dimanche 27 juin 2010

Être ANTISIONISTE c’est être ANTISEMITE

De plus en plus d’individus de par le monde s’affichent ouvertement de nos jours antisionistes. D’autres, pour coller à l’air du temps, leur apportent directement ou indirectement leurs soutiens. C’est ainsi, pour l’exemple, que l’on a vu récemment les médias francophones (hormis l’AFP et Le Point), tel un corps unique, ignorer la manifestation pacifique en faveur de Gilad Shalit réunissant plusieurs milliers de personnes et organisée par la communauté juive française sur le parvis des Droits de l’homme à Paris le 22 juin dernier.

Des médias qui, aussi, permettent généralement aux antisionistes de s’exprimer librement dans leurs colonnes et sur leurs ondes, sans toutefois autoriser la plupart du temps un quelconque droit de réponse !

Être antisioniste c’est donc combattre le Sionisme. Cette valeur étant largement partagée par l’ensemble de la classe politique israélienne -mais aussi autre-, l’antisioniste s’oppose en conséquence aux Sionistes de droite du centre et de gauche, mais aussi d’extrême droite et d’extrême gauche. Aucune ligne politique ne trouve grâce aux yeux de celui-ci.

Si l’on se base sur l’étymologie du terme, le Sionisme est un mouvement politique et religieux né de la nostalgie de Sion -permanente dans les consciences juives depuis l'exil et la dispersion- provoqué au XIXe siècle par l'antisémitisme russe et polonais, activé par l'affaire Dreyfus, et qui, visant à l'instauration d'un Foyer national juif sur la terre ancestrale, aboutit en 1948 à la création de l'État d'Israël.

Aux yeux de l’antisioniste, en revanche, le Sionisme est une idéologie nauséeuse dont la mule est chargée de tous les maux inimaginables. « Colonisation, génocides, apartheid » sont les principales justifications exposées comme observations à leurs combats. Accusations jamais mises en perspectives ni démontrées mais qui, cependant, répétées à l’envie, deviennent ‘’vérités’’ et permettent à tout bon antisémite d’avoir son paravent.

Mais l’antisioniste est-il, à son tour, antisémite ou tout simplement un combattant d’une ‘’idéologie hideuse’’ ?

Pour l’exercice, comparons l’engagement des opposants au nazisme et au communisme à celui de l’antisioniste.

Le monde libre s’est engagé à la chute du nazisme et du communisme. Dès leurs capitulations acquises, une restauration économique, politique, et sociale fut mise en œuvre et les pays libérés de ces carcans sont devenus des pays libres et reconnus par l’ensemble de la planète. Nul ne songe plus à guerroyer contre ces peuples, sinon économiquement et politiquement.

Si le Sionisme de l’état d’Israël est, à l’avenir, vaincu, peut-on attendre que les cinquante sept pays musulmans de l’OCI, soutenus par tous leurs nombreux soutiens à travers la planète, se réunissent aux fins que le peuple juif puisse vivre sur la terre ancestrale dans des frontières sûres et reconnues mais libérés du Sionisme ?

Seul l’idiot utile, de surcroît stupide, répondra oui. Tous les autres confirmeront le désir ardent de l’Umma de jeter les Juifs au-delà des mers, si ce n’est, tout bêtement, à la mer. Quant au Juif qui s’accrochera à la terre de ses ancêtres, il vivra comme un dhimmi redevable à l’Islam de l’avoir épargné.

Pour s’être défini comme pro-palestinien et faire corps avec la communauté musulmane internationale sous couvert de ‘’justice’’, l’antisioniste partage, en connaissance de cause ou non, l’objectif de détruire l’état d’Israël comme refuge du peuple juif.

Il est donc aisé de conclure que l’antisioniste qui s’affiche est un ANTISEMITE. Au mieux, un antisémite qui s’ignore, au pire un antisémite lâche refusant d’assumer son combat ignoble.

Quant à ceux qui leur amènent leurs soutiens, tels les médias à travers l’exemple cité plus haut, ils méritent amplement l’étiquette de collaborateurs.

Additionner les uns et les autres, c’est déjà préfigurer un avenir noir européen non pas seulement pour les Juifs, Sionistes ou non, mais pour les adeptes des valeurs universelles.

6 commentaires:

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

[Si le Sionisme de l’état d’Israël est, à l’avenir, vaincu, peut-on attendre que les cinquante sept pays musulmans de l’OCI, soutenus par tous leurs nombreux soutiens à travers la planète, se réunissent aux fins que le peuple juif puisse vivre sur la terre ancestrale dans des frontières sûres et reconnues mais libérés du Sionisme ?]

La réponse est dans la question.

Les pires idéologies du 20ème siècle sont d'origines européennes. On peut définir le totalitarisme comme " une société plus ou moins asservie à un parti-Etat, régnant par l’idéologie et par la terreur ". Loin d’être une invention d’intellectuels américains à l’époque de la guerre froide, la comparaison entre fascisme, nazisme et communisme est un lieu commun de la pensée européenne de l’entre-deux-guerres, y compris à gauche : c’est le rôle joué par l’URSS dans la victoire contre l’Allemagne qui a disqualifié provisoirement cette comparaison : Stalingrad a pendant 40 ans effacé le Goulag, les charniers de Katyn ou de la grande famine de 1932 en Ukraine.

Le sionisme n'est pas un totalitarisme ... Israël existe, mais se trouve traité par les Européens comme les Européens traitaient les Juifs, il y a 70 ans. L'islamisation de l'Europe est la signature d'un point de "non-retour".

L’essence du sionisme est le droit imprescriptible du peuple Juif de posséder un Etat qui lui soit propre. Dénier ce droit est de la même logique que refuser au peuple Palestinien de posséder un Etat.

En cela, l'antisionisme constitue un totalitarisme ...

Victor PEREZ a dit…

Gilles,

Je suis d'accord avec vous à un point près.

"L’essence du sionisme est le droit imprescriptible du peuple Juif de posséder un Etat qui lui soit propre. Dénier ce droit est de la même logique que refuser au peuple Palestinien de posséder un DEUXIEME Etat".

La Jordanie étant le premier état palestinien.

Ceci dit, il va sans dire que la création d'un deuxième état est de première importance pour la tranquilité des Israéliens.

geneghis a dit…

Je suis sans religion et ne fais partie d'aucune communauté, à part celle qu'on veut me donner.
De ce fait, je suis une ignare en religions et je m'y suis intéressée sur le tard, en tant qu'autodidacte observatrice.
Je n'ai jamais compris la différence entre le sionisme et le sémitisme.
Pour l'anecdote, j'ai cru fort longtemps que les protocoles de Sion venaient de la capitale du Valais qui porte le même nom et étaient des rites secrets valaisans. Cela peut prêter à sourire, mais j'en ai même pas honte de cette ignorance car cela montre aussi mon désintérêt d'alors en la matière.
Mais je me suis rattrapée depuis et je n'arrive pas à faire la différence entre les sionistes et les sémites sinon que ces derniers sont d'origine d'Afrique du Nord, sauf erreur et que les sionistes sont comme tu dis, les nostalgiques de Sion.
Comme je ne sais pas qui ou quoi est Sion sinon que les fameux protocoles précités sont une invention d'un scribouillard russe mandaté pour rédiger ce document afin de déstabiliser le pouvoir du tsar de l'époque.
(Pardon pour ma mémoire qui n'arrive décidément pas à retenir les noms et les dates).
Je fais simplement la différence entre les Israëliens et les juifs du monde entier. Pour moi, être juif, chrétien, musulman ou autre ne doit pas concerner la vie publique mais faire partie de la sphère intime. Et cela doit le rester, car il y a des êtres exceptionnels de toutes obédiences confondues. Il n'y a que les fanatiques qui veulent nous replonger dans l'ère de l'obscurantisme.
Je trouve honteuxque l'on se serve d'une religion comme bouc émissaire pour des conflits qui sont plus d'ordre économique que religieux.
Les pogroms lancés à nouveau contre les juifs font que certains de ces derniers fuient vers Israël qui se doit de les accepter et de les protéger. D'où une affluence massive de ces nouveaux arrivants qui doivent être logés et vivre en sécurité. De ce fait, il est compréhensible que les villes doivent trouver de nouveaux terrains pour construire des habitations. Il en est de même dans beaucoup de villes mondiales.
Les fatwas lancées contre les musulmans intégrés depuis fort longtemps et qui sont eux aussi les otages de fanatiques religieux, souvent de nouveaux convertis, (ce qui est un comble mais qui est les fait de tous les nouveaux convertis de toutes croyances), et sont montrés à présent comme le nouvel ennemi public numéro un. Ce qui pousse certains musulmans qui sont victimes de racisme de trouver du réconfort auprès d'Imams auto-proclamés qui ne se servent que de quelques versets du Coran appelant à la haine, dénaturant ainsi cette religion.
Pour ce qui est « des flotilles de la liberté », il semblerait que cela soit devenu un sport international qui prend d'autant plus d'ampleur que cela se passe pendant les vacances d'été. Or, personne ne force une douane pour aller dans un pays. Et le niveau sécuritaire des douanes aéronautiques est quasi le même pour tous pays dans lequel on se rend, même si on voyage dans l'espace Shengen. Je le sais, puisque j'ai chaque fois des problèmes à la douane (ce qui ne me perturbe même plus, ayant une certaine habitude).
Pour une autre petite histoire, habitant dans la zone Schengen et revenant de Grèce, j'ai dû boire mon médicament devant le douanier grec alors que j'avais les papiers médicaux nécessaires. L'amie avec qui je voyage a même commencé à se mettre à poil de colère car la fermeture de son soutif faisait sonner le détecteur de métaux. Nous n'avons jamais vécu un passage de la sorte, mais nous avons appris le lendemain de note retour, il y a eu un attentat dans le bâtiment de la défense d'Athènes. On leur a donc pardonné.
Toujours est-il que je considère Israël comme un pays qui a eu ses propres frontières en même temps que les autres pays arabes qui l'entourent, ceci à cause de la colonisation occidentale de l'époque.

geneghis a dit…

Comme tout état, Israël se doit de protéger ses citoyens et avoir une politique intérieure et extérieure. On peut être d'accord avec ou non sans pour autant être anti-sémite. Comme on a le droit de critiquer son propre état ou ceux des autres sans pour autant en vouloir aux habitants qui subissent un certain régime.
Et je trouve surprenant que des ONG créées sur le tas, veuillent aider les Palestiniens alors que leurs membres sont souvent racistes envers les musulmans européens, les juifs ou encore, les Israëliens. Ce sont même souvent des membres qui ignorent tout des événements de la région.
Après ce long commentaire, je ne sais toujours pas la différence exacte entre un sioniste et un sémite et je ne sais même pas si eux-mêmes sont méfiants les uns vis-à-vis des autres, comme le sont les catholiques et les protestants, par exemple.

Mince, je n'ai pas lu les commentaires déjà postés!! mais je ne veux pas tout réécrire sinon que je partage les opinions qui ont déjà été écrites.

Et si ça bugue encore une fois, je me suicide!

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

À Victor,

Géographiquement parlant, la Jordanie représente plus de 70% de la Palestine historique. Et ses habitants sont tous des “palestiniens”: un peuple qui n’a jamais existé !

Si on encourage les revendications sur Gaza, la Judée-Samarie et Jérusalem-Est, on peut se poser la question de savoir qui fait le plus de concessions ...

En utilisant la même réthorique qu'antérieurement, on peut dire que le "palestinisme" est un phénomène colonialiste; il est grand temps de dénoncer cette dérive et de laisser au vestiaire la répugnance que nous pourrions avoir à utiliser les mêmes armes que nos ennemis.

Victor PEREZ a dit…

Gilles,

Le palestinisme est pire qu'un phénomène colonialiste. C'est un mouvement éradicationiste.

Toutefois, je ne vois guère de solution, sinon dans la séparation définitive entre les ''palestiniens'', les arabes d'Israël et le peuple juif au travers de "deux états pour deux peuples".

L'un étant sans contestation possible la nation du PEUPLE JUIF.

C'est à cette reconnaissance primordiale que la ''Palestine'' naîtra.