lundi 21 octobre 2002

Lettre à Jacques Chirac

Monsieur le Président

Tout président veut marquer de son empreinte l'histoire de son pays.

Le général DE GAULE nous a laissé, entre autres, l'appel du 18 JUIN et la constitution de la cinquième république.

Georges POMPIDOU, le centre culturel qui porte son nom.

Valery GISCARD D'ESTAING, la majorité à 18 ans, l'affaire des diamants de BOKASSA et les avions renifleurs.

François MITTERRAND, la retraite à 60 ans et les écoutes de l'Elysée.

Quant à vous, Monsieur le Président, nous nous souviendrons d'OSIRAK, de la dissolution de 1997, et de votre discours à l'assemblée parlementaire libanaise (face, parmi d'autres, à des représentants du HEZBOLLAH), qui réclame le retrait de l'armée syrienne de ce pays.

- La centrale nucléaire que vous avez vendu[e] à SADDAM HUSSEIN, OSIRAK - que certain n'hésitent pas à appeler OCHIRAK, afin que l'HISTOIRE n'oublie pas le nom du vendeur.

A la lecture des événements qui ont suivi, en IRAK, nous pouvons remercier Monsieur Menahem BEGIN, premier ministre israélien, qui a ordonné en 1981 sa destruction, avant sa mise en service.

Il a, par ce geste, bouleversé l'HISTOIRE de cette région, et vous permet aujourd'hui de jouer au grand pacificateur face aux E.U.

- Quant à votre discours qui lie le retrait des syriens du LIBAN, (selon les accords de TAIEF) […] à un règlement de la crise israélo- palestinienne, quel rapport ?

Croyez vous, Monsieur le Président, que l'héritier de la présidence syrienne va s'activer à ce règlement afin de libérer rapidement le Pays des Cèdres ?

Sans être devin ni expert, je suis certain que Bachar EL ASSAD va plutôt s'employer, via le HEZBOLLAH, à retarder cette échéance, en obligeant ISRAËL à se DÉFENDRE en occupant à nouveau la frontière.

J'aurais souhaité, Monsieur le Président, que vous aidiez les Libanais à recouvrer leur indépendance, et non pas à bénir indirectement leur occupation.

Il ne vous reste, Monsieur le président, qu'un peu plus de 4 années, afin que les Israéliens laissent enfin à la FRANCE un rôle important dans la signature d'un traité de paix, comme vous le souhaitez.

Il serait dommage que vous n'en profitiez pas [pour] permettre l'écriture de l'histoire avec un grand H.

Respectueuses salutations.

Aucun commentaire: