juifs"

Quasiment n'est pas totalement.

Autre démonstration de votre cru qu'il y avait des Juifs de tout temps car tous n'ont pas été "convertis" de force ou par volonté.

Jérusalem, Tibériade ou encore Tsfat ont toujours été des villes à majorité juive.

De tout cela découle donc le droit absolu des Juifs de créer un pays sur LEUR terre.

Merci de votre coopération.

Autre chose !

Le plus parlant vous concernant est lorsque que vous parlez de l'histoire racontée sur "la genèse des ashkénazes" alors qu'une étude génétique a démontrée scientifiquement leurs parentés avec les Juifs de toute la planète.

Etude faite par des spécialistes de renom.

Comprenez vous pourquoi il y a un anti de trop dans votre pseudo ? J'en doute !

Venir dire ensuite qu'en " 48 des européens sont revenus recréer Israël" est la preuve par excellence de votre hostilité envers les Juifs (cette hostilité porte un nom) mais aussi envers la réalité.

De surcroît vous serez bien incapable de me démontrer que sur cette terre vivait un autre peuple que le Juif, ou différent de celui qui obtint 80% de la Palestine mandataire et qui se nomme la Jordanie.

De tout cela, si je peux me permettre un conseil. Jetez vos livres "d'histoire" à la poubelle.

Dernière chose ! inutile de revenir poster vos fadaises. D'autres vous ont précédés. Lisez mes réponses cela vous instruira.

Marc a dit…

"Les habitants de la Cisjordanie doivent aussi avoir des droits".

Tout est dans le septième mot, mais vous l'avez raté par inadvertance. Si vous ne lisez pas tout !

Marc

Victor PEREZ a dit…

Marc,

Si vous avez de arguments à porter au débat je suis prêt à les examiner. En revanche votre avis personnel m'indiffère.

Merci d'en tenir compte.

Marc a dit…

Vous ne vous intéressez donc qu'à l'avis des israéliens. Il fallait le préciser.
Vos arguments ne sont étayés que par l'histoire ou la religion. Ici, on est dans la vraie vie.
Mais je garderai donc mes opinions pour moi.
Marc

Victor PEREZ a dit…

Marc,

Faites donc ça ! Gardez votre avis pour vous. Et dès que vous aurez enfin un argument nous en discuterons.