lundi 28 février 2005

L'heure des bilans de la Chiraquie

« L’affaire Dieudonné » est sur toutes les lèvres. Le microcosme intellectuel français est en effervescence. C’est, en effet, a qui stigmatisera le plus fermement les derniers propos de ‘’l’humoriste’’ qui, décidément, ne fait plus rire grand monde. Billet d’humeur, éditorial ou prise de position politique sont utilisés afin de faire connaître la répugnance inspirée par le ‘’cas d’école’’ Dieudonné, voire les dangers qui menacent la société si rien n’est entrepris à l’encontre d’un phénomène qui tend à se généraliser.

Propos d’une manifestation d’une haine de l’autre qui alarme, tout autant, en dehors des frontières hexagonales. Entre autre, le rapporteur du Comité onusien pour l’élimination de la discrimination raciale en charge du rapport de la France, M. Linos-Alexandre Sicilianos, qui regrette clairement « les dernières «sorties» de MM. Le Pen et Dieudonné concernant les récentes commémorations de la libération des camps de concentration de la seconde guerre mondiale ».

Regrets et dénonciations qui témoignent que des lignes rouges ont été franchies et, ainsi, l’intolérable atteint. Ce qui, de fait, réinstalle, dans la collectivité, quelques limites à cette liberté d’expression revendiquée par tous les tenants de l’antisémitisme. Limites dues, bien involontairement, au ‘’bouffon de la République’’ qui n’avait guère prévu une telle fin à son ‘’programme politique’’. Limites qui lui vaut quelque part, sauf à être un ingrat, un petit remerciement de la part des défenseurs des valeurs universelles.

D’autant plus, lorsque ces derniers apprennent que Dieudonné légitime son action par un antisionisme revendiqué. Ce qui démontre là encore, sans appel, le bien-fondé de la pensée du Pasteur Martin Luther King lorsqu’il attestait, déjà dans les années 60, que l’antisionisme n’est rien d’autre que l’équivalent de l’antisémitisme. Constat qui oblige donc au souvenir de tous ceux qui participèrent, peu ou prou, aux tristes actions ‘’antisionistes’’ du clown.

Et singulièrement ces célébrités qui, lors d’une soirée au Zénith de Paris devant près de 5.000 spectateurs, montèrent sur la scène afin d’encourager ‘’l’humoriste’’ « qui dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas » tel le mentor de l’extrême droite fétide Jean Marie Le Pen.

Ces personnalités, aussi, qui l’installèrent comme leader et porte-voix d’une liste Euro-palestine, dont l’Europe n’avait que faire et l’un des supporters, Alain Soral, pris en flagrant délire antisémite par les caméras de France 2.

Celles, encore, s’auto-désignant « témoins de moralité » du pitre lors des dix-sept procès intentés à son encontre. Tel Robert Ménard, le secrétaire général de R.S.F., qui s’empressa d’apporter par ailleurs, au Liban, son soutien personnel à une chaîne Al-Manar revendiquant un antisionisme primaire, et qui fut interdite de diffusion satellitaire française et européenne pour cause d’antisémitisme avérée.

Et enfin, sans être exhaustif, celles qui le soutinrent devant la salle de l’Opéra -tel Mouloud Aounit, secrétaire général du M.R.A.P.- dans son affirmation d’un « complot sioniste » l’interdisant d’exercer librement son métier de ‘’comique’’ et son droit à la parole. Ce qui à contrario lui aurait évité de se retrouver dans cette situation plus que pitoyable, et démontre parallèlement le peu de pouvoir de toutes ces organisations sionistes qui, paraît il, « gouvernent la France », mais aussi le monde.

Corrélativement à ce petit inventaire de personnalités ‘’troubles’’, cette triste réalité interpelle le quidam épris de valeurs universelles et l’interroge quant à savoir si Dieudonné et ses supporters ne sont autres que les purs produits de cette société française gouvernée par la Chiraquie. Ce système de gouvernance « d’en haut » qui sélectionne très attentivement et exclusivement, pour le besoin de sa politique mercantile « pro-arabe », l’Israélien anti-Sharon ‘’expliquant’’ au bon peuple la «politique de ce Sharognard », ou bien encore le Français d’une quelconque origine juive qui condamne le Juif Français -fier de l’être- pour cause de soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël quelque soit son gouvernement, y compris ceux d’Ariel Sharon. Gouvernements dont l’accalmie actuelle et l’espoir renaissant d’une fin de conflit prouve tout le sérieux de ses démarches militaires et politiques.

Constat amer, donc, pour les gardiens des valeurs universelles qui leur permet, aujourd’hui, d’initier un bilan de ces dernières années quant aux attitudes des uns et des autres en regard de l’antisémitisme, et du droit légitime de la démocratie israélienne à se défendre contre la barbarie arabo-musulmane.

Bilan établi patiemment et qui leur servira contre l’oubli, voire à réclamer Justice au moment opportun.

lundi 21 février 2005

Dieudonné et J.F. Kahn : même combat ?

L'art d'un idéologue, dissimulé sous les oripeaux d'un journaliste, est d'argumenter ses opinions sans que son lecteur n'y voit embrouille. Jean François Kahn -c'est de lui qu'il s'agit- lors d'une libre opinion publiée dans l'hebdomadaire Marianne de cette semaine nous ''instruit'' de « La double défaite des antiracistes » dont il ressent les effets désastreux sur la société française. Si le titre éloquent de cette opinion nous invite impérativement à rechercher dans le texte les ''réussites'' de ce camp nauséeux, sa lecture interpellera, jusqu'au dégoût, ceux qui croyait encore que -pour ce journaleux- le Français de confession juive, représenté par le Crif, est un Français à part entière.

Il est de bon ton de condamner, actuellement, ''l'humoriste'' Dieudonné, et -notamment- de stigmatiser les « (.) 5.000 personnes entassées dans la grande salle du Zénith ( qui ) ont fait une standing ovation à des propos répétitivement et ouvertement antisémites (.) ». Propos tenus, rappelons le, à la fin du mois de décembre et qui, faute d'une condamnation unanime et judiciaire, deviennent -effectivement- les stigmates d'une véritable défaite pour la démocratie française.

Mais s'il est de bon goût d'hurler avec d'aucuns contre ce clown qui ne fait plus rire personne ( ou presque ), le reste de « l'opinion » de J.F. Kahn est une véritable insulte à l'intelligence.

En effet ! La deuxième « défaite du camp antiraciste » recensée par ce dernier, ne serait autre que le dîner annuel du Crif, au cours duquel « on assista à cette scène inouïe : le président du Crif taillant en pièces la politique étrangère de la France (rendue responsable de l'antisémitisme ) et les 16 ministres courbant honteusement leur tête vers leur assiette. Ce jour là, donc, un incroyable renfort fut apporté à l'immonde rhétorique de Dieudonné (.) » (sic).

Ce que tout un chacun pourra résumer parfaitement par le slogan simplificateur suivant : « Dieudo et Cukierman : même combat ». A savoir, le ''succès'' des thèses antisémites.

Si la liberté d'expression permet beaucoup, et notamment la critique de l'interpellation de Roger Cukierman, on peut légitimement s'interroger sur la finalité d'une telle chronique.

Aurait elle pour objectif d'interdire à l'avenir toute dénonciation de politiques qui ne seraient pas conformes à l'esprit et aux valeurs des membres du Crif ?

Aurait elle pour objectif d'intimider ses mêmes membres en les désignant à la vindicte populaire comme responsables de la montée de l'antisémitisme et, donc, du chaos régnant alors ?

Aurait elle pour objectif d'imposer le choix des futurs présidents de l'organe exécutif du Crif et, ainsi, imposer le silence à ces Juifs qui se veulent représentés par un individu qui soit tout autre que « l'imbécile » que le subconscient de ce ''journaliste'' souhaite ?

Aurait elle pour objectif d'affirmer que les Juifs Français n'ont nul droit à s'organiser en association politique parce que ne réunissant pas, automatiquement, sur son nom la totalité de ceux se revendiquant du judaïsme ?

Ces quelques interrogations -parmi d'autres- qui apostrophent tout démocrate, se retrouvent dans « l'opinion » de cet idéologue dont on connaît son emphase à l'encontre de ceux qui supportent, mordicus, Georges W. Bush et Ariel Sharon dans leur combat contre l'obscurité idéologique tenue par les bruns verts rouges.

S'il n'est qu'une seule défaite à recenser dans le combat que revendiquent fièrement les soutiens de Roger Cukierman -a savoir la quasi totalité des Juifs Français- elle sera celle qui permet à de tel scribouillard d'encombrer un peu plus la réflexion des associations de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, souvent crées et dirigées par des Juifs victimes, alors, d'une politique arbitraire et dangereuse pour leur bien être, mais aussi celui des autres.

Combat dont on peut assurer, maintenant, que Jean François Kahn n'est nullement partie prenante.

samedi 19 février 2005

"Le plus mauvais Juif de France"

Comme pressenti, les ‘’Juifs de Salon’’ s’insurgent de ‘’l'immixtion’’ de Roger Cukierman dans le débat de la « politique arabe » de la France. Si ces derniers sont peu nombreux et dans l'incapacité de se constituer en organisation politique afin de contrer le Crif et démontrer, ainsi, le poids de leur propre représentativité, ils n’ont -par contre- nulle difficulté pour trouver des médias nationaux prêts à diffuser leurs ‘’vérités’’ dont tout un chacun peut se demander en quel nom elles s’expriment et tentent, de la sorte, de s’imposer à la communauté juive dans son ensemble.

C’est ainsi qu’Alain Minc -qui se définit régulièrement comme « le plus mauvais Juif de France »- affirme le 18 février dans un interview au Figaro ( publié dans la rubrique Débats & Opinions ) que le Président du Crif « a franchi la ligne jaune ». Le Président du conseil de surveillance du quotidien Le Monde se déclare « profondément scandalisé par ces déclarations. Le discours de Roger Cukierman devrait provoquer une indignation beaucoup plus massive. (…) la gravité des propos tenus pousse à réagir. Il n'est pas admissible que le président du Crif, au nom de la communauté qu'il croit représenter, ait prononcé des paroles si dénuées de mesure et de maîtrise de soi » (…) « Si l'on voulait réveiller le fantasme antisémite de la «double allégeance», qui empoisonne la relation des Français juifs avec leur pays depuis 1967, on ne s'y prendrait pas autrement. (…) Samedi dernier, M. Cukierman s'est comporté comme un ambassadeur in partibus de l'Etat d'Israël » (sic).

C’est bien connu, et les extrémistes bruns verts rouges ne diront guère autre chose : ‘’ l’antisémitisme n’est que le sentiment résultant du comportement désastreux du Juif ’’. Plus exactement, préciseront ils, de l’attitude de ce Juif qui ose prétendre qu’il est un citoyen à part entière, qui possède le droit régalien de dire, aux gouvernants, ce qu’il pense du devenir de la société qu’il contribue, comme tout autre, à faire prospérer. Pour Alain Minc, le Juif Français se doit d’être, en conséquences, discret, voire prouver son attachement indéfectible à la société qui le ‘’nourrit’’, quitte -pour cela- à renoncer aux autres valeurs qui sont les siennes.

En extrapolant ce qu'assure ce Français juif, il est donc loisible d’affirmer que les Juifs Français n’auraient pas dû, par exemple, répondre le 7 avril 2002 à l’appel de l’organe politique du Crif à manifester ( par dizaines de milliers dans les rues de France ) à la fois « Contre l’antisémitisme et le soutien à l’état d’Israël ». De surcroît en brandissant les deux drapeaux français et israélien. Manifestation de colère contre cet antisémitisme que les plus hautes autorités françaises -dont Jacques Chirac- ‘’peinaient’’ alors à percevoir, mais aussi en faveur de cet état d’Israël qui comptait déjà, par dizaines, le nombre de crimes contre l’humanité commis contre son peuple.

On peut imaginer, encore, que les Juifs Français n’auraient pas dû soutenir le réquisitoire du président du Crif contre la collusion des extrémistes brun vert rouge dont l’antisionisme n’est qu’une de leur raison de vivre.On peut concevoir, également, que ces Juifs de France n’auraient pas dû accepter que les représentants de l’organe politique qui les représente sillonnent les rues de Paris dans un bus afin de pétitionner et obtenir, finalement, que cesse la diffusion de la chaîne antisémite Al-Manar en France, mais aussi en Europe.

Toutes actions, parmi tant d’autres, que les Juifs de France ont pleinement cautionné, et qui démontre -ainsi- leur refus de tout diktat de la part de leurs ‘’coreligionnaires’’ qui ambitionnent quelques carrières privées plutôt que la défense des valeurs communes qui composent la communauté. Diktat qui leur impose, de facto, de choisir entre le pays des lumières qui est celui de leur naissance et la culture pluri-millénaire de leurs pères dont le berceau se trouve en Israël. Pays et cultures indissociables pour le Juif Français.

Pour finir son entretien au Figaro « le plus mauvais juif de France » s’étonne « qu'une faute si manifeste de jugement et une défaillance si patente de discernement n'incitent pas davantage de représentants de la communauté juive à exiger la démission de Roger Cukierman ». Démission, bien sûr, inenvisageable pour les Juifs Français qui jugent la politique du Crif conforme aux valeurs qui sont les leurs, et qui n’oublient pas qu’Alain Minc préside le Conseil de surveillance du quotidien Le Monde qu’ils surnomment plus volontiers « l’Immonde ».

Présidence qui confirme que nul Juif Français n’avait pensé le recenser comme membre de la communauté.

vendredi 18 février 2005

Le Candide et le Journaleux

Bernard Abouaf, journaliste à Radio Shalom, a été mis en demeure ( ainsi que le président de la station Robert Assaraf ) -sous peine de voir le C.S.A. saisi- « d’apporter les preuves » de leur assertion avancée à l’antenne il y a quelques temps. A savoir : l’enfant palestinien Mohamed Al-Dura « EST MORT ». Affirmation dénonçant ainsi, indirectement, l’accusation de « mise en scène » affirmée par d’autres.

Pour répondre à cette injonction, et afin de confirmer ses dires, il s’est appuyé sur les documents que lui aurait fourni, alors, la directrice de l’information de France 2, Arlette Chabot. Notamment ( je cite de mémoire ) « quatre photos montrant le crâne de l’enfant défoncé ». Evidemment ! Face à cette évidence, de surcroît notifiée au micro avec assurance par ce journaliste, le fidèle et candide auditeur n’aura d’autres choix que de se féliciter du sérieux de sa station préférée du soir.

Sauf que, les accusations de mensonges contre Charles Enderlin lui restant gravées profondément en mémoire, le doute refuse de disparaître complètement. Alors le Candide lit, et relit tout ce qui a été écrit par d’autres à ce propos. Et particulièrement la chronique de deux Journalistes indépendants et de renom national -Denis Jeambar et Danièle Leconte- intitulée « Guet-apens dans la guerre des images », parue dans Le Figaro du 25 janvier 2005 et qui atteste, suite au visionnage des rushes détenus par France 2, que « (…) rien ne lui [ Charles Enderlin ndlr ] permet d'affirmer qu'il [ l’enfant ndlr] est vraiment mort ».

Sic et re sic. Voilà notre auditeur candide, de nouveau, plongé dans la totale confusion. Qui ment et qui dit la vérité ? Est il possible que des Journalistes de renom ne sachent pas qu’il est très difficile, sinon impossible, pour un enfant de vivre avec le « crâne défoncé » ? N’ont ils pas eu accès aux mêmes documents ? Bernard Abouaf a t-il été ‘’manipulé’’ par une chaîne qui refuse, publiquement, tout débat à ce sujet ?

Que de questions nouvelles sans réponses !

Le Candide, dont le doute le titille à nouveau de plus en plus, se remémore que Bernard Abouaf est, par contre, prêt « à discuter de la responsabilité de l’assassinat de cet enfant », alors que les deux célèbres Journalistes ci-dessus témoignent (comme beaucoup d’autres ), dans la même chronique, que rien n’indique « qu'il a été tué par des soldats israéliens. Tout, bien au contraire, à commencer par l'emplacement des uns et des autres sur le terrain, incriminerait plutôt une ou des balles palestiniennes ».

Il se souvient aussi, le Candide, que le philosophe français de renommée internationale, Alain Finkielkraut, a soutenu -dans l’émission quotidienne « Qui vive », animée par Ilana Cicurel sur RCJ- qu’« Il serait indispensable que France 2 s'explique jusqu'au bout sur cette affaire », alors que le journaliste vedette de sa ‘’radio préférée’’ est coi sur cette nécessité d’en débattre.

Tout comme il se tait sur le dépôt de plaintes contre X de la part de France 2, alors que les adresses des tenants de la thèse de « mise en scène » sont connues, parce que publiques. Plaintes qui ont la singulière particularité de prendre leur temps, voire de se voir définitivement classées.

Toutes choses, parmies d’autres, qui -somme toute- indiffèrent ce journaleux peu curieux, mais qui interpellent cet auditeur candide et l’incite, finalement, à la suspicion à l’égard de Bernard Abouaf et de la radio qui l’emploie, ainsi qu’à l’espoir de voir le C.S.A. rapidement saisi par l’expéditeur de la mise en demeure, resté -aux auditeurs de cette radio- anonyme.

Ainsi, peut être, le Candide retrouvera une « Radio Shalom » digne du nom qu’elle porte.

mardi 15 février 2005

Lettre ouverte au Président du Crif

Le trente novembre dernier je vous écrivais, Mr. Cukierman, une lettre ouverte qui analysait, déjà, le malaise ressenti par une communauté juive abusée par la politique étrangère de son pays, la France. Malaise que vous avez également perçu, puis exposé publiquement -lors du dîner annuel du Crif- devant, entre autres, un parterre de membres du gouvernement français. Allocution qui vous vaut, aujourd’hui, les acclamations et les remerciements de la majorité des Juifs de France, mais aussi les inimitiés des quelques éternels « Juifs de salon » qui s’exprimeront, probablement dans les jours à venir, par divers blâmes dispensés dans leurs ‘’médias préférés’’.

Blâme équivalent, sans doute, à la désapprobation du Ministre de l’éducation nationale, Mr. François Fillon, qui ne comprend pas, lui, « que le président du Crif se livre chaque année à une attaque globale de la politique étrangère de son pays » puisque, dit il, « Ce n'est pas de cette manière que je conçois le fonctionnement de la République » (sic).

Ainsi, à lire entre les lignes, cette condamnation ministérielle vous vaut rappel à l’ordre chiraquien. Vous voilà, Mr. Cukierman, ( et nous à travers vous ) dénoncé publiquement comme un ‘’traître aux intérêts français’’, suite à l’affirmation de votre (notre) désaccord total avec cette politique arbitraire qui met en péril les valeurs universelles de la Patrie des Droits de l’Homme et lèse gravement la démocratie israélienne.

Parce que Juifs, nous voilà presque ‘’bannis’’ pour cause de double allégeance, et considérer comme ‘’quantité négligeable’’ par cette France qui souhaite se passer à nouveau, semble t-il, ( comme en d’autre temps ) de l’avis de ses Français de confession israélite. Il nous serait donc interdit d’avoir un avis négatif et/ou d’exprimer la moindre critique réprobatrice envers l’action politique de ceux qui gèrent la République !!!

République qui, par ailleurs et pour l’exemple, n’a nullement désavoué, et encore moins expulsé cette diplomate étrangère -en poste à Paris- qui, il y a peu, critiqua la décision gouvernementale interdisant la diffusion européenne de la chaîne antisémite Al-Manar, ou encore -sans être exhaustif- reprocha indirectement aux médecins militaires français une complicité passive dans l’empoisonnement israélien de Yasser Arafat ! Toutes attitudes d’une Leila Shahid qui envenime, continuellement et sans retenue, les relations entre les autorités françaises, la communauté juive et Israël, tout en étant honorée à toute occasion de la sympathie d’un Président de la République oublieux de ses devoirs les plus élémentaires !

Dans ma lettre ouverte précédente, je vous demandais alors, Mr. Cukierman, de « signifier aux plus hautes autorités publiques du pays, qu’en tant citoyens à part entière de la République nous ne resterons plus silencieux ou complices des travers de cette POLITIQUE mercantile chiraquienne ». Cela est donc fait !

Aux pressions qui ne manqueront pas dorénavant de s’exercer contre vous et l’organe exécutif du Crif, aux seules fins d’obtenir une rétractation, vous pourrez dorénavant leur opposer la totale solidarité de la majorité des Juifs Français à votre égard, et leurs soutiens indéfectibles quant à la poursuite de cette bataille politique ayant comme objectif principal la défense de certaines valeurs.

A contrario, toute autre démarche de votre part portera atteinte à la défense de nos personnes et de nos biens, et nous mettra -de facto- en porte-à-faux vis à vis de la communauté nationale.

vendredi 11 février 2005

La Paix à l'épreuve de Journaleux

Patrick Saint Paul, correspondant permanent du Figaro en Israël, nous relate -dans un article intitulé « Proche-Orient : la dynamique de paix à l'épreuve des ultras »- les dangers qui guettent le fragile espoir né de la rencontre de Charm El-Cheikh. Et, à le lire dans le texte, sont nombreux les extrémistes des deux camps qui essayent « de torpiller le fragile espoir ».

Ainsi, s’il décrit assez bien la réalité des menaces des « mouvements armés radicaux » ne se sentant nullement liés par l’engagement de Mahmud Abbas de cesser toutes les hostilités, ou encore les tentatives duHezbollah -dénoncées par l’Autorité palestinienne- de tout tenter « pour faire dérailler le processus (…), allant ( offrir ) désormais jusqu'à 100 000 $, aux activistes palestiniens pour commettre des attentats suicide » en Israël, il s’évertue à amalgamer, à ces derniers, les ‘’faucons’’ israéliens qui « menacent de couler » le gouvernement d’Ariel Sharon en refusant de voter le budget 2005 ou, encore, le ministre des affaires étrangères Sylvain Shalom et « sa bombe politique » de sa campagne pour un référendum.

Comme le dit ‘’si bien’’ ce pigiste du Figaro : « (…) si Sharon a réussi à désamorcer l'Intifada palestinienne, il est désormais confronté à une « Intifada » dans son propre camp ». Bigre !

Mais le pis de l’article n’est pas dans tout ce qui précède. Il est dans la diffusion et la comparaison de deux photos sensées démontrer toute la pertinence de ces propos et, surtout, frapper l’inconscience des lecteurs ne désirant pas se plonger dans la prose du correspondant du quotidien, ni réfléchir.

La première photo dévoile trois « activistes palestiniens armés » assis devant un téléviseur diffusant le sommet de Charm El-Cheikh. Photo légendée comme suit : « Les promesses de paix du sommet de Charm el-Cheikh n'ont pas convaincu les brigadistes d'Al-Aqsa, qui pointent ici Ariel Sharon du bout de leurs fusils d'assaut ». Gageons que s’ils avaient l’occasion, ils appuieraient sur la gâchette.

La légende de la deuxième photos révèle, quant elle, que « Plusieurs sympathisants de la droite dure israélienne ont manifesté, hier devant le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, contre les mesures annoncées à l'issue du sommet de Charm El-Cheikh ».

Légende qui permet d’imaginer une photo de « plusieurs sympathisants de la droite dure » conspuant, par des calicots et des porte-voix, « les mesures annoncées ». Il n’en est absolument rien. La photo dévoile un seul et unique individu, religieux si l’on en croit son chapeau et sa barbe, portant une banderole où est écrit ( en gros caractère ) en anglais et en hébreu une seule requête : ( attention ! c’est violent. ) « DON’T GIVE THEM GUNS AGAIN ». Tout un chacun ‘’comprendra’’, qu’il est demandé à Ariel Sharon de revenir sur sa « mesure annoncée » (sic) de distribuer des armes aux « brigadistes » ci-dessus.

Revendication qui, sans nul doute, ne ferait nullement rougir de honte ( ni de sang ) les manifestants du camp de la paix israélien ( ou autre ), mais -cependant- qui n’a pas empêché ce journaleux, victime du syndrome du « politiquement correct », de la classer comme extrême. Revendication qui honore l’individu qui la porte et qui illustre parfaitement, au grand dam du correspondant, toute la différence d’objectif entre les deux belligérants. L’un rêvant d’éradiquer l’autre.

Allez ! Si l’on était pas de si mauvais esprit, on croirait tout simplement que Patrick Saint Paul ne parle ni l’anglais et encore moins l’hébreu et que, dans ce cas, l’erreur est plausible.

Mais se poserait, alors, la question de sa compréhension de la réalité politique du conflit et, donc, la nécessité de son remplacement.

mercredi 9 février 2005

Une clôture pour la Paix

Au terme de la rencontre de Charm El-Cheikh, le Président de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas et le Premier ministre Ariel Sharon ont proclamé -de concert et sous l’égide du président égyptien et du roi jordanien- un cessez-le-feu devant stopper la « Guerre d’Oslo » qui a fait -en quatre années de violences- plus de 4.300 morts dans les deux camps.

Un arrêt des hostilités cependant accompagné de mesures devant faire renaître la confiance entre les belligérants et aboutir à une paix définitive pour la région. Ainsi, si Mahmud Abbas, pour ‘’affirmer’’ la réalité de ses intentions, a déployé près de 3.000 policiers -sans réelle mission- dans la bande de Gaza et obtenu une simple « accalmie ( tahdi'a) » sur le terrain, Ariel Sharon -quant à lui- a été prié de démontrer immédiatement tout le sérieux de ses desseins, quitte à mettre en pratique des décisions pouvant porter -plus tard-préjudice tant à la santé qu’à la vie des Israéliens.

Il en est ainsi, par exemple, de la décision de laisser les travailleurs ‘’palestiniens’’ pénétrer le marché de l’emploi israélien, tout en sachant que leurs sympathies sont connues et que quelques unes seront, probablement, encouragées. Ou celle de remettre cinq villes arabes de Judée et Samarie entre les mains de la police ‘’palestinienne’’ toujours sans l’ordre de mission d’interpeller tout terroriste ou d’y freiner leur activité macabre. Ou, encore, celle de libérer quelques centaines de terroristes qui n’ont pas de « sang sur les mains » ( mais s’apprêtaient à les ‘’salir’’ ), alors que 80% des précédents libérés ont repris leurs activités criminelles selon les représentants des familles endeuillées par les attentats.

Toutes décisions israéliennes entreprises, certes, avec l’espoir d’un changement réel de politique de la part des autorités ‘’palestiniennes’’ mais, toutefois, après avoir entendu les responsables du Hamas et autre Djihad islamique affirmer ne pas être « partie prenante de la déclaration de cessez-le-feu annoncée aujourd’hui à Charm El-Cheikh » par Mahmud Abbas. Ce qui sous entend qu’Israël est sous étroite surveillance et que seule la capitulation totale de « l’entité sioniste » sera acceptable pour ces derniers.

Ce pays devra t-il donc, encore une fois, négocier sous le tir en ramassant ses cadavres, pendant que la communauté internationale l’empressera de ne pas réagir afin de donner une chance à la ‘’paix’’ ? Cette ‘’paix’’ très bien symbolisée, entre autre, par le Ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier, lorsqu’il se rend à Ramallah en pèlerinage sur la tombe du père du terrorisme ou lorsqu’il se refuse à classer le Hezbollah parmi les organisations terroristes pour la simple raison qu’il constitue un « parti légal au Liban » (sic).

Si une chance, malgré tout, doit être accordée à la paix, elle ne devra l’être qu’avec une garantie sérieuse de succès. En effet ! Seule la poursuite de la construction de la clôture de sécurité garantira, au mieux, la vie des civils israéliens en les mettant hors de portée de main des terroristes et offrira, ainsi, une réelle opportunité de réussite aux négociations à venir qui s’avèrent, d’ors et déjà, très difficile.

Si cette construction devra -pour une raison ou une autre- s’interrompre, il est à craindre que la Paix suivra le même chemin.