vendredi 29 février 2008

Les ‘’explications’’ emberlificotées de Tariq Ramadan

Dans un point de vue parut dans le quotidien, habitué aux parutions immondes, Le Monde et intitulé « Israël, le sens d'un boycottage » Tariq Ramadan nous développe tout le ‘’bien’’ qu’il pense du soixantième anniversaire de l’Etat d’Israël et de l’honneur rendu lors des deux différents salons du Livre de Turin et de Paris. S’il réfute l’initiative du boycottage, il ne s’en sent pas moins solidaire. Et les interprétations qui légitiment ce boycottage valent le coup de projecteur.

« Le boycottage ne signifie pas nier l'existence d'Israël : je ne nie pas cette dernière, mais je m'oppose à la politique d'occupation et de répression des gouvernements israéliens successifs ».

On est fort aise d’apprendre que cet islamologue, tel qu’il se présente, est pour un état appartenant aux Juifs. En revanche on comprend très mal sa condamnation de « l’occupation » vu que cette dernière est consécutive de la violence déclenchée envers Israël dans les mois précédents la guerre des six jours et qui demeure jusqu’à nos jours.

Un intellectuel digne de ce nom prendrait, pour le moins, en compte le refus des Israéliens de se laisser, alors, envahir pour être jetés à la mer –comme, entre autres, la grande Oum Khalsoum le chantait sur les ondes égyptiennes en 1967- et exigerait des ‘’Palestiniens’’ un arrêt total des assassinats des civils israéliens avant de condamner la maitrise des dits territoires par Israël. Ceci afin de négocier la paix et donc la fin des « répressions des gouvernements israéliens successifs » (sic).

De cette petite analyse, tout à chacun en déduirait que la reconnaissance musulmane du droit aux Juifs de vivre sur leur terre ancestrale mettrait fin au conflit déjà centenaire et verrait un nouvel état musulman naître. On est donc ‘’étonné’’ de surprendre ce ‘’grand intellectuel’’ négliger un tel détail, compréhensible par le plus idiot d’entre nous.

Mais Tariq Ramadan est loin d’être l’égal de ce dernier, et l’objectif recherché à travers ce boycottage n’est pas celui qu’il affiche en tête de sa diatribe.

« J'ai appris récemment que les organisations de défense des Palestiniens avaient, en France, fait un choix inverse : elles ont décidé de s'installer fermement au prochain Salon du livre (du 14 au 19 mars), d'y commémorer les soixante années de l'autre réalité, celle de la Nakba (catastrophe) des Palestiniens (…). Il s'agit de rappeler les soixante années de colonisation, de déplacement de populations, d'exil et de morts palestiniens qui sont le miroir négatif de la célébration d'Israël ».

Nakba étant la catastrophe, pour le monde musulman, de la renaissance de l’état d’Israël, on peut légitimement se demander comment l’islamologue peut à la fois reconnaître l’existence d’Israël et ‘’commémorer’’ ce qu’il appelle « le miroir négatif de la célébration d’Israël ». De surplus, lorsqu’il affirme les « soixante années de colonisation » (re sic). Des contradictions qui ne feront point rougir un antisémite notoire affirmant haut et fort qu’Israël ne « respecte pas les résolutions de l'ONU et le droit international ».

On est donc ‘’contrit’’ de s’apercevoir, lors du déchiffrage de ce pamphlet, que le ‘’grand professeur’’ à l'université d'Oxford ne respecte pas, lui, la résolution 181 du Conseil de Sécurité de l’Onu ainsi que le droit international affirmant qu’Israël n’occupe nullement SA terre.

On est tout aussi ‘’penaud’’ de comprendre, toujours à travers cette lecture, que les Israéliens n’ont nul droit à la légitime défense. Un droit international propre à chaque nation et une obligation à tout gouvernement, quel qu’il soit, de protéger sa population.

On s’interroge donc sur la logique du boycott du petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne Les Frères musulmans. « Tariq Ramadan est un antisémite qui a lancé une fatwa ! ». C’est ce qu’affirment ‘’ses adversaires « en panne d’arguments » (re re sic) et qui veulent le diaboliser’’.

Après une telle analyse de ses opinions, on peut légitimement constater que ses adversaires sont de plus en plus nombreux.

Et, de surcroît, loin d’être en panne d’argumentation.

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