mercredi 27 décembre 2006

Mon pauvre Michel Rocard !

Lire du Rocard devient aussi dur pour l'entendement que de l’écouter parler. Est-ce l ‘âge ou bien le gauchisme ? Je ne saurai le dire. Mais il est temps, quoi qu’il en soit, qu’il cède sa place à d’autres afin qu’une compréhension honnête du conflit proche-oriental se fasse, enfin, dans l’esprit de ceux qui suivent, en toute confiance, les leaders du PS.

Dans une interview au journal Al-Ahram Hebdo, lors de son dernier passage au Caire, le rapporteur du Parlement européen sur « les réformes au monde arabe » affirme, au nom des membres de l’assemblée européenne : « Nous faisons très attention à nos relations avec la Palestine » !!!

S’il est, dorénavant, d’usage pour le débat public de dénommer les territoires de l’Autorité palestinienne du nom de « PALESTINE », de quelle autorité cet homme politique, étranger aux peuples en conflit, s’attribue le privilège de confirmer ce nom ? Attribuer ce nom au seul arabes de Palestine, n’est-ce pas voler une part d’histoire millénaire des Juifs de Palestine, devenus, depuis, Israéliens ? Il semblerait que Michel Rocard n’en a cure.

La suite de l’entretien est d’un meilleur cru pour les amateurs de discours politique peu ragoûtant. La réponse à la question du journaliste vaut d’être lu dans son intégralité :

Al-Ahram Hebdo: « L’Espagne, la France et l’Italie ont récemment lancé une initiative de paix au Proche-Orient qui appelle notamment à la tenue d’une conférence internationale. Mais Israël a rejeté cette initiative alors que Washington y a réservé un accueil glacial. Pourquoi l’Etat hébreu exprime-t-il toujours de fortes réticences à l’égard des initiatives européennes ? »

Michel Rocard : « Les Israéliens se sont surarmés et en faisant cela, ils font la même faute que les Américains, celle de ne pas avoir compris les leçons de la deuxième guerre mondiale, car il n’y a jamais rien de bon à attendre d’une guerre. Et la force peut détruire, elle ne peut jamais rien construire, surtout pas la paix. Le fait d’être ivre de puissance et d’être seul à l’avoir, si vous n’êtes pas très cultivé, enfant d’une longue histoire et grande pratique, vous allez toujours croire que vous pouvez imposer votre vision. Israël vit encore cette illusion, les Israéliens sont probablement dans la période où ils sont en train de comprendre leurs limites. C’était Sharon le premier général qui s’est retiré de la bande de Gaza car il ne pouvait plus la tenir. Et malheureusement, la tragédie est que le peuple palestinien, au moment où Israël se trouve acculé, ne peut plus tenir à cause du chômage et des conditions de vie insupportables. Il vit une crise humanitaire. Il a voté pour le Hamas qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël et à cause de cela toute possibilité de négociation reste bloquée en ce moment. Quant au rôle de l’Europe dans cette question, il faut dire que nous avons contribué à ce que se négocie ce partage de tâches élaboré par ce qu’on appelait le Quartette (Etats-Unis, UE, Onu et Russie). Pour le moment, le Quartette limite son rôle à essayer que le conflit ne s’étende pas à la région et moins encore au monde entier. Les propositions européennes s’inspirent de cela. Mais évidemment cela n’ira pas très loin aussi longtemps qu’Israël n’y croit pas. Reste que nous sommes toujours tenus par notre partage de rôles et dans celui-ci, c’est l’Europe qui pour 55 % finance la communauté palestinienne. Et nous avons l’impression en faisant cela de rendre un service, non seulement au peuple palestinien, mais même à la possibilité de la paix ».

Faut il vraiment répondre à ce tissu d’inepties ? Peut on croire que l’ex-Premier Ministre Français ne connaît pas, au mieux, les tenants et aboutissants de ce conflit ?

-Si l’on croît à cette possibilité, cela est triste pour la France, mais surtout pour l’Union Européenne dont il est un membre influent.

-Si l’on ne croît pas à cette possibilité, alors seule la haine et/ou le mépris d’Israël peut lui faire tenir ce langage. Rappelons nous que lors d’un précédent passage en Egypte, et lors d’une allocution, il y affirma, à peu près, que « la création de l’état d’Israël fut une erreur ».

A toutes fins utiles il faut savoir que le fait que « Les Israéliens se sont surarmés » ne les a jamais rendus « ivres de puissance » afin d’imposer « leur vision ». On demande les preuves du contraire. Des faits avérés, vérifiés et vérifiables, et non pas des gestes de tel ou tel plaqués indûment sur le dos d’un peuple en son entier comme le font, régulièrement, les ‘’experts’’ auto-désignés du conflit. La liste est, ardemment, attendue. En revanche, la Paix plus qu’honorable avec l’Egypte et la Jordanie sont des contre-exemples du discours tenu par ce triste personnage .

Quant aux ‘’Palestiniens’’ de la bande de Gaza, la crise humanitaire qu’ils subissent depuis le retrait unilatéral israélien est le fait d’avoir élu aussitôt des dirigeants préférant la poursuite de la lutte contre Israël jusqu’à son éradication complète et définitive, à la place de gestionnaires pour un territoire appelé à s’ouvrir à la paix et la prospérité. Ignorer ce « détail » c’est faire ouvertement le jeu des nazislamistes. On sait maintenant, précisément, à quel jeu joue Michel Rocard.

Avec de tel parlementaire européen, l’on comprend donc, aisément pourquoi Israël a toujours eu « de fortes réticences à l’égard des initiatives européennes ». Et, ajouterai-je, à l’égard des initiatives françaises. Car, la somme de la haine des Juifs, du mépris de leur droit à disposer d’un état régi selon leurs seuls desiderata, et des intérêts mercantiles procurant de substantiels profits a toujours été nocive à la défense des valeurs universelles et de celles des Droits de l’Homme qui régissent la société israélienne depuis son renouveau.

Le Juif et surtout l’Israélien, n’ayant pas -ou plus- ‘’vocation’’ à être le tribut de quiconque au service d’une idéologie partisane ou d’intérêts particuliers, gênent le déroulement d’un ‘’bon commerce’’. Qu’il soit dit qu’ils gêneront longtemps encore ces tristes individus.

samedi 16 décembre 2006

Science fiction ou testament ?

On fait tous le parallèle entre la période de la seconde guerre mondiale et l’époque présente. Si, jour après jour, cette comparaison se justifie, alors ceux qui connaissent l’histoire savent ce qui attend l’islamisme et particulièrement l’Iran nazie. Si la fin de ce régime honni réjouira tous les démocrates, cependant les temps qui nous attendent ont de quoi faire frémir les plus optimistes d’entre nous.

Ainsi, si nous serons des Israéliens ‘’chanceux’’, ma famille et moi-même passeront, en un instant, de l’état de touristes béats sur les plages de la Cote d’Azur ou de Miami à l’état d’apatrides à la recherche d’un toit dans un nouveau pays d’accueil. Une seule bombe nucléaire est, paraît il, nécessaire à la destruction de mon pays et de six millions de Juifs Israéliens. Chiffre fatidique, il semblerait.

Si nous seront des Israéliens moins ‘’chanceux’’, alors peu nous importera l’état de la Perse et de tout autre pays ayant signé un « pacte d’amitié » avec ses dirigeants. Par ce fait, l’occasion sera ainsi donnée à la planète entière de vérifier si l’Etat d’Israël possède ou non la technologie nucléaire complète. Ce que chaque Israélien, en son for intérieur, espère bien évidemment.

Au vu de ce cataclysme qui s’annonce, les ‘’bien pensants’’ se tourneront, alors, vers les ‘’alliés’’ et leur demanderont pourquoi ont ils permit à un régime nazi de se doter de ces moyens guerriers, en se souvenant de leur refus, déjà, de bombarder les rails menant à Auschwitz dans les années 40 ? Ils s’indigneront de ces puissances, France en tête, qui préférèrent la défense de leurs intérêts mercantiles à celle des valeurs universelles et hurleront, à nouveau, « plus jamais ça ». La belle jambe que cela nous fera.

Les Juifs de la Diaspora devront, quant à eux, se préparer à leur nouvel état de citoyen de seconde ordre, et devront endurer les nouvelles lois scélérates qui ne manqueront pas d’apparaître ici et là, souffrir les expulsions, les conversions forcées, les pogroms, les autodafés, les vols, les viols etc.… Jusqu’au moment où le « machin », qui aura d’ici là un nouveau nom, les autorisera, par une résolution et dans l’objectif d’apaiser la mauvaise conscience internationale suite à un massacre ‘’hors norme’’, à faire renaître l’Etat d’Israël sur la terre de leurs pères. Car, il est une évidence, le peuple juif est têtu et continuera à répéter, à chaque occasion, « l’année prochaine à Jérusalem ».

Ce texte peut être une fiction et la déraison d’un auteur en mal de sensations. Mais au vu des faits et gestes de la communauté internationale, le sixième sens (qui affecte presque chaque juif de par l’expérience acquise au travers de l’histoire de son peuple) interpelle ce qui sert à réfléchir. L’analyse qui en sort affirme la certitude d’une catastrophe internationale si rien n’est entrepris pour l’éviter.

Y a t-il un espoir ? Rien n’est moins sûr.

samedi 9 décembre 2006

Le mensonge royal de Marie-Ségolène

On s’est tous beaucoup gaussé de l’attitude et des excuses de la candidate socialiste à la magistrature suprême après la comparaison de l’Etat d’Israël avec le nazisme par le parlementaire libanais, représentant national du Hezbollah. Etre accompagné d’un mauvais traducteur ou être sourd, cela préfigure mal un éventuel quinquennat élyséen

Mais bref ! Donnons lui le bénéfice du doute, et imaginons qu’elle et l’ambassadeur français au Liban se seraient réellement levés afin de quitter la salle pour, ainsi, démontrer ostensiblement leur désaccord aux propos tenus. Peut on, alors, tout simplement concevoir le « parti d’Allah » recevoir cette ‘’gifle’’ publique et médiatique de la part d’officiels français, sans pour autant envisager qu’il réagisse à sa manière ? Très difficile, voire impossible.

Et si s’en prendre personnellement à Marie-Ségolène Royal était ardu politiquement pour l’organisation, il en est très différent avec le représentant officiel de la France car étant à demeure et donc à « disposition ». Quant aux soldats français de la Finul, nul doute que croiser leurs chemins dans le sud du pays est d’une simplicité enfantine pour les « résistants du hezbolla ».

On voit donc que la sortie envisagée de la salle par la candidate n’est pas réaliste car mettant en danger la vie de nombreux innocents. Ce qui amène tout quidam, un tantinet curieux, à s’interroger sur la véracité de ses dires et à penser qu’elle a bien entendu, comme les journalistes présents, cette calomnie concernant la seule démocratie du Proche et Moyen-Orient, puis choisi de faire l’autruche espérant, ainsi, étouffer l’esclandre. Mais c’était oublier les intérêts franco-français des uns et des autres.

La ‘’morale’’ administrée par cette histoire est qu’une femme politique, comme d’ailleurs un homme, a toujours le mensonge comme compagnon de route. Seuls les naïfs se sont fait abuser par le sourire et la robe de Marie-Ségolène Royal et ont cru qu’une rencontre avec un élu des Tarés d’Allah allait de soi et n’aurait nulle conséquence politique.

L’autre enseignement soutiré de cette analyse est que, par ses faits et gestes, elle nous a confirmé son désir de continuité de la politique étrangère actuelle. C’est à dire la politique chiraquienne de collaboration avec ceux qui combattent le mode de vie occidental.

Est-ce cela que la France des valeurs universelles et des Droits de l’Homme a besoin en mai 2007 ? Les véritables démocrates vous diront que non et qu’une « rupture » est plus que nécessaire.