lundi 28 octobre 2002

De la retenue, messieurs les Israéliens !

A l'attention de M. De Villepin
Ministre des affaires étrangères
République française

Monsieur,

Le 25 [octobre] dernier, votre porte-parole adjoint a demandé à Israël d'épargner les civils et d'avoir de la retenue lors des représailles à Jénine.

Ce communiqué me choque, car il suppose qu'Israël n'a pas de mesure, fait fi des vies, et n'agit qu’en représailles.

C'est mettre les juifs et les israéliens bien bas dans l'échelle de l'humanisme.

J'aurais tant aimé que la France nous inculquât ces mêmes valeurs tout au long de sa propre histoire, mais il est vrai que les juifs français étaient bâillonnés, voire, au mieux, malmenés en ces moments là.

Il aurait été nettement plus avisé de votre part de vous adresser ce même jour aux dirigeants russes.

118 morts civils, dont deux seulement par balles, et encore 150 autres en hospitalisation, dont 45 dans un état très grave.

Si l'assaut était amplement justifié, de la retenue aurait été la bienvenue.

Je vous laisse imaginer les termes de votre propre communiqué, ainsi que vos sanctions diplomatiques et économiques, si Israël avait seulement imaginé de se comporter de la sorte.

Mais il est vrai que la Russie et Israël sont deux pays différents, et les échanges commerciaux avec les Russes sont à prendre en considération.

J'aurais pourtant tant aimé vous voir défendre une résolution de l'ONU condamnant le "massacre de Moscou".

Respectueuses salutations.

jeudi 24 octobre 2002

Désinformation sans frontières

Selon Reporters sans frontières, Israël n'est pas la démocratie que l'on s'imagine. Dans son premier classement mondial de la liberté de la presse, Israël n'arrive que 92e, derrière... devinez qui ? - L'Autorité Palestinienne, qui est 82e !

Eh oui! c'est en Israël, selon Rsf, que l'on trouve un gouvernement qui exerce de fortes pressions sur les médias. Et dès que le reporter franchit les frontières de 1967, il peut enregistrer de "très nombreuses violations du pacte international relatif à la liberté de la presse", de la part des autorités israéliennes. "Des journalistes ont été malmenés, menacés, arrêtés, interdits de libre circulation, pris pour cible, blessés, privés de leur accréditation, ou encore expulsés."

Pour clore ce chapitre il ne manque que les "reporters assassinés" par Sharon. J'avais pourtant la conviction que les infos relayées par les médias internationaux étaient, en partie, d'origine israélienne.

En ce qui concerne l'AP, c'est grâce à "l'affaiblissement politique de l'autorité palestinienne" (merci Sharon!) que les atteintes au travail des journalistes se sont réduites.

Toutefois, si l'AP est mieux notée, c'est suite à la fermeture de quelques "médias d'opposition islamistes", ou encore à quelques "tentatives d'intimidations et d'agressions".

Vous en conviendrez, tout cela n'est rien en comparaison !

Mais il y a mieux.

Le Liban

Le pays où des médias sont fermés, car appartenant aux opposants à la Syrie, comme MTV, ou encore radio Nostalgie, et où d'autres sont inaugurés la veille du sommet de l'arabophonie (euh... francophonie) comme TV HEZBOLLAH. - Rsf le classe 56 e !

Quant à la France, elle est 11e.

Ce n'est pas Le Monde, Libération, l’AFP ou autre Nouvel Observateur - décorés du prix de la désinformation - qui s'en plaindront.

lundi 21 octobre 2002

Lettre à Jacques Chirac

Monsieur le Président

Tout président veut marquer de son empreinte l'histoire de son pays.

Le général DE GAULE nous a laissé, entre autres, l'appel du 18 JUIN et la constitution de la cinquième république.

Georges POMPIDOU, le centre culturel qui porte son nom.

Valery GISCARD D'ESTAING, la majorité à 18 ans, l'affaire des diamants de BOKASSA et les avions renifleurs.

François MITTERRAND, la retraite à 60 ans et les écoutes de l'Elysée.

Quant à vous, Monsieur le Président, nous nous souviendrons d'OSIRAK, de la dissolution de 1997, et de votre discours à l'assemblée parlementaire libanaise (face, parmi d'autres, à des représentants du HEZBOLLAH), qui réclame le retrait de l'armée syrienne de ce pays.

- La centrale nucléaire que vous avez vendu[e] à SADDAM HUSSEIN, OSIRAK - que certain n'hésitent pas à appeler OCHIRAK, afin que l'HISTOIRE n'oublie pas le nom du vendeur.

A la lecture des événements qui ont suivi, en IRAK, nous pouvons remercier Monsieur Menahem BEGIN, premier ministre israélien, qui a ordonné en 1981 sa destruction, avant sa mise en service.

Il a, par ce geste, bouleversé l'HISTOIRE de cette région, et vous permet aujourd'hui de jouer au grand pacificateur face aux E.U.

- Quant à votre discours qui lie le retrait des syriens du LIBAN, (selon les accords de TAIEF) […] à un règlement de la crise israélo- palestinienne, quel rapport ?

Croyez vous, Monsieur le Président, que l'héritier de la présidence syrienne va s'activer à ce règlement afin de libérer rapidement le Pays des Cèdres ?

Sans être devin ni expert, je suis certain que Bachar EL ASSAD va plutôt s'employer, via le HEZBOLLAH, à retarder cette échéance, en obligeant ISRAËL à se DÉFENDRE en occupant à nouveau la frontière.

J'aurais souhaité, Monsieur le Président, que vous aidiez les Libanais à recouvrer leur indépendance, et non pas à bénir indirectement leur occupation.

Il ne vous reste, Monsieur le président, qu'un peu plus de 4 années, afin que les Israéliens laissent enfin à la FRANCE un rôle important dans la signature d'un traité de paix, comme vous le souhaitez.

Il serait dommage que vous n'en profitiez pas [pour] permettre l'écriture de l'histoire avec un grand H.

Respectueuses salutations.

dimanche 20 octobre 2002

"Le Monde" les aime bien méchants, les Israéliens

Dans l'article de Stephanie le Bars « La cueillette d'olives en Cisjordanie de plus en plus périlleuse », du 21 octobre 2002, nous avons tous les ingrédients, de l'histoire de tout pays colonisateur.

...comme la FRANCE, par exemple.

Le colonisateur qui exploite, asservit, jette ou assassine les colonisés.

La transposition sur l'Etat d'ISRAËL du "mal être" de Mme Le Bars lui permet sans nul doute un [acte] expiatoire.

Quelques citations :

"L'un de ces raids armés (des colons israéliens) à coûté la vie à Hani Abdallâh Bani Mania, alors qu'il courait se mettre à l'abri ... [il]a été tué d'une balle dans le dos".

"Sur la colline opposée, un mirador défend... la colonie d'Itamar "

Viennent ensuite les témoignages des cueilleurs palestiniens, dont femmes et enfants (ne manquent plus que les vieillards ):

- "On n'a pas fait attention au bruit (de bottes ?) des colons ; c'est... quand ils ont commencé à tirer que l'on a réalisé ce qui se passait".

-"L'an dernier, ils avaient déraciné un millier de nos oliviers et empoisonné deux cents de nos moutons... et surtout ils veulent ... confisquer notre terre."

"Entre ici et Naplouse, sur 20 km, les champs sont abandonnés, car ils sont trop exposés aux descentes des colons"

"Ils ont frappé Salim avec la crosse de leur fusil, puis ont voulu lui fracasser la tête avec une pierre".

La résistance passive, telle est la défense adoptée par les villageois, qui malgré ces incidents n'envisagent pas de porter plainte, nous explique l'envoyée très spéciale du journal Le Monde.

Je n'ai rien inventé; tout est dit dans ce journal.

Si vous ne me croyez pas, allez donc le voler (surtout ne pas l'acheter, cela financerait un autre voyage de Stéphanie).