vendredi 28 juin 2013

Charles Enderlin, France 2 et leur « vérité »

Philippe Karsenty a perdu son dernier procès en Cour d’Appel de Paris alors qu’il avait été relaxé en 2008. Une relaxe cassée par la Cour de cassation en 2012 car la Cour d’Appel n’avait pas alors, selon son jugement, le pouvoir d’exiger de France 2 la remise des rushs tournés par Talal Abou Rahmeh le 30 septembre 2000. Des rushs qui auraient dus, selon tout entendement, être publics et ainsi démontrer la bonne foi de cette chaîne et de son personnel.

Deux cours d’appels, deux jugements opposés ! C’est tout le charme de la Justice française.

Mais là n’est pas l’important !

Suite au dernier verdict, Charles Enderlin a diffusé sur son blog  un post de victoire : « Cet arrêt de la cour d'appel est très clair : les juges n'ont pas cru en la bonne foi de Monsieur Karsenty. Ils ont totalement rejeté ses affirmations. La vérité est établie et ce n'est pas la sienne. Il faut espérer que tous ceux qui préfèrent les fantasmes à la réalité et participent à de telles campagnes de harcèlement de journalistes reçoivent et comprennent bien ce message envoyé par les juges ».

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Chacun comprendra donc que « LA VERITE » a été établie par le tribunal et que l’affaire Charles Enderlin/France 2 est close. Gare donc à tous ceux qui continueront à crier leurs contestations, ils risquent de subir le même sort que Philippe Karsenty.

Ainsi, nul ne doute plus que France 2 et son envoyé permanent à Jérusalem, forts du jugement, vont exiger de la part d’Esther Shapira et de la chaîne allemande ARD, sous peine de menaces judiciaires, la fin de toutes publications des deux documentaires dans lesquels est démontré, pour exemple, que l’enfant filmé à la morgue n’est pas le même que celui des images des rushs, ou dans lesquels encore sont présentés des murs, sur lesquels s’adossaient l’enfant et son père, vierges de toutes traces de sang.

Nul ne doute également que l’exigence du retrait du rapport israélien sera présentée au gouvernement israélien. Un rapport dans lequel est écrit, entre autres petites choses, que rien dans les images tournées ne permet à France 2 et Charles Enderlin d’affirmer la mort de Mohamed A-Dura et les blessures de son père. Un rapport qui ose également s’interroger sur l’enfant vivant à la fin de la séquence alors que le journaliste parlait « d’agonie atroce coupée au montage ». Une ‘’agonie’’ inexistante évidemment !

Des documentaires, nullement diffusés en France, et un rapport qui n’ont jamais reçu à ce jour de réponses de la part de ces ‘’détenteurs de la vérité’’ ! Tout comme le livre de Gérard Hubert « Contre-expertise d’une mise en scène » publié en 2003. Ou encore, mais la liste n’est pas exhaustive, le témoignage du Dr Yehuda DAVID, le chirurgien qui a opéré Jamal A-Dura, assurant que les cicatrices qu'avait exhibées celui-ci ne provenaient pas de tirs effectués en 2000 mais d'une opération qu’il avait lui-même effectuée quelques années auparavant.

Mutisme complet de France 2 sur tout ce questionnement ! Mais pas sur la dernière sentence du tribunal.

mercredi 19 juin 2013

L’agence Belga aussi bien que l’AFP

La Belgique, ce plat pays qui n’en finit pas de se diviser sauf sur l’opinion qu’il faut avoir d’Israël, a la ‘’chance’’ d’avoir une agence de presse aux qualités équivalentes à celles de l’AFP. Belga News Agency a pour mission de livrer « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 une information fiable, rapide et qualitative en Belgique et à l’étranger ». Chacun sera donc rassuré ! Sauf les Israéliens et leurs soutiens qui connaissent le peu de fiabilité à accorder à de telles affirmations en provenance d’Europe de l’Ouest et particulièrement de Belgique.

La crédibilité est une qualité qui fait dorénavant défaut en ce pays !

A preuve, par une dépêche, cette agence, reprise par la Libre.be entre autres, nous indique que, lors de son récent voyage dans l’état hébreu, « Le Prince Laurent (a été) reçu par une organisation sioniste ». Si beaucoup d’organisations se disent sionistes, ne sont-elles pas, d’abord, israéliennes ? Par ailleurs, est-il d’usage de noter en titre la qualité de cette organisation plutôt que son nom ? La seule raison que l’on peut attribuer à cette façon de procéder est la dénonciation camouflée, subliminale du journaliste envers cette rencontre. Un grief qui frappe l’inconscient de chaque lecteur. Une critique reprise telle quelle par les médias.

Faut-il s’en étonner ? Le passé nous dit que non !

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D’autant plus lorsque le début de cette dépêche pose une question confirmant la triste idée du Sionisme que se fait le journaliste.

« Une nouvelle maladresse du fils d'Albert II ? »

Est-ce une « maladresse » que de rencontrer les dirigeants de l'ONG environnementale Keren Kayemet LeIsraël, qui a déjà, nous rappelle cette même dépêche faute de pouvoir cacher sa raison sociale, « planté "plus de 230 millions d'arbres sur plus de 100.000 hectares et continue de planter 3 millions d'arbres par an" ».

Qu’on l’excuse du peu !
                                                           
Une association qui a également comme objectif, et c’est là que le bât blesse le journaleux, « l'éducation sioniste à destination des jeunes générations d'Israël et de diaspora et des nouveaux immigrants ». Une éducation aux valeurs juives et israéliennes qui défrisent les tenants d’une idéologie où la ‘’colonisation’’, les ‘’crimes de guerre’’ et ‘’contre l’humanité’’, la ‘’disproportion des armes’’ lors des représailles ou encore les ‘’résistants palestiniens’’ chargent le Sionisme à le rendre infréquentable.

mardi 18 juin 2013

Faut-il s’étonner de la mauvaise opinion d’Israël ?

Comment peut-on jauger la santé mentale d’un pays ? En analysant, entre autres possibilités, ses médias nationaux. Notamment sur leurs manières d’informer leurs lectorats. Le Point.fr dans un article intitulé « Négociations de paix: Netanyahu récuse les "conditions" palestiniennes » et alors qu’il n’est pas, à priori, classé comme un journal politiquement engagé, donne un début d’indication dès le titre lu. Les guillemets entourant « conditions » n’ont d’autre objectif que de démentir le Premier ministre israélien et blanchir l’Autorité palestinienne. Des guillemets que l’on retrouve dans le corps de l’article.

Mais là n’est pas le plus démonstratif de l’analyse !

« Devant la commission parlementaire, Benjamin Netanyahu a affirmé que "la construction dans les colonies de Judée-Samarie (Cisjordanie, ndlr) a lieu aujourd'hui et va continuer" ».

Chacun remarquera que dès lors les termes de Judée et Samarie utilisés, la rédaction corrige et informe ses lecteurs, par des parenthèses, qu’il s’agit de la Cisjordanie. Nom n’ayant pourtant aucune histoire en cette région et étant une invention journalistique. En revanche, chacun -non encore sous l’emprise du politiquement correct en place- doutera que Benjamin Netanyahou ait utilisé, dans cette même phrase, le vocable « colonies » pour parler des implantations juives. La rédaction n’a nullement jugé utile d’informer ses lecteurs des abus de traduction faits par l’AFP.

Il y a des termes qui, apparemment, sont devenus des ‘’vérités’’ que nul ne récuse plus !

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Comme n’est plus récusée la propriété de ces territoires disputés.

« "Il est clair que le gouvernement israélien dirigé par Netanyahu fuit des négociations et une paix véritables en posant des conditions préalables à tout accord de paix, notamment le maintien de l'armée d'occupation israélienne sur le territoire de l'État palestinien occupés depuis 1967", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, conseiller de Mahmoud Abbas ».

Quand bien même nulle loi internationale ou traité n’ont encore attribué de territoires au ‘’peuple palestinien’’, les contours de « l’Etat de Palestine » sont d’ores et déjà connus du grand public, ainsi que sa capitale. Il ne reste donc plus au Premier Ministre israélien que de retirer ses « conditions préalables » (sans guillemets dans le texte) et notamment « l’armée d’occupation israélienne » afin que la « paix véritable » advienne enfin.

vendredi 14 juin 2013

Bertrand Delanoë et Arno Klarsfeld, amis d’Israël ?

Lors d’une récente visite à Ramallah, le Maire de Paris Bertrand Delanoë est devenu citoyen d’honneur de « l’Etat de Palestine ». Lors d’une cérémonie officielle, le « Président de la Palestine » Mahmoud Abbas lui a remis un passeport ‘’palestinien’’ signé de sa propre main. Bertrand Delanoë aura-t-il maintenant le courage politique de devenir citoyen d’honneur du Tibet ? Nul ne le croira ! On ne plaisante pas avec les intérêts chinois comme chaque politique occidental le fait avec l’état du peuple juif.

Suite à la remise de son passeport il souhaita « devenir citoyen d’un état en plein exercice, un vrai état en amitié avec ses voisins, l’état de la liberté du peuple palestinien, en respect, en amitié, et en paix avec le peuple israélien ». Sautant sur l’occasion, Mahmoud Abbas lui répondit que « C’est notre espoir d’arriver à un état palestinien indépendant qui vit en sécurité et paix avec ses voisins, y compris Israël »

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Si l’un se veut ou joue au naïf, le second est quant à lui plus subtil ! Si le premier pense au peuple juif de nationalité israélienne, l’autre pense à un Israël devenu énième état musulman par la démographie et le « juste droit de retour » de centaines de milliers de « réfugiés » au sein de l’Etat d’Israël actuel.

La cérémonie aurait, à coup sûr, tourné autrement, aurait pris un ton moins enjoué si le Maire de Paris avait osé souhaiter « un état en plein exercice (…) en respect, en amitié et en paix avec Israël, Etat du peuple juif ». L’intérêt bien compris de ces ‘’grands hommes d’états’’ occidentaux est de ne pas se fâcher avec le monde musulman. Ils savent, ils connaissent à n’en pas douter son refus d’accepter toute idée d’un tel état. Ils contribuent ainsi, par leurs lâchetés, à la pérennité du conflit.

Ils ne sont pas les seuls dans ce cas !

Arno Klarsfeld a prononcé un texte au Parlement européen lors la conférence internationale Culture et résolution des conflits en Europe et au Moyen orient à l’initiative du Projet Aladin. Dans celui-ci, il y explique qu’en 2002, « au moment de la 2ème intifada, j’ai accompli mon service militaire en Israël dans une unité combattante. A cette période j’étais sous l’impression, suite aux attentats kamikazes quasi quotidiens qui touchaient Jérusalem qu’une partie du peuple palestinien rejetait Israël en tant que peuple juif au Moyen orient ».

A contrario, son ‘’impression’’ est donc qu’une partie du « peuple palestinien » accepte l’idée d’un Etat d’Israël, état du peuple juif !

Il le confirme !

mardi 11 juin 2013

La complicité passive de Dominique Sopo dans l’essor de l’antisémitisme

Dominique Sopo est l’ancien président de S.O.S. Racisme. Il est donc très bien placé pour savoir, par un article intitulé « Oligarchie antisémite »,  quand et comment condamner un abus. En l’occurrence, le documentaire de Béatrice Pignède titré « L'Oligarchie et le Sionisme », « Prétendant mettre en lumière l'installation d'un maléfique "Nouvel ordre mondial" dont le centre névralgique serait Israël aidé de ses agents internationaux que sont les Juifs et leurs affidés, ce documentaire relève d'un complotisme névrotique qui, bien que se cachant derrière une dénonciation aussi vague que désarticulée du sionisme, ne peut masquer les effluves antisémites qui en émanent ».

S’ensuit une dénonciation des ‘’fins limiers’’ traquant la « preuve du complot juif (pardon sioniste) (…) qui fermerait enfin définitivement le clapet à tous les incrédules ». Puis une interrogation sur le documentaire en question qui « aurait du rester confiné aux cercles - trop peu - étroits de l'antisémitisme paranoïaque (pardon, de l'antisionisme exigeant) » mais qui a « pu passer les barrages du filtre déontologique » des médias, marquant ainsi « un certain degré d'indifférence et d'atonie face à une évolution perceptible aujourd'hui dans maints pays européens : le flot montant d'une haine antisémite (…) ».

A n’en pas douter, selon Dominique Sopo, s’en prendre au Sionisme c’est s’en prendre aux Juifs. Cela étant attesté, on comprend donc fort mal qu’il assure, dans ce même article, l’axiome que « la politique de l'Etat d'Israël peut être critiquée et (est) critiquable ». Sur quel autre pays de la planète a-t-il déjà soutenu d’avance ce postulat ? Aucun ! N’y a-t-il donc aucun autre état condamnable a priori ? Bien sûr que oui !

N’est-ce pas quelque part, une forme subliminale d’antisémitisme (pardon d’antisionisme) ?

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S’il lui est aisé de s’en prendre à tel ou tel antisioniste/antisémite patenté pour ainsi montrer patte blanche, chacun se questionnera quant à son manque de condamnations pendant son mandat à la tête de S.O.S. Racisme lorsque ces mêmes médias imposaient une lecture uniforme du conflit proche-oriental. Lorsque l’antisionisme systématique était la base de réflexion des ‘’journalistes’’. Ceux-ci usant et abusant de termes idéologiques colorés pour victimiser les ‘’Palestiniens’’ et noircir les Israéliens. Utilisant des contre-vérités, des mensonges, des analyses tronquées, ou organisant des procès (pardon des débats), lesquels chaque spectateur connaissait d’avance le nom du coupable. Le tout en censurant les droits de réponses ou en les autorisant lorsque et seulement des alter-juifs, israéliens ou non, validaient cette ‘’information’’ systématiquement anti-israélienne.

Où se trouvaient alors les organisations antiracistes combattant l’antisémitisme ? Laquelle d’entre elles a pensé ester en justice suite aux affronts permanents encourageant l’antisémitisme et proférés contre un peuple en constante légitime défense ? Contre l’appel à un boycott d’une démocratie exemplaire devenue dans l’esprit d’une majorité de l’opinion européenne une menace pour la paix mondiale ou équivalente à l’Iran, le Pakistan ou encore la Corée du Nord ?

Où se trouvait l’ancien président de S.O.S. Racisme lorsque des intellectuels, et non des moindres, affirmaient que l’antisionisme est le paravent de l’antisémitisme ?

mercredi 5 juin 2013

L’information délivrée par Charles Enderlin

L’envoyé permanent à Jérusalem de France 2 est, selon ses pairs et depuis l’affaire A-Dura, un « grand professionnel ». Cela fait près de quatre décennies qu’il couvre le conflit israélo-arabe et autant qu’il ‘’informe’’ son lectorat. A lire l’interview, mais pas seulement, qu’il a donnée suite à la parution de son dernier livre, la question se pose quant à la qualité et l’impartialité de  ‘’l’information’’ qu’il distribue.

Pour un « grand professionnel » cela fait tâche.

A la question : « Qui sont ces nationalistes religieux et quel est leur programme ? » il répond que « Leur but est de contrôler la Cisjordanie, Jérusalem-Est et l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, qui est aussi le seul lieu saint juif, avec ce qui reste du Temple d’Hérode d’il y a 2 000 ans ».

A bien comprendre, le rêve des Juifs du monde entier depuis deux millénaires de retourner « l’an prochain  à Jérusalem » et reprendre possession du Mont du Temple et de la terre de ancêtres a transformé ceux-ci, de facto, en ‘’fondamentalistes messianiques’’. Y compris Théodore Herzl qui a fondé politiquement l’état du peuple juif sur rien d’autre que les faits religieux et historiques transmis de père en fils.

Par simplification, tous les juifs désireux de retourner sur la terre de leurs ancêtres, et principalement à Jérusalem, étaient des ‘’extrémistes’’ qui s’ignoraient !

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Quant au « troisième lieu saint d’Islam », pour Enderlin c’est une vérité indiscutable. Quand bien même ce site n’est jamais cité dans le livre saint de l’Islam, religion qui construit systématiquement des mosquées sur les lieux de prières des autres religions quant elle ne les détruit pas, ni même n’a été un site de pèlerinage musulman ou construit du temps de Mohamed (Paix, Amour et Tolérance sur ses disciples).

Autre extrait de la pensée enderlinienne :

« Le problème de la souveraineté sur ce lieu  est une des raisons de l’échec des négociations de Camp David entre Israël et les Palestiniens, en juillet 2000. Cela dit, le blocage politique ne concerne pas seulement le mont du Temple, mais bien l’ensemble des colonies en Cisjordanie »

Outre qu’Ehud Barak avait proposé à Camp David un partage du lieu alors qu’Arafat le refusait et ne fit aucune contre-proposition hormis une guerre mortelle aux civils israéliens, le lecteur ignorera l’exigence du monde musulman d’un « droit de retour » de millions de « réfugiés » au sein même du seul état du peuple juif.

Pour Charles Enderlin pourtant, paraît-il, au fait du conflit depuis près de quatre décennies, cette exigence n’existe pas !

A bien comprendre celui-ci, la paix n’adviendra que lorsque les Israéliens abandonneront totalement le Mont du Temple et transformeront, telle la bande de Gaza,  la Judée et la Samarie en territoire nettoyée de toute présence de Juifs.

A preuve, à la question « Doit-on comprendre que, selon vous, la solution de deux États — Israël et la Palestine — côte à côte, c’est terminé ? » il répond : « (…) la probabilité de la mettre en œuvre paraît extrêmement réduite. Lors du retrait israélien de Gaza, en 2005, il avait fallu mobiliser 13 000 militaires et policiers pour évacuer 8 000 colons. Aujourd’hui, avec 350 000 colons israéliens en Cisjordanie, faites le calcul ! »

Il ne lui vient pas à l’idée que nombre des villes habitées par ces « colons » resteront, lors de tout accord de paix quel qu’il soit, au sein d’Israël, ni même qu’il puisse avoir des Israéliens acceptant la double nationalité et désireux de vivre en paix en « Palestine » ! Selon ce ‘’professionnel’’ ces territoires doivent être judenrein et totalement attribués à l’AP.

Le monde arabe ne dit rien d’autre ! C’est simple la politique pour certains !

Question : « En lisant votre livre, on a l’impression que le conflit, qui était à l’origine territorial, est devenu un conflit religieux »

Réponse : « (…) Autant les sionistes religieux considèrent qu’il n’y a pas de place pour une Palestine indépendante en terre d’Israël, autant le Hamas estime qu’il n’y a pas de place en Palestine pour un État juif »

Exit le Fatah ! Il est vrai que la principale composante ‘’palestinienne’’, oublié benoîtement dans sa réponse, du ‘’modéré’’ Mahmoud Abbas reconnaît un Etat d’Israël…uniquement peuplé de millions de « réfugiés palestiniens » regagnant leurs demeures grâce à ce fameux « droit au retour ». Un Etat d’Israël qui se transformera, de ce fait et par le jeu démographique, en énième pays musulman. Si l’on ajoute à cette ‘’reconnaissance’’ tout refus du Président de l’AP de reconnaître Israël comme pays du peuple juif, on ne peut qu’être d’accord avec l’envoyé de France 2. Il s’agit bien d’un conflit religieux qui a débuté en…1948.

Enderlin n’a, apparemment, toujours pas compris le jeu subtil entre le Hamas et le Fatah. A n’en plus douter, il s’agit véritablement d’un ‘’grand professionnel’’ !

Pour conclure cette triste série de contre-vérités, d’omissions volontaires ou d’analyse tronquée, il faut lire la réponse à la question suivante :

dimanche 2 juin 2013

Les raisons du refus d’une commission d’enquête de la part de France-Télévision

Le 30 septembre 2000 mourrait, certifiait Charles Enderlin envoyé permanent de France 2 à Jérusalem, Mohamed A-Dura alors que son père Jamal fut plusieurs fois blessé. Depuis lors, plusieurs enquêtes furent menées à titre personnel par des individus soutenant, entre autres conclusions, qu’il s’agissait d’une mise en scène. Depuis le 19 mai dernier ces quidams sont rejoints par le gouvernement israélien qui a endossé le rapport d’une commission d’enquête sur le sujet concluant que « les accusations et allégations centrales du reportage de France 2 ne sont pas soutenues par les éléments que la chaîne avait en sa possession au moment du reportage ». Il n’y a pas de preuve que Jamal Al-Doura ou son fils ont été gravement blessés et, au contraire, « de nombreuses indications qu'ils n'ont pas du tout été atteints par des balles ».

Dit plus prosaïquement, France 2 avait, alors, diffusé un faux.

Pour le moins contrariés, France 2 et Charles Enderlin n’ont rien trouvé de mieux que de charger leurs avocats israéliens d’exiger du gouvernement israélien des informations sur cette commission leur permettant, in fine, d’y trouver quelques failles afin d’obtenir judiciairement le retrait de ce rapport. Une méthode déjà utilisée par ailleurs et qui, à ce jour, n’a toujours pas donné les résultats escomptés. Ce qui ne les empêche nullement d’affirmer, la main sur le cœur, qu’ils sont prêts à  participer à une « enquête indépendante, réalisée selon les critères internationaux, à Gaza et en Israël, là où les faits en cause se sont déroulés ».

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Indépendante de qui ? Des Israéliens, voire de leurs soutiens ?

Idem pour les critères internationaux ! Quels sont-ils ?

Que reste t-il à Gaza qui ne peut être examiné ailleurs, et que s’est-il passé en Israël à ce sujet ailleurs que dans les bureaux de France 2 à Jérusalem ? Rien !

A n’en pas douter, tout cela n’est que difficultés ayant comme seul objet d’interdire toute commission d’enquête internationale digne de ce nom ! Il n’en reste pas moins, n’en déplaise à la direction de France Télévisions qu’un état, démocratique de surcroît, accuse dorénavant France 2, la principale chaîne du groupe audiovisuel, de ‘’couverture mensongère’’ pour avoir ‘’monté et commenté le reportage de façon à créer une impression trompeuse’’.

Rien de moins !

On ne peut donc qu’être étonné de ce rejet permanent à toute recherche de la vérité. De ce refus de la part de Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions,  de former, pour le moins, une commission interne à la maison qu’il dirige afin de jauger la validité des accusations portées. Il est dans ses possibilités de former une commission selon des critères communs à toute démocratie digne de ce nom, de nommer les membres de son choix, lesquels sélectionneront eux-mêmes les professionnels nécessaires à l’enquête.

A charge pour la direction de France Télévisions d’endosser ensuite la conclusion du rapport qui en sortira quelle qu’elle soit !

Conclusions qui peuvent être de trois sortes :